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Chapitre 1

Miracle, sérieusement ?                                                                                                                  Ils n'auraient pas pu trouver mieux ?

Je sais pas, moi, "Bubulle", par exemple. Oui ! C'est bien, ça, Bubulle.                                                                
C'est classique, ordinaire.
Après tout, au moins 90% de la population des poissons rouges de compagnie s'appelle comme ça.  Mais non! Ils ont choisi Miracle. Pourquoi ?
Parce que j'ai "survécu" deux semaines.
Deux semaines!
C'est que dalle à côté de notre espérance de vie !

Enfin bref, pour faire court, les Legrand m'ont gagné lors d'une foire, à un jeux étrange qui consistait à pêcher des canards à l'aide d'une longue canne de couleur chatoyante sur laquelle est accroché un truc blanc qui se balance dans le vide.

Un fil, que ça s'appelle, je crois.

Ah, ils me faisaient pitié ! Toujours à tremper dans l'eau ou à remuer au-dessus du bassin...

Mais ceux qui me faisaient le plus de peine étaient les canards.
Pas très causant d'ailleurs.
Il y en avait de toutes sortes.
Des petits, des grands.
Ils ne nous parlaient pas, regardaient toujours devant eux et souriaient tout le temps.
Un sourire qui ne les rendait pas très malin, par contre.
Mais ils restaient droits, et gardaient la même expression, qu'ils se fassent frapper par les hameçons ou insulter par les mini-humains, à chaque fois qu'ils n'arrivaient pas à les attraper.

Mes copains et moi, respectivement poissons n°1, n°2, et n°7, regardions ce spectacle cruel, en gémissant et tremblant de peur, à chaque nouvelle partie lancée.

Le jeu est simple :

- deux canards égal une friandise ;
- trois canards égal un jouet en toc ;
- et cinq canards égal un poisson rouge ( ce qui, je précise, est complètement idiot, car dans tous les cas tu paies le lot, et si tu prends un poisson, il faut te coltiner  en plus le prix de l'aquarium et de la nourriture. Pas très malins, ces Humains, ...).

Puis, un jour, une petite fille est arrivée. Elle souriait de toutes ses dents (non, en fait il en manquait deux, une molaire et une incisive, je crois), et fixait le grand bassin où nous nous trouvions de ses deux grands yeux bruns.
Je la vis tirer le bras de sa mère en prononçant des mots inintelligibles et en pointant de l'index l'attraction où nous étions les gains. 

Pas besoin d'être un dauphin pour comprendre ce qu'elle souhaitait.

Après tout, c'était toujours la même rengaine.

Un regard de chien battu, de grands yeux implorants, des lèvres retroussées, et c'est dans la poche.

Mère et fille  se dirigèrent donc vers le forain de la pêche aux canards, qui donna à l'enfant une canne rouge vif.

Mes amis et moi  commençâmes à ouvrir les paris : quels canards et quel lot elle choisira.

« Et c'est parti ! » réitéra le propriétaire de l'attraction pour au moins la cinquantième fois de la journée.

La petite humaine posa son regard carnassier sur un canard jaune fluo. Elle visa le petit cercle dressé sur la tête du volatil avec l'hameçon de sa canne à pêche.
En restant de longues secondes les yeux plissés et la langue tirée, elle réussit finalement à l'attraper et le hissa hors du bassin.
Sa mère, son regard rivé sur son écran de portable, la félicita d'un pouce levé.

Après avoir réclamé à sa génitrice de continuer le jeu, la fillette repêcha aisément trois canards de suite.

— Plus qu'un et j'ai un poisson !!! s'exclama-t-elle.

— Les paris, je prends les paris ! Qui partira avec cette excentrique? Qui tournera en rond jusqu'à la fin de ses jours ? Personnellement, je joue mon grain de sable fétiche sur n°11 ! s'écria  le n° 5.

— Je suis sur le 4 ! Et je parie sur mon repas de demain ! dit le n°10.

— Beuh, personne ne peut avaler ce qu'il nous donne ! gémit n° 3.

— Raison de plus pour s'en débarrasser, expliqua n°8.

— C'est vous les excentriques ! contra n° 15.

— Taisez-vous, on entend rien de ce que dit la gamine ! leur intima n°6.

— Elle dit quoi ? demanda n° 9.

— À ton avis, pourquoi je vous ai demandé de vous taire ?

— Vous allez la fermer, oui ? enragea n°2.

Soudain, un cri fort et aiguë retentit.

— Qui vient de mourir ? demanda n° 13.

— Mais non ! C'est la gamine qui vient de pêcher son cinquième canard.

— Oh, excuse-moi, je reprends : qui va mourir ?

En effet, la jeune fille sautait sur place tout en serrant la canne à pêche en plastique contre elle.

— Génial, elle s'est amourachée de cette canne ! plaisanta n°1.

— Très bien ma chérie, bravo, la félicita sa mère.

— J'veux mon poisson ! ordonna-t-elle.

Le forain lui fit signe de venir près de l'aquarium.

— Alors, tu veux lequel ?

Elle hésita longuement avant de désigner mon ami n°2, qui sursauta .

— Celui-là ? lui demanda l'homme.

Elle plissa les yeux et nous regarda. Elle nous examinait sous tous les angles, un par un.

Puis elle s'attarda sur moi.

Une seconde de trop.

— Non, finalement c'est lui que je veux, dit-elle en me désignant.

— Lui, là ?

Elle acquiesça.

— Oui, le gros, là.

Le gros ? COMMENT ÇA LE GROS !!!
m'indignai-je intérieurement.

Mes amis me dévisageaient, d'un regard partagé entre la tristesse, la compassion et le soulagement.
J'étais encore plus rouge que la canne à pêche qui avait tiré hors de l'eau les canards ayant permis à la fillette d'obtenir son lot.

Moi.

De son côté, la petite fille hésitait entre un aquarium en plastique dont le couvercle était violet, et un autre rose fushia.

Elle opta finalement pour ce dernier.

Le forain le saisit, le rempli d'eau, puis  s'approcha de l'aquarium.
Il prit une petite épuisette, la plongea à l'intérieur, ...
et me pêcha.

Comme un vulgaire canard en plastoc !

Le pire, c'est que je n'ai rien pu faire.

Je leur appartenais, après tout.

Le forain me déposa à l'aide de son objet dans ma nouvelle maison, puis la donna à ma nouvelle propriétaire, des fossettes creusées par un sourire radieux.

— Voilà, voilà, petite. Tu lui donneras tout les matins un peu à manger de ce qu'il y a là-dedans, lui dit-il tout en lui donnant un tube jaune où un écriteau en gras "Miam Fish" était imprimé dessus.

— C'est 30 euros, ajouta-t-il à l'adresse de la mère.

C'est ainsi que je partai en compagnie de ma petite maîtresse, dans mon nouveau lieu de vie.

Je devenais son poisson rouge de compagnie.

Si vous croyez que ça m'amuse d'égayer des enfants en tournant en rond dans un bocal ...

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