Yoongi retourna mollement à son bureau, sa tasse de thé brûlant entre les mains. Il la posa dans un coin où elle ne le gênerait pas, et il reprit son activité là où il l'avait laissée : il traînait sur internet et se renseignait à propos des dernières actualités musicales. Le jeune homme en effet, passionné par cet univers, avait choisi le métier de vendeur dans une boutique qui proposait tout type de CD, vinyles, cassettes audio, etc. Ça lui tenait à cœur au point qu'il s'informait chaque jour sur les divers courants qui existaient et avaient existé, et il maîtrisait à la perfection aussi bien le répertoire du groupe de Kpop à la mode que celui de Schubert - son intérêt pour le piano y participait, naturellement.

Il naviguait sur internet comme sur un océan de savoirs, pêchant ce qui lui paraissait nécessaire pour conseiller au mieux chaque client. Pourtant, ce qu'il préférait, c'était quand une personne lui demandait un morceau qu'il ne connaissait pas. De cette manière, sa curiosité était piquée, et le soir venu, dans son petit studio, il passait des heures à découvrir ce qu'il considérait parfois comme de véritables pépites jusque-là enfouies dans les abysses.

Le thé lui brûla agréablement la gorge, Yoongi en frémit de plaisir. Il faisait encore frais en ce début de printemps. Le jeune homme en aurait bien profité pour se promener un peu, lui qui n'appréciait guère la chaleur estivale, malheureusement il pleuvinait. Oh bien sûr, ce n'était pas quelques gouttes d'eau qui allaient lui faire mal, néanmoins il n'aimait pas avoir ensuite à étendre ses vêtements humides et faire sécher ses chaussures. De fait, il avait décidé que son jour de repos, il le passerait à se relaxer chez lui, après s'être chargé de quelques courses dans la matinée.

Une bonne heure plus tard, alors qu'il avait abandonné sa tasse dans l'évier et se trouvait allongé sur son lit, il était en train de s'endormir quand son regard fut attiré par un reflet sur l'écran éteint de son ordinateur. Yoongi glissa une main fatiguée dans ses cheveux bruns qui ne demandaient qu'à être coupés, et il leva le buste pour jeter un coup d'œil rapide par la fenêtre : le soleil était revenu, et avec lui une superbe traînée colorée.

Yoongi devait bien admettre qu'il n'était pas un passionné de la nature - au contraire, il préférait rester chez lui devant ses écrans avec sa musique. Pourtant, certaines choses demeuraient capables de l'émerveiller : il rêvait d'aller voir les aurores boréales, il se sentait ému face à un ciel percé de mille étoiles, et il adorait les arcs-en-ciel. Ces derniers lui rappelaient son enfance : sa mère lui racontait qu'une vieille légende prétendait qu'au pied de chacun d'entre eux se trouvait un véritable trésor, et que c'était de là que jaillissait cette lumière irréelle. Or, jamais les esprits ne laissaient bien longtemps leur précieux coffre en vue : dès lors qu'ils apercevaient l'arc-en-ciel, ils se hâtaient de venir le refermer, pour que personne ne le leur vole. C'était pour cela que ces phénomènes s'avéraient si éphémères.

Yoongi se mordilla la lèvre inférieure tandis qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres : il aimait beaucoup cette histoire, il s'était souvent imaginé cet énorme coffre débordant de pierreries aux couleurs du rayon éclatant. Ainsi, probablement parce qu'il n'avait pas le courage de se remettre au travail, il enfila ses chaussures et quitta son appartement en coup de vent : l'arc-en-ciel arborait des teintes d'une vivacité qui prouvait qu'il lui faudrait encore de longues minutes avant de s'effacer, si bien que Yoongi songeait qu'il pouvait en obtenir une sublime photographie.

Le jeune homme descendit les escaliers quatre à quatre et, arrivé en bas de sa résidence, il s'élança en direction de l'arc-en-ciel. Il y avait un parc à cinq minutes d'ici, parc où semblait se planter l'un des pieds de lumière. Yoongi était certain que de là-bas, il pourrait prendre le plus joli cliché de sa vie. Il avait déjà capturé quelques images d'arcs-en-ciel, mais cette fois-ci, il éprouvait l'intime conviction qu'elle serait différente.

Yoongi comptait parmi ceux qui ne savaient pas résister à l'instinct, aux soubresauts du cœur. Ça expliquait d'ailleurs pourquoi il avait plaqué ses études de droit : un ami lui avait proposé de travailler dans la boutique de musique de son oncle, et Yoongi, passionné, avait aussitôt accepté. Il avait tout abandonné seulement trois semaines avant ses examens, et il n'avait jamais regretté ce choix pour lequel ses parents lui en avaient longtemps voulu - avocats, ils se réjouissaient à l'idée que leur fils suive leur chemin. Yoongi, il était comme ça : impulsif, mais déterminé au point que tout ce qu'il entreprenait réussissait.

Après moins de deux courtes minutes de course, Yoongi atteignit le parc. Il ne s'était pas trompé : d'ici, l'arc-en-ciel était sublime. Sa vivacité cependant déclinait déjà, si bien que le garçon se hâta de tirer son portable de sa poche. Il pointa l'objectif sur l'arc duquel il fut ravi de pouvoir saisir la beauté. Les photos s'enchaînèrent, et Yoongi s'en réjouit. Il lui semblait retomber en enfance, enthousiasmé par ce que la nature pouvait produire.

Peu à peu, l'arc-en-ciel, duquel le pied paraissait bouger en même temps que le jeune homme, s'effaça. Les nuages n'avaient pas disparu, mais le soleil, si. Le ciel menaçait.

Yoongi l'observait, songeant avec un rictus à l'histoire que lui racontait sa mère. Combien de fois, étant petit, il avait tenté de rejoindre la base d'un arc-en-ciel... malheureusement, parce qu'il s'agissait d'un effet d'optique obtenu par réfraction de la lumière, il était impossible, en vérité, d'en atteindre le point de départ. Lorsque l'on se déplaçait, il se déplaçait également. Ça expliquait sans doute pourquoi il existait une telle légende à ce sujet : les mirages alimentaient nécessairement l'imaginaire, et l'on y inventait des trésors.

Son cœur se remplit de joie à l'idée que son trésor, il l'avait gagné : ses photos étaient magnifiques, on y voyait le parc surplombé par des couleurs flamboyantes, images dignes des plus impressionnantes représentations du paradis. Il lui semblait avoir capturé la Beauté elle-même.

Le nez sur son smartphone, Yoongi cligna cependant des yeux lorsqu'il fut ébloui par un petit objet perdu au milieu de l'herbe humide. Curieux, il se baissa et s'en saisit : un anneau en fer blanc. Un anneau banal, mais dont Yoongi songea qu'il irait bien avec ceux qu'il portait déjà. D'un regard circulaire, il chercha son éventuel propriétaire ; personne. Seul le vent se manifestait, mugissant de sorte que les arbres alentour bruissaient. Ils semblaient murmurer dans un langage que personne d'autre qu'eux ne pouvait comprendre. Un frisson fit trembler Yoongi qui décida de filer avant d'attraper un rhume.

Une bague de gagnée : il l'avait peut-être vraiment trouvé, le trésor du pied de l'arc-en-ciel, finalement.

Ravi de sa brève sortie, Yoongi rentra chez lui, l'anneau à son index droit, et alla prendre une douche, abandonnant son sac dans l'entrée. Il en tira uniquement son smartphone pour mettre de la musique, comme à son habitude.

Une vingtaine de minutes s'écoula avant qu'il ne quitte la salle de bains, dont il laissait systématiquement la porte ouverte lorsqu'il se lavait : habitué en effet à profiter de douches brûlantes, mieux valait qu'il permette à la buée qui s'en échappait de ne pas se condenser dans la pièce. Il craignait qu'elle n'imbibe les murs. Dans son enfance, sa mère lui demandait de ne pas fermer la porte en sortant de la salle de bains, si bien que maintenant qu'il vivait seul, il ne la fermait même plus quand il s'y trouvait - au moins, de cette façon, il n'oubliait jamais.

Il attrapa son sac en retournant à sa chambre et, lorsqu'il souhaita l'ouvrir, il fut étonné de découvrir qu'il l'était déjà. Dans un haussement d'épaules indifférent, Yoongi en tira ses écouteurs qu'il enroula dans un coin de son bureau, là où ils ne le gêneraient pas. Il se remit sur son ordinateur et se plongea dans ses musiques, concentré sur son écran. Il était si concentré, d'ailleurs, que le livre qui tomba le fit sursauter. L'espace d'un court instant, son cœur lui parut douloureux de cette surprise si soudaine.

Il quitta sa chaise dans un grognement agacé ; sa bibliothèque était loin d'être remplie, si bien qu'il arrivait régulièrement qu'un livre s'écroule tout à coup du côté où il ne se trouvait rien pour l'en retenir. Yoongi songeait à combler ces vides par de petits rangements pour ses CD, mais il n'avait jamais le courage d'en chercher en magasin ou bien sur internet.

De retour à son bureau, il reprit son activité en paix, toutefois il fut coupé dans son élan par un scintillement peu commun : sa chambre était gorgée de soleil maintenant que les nuages s'étaient dissipés, et ce ne fut qu'alors que Yoongi s'aperçut que la bague qu'il portait à son doigt était passée d'une teinte ivoire banale à une multitude de couleurs qui paraissaient onduler sur le métal. Fasciné par cette iridescence, il ne put en détacher le regard. Un instant, il crut en la magie tant cette splendeur l'envoûtait. C'était irréel...

Distrait toute la soirée par son anneau redevenu blanc aussitôt que le soleil avait disparu, Yoongi alla se coucher avec une sensation inexplicable. Il lui semblait que ce bijou appartenait à quelqu'un qui le cherchait probablement, et il s'en voulut d'être parti avec. Peut-être s'agissait-il même d'un cadeau, de quelque chose d'inestimable non d'un point de vue économique mais sentimental.

Pourtant, en dépit d'une bonne demi-heure de recherches sur internet, Yoongi ne trouva aucun article similaire à celui qu'il portait à l'index. Un modèle unique ? Non, sans doute plutôt un produit épuisé ou bien en arrêt de commercialisation. Dans un cas comme dans l'autre, ça le rendait plus précieux encore.

Il avait prévu d'appeler, dès le lendemain, son meilleur ami - celui qui lui avait offert ce travail dans la boutique de son oncle. Il ne s'y connaissait pas beaucoup plus que lui en bijoux, mais il suffisait qu'il en ait entendu parler à la télévision ou bien sur les réseaux. Yoongi pouvait toujours espérer un coup de chance.

Malheureusement, les jours passèrent sans qu'il obtienne la moindre information au sujet de l'anneau. Son meilleur ami ne l'avait même pas cru quand il le lui avait décrit, au téléphone, il avait fallu qu'ils se retrouvent autour d'un dîner pour qu'il découvre en personne ce que Yoongi jugeait comme son petit miracle. L'autre cependant s'était montré sceptique : ce n'était à ses yeux rien de plus qu'une bague fantaisie pour enfants, avec de jolies couleurs au soleil. Yoongi avait répliqué que dans ce cas, c'était étrange qu'une telle bague aille à un homme, et son interlocuteur avait rétorqué que ça se voyait que l'anneau était un peu trop serré pour lui - ce n'était pas faux, mais Yoongi ne comptait pas le retirer, alors il s'en moquait.

Et puis... il y avait quelque chose qui ne collait pas. Du moins, il y avait quelque chose qui gênait Yoongi, dans cette histoire : qu'il tombe sur cette bague justement au moment où il se hâtait d'aller prendre un arc-en-ciel en photo, c'était plus qu'une simple coïncidence. Sans compter que... il ne pouvait pas l'expliquer, mais il était convaincu que non, ce n'était pas un bijou aussi insignifiant que ce que supposait son ami. Ce dernier ne s'en était peut-être pas aperçu, mais Yoongi sentait émaner de la bague une aura - presque une énergie - indescriptible.

Ce fut au terme d'une semaine que Yoongi ne la regarda plus comme un banal hasard sur son chemin : son sac ouvert, le livre qui avait chuté... ils n'avaient été que les premiers d'une longue série que le jeune homme se mit à trouver inquiétante. Dès lors qu'il quittait une pièce pendant plus d'une dizaine de minutes, il pouvait être certain de retrouver un objet très légèrement bougé, une couverture mal replacée, ou bien n'importe quoi qui tendait à prouver qu'une présence s'était ajoutée à la sienne... depuis qu'il était rentré avec l'anneau.

C'était furtif, et si Yoongi avait d'abord songé qu'il n'était tout simplement pas très attentif, peu à peu le gagna la conviction que non, ce n'était pas lui qui était à l'origine de ces infimes désordres dans son studio. Le garçon ne croyait à rien d'autre qu'à la réalité tangible, il riait à l'idée même d'une vie après la mort, et il ne comprenait pas ceux qui prétendaient tel ou tel endroit hanté par une présence quelconque.

Pourtant, à mesure que les heures puis les jours filaient, il lui fallait se rendre à l'évidence : il était impossible que l'on passe par la fenêtre par effraction - il habitait au sixième étage, merde ! - et en une semaine il s'était produit trop d'évènements pour qu'il puisse se croire fou. Des objets étaient bel et bien déplacés, quelqu'un se promenait bel et bien chez lui, même quand il s'y trouvait.

Et ça, malgré l'évidence que ça constituait à ses yeux, il ne pouvait pas l'admettre. Tant de choses demeuraient incohérentes : ces intrusions inexplicables avaient lieu uniquement en journée, jamais il n'advenait quoi que ce soit la nuit. Pourquoi ? Yoongi n'en avait strictement pas la moindre idée. Ce n'était pourtant pas logique : pourquoi s'infiltrer chez lui seulement le jour ? C'était à ce moment-là qu'il s'avérait le plus susceptible de se rendre compte de cette mystérieuse présence, ça n'avait pas de sens !

De même, Yoongi avait remarqué que deux jours plus tôt, il ne s'était rien produit... et deux jours plus tôt, il avait plu pour la première fois depuis que Yoongi avait vu l'arc-en-ciel. Le jeune homme avait cru que ça signifiait qu'on le laisserait enfin en paix, toutefois le lendemain, ça avait recommencé : un chausson avait été bougé pendant son absence. À peine bougé, mais bougé : avec ces évènements, Yoongi demeurait sur ses gardes, de plus en plus méticuleux quand il s'agissait de ranger ses affaires. Ça en frôlait le toc.

Il avait aligné quatre crayons sur son bureau : le premier était tout droit, le deuxième légèrement penché du côté du premier, le troisième un peu décalé vers le bas, et le quatrième droit à nouveau, identique au premier. Eux, ils ne se déplaçaient jamais. Sa clé USB, abandonnée tout près, ne se déplaçait jamais non plus. Ce qui était déplacé, c'était son oreiller, ses livres, ses vêtements, ses CD, ses produits ménagers, etc. Tout ce qui n'était pas posé en évidence. Yoongi jurerait qu'on fouillait chez lui dans l'espoir de trouver quelque chose... et c'était la peur au ventre que ce jour-là, une semaine après l'avoir ramassée, il songea que c'était très probablement sa bague, la raison de tout ce qui lui arrivait.

C'était un dimanche. Yoongi venait de terminer son service et de rentrer chez lui. Allongé sur son lit, il levait désormais la main pour observer à son doigt l'anneau briller. Depuis qu'il l'avait, il laissait constamment les volets de son studio ouverts. Il ne se lassait pas de cet éclat surnaturel. Sans doute était-ce étrange au vu de ce qu'il le soupçonnait d'avoir provoqué, mais le bijou le rassurait, l'apaisait. Il dégageait quelque chose de relaxant. Sa lueur cependant s'éteignit brutalement en même temps que la pièce s'assombrissait : un épais nuage passait devant le soleil - pas étonnant, la météo avait prévu un temps changeant après les intempéries advenues deux jours plus tôt.

Son cœur bondit lorsqu'il entendit un hoquet de surprise.

Hoquet poussé par quelqu'un qui se trouvait cinq mètres plus loin, dans le coin opposé de son studio.

Yoongi se liquéfia, son teint devint livide tandis qu'il fixait ce dont il espérait qu'il s'agisse d'une hallucination provoquée par la fatigue. Il dormait mal et mangeait moins ces derniers jours... mais jamais son esprit n'irait inventer cette apparition incroyable ! La tête lui tournait alors que devant lui, un garçon à l'allure frappante paraissait paniqué autant que lui, immobile et le visage effaré.

Yoongi était horrifié : cet inconnu... il jurerait que c'était un fantôme. Pas de voile transparent, pas d'écho mystérieux, mais... il était blanc. Pas sa peau, non ; sa peau était teintée d'un rose pâle aussi délicat que celui d'une fleur au petit matin. Mais ses cheveux, ses iris et ses vêtements... couleur ivoire. Sa pupille d'ailleurs contrastait à peine avec le blanc de son œil, Yoongi ne pouvait pas en détacher son regard agrandi par la terreur. Il ne voyait rien d'autre, ne prêtait pas attention à ses traits : tout ce qu'il voyait, c'était du blanc.

L'étranger haletait sous l'effet de l'anxiété, Yoongi quant à lui ne respirait plus. Il avait entrouvert les lèvres, mais impossible de prononcer le moindre mot. Les deux secondes qui s'étaient écoulées depuis la disparition du soleil avaient paru deux heures. Ils se fixaient sans un bruit, tous les deux aussi effrayés l'un que l'autre.

Yoongi sentit sa gorge brûler, et le stress fit naître une larme au coin de son œil. Il prit une profonde inspiration dans l'espoir de calmer son souffle, qu'il savait susceptible de lui jouer des tours. Le jeune homme en effet avait souffert de bouffées d'angoisse à la fin de sa scolarité - raison pour laquelle il avait sauté sur l'occasion dès qu'on lui avait proposé un emploi dans le commerce. Il ne supportait tout simplement plus la pression. Or, désormais, il sentait peser sur sa cage thoracique une crainte qu'il n'avait plus vécue depuis bien longtemps.

Sa respiration se hacha petit à petit, et très vite une grimace de douleur prit place sur son visage tandis qu'il posait la main sur son torse, au niveau de son cœur. Huit secondes étaient passées, huit misérables secondes, mais cet intrus chez lui avait engendré un choc monstrueux. Son sang pulsait dans ses tempes, il entendait ses propres palpitations.

Il se recroquevilla sur lui-même, lâchant finalement l'inconnu du regard. Au même moment, les prunelles incolores de l'autre tombèrent sur ses doigts et s'illuminèrent soudain. Il esquissa un pas en avant sans quitter son objectif de vue. Yoongi n'y prêtait plus attention, focalisé sur son cœur qui s'emballait et lui paraissait comprimé.

« Je te ferai rien, rends-moi juste ma bague. Tu l'as prise, mais elle est à moi. Je veux juste la récupérer. »

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Salut ! :3

Je voulais partager avec vous le début de mon OS "Le garçon arc-en-ciel", qui fait suite au Vkook "Le garçon fleur" et est disponible exclusivement dans mon recueil Symphonie. J'espère que cet extrait vous a plu ! ^3^