Lettre à celle que j'étais
A toi, chère enfant,
Trop petite,
Trop maigre,
Trop adulte,
Pas assez enfant.
A toi, qui longe les murs,
En espérant qu'ils vont t'absorber,
Que tu vas pouvoir disparaître sous leurs crépis décrépis.
A toi, qui te caches.
A toi, qui as peur,
Peur des autres,
Peur des regards,
Peur de cette société dont tu ne comprends pas les codes,
Qui a peur, surtout, de toi-même.
A toi, je voudrais te demander
Juste une seule chose :
Fais un pas en avant
Et éloigne-toi de ces murs faussement protecteurs.
Cela peut te paraître insurmontable
Mais je sais que tu y arriveras.
Je ne vais pas te mentir,
Ça ne sera pas facile.
Parfois les ombres viendront te voler à la lumière.
Souvent tu douteras.
Toujours la vie sera un nuancier de gris.
C'est à toi de le rendre clair.
C'est à toi de ramener la lumière.
Mais tu ne seras jamais seule.
Quand tu oseras t'ouvrir,
Tu feras des centaines de rencontres
Et chacune d'elles te fera grandir.
En gris foncé ou en gris clair.
Mais n'oublie pas, l'important,
C'est d'apprendre pour s'épanouir.
Parmi ces rencontres,
Certaines vont à jamais changer ton regard sur le monde.
Que ce soit un jeune bel étudiant,
Qui s'assoit à tes côtés à la fac,
Pour que tu n'écoutes plus seule les cours.
Que ce soit une vieille amie,
Qu'il est toujours bon de retrouver.
Que ce soit une grenouille martienne
Un peu folle.
Ou que ce soit la délicate plume d'une colombe,
Qui prend son envol.
A toi, je voulais dire
Encore une dernière chose :
Souris !
Car quand on sourit,
Même à travers ses larmes,
La vie paraît tout de suite plus douce,
Et le soleil plus radieux.
En attendant, n'oublie pas d'être une enfant.
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Défis du mois d'avril LesColombes : écrire un poème épistolaire adressé au soi du passé du présent ou du futur
1- Le passé
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