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Chap 22 🍿 Part II

CLÉMENT

Partie II/II


— Met un jogging, dit Nathan en grignotant sa barre de réglisse, allongé négligemment sur le lit.

Je lui lance un regard sceptique auquel il ne prête même pas attention, trop concentré sur sa lecture.

— Je ne me balade jamais en jogging en dehors de la maison.

— Faux, réplique-t-il sans me regarder. Sport.

Agacé qu'il ne me prête pas assez d'attention, je lui jette ledit vêtement à la figure et lui oppose un sourire moqueur.

— Fais des phrases.

— Tu mets des joggings pour le sport, dit-il d'une voix moqueuse avant de me renvoyer l'habit.

— Donc, je ne vais pas mettre ça pour aller à la patinoire.

— Tu seras plus à l'aise.

— Tu y vas en jean ! je proteste en ne comprenant pas sa logique.

Il soutient mon regard pendant quelques secondes avant de hausser les épaules et de se rallonger. Il s'est passé un mois et demi depuis que nous l'avons fait. Je veux dire, vraiment fait. Ce jour-là où j'ai pu sentir sa peau luisante contre moi, savourer ses râles de plaisir contre mon oreille, goûter à sa bouche appétissante, soupirer sous ses caresses, me sentir unis à lui... Même si l'envie de remettre le couvert est tentante voire presque viscérale, je n'ose pas. C'était un coup de folie. Un coup de bol.

Nathan était triste, il avait besoin de réconfort. Je n'ai fait que lui offrir ce qu'il me demandait. Mais depuis, je n'ai pas refranchis la ligne. Et lui non plus. On continue de se faire du bien et parfois s'ajoute quelques baisers qui me font tourner la tête, mais cela ne va jamais plus loin. J'ai peur qu'il me repousse, qu'il n'en ai pas envie. Même s'il semblait apprécier sur le moment.

— Allô la lune, ici la terre, me dit-il soudainement.

Je papillonne des yeux et me concentre sur mon meilleur ami qui m'oppose un sourire moqueur.

— Tu compte fixer ce caleçon pendant un quart d'heure ?

Mon regard tombe sur le tissu que j'avais en main sans m'en rendre compte et je pousse un soupir avant de le ranger. Je finis de m'habiller en enfilant le jean que je voulais mettre depuis le départ et tombe à côté du châtain qui ne quitte pas son sweat.

— Quelle heure ? je demande en laissant mon bras retomber dans son dos.

— Dans trente minutes.

Nous sommes le quatorze février, aujourd'hui. Nathan et moi avons une petite tradition ridicule qui consiste à nous rendre à la patinoire quand nous ne sommes pas en couple. On sait parfaitement que ce jour n'a rien de particulier, mais c'est une façon de ne pas baver de jalousie devant les autres. Pour l'occasion, on a invité Tom puisqu'Aïdan sera sûrement trop occupé à butiner son petit ami. On s'entend bien avec lui et je pense qu'il s'est parfaitement intégré à la bande. Heureusement , Nathan n'a pas soulevé le sujet « Jacques » parce que je n'avais aucune envie de me le coltiner.

Je sors mon smartphone et roule sur le ventre, à l'opposé de mon meilleur ami qui lit près de mes pieds. J'avise aussitôt la conversation de groupe et pianote, un sourire en coin sur les lèvres.



📧 Conversation de groupe :

Clément >> Quoi de beau de prévu les tourtereaux ?

Aïdan >> Cinéma.

Clément >> Quoi ?! 😱😱 Vous allez même pas tester le kamasutra ?!

Aïdan >> 😑😑😑

Clément >> Je suis choqué-déçu 😱😱😱😱

Aïdan >> Ta gueule sérieux 😒

Clément >> Hé oh ! Je m'inquiète de ton état de santé sexuelle !!

Aïdan >> Mais laissez mon cul tranquille !!!!

Nathan >> Pourquoi tu dis « laissez » ? Je n'ai encore rien dit.

Aïdan >> C'est tout comme !!! 😩😩

Clément >> [lien.com] Tiens ! C'est le kamasutra gay 😘

Aïdan >> 🤯🤯🤯😤😤😤😤 !!!!! Vous m'emmerdez !!!! 🖕🏻🖕🏻🖕🏻🖕🏻

Nathan >> Hé ! Y'en a des pas mal 🤔

Clément >> La fusion, tu veux essayer ? 😏😏

Aïdan >> 🖕🏻🖕🏻🖕🏻🖕🏻

Nathan >> 😂😂😂 Perso, le pont a l'air bien

Clément >> T'as déjà essayé le chiot ??

Aïdan >> Le... ?! Merde ! Je veux même pas savoir !!!!

Nathan >> [Image] 😘😘😘😘

Aïdan a quitté la conversation

Clément >> Traumatisé à vie je crois 😂😂😂

Nathan >> Il fait semblant 🙃 Je suis sûr que c'est un p'tit pervers 😏😏

Clément >> En attendant, qui balance « le pont à l'air bien » ?!

Nathan >> Message subliminal 😏😏😏

Clément est en train d'écrire...

Nathan a invité Aïdan

Nathan >> Pars pas p'tit ange !!! On a pas finit 😏😏😏

Aïdan >> Je veux rien savoir d'autre !!!!! 🙉🙉

Nathan >> Tu fais ton difficile quand même ☹️

Clément >> Imagine la tête d'Alex si t'apprends 2-3 trucs 😏😏😏

Nathan >> Il serait aux ANGES !

Clément >> Il te sauterait dessus !!!!

Nathan >> Et te prendrait partout 🤭

Clément >> Même dans la salle de ciné 😳

Nathan >> Ça c'est un fantasme inavoué Clément 😂

Aïdan a quitté la conversation

Clément >> Qu'est-ce que t'en sais que c'est juste un fantasme ?!

Nathan >> Fais pas genre 🙄 Tu m'en aurais parlé 🤗

Clément >> Ou pas.

Nathan >> C'est parce que c'est pas encore arrivé 🤫

Clément a invité Aïdan

Clément >> Arrête de fuir !!! 😂

Aïdan >> J'éteins mon téléphone pour la journée ! Vous me fatiguez 😩

Nathan >> Fais un strip-tease à Alex avant !!!!

Clément >> Et filme.

Nathan >> On veut voir 😂



Je pouffe et me dévisse le cou pour apercevoir le sourire moqueur de mon meilleur ami. On pousse un soupir en même temps, puis nous levons, déterminés à nous rendre sur la glace.

— Alors comme ça, t'aimes bien le faire en public, se moque Nathan en affichant un sourire en coin, joueur.

— Dis celui qu'il l'a fait dans une cabine d'essayage, je réplique en détournant le regard, les joues chaudes.

Il hausse les épaules de façon désinvolte et descend les escaliers à ma suite.

— Je trouve ça excitant.

Je lui lance un regard étrange auquel il m'oppose un sourire malicieux. Soyons clair. Nathan est synonyme de danger, quant à moi je suis la sécurité. S'il peut tester autant de choses différentes et nouvelles, c'est parce qu'il adore jouer avec le feu. Une expérience est bonne à prendre pour lui, quelle quel soit.

— Imagine que l'on t'entende, je dis finalement après avoir enfilé mes baskets.

— C'est justement ça qui est excitant, susurre-t-il bien trop proche de mon oreille. L'idée même que tu puisses te faire surprendre, jouer avec les limites... ça rend l'instant plus... intense.

Au sourire rêveur qu'il a sur les lèvres, je ne peux que le croire. Mais au fond de moi, mon cœur se serre de jalousie en me demandant à qui il pense et quelle scène repasse exactement sous ses yeux. Parce qu'à mon avis, la cabine d'essayage n'est sûrement pas le seul endroit osé qu'il ait essayé. J'attrape son coude pour le faire redescendre de son petit nuage et sors de la maison avec lui. Il glisse sa main dans ma poche afin d'y récupérer les clés et les fait tournoyer autour de son index avec un petit sourire satisfait.

Ses cours de moto ont commencé après le nouvel an et pour l'avoir vu conduire une fois, je dois dire qu'il s'en sort bien. Il passera bientôt le permis, mais je sais qu'il est déjà en train d'éplucher les annonces sur le Bon Coin afin de trouver un deux roues pour le moins potable. Je le sens tremblant d'excitation quand il fait ses recherches, rêvant déjà de voguer dans les rues avec son cylindre. J'essaye de le réfréner du mieux que je peux en le suppliant d'attendre cet été pour qu'il se fasse une folie avec l'argent qu'il gagnera, mais c'est dur quand je vois les étoiles briller dans ses yeux à chaque fois. Il est comme un enfant devant un jouet inestimable.

Cependant, c'est mon rôle de contenir ce trop plein d'envie. Avec nos deux familles et mes amis, on s'est décidé à lui offrir la moto de ses rêves. Enfin, pas exactement celle qu'il veut puisqu'en tant que jeune permis, il ne pourra pas conduire n'importe quoi. Néanmoins, le modèle que j'ai présenté se rapproche de ses goûts et je l'ai entendu dire que son choix se porterait sûrement sur celle-ci pour une première moto. Une Honda CBR 500 rouge carmin. Il va adorer la couleur, j'en suis sûr. Par contre, le prix est piquant.

Autour de six milles euros. J'ai faillis déchanter, mais nos parents payent le plus gros. Avec moi. J'ai pioché une bonne partie dans mes économies, mais j'avais vraiment envie de la lui offrir. Et puis, en quelques mois de travail saisonnier, je pourrais me rembourser un peu. Sa mère est sûrement celle qui a mis le plus d'argent, mais grâce à Aïdan, Alex, Sissy - je l'ai contacté pour la mettre au courant -, Tom - qui mourrait d'envie de participer -, Pierre - ne me demandez pas, Nathan se fait un tas d'amis sans que je ne le sache -, Vicky, Jacques - malheureusement, mais je n'allais pas cracher sur un peu d'aide -, et Hemryck - je ne me souviens même plus de qui il s'agit, un ami du brun visiblement -, qui ont tous participé en mettant le montant qu'ils souhaitaient, nos parents ont pu grappiller quelques centimes.

Le problème, c'est que l'anniversaire de Nathan a lieu en mai et qu'il n'est pas patient pour un sous. Au train où vont les choses, il passera sûrement son permis en avril et souhaitera aussitôt avoir son propre bolide. Je ne sais toujours pas comment je vais le retenir jusque là. Lorsqu'il est déterminé, il ne lâche jamais l'affaire tant qu'il n'a pas obtenu ce qu'il veut. Et il me fait souvent plier. Mais je ne le laisserait pas gagner cette fois. J'ai vraiment hâte de voir sa tête quand il découvrira cette folie, lui qui m'avait déjà pas mal incendié pour la veste. Veste qu'il regarde comme s'il s'agissait de la femme de sa vie.

On sort de la voiture après s'être garés sur le parking de la patinoire et je suis mon meilleur ami qui, tout excité, sautille sur place. Son sourire me réchauffe le cœur et il fait de grands signes de main en apercevant Tom devant l'entrée. Visiblement de très bonne humeur aujourd'hui, il saute sur le garçon avant de le câliner comme s'il s'agissait d'Aïdan. D'ailleurs, il lui pince les joues et annonce :

— Tu seras Aïdan deux pour aujourd'hui.

— Le pauvre, je me moque en riant. Il peut aussi être Tom.

— Ouais mais...

Nathan le regarde avec un petit sourire, puis passe son bras autour de ses épaules avant de se diriger vers l'accueil.

— C'est juste que tu ressembles à Aïdan, mais que toi, tu te laisses câliner comme une peluche ! continue finalement mon double.

Tom lui sourit innocemment, pas le moins du monde gêné. Bien que j'ai conscience que le châtain ne lui porte pas plus d'intérêt que cela, je ne peux m'empêcher de lier mon petit doigt au sien avant de le défaire en arrivant devant la caisse.

— Trois places s'il vous plaît, demande Nathan avec son éternel sourire.

La jeune femme semble charmé par le charisme naturel de mon ami et nous parle avec gentillesse avant de nous souhaiter un bon moment. On récupère nos pointures après avoir déposé nos chaussures, enfilons les patins et montons sur la glace. Tom, maladroit, se retient à la rambarde et grimace. Visiblement, ce n'est pas trop son truc. Nathan, déjà ailleurs, s'engage à faire des tours de terrain pour voir s'il n'a rien perdu. Il faut dire qu'à part en décembre, nous ne mettons jamais les pieds ici. Et pourtant, c'est pratiquement ouvert toute l'année.

— T'as besoin d'aide ? je demande à Tom qui avance doucement.

— Non, ne t'inquiète pas, répond-il avec un petit sourire. Je vais m'habituer. Va faire des tours.

— T'es sûr ?

— Oui.

Je l'analyse encore quelques secondes avant de lui rendre son sourire et de m'élancer sur la glace. Rapidement, je rejoins Nathan et nous partons dans une course endiablée, déterminés à savoir qui de nous deux remportera ce duel. Mon amitié avec lui a toujours été synonyme de folie. Rire, sourire, alchimie, défi, compétition, soutien, sécurité, amour. Elle signifie tant de choses que je me sens toujours chez moi quand je suis avec lui. À ma place.

J'esquive habilement une enfant et écarquille les yeux en apercevant un duo qui s'écrase au sol. In extremis, je m'arrête à quelques centimètres d'eux et pose une main sur mon cœur pour en calmer les battements nourrit par ma peur. Elles se relèvent tant bien que mal au moment où Nathan exécute un dérapage parfaitement contrôlé à mes côtés. Il les observe en silence puis se tourne vers moi, tout sourire.

— J'ai gagné.

— Ça ne compte pas, je proteste en indiquant les deux filles qui s'éloignent. Obstacle sur la route.

— T'avais qu'à sauter par-dessus elles, oppose-t-il en haussant les épaules.

— Je suis pas non plus Kurt Browning, je réplique en riant.

— Pourquoi pas ! Tu pourrais faire un effort.

Il me donne une frappe sur les fesses qui me fait réagir. Je lui pince le nez et observe les alentours, me demandant si Tom a vu. J'espère que non. Je ne saurais mentir avec aplomb s'il ose sous-entendre quelque chose. Le bras du châtain entoure ma taille avant qu'il ne pose son front contre mon épaule. Intrigué de ce soudain calme, je l'observe avant de farfouiller dans sa chevelure. Mes yeux noisettes tombent sur le noiraud qui se tient à la rambarde comme si sa vie en dépendait.

— Je crois que Tom se demande s'il ne va pas s'étaler sur le sol, je commente en riant.

Nathan tourne la tête pour le voir et esquisse un sourire avant de se redresser.

— Allons l'aider ! On ne sera pas trop de deux.

Je hoche la tête avant de faire le tour de la piste et de m'arrêter devant notre ami. Il nous interroge du regard quand nous le prenons chacun par une main pour l'entraîner avec nous. Il proteste un peu en spécifiant qu'il ne désire pas tomber, mais nos mines hilares et l'attention dont on fait preuve le rassure.

L'après-midi se déroule plutôt rapidement, trop occupés à nous amuser pour nous en rendre compte. Tom est tombé plusieurs fois et m'a même entraîné dans sa chute à un moment, déclenchant le rire moqueur de mon alter-ego. Ce qui ne m'a pas vexé, habitué à en faire de même. Le garçon s'est arrêté une heure avant nous en spécifiant qu'il était fatigué et nous nous sommes dépensé sur la glace en jouant de vitesse. On a aussi discuté et, je l'avoue, on s'est moqués de quelques personnes un peu impotente.

Vers quatre heures et demie, on a rendu nos patins et rejoins Tom qui se tenait dans le café, au chaud. On s'est assis sur la table après avoir récupérer un goûter et on a reprit notre souffle. Il faut dire que patiner sans s'arrêter donne autant faim que soif. J'ai les jambes toutes tremblotantes et l'impression de marcher étrangement dans mes baskets.

— C'est dommage qu'on se soit pas rencontrés avant, disait Nathan en sirotant sa brique de lait froid au chocolat.

Tom sourit et hoche la tête sans rien ajouter, réchauffant ses mains autour d'une boisson chaude.

— Surtout que ta sœur est souvent venue chez Aïdan, je fais remarquer en fronçant les sourcils.

— Je ne venais jamais avant, explique Tom en observant les tables voisines. J'avais pas forcément envie de m'enterrer avec des inconnus et je parvenais toujours à me rendre chez des amis quand on nous invitait.

— Tu te rends compte ?! fait Nathan en prenant une moue horrifiée. Il a snobé Aïdan.

— Pas bien, je commente en secouant négativement la tête. On va lui dire.

— Ouais. Tout rapporter.

— Mais faut du contenu.

— Alors critique-le un peu, continue Nathan en souriant.

Tom sourit et ricane avant de secouer la tête, amusé. Le châtain se calme un peu et repose sa brique sur la table avant de plonger ses doigts dans les cookies que j'avais pris avec moi.

— C'est cool que tu sois proche d'Aïdan. Il est pas facile à vivre, mais c'est un mec génial.

— On se comprends bien, répond le noiraud avec un petit sourire.

— En toute honnêteté, on ne l'avait pas vu tisser de liens aussi vite avec quelqu'un depuis longtemps, je fais en réfléchissant.

— C'est vrai, acquiesce Nathan. Même avec Sissy. Il lui a fallut trois ans pour lui faire confiance et l'intégrer.

— Mais c'est Aïdan, répond Tom en haussant les épaules.

— Et t'es une exception, ajoute mon meilleur ami avec un sourire malicieux.

— Alex aussi, je réponds en m'essuyant la bouche.

— Non, répond-il catégoriquement. Alex c'est pas une exception, c'est Dieu réincarné ! Il a quand même mis Aïdan dans sa poche en vingt-cinq jours. Moi je dis, chapeau !

Il fait mine de saluer un public imaginaire en baissant un couvre-chef tout aussi factice et se réinstalle dans son siège avec un sourire en coin.

— Ouais, mais tu comprends..., je dis avec un petit sourire moqueur. C'est...

— ... l'amour de sa vie, répond-il en riant.

On échange un sourire complice avant de changer de sujet. Tom est quelqu'un de timide, mais aussi de très observateur. Calme, il ne parle que lorsqu'il l'a décidé et se montre réservé sur ses avis. Il n'en n'est pas moins que sa compagnie a quelque chose de reposante. C'est agréable. Vers la fin de l'après-midi, on se prend en selfie et on lui souhaite de bien rentrer avant de se diriger vers l'automobile.

Nathan bâille un peu avant de se passer une main dans les cheveux. Je marche toujours à sa hauteur, c'est une sorte d'habitude, aussi je croise son regard qui pétille malgré la fatigue.

— Tu veux faire quoi ? je demande sans me détacher de ses yeux.

Il me fixe en silence jusqu'à ce que nous arrivons devant le véhicule avant de s'y adosser avec un sourire salace.

— Tu veux aller au ciné ?

Je l'étudie en silence, contrôlant du mieux que je peux les rougissements sur mes pommettes. Elles s'étalent dans mon cou, mais retournent rapidement d'où elles viennent au pris d'un ultime effort. À son sourire espiègle, je sais que sa demande n'a rien d'innocente et qu'il me teste. Comme s'il voulait vérifier que je suis capable de prendre des risques. Déglutissant difficilement, je réponds :

— On regarde pas un truc de merde alors.

Son sourire s'étire et dans ses yeux, je vois une phrase qu'il ne prononce pourtant pas. Une phrase qui m'arrache un frisson d'excitation mêlé d'inquiétude. Une phrase qui me fait grimper dans la voiture sans attendre. Une phrase qui fait battre mon cœur un peu plus vite.

Parce que tu comptes regarder le film ?

On arrive au cinéma en quelques minutes et je le laisse observer les horaires puisque nous n'avons même pas prit la peine de regarder s'il y aurait une séance. Je n'arrive pas à croire que je fais ça ! Je sais pertinemment qu'on ne va pas vraiment regarder ce film. Je comprends parfaitement son sous-entendus, mais je me jette dans la gueule du loup aussi impatient que mon meilleur ami, cherchant à déterminer si je suis à ce point le trouillard que je crois être.

— Il y a J'y crois encore qui a commencé il y a cinq minutes. On peut encore avoir des places.

Je hausse les épaules, nerveux. Je n'en ai rien à faire du type de film que nous allons avoir devant nous. La perspective d'être venu ici pour autre chose que visionner une œuvre d'art me noue l'estomac. Mais qu'est-ce que je fais ?! Il me tire par le poignet et achète les deux places avant de passer devant le vigile qui nous poinçonne nos tickets. On se dirige vers une porte qu'il pousse doucement avant d'observer les gradins plongés dans le noir.

— Il y a pratiquement personne..., je souffle en apercevant quelques couples ou groupe répartis un peu partout.

— Normal, ce sont les dernières séance, me chuchote Nathan sans me lâcher. Il y a de la place au fond, viens !

Je le suis en sentant mon cœur s'emballer avant de me gifler mentalement. On s'installe toujours au fond, pas besoin d'en faire toute une histoire. Du haut de notre rangée, je constate qu'il n'y a au bas mots qu'une dizaine de personnes. Satisfait, Nathan se laisse tomber à côté de moi après s'être dévêtu de sa veste. Les pubs s'enchaînent et quelques chuchotements nous parviennent avant que le film ne commence.

Le châtain me jette un regard avant de sourire et de s'appuyer sur l'accoudoir opposé, un air malicieux sur le visage.

— Ça va, Clem ?

— Oui, je réponds en plongeant dans ses prunelles, tentant de calmer mon stress.

Son sourire s'agrandit et je me retiens de lui tirer les oreilles dans le but de lui faire comprendre que cette situation n'a rien de comique. On ne parle pas vraiment et je me détends légèrement lorsque toutes les lumières s'éteignent, que les bruits cessent et que le générique du début sort des enceintes.

En jetant un coup d'œil à Nathan, je l'aperçoit rivé sur l'écran, sa paume plaquée contre sa joue, son corps penchant à l'opposé du mien. Son autre main est échouée sur l'accoudoir que nous partageons et je suis tenté de la saisir, mais je n'en fais rien. Sûrement trop lâche pour cela. Je me mords la lippe et contemple les premières images du long métrage.

Au bout de dix minutes, la main de Nathan échoue sur ma cuisse et m'arrache un frisson qui fait dresser chaque poils de mon corps. Je commençais à me laisser happer par l'histoire, mais son geste vient de me réveiller. Le cœur battant et les joues rougies - merci lumière de t'être éteinte ! - je tourne lentement la tête vers mon meilleur ami qui semble concentré sur le film. Son pouce effectue de petits cercles contre mon jean et je me tends, conscient qu'il ne s'arrêtera pas là.

Sentant mon regard, il se tourne vers moi et affiche un sourire joueur. Je fronce les sourcils et plisse le nez, mais cela ne fait que l'amuser d'avantage. Sa main remonte lentement jusqu'à mon entre-jambe, accélérant ma respiration, mais redescend avant d'atteindre la zone sensible. Son air espiègle me fait comprendre qu'il va doucement me torturer, fier de son effet. Sale gosse ! je songe en maudissant mon corps de réagir.

Il continue son manège pendant plusieurs minutes, allant même parfois jusqu'à effleurer mon sexe de ses doigts. Il sait que je suis tendu et que ce petit jeu m'excite bien que cela me rende nerveux. Il test mes nerfs et attend que je m'enfuis. Mais je ne lui donnerais pas satisfaction. Ce n'est pas comme si j'accepterais vraiment de le faire ici. Je veux simplement... profiter de ce petit jeu de séduction qui s'est installé entre nous.

Soudain, je me crispe en sentant son souffle près de mon oreille. Quand s'est-il rapproché ? Ses dents mordillent ma chair, offrant une respiration plus saccadée à mes poumons. Ses lèvres glissent le long de mon cou, l'effleurant assez pour m'offrir des picotements, trop peu pour que j'en râle de plaisir. Elles remontent jusqu'à ma mâchoire, échouent sur sa ma joue avant de caresser ma bouche. Nouveau frisson. Mon palpitant a décidé de jouer du tintamarre et je crains que le châtain ne l'entende. Mon cœur me trahirait.

Sa main presse ma cuisse et m'arrache une vague de désir alors que ses dents mordillent l'os de ma mâchoire. J'aimerais tellement qu'il m'embrasse. Même si nous avons échangé quelques baisers depuis cette fois-là, je dois avouer que le premier pas est toujours un peu hésitant. Comme si nous n'avions pas l'assurance que l'autre le réceptionne.

— Le film te plaît ? chuchote-t-il près de mes lèvres, son souffle se mêlant au mieux.

Je déglutis difficilement et peine à répondre. Est-ce qu'il me plaît ? Je n'en sais rien. Dois-je répondre oui ? Quel intérêt, je ne le regarde même pas. Dois-je répondre non ? Inutile, Nathan n'est pas idiot. Il sait que j'ai décroché à la minute même où il m'a proposé ce plan foireux.

Le bout de sa langue glisse sur ma lippe supérieur et je soupire d'aise avant d'agripper son sweat et de le rapprocher. C'est toujours ainsi. Lorsque l'un de nous deux enclenche ce mouvement, c'est qu'il s'agit du signal. On a le droit de s'embrasser. Sa bouche échoue sur la mienne et réveille mon ventre. Papillons. Les palpitations de mon cœur se répercutent dans tout mon corps. J'aime embrasser Nathan. J'adore ça même. Pourquoi n'ai-je jamais rien ressentis de semblables avec les autres ?

Pourquoi ce doit être Nathan ?

Ses dents s'enfoncent dans ma lèvre inférieure, la malmène jusqu'à ce que je lui offre le droit de jouer avec ma langue. Elles s'entremêlent, se caressent, se cherchent. Le poids du corps de mon meilleur ami s'abat un peu plus contre moi et je grogne lorsque sa main libre remonte sous mon pull pour caresser mes abdos. Presque trop rapidement à mon goût, il met fin au baiser et se rassoit sur son siège tout en se léchant les lèvres avant un sourire satisfait.

Haletant, je l'observe en me répétant : c'est tout ? Et là, je me sens totalement stupide. Comme ça, c'est tout ? Je ne devrais pas vouloir plus. J'aime Nathan comme un membre de ma famille. Je ne dois jamais le perdre. Et tout ça... ce ça est en train de tout ruiner. Alors que je commence à perdre ma bonne humeur, la main joueuse du châtain reprend son rôle. Même si je suis toujours aussi réceptif, je n'arrive pas à lui répondre. J'en viens même jusqu'à l'écarter doucement. Je ne me sens pas bien. J'ai tellement peur de tout gâcher.

Il est mon monde.

Et tu... ? Allez, c'est pas compliqué.

— Clem ?

Je tourne la tête vers mon meilleur ami qui penche la sienne, songeur. Je sais qu'il m'analyse, qu'il cherche à comprendre le refus que je lui oppose alors que je semblais si partant. J'essaye un sourire qui n'atteint pas mes yeux et me détends lorsqu'il décide de ne pas insister.

Sa main décide de m'abandonner et je ressens un sentiment étrange, mélange de soulagement et de déception. Cependant, elle vient rapidement se glisser sous la mienne pour que nos doigts s'entrelacent et Nathan pose sa tête contre mon épaule, calme.

Je ne sais pas comment je ferais sans lui dans ma vie. Je ne peux pas tout briser.

Peiné, je dépose un baiser au sommet de son crâne et me promet d'arrêter tout cela.

Bientôt...






















~~~
Bonne année à tous !

J'espère que ce début d'année sera plus prometteur que l'année qui vient de s'écouler 🤞🏻

Ce que j'adore avec cette histoire c'est que j'ai déjà une idée de base du chapitre, mais que ça ne se passe jamais comme je l'ai décidé 😂 Quand je me dis « je vais faire ça », souvent je ne suis pas ce que je voulais faire de base parce que les personnages me soufflent à l'oreille ce qu'ils ont fait. Je sais que c'est étrange, mais c'est comme si les personnages étaient réels et que je ne faisais que compter leur histoire.

Pour tout vous dire, on approche du dénouement, et j'espère qu'il vous plaira même si ce sera pas forcément comme vous l'avez imaginé. Mais j'arrive à la fin de mes notes de base donc l'histoire prendra bientôt fin. Ne vous inquiétez pas il reste encore pas mal de chapitres.

Que pensez-vous de leur amitié ?

Je crois qu'une FAQ va sortir aujourd'hui sur le bonus. Aussi, il y a une scène entre Jacques et Hemryck que j'aimerais écrire, mais elle arrivera bien plus tard. J'aime bien faire des petits sous-entendus et placer des personnages qui n'ont qu'un rôle secondaire dans l'histoire.

J'en profite pour faire ma petite pub : certains m'ont demandé une suite au couple de Sur la route dans mon histoire de One shot, et j'aimerais la sortir prochainement parce que y a déjà un chapitre d'écrit mais je me demande si elle vous plaira. (Elle se nommera Confinement)

Je vous remercie de me suivre, de lâcher des petits commentaires qui me font toujours plaisir à lire, de voter parce que c'est ce qui me permet d'être vu par d'autres lecteurs et d'être toujours présent quand je sors un chapitre parce que je me dis que j'ai un soutien derrière et c'est agréable de se dire qu'on est lu. Alors je vous remercie beaucoup et je vous souhaite une bonne année en perspective.

Bisous 😘

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