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Chap 18 🍿 Part II

CLÉMENT

Partie II/II


Endormis depuis de longues heures, je me réveille en entendant la voix rauque de mon meilleur ami résonner dans mon dos. Je fronce les sourcils et prend un temps fou à ouvrir mes paupières, groggy. Je me retourne et tâtonne, mais le corps chaud du châtain se trouve à l'extrémité du matelas.

— Putain..., grommelle-t-il.

En plissant les yeux, j'aperçois une lumière blanche éclairer sa silhouette et je ne peux m'empêcher de lui donner un coup de pied dans le bas du dos, désireux qu'il se taise afin de replonger dans le monde des songes. De sa main, il récupère ma cheville et m'emprisonne avant de demander :

— Oui ? Allô ?

Je perçois que cela lui est un effort compliqué à une heure aussi avancée de la nuit, mais il se redresse rapidement, comme s'il venait de se prendre un seau d'eau glacée sur la figure qui aurait chassé toute brume de sommeil. Je fronce les sourcils et rampe jusqu'à lui, enroulant mon bras gauche autour de sa taille. Son odeur sucré titille mes narines et je souris, me sentant chez moi.

— J'arrive... Aïdan, chut... ça va, envoie l'adresse et j'arrive.

Je fronce les sourcils parce que, malgré l'état second dans lequel je me trouve, je parviens encore à réfléchir un tant soit peu. Pourquoi le petit blondinet l'appelle aussi tardivement ? Et comment ça « j'arrive » ? La main du châtain secoue mon épaule et je grommelle, les paupières closes.

— Clem, réveille-toi, dit-il en venant effleurer la joue du bout de ses doigts.

Je souris et resserre mon étreinte, ravis de voir qu'il me connaît par cœur. Je ne suis pas particulièrement du matin, ce pour quoi je frappe toujours le châtain lorsqu'il me réveille. Sauf qu'utiliser la douceur pour me sortir du lit est toujours une bonne alternative. Et surtout, je suis de bonne humeur.

— Clem, Aïdan a besoin de nous. S'il te plaît, on a pas le temps pour des papouilles.

Je grogne et, au prix d'un effort surhumain, je me redresse. Ébouriffant mes cheveux, je le vois se lever avec la même énergie que d'habitude et maudit son corps survolté. À l'aide de la lampe torche de son IPhone, il récupère des habits qu'il me balance au visage, m'ordonnant de me vêtir.

Je soupire et enfile le sweat qu'il m'a passé, sortant du lit. Encore à moitié endormit, j'enfile une paire de chaussette et suis mon meilleur ami qui descend les escaliers en silence.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Je te raconte dans la voiture, réplique-t-il en chuchotant. Mets tes baskets.

Je lui obéis, habitué à ce genre de plan foireux et récupère une écharpe avant de sortir puisque le mois d'octobre se fait relativement frisquet. J'échoue sur le siège passager et m'attache avant de poser ma tête contre le carreau, désireux de finir ma nuit. Nathan fait vrombir le moteur, puis sort de la place de parking après avoir mis le GPS.

Une fois sur la route, il m'explique rapidement la situation :

— Aïdan a appelé en pleurs.

— Hein ? je fronce les sourcils. Pourquoi ?

— Je sais pas, répond-il en se mordant la lèvre inférieure. Normalement, il était en soirée avec Alex...

— Tu sais pas ce qu'il s'est passé ?

— Non... j'ai à peine parlé qu'il a fondu en larmes.

Je reste de longues minutes silencieux avant de me redresser, le sommeil disparaissant rapidement. Je me frotte les paupières pour me redonner un peu de peps et tente de réveiller mes neurones.

— Attends... Aïdan pleurait ?

— Ouais.

— Putain..., je souffle en me passant une main dans les cheveux. Il a plus verser de larmes après...

— La disparition de son père, complète le châtain.

Je me mords la lèvre, me demandant ce qui a bien pu le rendre dans un tel état. J'échange un coup d'œil inquiet avec Nathan et me mords l'intérieur des joues.

— Tu crois que..., j'avance en arquant un sourcils.

— Oui, je pense, répond-il en soupirant.

— Mais... il semblait en mode lover.

— Je sais...

— Pourquoi il aurait fait ça ?

— J'en sais rien, Clem. Je ne suis pas sur les lieux.

— T'énerves pas, je dis aussitôt, posant une main sur son genoux.

Le silence me réponds et j'en profite pour faire de petit cercle contre son jogging, sentant une chaleur se diffuser dans mon corps. Mettre fin à ma relation avec Lisa était la meilleure chose à faire. D'une, parce que je n'étais pas honnête avec elle, et de deux, parce que je ne veux pas renoncer à ce qu'on partageait dernièrement avec mon meilleur ami. Je ne suis même pas certain qu'il serait partant pour reprendre, mais au moins, l'obstacle principale n'est plus sur le chemin.

Et après, tu ne te dis pas intéressé ?

— C'est juste..., dit-il soudainement en mettant les pleins fards sur la route déserte, que je ne sais pas gérer un Aïdan qui pleure.

— Parce qu'il ne le fait jamais.

— Et Alex va m'entendre ! grogne-t-il.

— On est sur de rien, je tente de le rassurer.

— Clem, dit-il en me jetant un coup d'œil, tu crois vraiment qu'il aurait appelé pour autre chose ?

— Non...

— Alex a rompu, il n'y a pas de doute.

Le reste du trajet se fit dans le silence. Beaucoup trop plongés dans nos pensées, on a préféré garder ce qu'on ressentait pour nous. D'autant plus qu'il n'y a pas grand chose à dire de la situation. Tant qu'on ne connaît pas les détails, c'est compliqué d'avoir un avis. Et l'essentiel, c'est qu'Aïdan aille bien.

Lorsqu'on arrive enfin devant la ferme, dans un coin paumé, Nathan n'a pas besoin d'avancer énormément pour repérer le blondinet qui s'est accroupit dans l'herbe, la tête dans les bras.

— Putain..., grogne Nathan en l'éclairant. Je vais aller chercher Alex par la peau du cou et lui demander des explications !

Aussitôt, je lui saisis le poignet et fais non de la tête. Il en serait capable, sauf que ce n'est pas à nous d'interférer. Je crois qu'avec ce qu'il s'est passé en décembre, nous en avons déjà fait assez. Pour ce soir, il faut simplement être présent pour notre ami. Il le comprends, bien que cela l'énerve et reste sur son siège quand Aïdan se lève de terre pour se rapprocher du véhicule.

Il ouvre la portière, échoue sur la banquette arrière et ferme les paupières. Sa tête repose contre la vitre et aucune larme ne coule sur son visage d'ange. Je me pince les lèvres, échangent un regard avec Nathan et secoue la tête. Il n'a pas besoin de questions. Il veut juste rentrer.

Le châtain obtempère encore une fois, reprogramme son GPS afin d'y insérer l'adresse du blond, puis recule. Je me penche vers la radio et cherche une station susceptible de partager une musique agréable à une heure aussi tardive. Lorsque je trouve un son qui me satisfait, je baisse légèrement le volume afin que ça ne soit qu'en bruit de fond et jette un coup d'œil au rétroviseur. Il est silencieux et ne bouge pas. Pas besoin d'être Sherlock Holmes pour comprendre qu'il est triste et exténué. Il s'endort rapidement et j'en profite pour chuchoter :

— Tu crois que c'est définitif ?

— Je sais pas. Alex est pourtant grave love !

— Je comprends pas.

Il pose une main sur ma cuisse et je me rends, mon cœur s'emballant sans prévenir. Comme s'il avait sentit mes muscles se crisper, il me jette un coup d'œil avant de dire :

— On en parlera tout à l'heure, je ne veux pas qu'il entende s'il se réveille.

Je tente de faire comprendre à mon corps qu'il ne s'agit que de Nathan et qu'il ne devrait pas réagir ainsi, mais il n'en fait qu'à sa guise. J'ai chaud alors que le châtain ne fait rien pour m'attiser. Qu'on m'apporte un plateau ! Je vais me taper la tête dessus afin de reprendre mes esprits.

— On dirait que tu parles de ton gosse, je le taquine.

— C'est un peu notre enfant, à ce niveau là, réplique-t-il avec un sourire amusé. Il a deux papas pour prendre soin de lui ! La chance...

— Je ne sais pas si t'avoir en tant que figure paternel serait une chance.

— Hé ! fait-il en me pinçant la peau. Les gamins m'adorent.

— C'est vrai, je réplique en pinçant le dos de sa main. Sauf que tu serais plus du genre « pote ». En gros, ta conjointe devrait gérer votre môme et toi. Parce que tu ne ferais que des conneries !

— Ou mon conjoint..., souffle-t-il avec un sourire taquin.

Il me glisse un coup d'œil et je me crispe, troublé. Qu'a-t-il dernièrement avec cette envie d'explorer l'autre côté ? Putain de Jacques ! je songe en fronçant les sourcils. Honnêtement, pourquoi suis-je autant irrité à chaque fois qu'il fait ce genre de sous-entendus ? Ce n'est pas comme si j'étais homophobe. Je n'en ai rien à faire qu'il préfère les queues aux vagins, alors pourquoi ça me dérange autant ?

Peut-être parce que tu préférais que ce soit toi plutôt qu'un autre...

Je ferme les paupières, sourcils froncés. C'est n'importe quoi. Cette voix devrait juste faire un rapide tour dans le pays des songes.

— Au moins, mon enfant saura ce que c'est de s'amuser, réplique-t-il, à milles lieux de mes pensées.

— Il va plutôt apprendre le sens du mot punition si tu l'entraîne dans tes conneries.

— Pas grave, tu seras là pour l'arrêter.

Je le regarde en silence, m'apprêtant à répliquer avant de me taire. Je serais là. Il le dit avec tellement de certitudes que je ne peux que le croire. Mais si d'autres personnes l'accaparait ? S'il trouvait quelqu'un de plus important que moi ? Partirait-il ? M'abandonnerait-il ?

Je n'ai jamais envisagé un futur où nos enfants ne se connaîtraient pas. À dire vrai, à l'époque on s'était même promis de vivre dans la même maison en s'attribuant un étage chacun. Comme ça, nos familles seraient forcées de se côtoyer dans le jardin tout en pouvant déambuler chez l'autre sans soucis. On était innocent à l'époque et tout nous paraissait possible. Actuellement, j'ai grandis, et je sais que ce genre de plan n'est pas réalisable même si cela aurait été sympa. Sauf qu'avec une petite amie, beaucoup de choses changeraient. Des enfants, le mariage, une maison... on prendrait nos distances. Qu'on le veuille ou non. Ce n'est pas comme si je pouvais chasser sa future femme de leur lit pour quémander ma place auprès du châtain.

Trop de choses changerait, je songe en observant les lampadaires éteints. Et je ne veux pas de ça. Je crois que c'est la première fois que je me rends compte qu'une fois entré dans le monde du travail, nos vies pourraient drastiquement se transformer. Et pas forcément pour le mieux. Je ne veux pas perdre cette place.

Il ne te reste qu'une chose à faire.

Je me mords violemment la lèvre inférieure, plongée dans un tas de pensées plus contradictoires les unes que les autres. Enfin, la voiture s'immobilise devant les blocs d'appartements où vit Aïdan. Nathan me presse la cuisse pour me dire de sortir et je m'exécute aussitôt. Je m'occupe de réveiller le blondinet qui émerge en sursaut avant de me remercier.

On le raccompagne jusqu'à sa porte et sur le seuil, mon meilleur ami demande d'une voix douce :

— Qu'est-ce qu'il se passe, Aïdan ?

Il se mord la lèvre inférieure et observe ses baskets avant de hausser les épaules.

— J'ai pas envie d'en parler.

— On est tes amis. Tu peux tout nous dire.

Il ne répond pas, se contentant d'entrer la clé dans la serrure. Je sais qu'il a confiance en nous. C'est simplement sa manière de gérer les choses. Et cela ne correspond pas au châtain qui insiste :

— Aïdan, c'est à propos d'Alex ?

Notre ami se crispe et joue avec sa lèvre pour contenir ses larmes. J'attrape le bras de Nathan et lui fait comprendre de lâcher l'affaire pour ce soir. Il soupire et vient enlacer le blondinet sans attendre, se passant de son autorisation. Bien qu'il aurait repoussé l'étreinte de son ami, d'ordinaire, il la lui rend en fermant les paupières. Mon cœur se serre de le voir ainsi. Il n'est peut-être pas le garçon le plus vivable de la terre, il n'en reste pas moins attachant et fragile. Je me joins au câlin en m'exclamant :

— Câlin groupé !

Je les serre bien fort et sourit en apercevant les lèvres du blond s'ourler, signe qu'il peut encore rire.

— Tu nous écrase, se plaint-il.

— Principe d'un câlin groupé, je réplique sans bouger.

— Je meurs...

Nathan rit et nous finissons par le lâcher. Le châtain dépose un baiser sur sa joue et dit :

— Tu viens demain.

— Vous devez réviser.

— Aïdan, j'interviens en lui ébouriffant les cheveux. Cesse de te renfermer sur toi-même. On est tes amis les plus précieux. Si tu ne veux pas en parler, tu devrais au moins nous laisser te soutenir.

Il nous offre un petit sourire et promet de nous fournir de plus amples explications. Il prétexte son état de fatigue et nous le laissons non sans l'avoir couvert de baisers jusqu'à ce qu'il ronchonne. Il faut dire qu'il y a une limite à ce qu'il peut supporter. Au moins aurons-nous pu alléger un peu sa peine.

On remonte dans le bolide pour faire le chemin jusqu'à chez Léonore et remontons dans la chambre du châtain en discrétion. Je m'avachis sur le lit en poussant un soupir et ne bouge plus, écartant jambes et bras pour prendre un maximum de place.

Nathan me pousse en ronchonnant et finit par m'enrouler dans la couette pour s'octroyer de l'espace. Je ris, ainsi emmailloté, et me défais de sa prison en roulant sur lui.

— Clem, putain ! se plaint-il en chuchotant.

— T'as cru que j'étais un sushi ou quoi ? je rétorque en reprenant ma place, glissant sous les draps.

— Non, les sushis c'est meilleurs et ça me fait pas autant chier.

— Hé oh ! Je te signale que tu ne t'ennuie jamais avec moi.

— Ça va les chevilles ?

— Je ne fais qu'énoncer une vérité.

Son bras percute mon abdomen et je pousse un petit cri plaintif avant d'exagérer en chuchotant « du sang ! du sang ! ». Pour la petite anecdote, nous avions regardé Zootopie au cinéma avec l'intégralité de nos deux familles. Dans les scènes de fin, le lapin mime le giclement d'un sang imaginaire avec ses mains et depuis, nous le ressortons à toutes les sauces. Sincèrement, je ne sais même pas pourquoi, mais c'est tellement drôle.

— Vu le nombre de fois où t'as répété « du sang », je dirais qu'actuellement tu n'en as plus dans ton corps et que t'es bon pour la morgue.

— Bah, super discours de médecin ! je me moque. Tu comptes dire ça à la famille des patients ? Excusez-moi, il a pissé le sang sur la table opératoire donc go la morgue.

Un silence s'abat entre nous deux avant que Nathan ne roule sur le flanc, abattant sa jambe en travers des miennes, défaisant la couette qui le recouvrait.

— On devrait pas rire sur ça.

— Ouais, t'as raison. C'est glauque.

Il reste muet quelques secondes, assez pour me faire croire qu'il s'est endormit, quand il reprend soudainement la parole :

— Qu'est-ce qu'on fait pour Aïdan ?

— Rien. On va juste être là.

— Il ne viendra pas de lui-même, t'en as conscience ?

— Donne lui un ultimatum pour demain ? Il rend visite à sa famille. Et t'es doué pour le chantage.

Je n'ai même pas besoin de le voir pour savoir qu'il sourit. J'en fais de même et me tourne afin d'être face à lui même si je ne perçois que sa silhouette grâce à la veilleuse. Je dépose ma main devant moi et frôle la sienne, mon cœur n'en faisant qu'à sa tête.

— Je suis doué pour tellement de chose..., susurre-t-il.

Mon palpitant s'emballe et je ne suis pas sûr que nous parlons de la même chose. Je n'ose pas répondre, à la fois apeuré et curieux.

— On devrait peut-être contacter Alex ? dit-il soudainement.

Je crois qu'une vague de déception me submerge puisqu'il ne poursuit pas son premier raisonnement, mais cela ne devrait plus me surprendre. Nathan a un don pour passer du coq à l'âne. Ses pensées fusent à une vitesse anormale.

— Non.

— Allez, quoi !

— Ta curiosité est un vilain défaut, je rétorque en venant lui pincer le nez.

Il recule sa tête pour s'extraire de ma poigne et souffle, mécontent.

— Je veux juste comprendre pourquoi il a fait ça. Il est follement amoureux d'Aïdan ! Ça n'a aucun sens.

— Arrêtons de nous emballer, d'accord ? je temporise, comme à mon habitude. On a conclu sur une rupture, mais c'est Aïdan et Alex. Peut-être qu'ils se sont simplement disputer ? Assez pour chambouler Aïdan, mais pas au point de se séparer...

Je perçois qu'il veut à nouveau parler, prêt à défendre bec et ongle son point de vue, mais je le coupe rapidement :

— On va écouter ce qu'Aïdan nous dira demain. Pour le moment, on ne peut faire que spéculer. Et ça ne sert à rien de se faire mille plans sur la comète.

Il grogne et consent à ne pas aller plus loin. Rassuré qu'il ne fomente pas un plan qui consisterait à contacter l'étudiant en cachette, je lâche un petit soupir. Le silence reprend ses droits dans la pièce et je me mordille la lèvre inférieure, ma nervosité revenant au galop. Dormir avec Nathan n'a jamais posé problème. Cela n'a jamais rien eu d'ambiguë ni de déplacé. Pourtant, je sens que quelque chose à changé. Il ne reste qu'à moi de l'accepter.

— Clem ?

— Oui ? je demande, le cœur battant.

— Pourquoi t'as rompu avec Lisa ?

Je fronce les sourcils lentement et régule ma respiration afin de ne pas trahir mon agitation. Il n'avait plus remis ce sujet sur le tapis depuis un mois. Pourquoi cette question le hante-t-il tant ? J'ai bien vu qu'il ne m'avait pas cru en septembre. Il faut dire que je ne croyais pas en mes propres paroles même si j'ai pris des faits réels pour illustrer mes propos. Cependant, j'aurais pensé qu'il lâcherait l'affaire. Et ce serait mal le connaître.

— Je te l'ai déjà dis.

Étrangement, il ne me dit pas que je mens. Mais dans son regard, je sais qu'il sait. D'une manière ou d'une autre, il comprend que je ne dis pas toute la vérité. Sauf que je ne pourrais lui avouer ce que je suis incapable d'admettre moi-même.

— Pourquoi t'as embrassé Jacques ? je demande avant qu'il n'insiste.

Je ne le vois pas et j'en suis frustré. Dans la semi-obscurité, son visage reste baigné de noir. J'aurais aimé observer la moindre de ses réactions, mais c'est impossible.

— Il m'a embrassé. Ce n'est pas pareil.

— T'avais pas l'air contre..., je grogne.

— Pourquoi ça t'embêtes autant ?! soupire-t-il. T'as eu ton bisou aussi, non ?

Je rougis légèrement et remercie silencieusement la veilleuse de ne pas éclairer mon visage. S'il me demande si j'ai aimé, je crois que je ne serrais pas capable de mentir. Le cœur battant, je réponds :

— Jacques est con.

— T'aimes personnes de toute façon, lâche-t-il, excédé.

— C'est faux !

— Clem, fait-il d'une voix sévère. T'as beau être entouré de gens, tu n'en apprécie qu'un quart ! Tu déteste Enzo...

— Il est profondément abruti, je coupe en fronçant les sourcils. Et je croyais qu'on le détestait.

— Je le déteste, je le déteste, répète-t-il sur un ton excédé. Je disais donc, tu déteste Enzo, Jacques, Tim, Sonya, Soyun, Lilas, F...

Agacé, je plaque une main sur sa bouche et soupire. J'ai compris, je ne suis pas très sociable. Où est le problème ? Je préfère m'entendre avec tout le monde, ça ne veut pas dire que je suis capable d'apprécier tous ces gens.

— Ok, ok...

Il lèche ma main et je l'essuie sur son tee-shirt en grimaçant. Je vais lui acheter du sparadrap s'il continue.

— Je suis pas en train de dire que t'es chiant ! Tout le monde t'apprécie, mais c'est dur d'atteindre tes standards.

— En même temps, t'es pote avec n'importe qui !

— Tu ne vas pas m'en vouloir quand même ?

— Non... mais c'est juste que tu pourrais être plus sélectif, je grogne en espérant secrètement que ce Jacques ne refasses jamais son apparition.

— Ce n'est pas de ma faute si j'aime les gens ! réplique-t-il avec un sourire dans la voix.

Je soupire et contemple l'endroit où devrait se trouver son visage. Cette discussion ne mène à rien parce que sur ce plan là, nous sommes très différents. Ce n'est pas pour autant qu'on se dispute, simplement nous n'avons pas la même vision des choses.

Doucement, je tends mon auriculaire et rencontre sa peau à quelques centimètres de ma main. Le cœur battant sous la nervosité, je ne parle pas, analysant ce silence qui nous entoure. Il ne fait aucun mouvement ce qui me laisse dans le flou total. Mais quel flou ? En quoi ce pseudo rapprochement serait différent de d'habitude ?

Lentement, je grappille la distance qui me sépare de sa main, viens l'effleurer puis jouer avec ses doigts. Il se laisse faire, tout aussi muet que moi. J'ai l'impression que mon palpitant va exploser. Il frappe contre ma cage thoracique avec tellement de force. J'ai peur que Nathan l'entende même si je suis certain que ce soit très peu probable.

Délicatement, je glisse ma main sous la sienne et viens entrelacer nos doigts, la peur s'insinuant dans mes veines. Je n'ai pas envie d'identifier mes émotions ni ce geste. J'en ai conscience et je sais, au fond de moi, ce qu'il signifie. Cependant, je ne suis pas prêt à y mettre les mots.

Nathan resserre sa poigne et une tension s'allège de mes épaules. Je ne sais pas s'il comprend le sens de ce geste qui, en d'autres circonstances, pourrait être anodin. Mais peut-être qu'une part de moi l'espère.

Ce n'est pas la première fois qu'on se tient la main. À dire vrai, on le fait souvent pour ne pas se perdre ou par automatisme, mais c'est différent. Je n'ai jamais entrelacé nos doigts. Voit-il aussi cette divergence ? Si c'est le cas, en suis-je terrifié ? Ou au contraire, espérai-je qu'il comprenne ?

Ce fut sur ces tourments que je sombra dans le sommeil sans jamais le lâcher.
























~~~
Il fait tellement moche chez moi... et il y a même pas de neige ! 😔 Il fait même pas assez froid 😒

J'avais pleins de chapitres d'avance mais je n'ai pas le temps d'écrire en ce moment du coup... il m'en reste 3 avant d'être sans rien 😱😱😱

Que pensez-vous du petit rapprochement à la fin 😙

Comme vous l'avez compris, Clément a rompu officiellement avec Lisa depuis 1 mois ce qui fait à peu près 2 mois où ils ne se sont plus touchés 🤭 (intimement je veux dire).

Je vous souhaite une bonne journée/soirée/nuit ! ❤️

N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce chapitre !

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