
Chap 12 🍿 Part II
CLÉMENT
Partie II/II
— Viens, entre, me dit Lisa en ouvrant la porte de sa maison.
Je pénètre timidement dans la demeure, impressionné par le charme clinique du lieu. Sa cuisine est étincelante, nacrée, son salon rangé et digne d'une photo dans un magazine. Quelques plantes donnent un peu de chaleur au rez-de-chaussée, mais cela donne tout de même une impression d'absence de vie. Elle m'indique le frigo et me demande :
— Tu veux boire quelque chose ?
— Euh... tu as du jus d'orange ?
— Yep. Je te sers ça.
Elle trottine jusqu'à l'appareil qu'elle ouvre avec rapidité, en sortant une bouteille plastique contenant le liquide orangé. Ses cheveux blonds lui tombent juste au-dessus des seins et elle a opté pour un top fleuris sur un jean taille haute. Mignonne, je pense en m'avançant jusqu'à elle. Elle me tend le verre et je l'attrape, le buvant d'une traite.
— T'étais pas obligé de tout boire d'un seul coup, rit-elle.
Je lui souris et range la vaisselle sale dans son lave-vaisselle, comme si j'avais peur de casser tout cet aspect propre qui m'entoure. Je me sais être maniaque, mais j'ai tout de même des limites.
— Tu veux..., elle se mordille la lèvre inférieure et indique les escaliers, monter dans ma chambre ?
Je la vois hésiter alors que ses joues prennent une belle couleur rougeâtre. Sûrement a-t-elle peur de ce qui pourrait se passer si nous sommes dans un lieu fermé. Pour autant, je ne compte pas griller les étapes. Je préfère qu'on aille à notre rythme.
— Ouais. Tu me fais visiter ?
Elle me sourit et opine du chef avant de grimper les marches. Je la suis et observe les cadres qui sont disposés sur les murs, représentant leur famille au grand complet. Un petit garçon aussi blond qu'elle sourit devant le cliché, présentant ses deux doigts en signe de victoire.
— C'est mon frère, Mickey, dit-elle en voyant que je me suis arrêté.
— Oh... euh, il a quel âge ?
— Sept ans. Bientôt huit.
— Vous vous ressemblez vraiment...
— Hum, ouais. J'imagine. Tous les frères et sœurs se ressemblent, non ?
Je secoue la tête fermement avant de lui emboîter le pas tandis qu'elle se dirige vers le fond du couloir.
— Pas forcément.
— Tu en as combien déjà ?
— Trois. Pauline, c'est la plus grande. Tous les deux, on a beaucoup de traits en commun. Après, il y a Daphné qui ressemble un peu plus à mon père et Amaury.
— Il ressemble à qui ? demande-t-elle en ouvrant la porte de sa chambre.
— Euh... à personne, je dirais, je ris légèrement.
J'observe la grande armoire à ma gauche, puis le lit simple qui trône dans un coin de la pièce, une guirlande lumineuse au-dessus de la tête de lit. Un bureau jonché de babioles en tout genre est sûrement la chose la plus bordélique de la pièce. La housse d'un violon est appuyée contre le mur, sous une fenêtre.
— C'est... - sans vie, je songe en cherchant mes mots - charmant.
Elle sourit timidement et prend place sur le bord de son matelas avant de me répondre :
— Merci...
Je me mordille la lippe et observe la petite bibliothèque qui gît à côté du bureau, bourrée de livres. Il y en a tellement que certains sont mêmes couchés au-dessus d'autres.
— Tu aimes lire ?
— Ouais. Assez. Plutôt du genre fantastique. Et toi ?
— Des mangas, ça compte ?
Elle rit doucement et opine du chef tandis que je me dirige vers la fenêtre qui donne sur d'autres maisons. Le ciel est bleu, sans nuage, annonciateur d'une bonne journée.
— À part les jeux vidéos et les mangas, tu fais quoi de tes journées ? se moque-t-elle.
Je hausse les épaules en observant les oiseaux qui se déposent sur les tuiles des toits.
— Je passe mon temps avec Nathan.
— Ça je le savais, c'est dur de te voir.
— Désolé, je grimace en revenant vers elle, m'asseyant à ses côtés. Mais on a toujours marché comme ça.
— Je comprends... mais tu vois, hier ça aurait été cool qu'on aille juste tous les deux au ciné. Quand je te l'ai proposé, je pensais pas que t'allais inviter Nath.
— Je lui avais promis d'aller le voir avec lui.
— On aurait pu changer de film, hausse-t-elle les épaules.
— Lisa, on en a déjà parlé..., je soupire en passant une main dans mes cheveux. C'est pas grave, non ? Il n'a passé que la fin de la journée avec nous.
Elle se grignote la lèvre inférieure et hésite pour finalement ne rien dire. Elle opine du chef et récupère son pc avant de me proposer un film. Je lui offre un sourire et accepte avant de placer ses oreillers contre le mur, m'adossant sur l'un. Elle place l'appareil sur ses cuisses et lance Netflix en me demandant ce qui me plairait le plus.
— Peu importe.
— Ok.
Elle choisit donc un film à l'eau de rose et se pelotonne contre moi. Je passe un bras autour de ses épaules et embrasse son crâne, son odeur fruitée chatouillant mes narines. Rapidement, on se prélasse devant l'écran, silencieux. Je passe mes doigts dans sa chevelure légèrement bouclée, savourant la texture douce que je sens sous ma pulpe.
On reste dans cette position durant trois longues heures, changeant de film lorsque le premier est terminé, puis je viens à la recherche de sa bouche, demandeur. Elle me rend mon baiser avec tendresse et je n'ose pas la brusquer même si j'aimerais un peu plus de fougue. D'une main, je chasse l'ordinateur qui nous gêne plus qu'autre chose et de l'autre, je la ramène contre moi. Je l'encourage à s'assoir à califourchon sur mes cuisses et continue de l'embrasser tout en glissant mes mains dans son cou. Je caresse ses épaules découvertes, glisse le long de ses bras et saisit ses mains afin de les poser sur mon torse, lui donnant ainsi l'autorisation de partir à l'exploration.
Doucement, elle descend ses mains et ausculte chaque partie de mon corps alors que je dessine son dos, léchant sa lippe dans l'espoir qu'elle ouvre les lèvres. Elle se décale légèrement alors que mes mains glissent sous son tee-shirt.
— Je n'aime pas vraiment quand on met la langue..., dit-elle, embarrassée.
— Ok, je réponds en haussant les épaules. C'est pas grave, hein. Le monde ne va pas s'écrouler.
Elle rit légèrement et se mordille la lippe ce qui lui donne un air assez sexy, surtout quand elle me regarde avec ces yeux-là.
— T'es sûr que ça t'embête pas ?
— Non, par contre je veux vraiment t'embrasser alors reviens-là.
Elle sourit un peu plus et repart à l'assaut de ma bouche tout en emmêlant ses mains dans ma crinière obsidienne. Je la ramène contre moi et touche sa peau, découvrant la douceur de celle-ci. Mes lèvres échouent dans son cou avant de remonter vers son lobe que je mordille légèrement. Je la pousse doucement sur le lit et l'embrasse à nouveau, caressant son ventre tout en remontant lentement son tee-shirt. Sa respiration est saccadée et je vois ses yeux guetter mes gestes. Alors que j'arrive près de sa poitrine, elle m'agrippe les poignets et souffle :
— Je... je suis désolée... je suis pas prête.
— Arrête de t'excuser, Lisa, je râle en déposant un baiser sur son front, glissant à côté d'elle. Si t'es pas prête, on peut attendre.
Elle me regarde en silence, se tournant sur le flanc, avant de balader une main sur mon menton. Je souris et l'observe me découvrir avec lenteur, comme si elle était hypnotisé.
— C'est juste... que t'as eu pas mal de copine.
— Je suis pas non plus un chaud lapin, je rétorque d'une voix blasée.
— Je sais ! Mais disons qu'avec Nathan... vous... collectionnez un peu, non ? demande-t-elle craintivement.
Je fronce les sourcils et tourne trois fois ma langue dans ma bouche afin de ne pas dire quelque chose que je regretterais.
— Ce n'est pas du tout vrai. Toutes les filles avec qui ont est sortit nous plaisait. Ça n'a juste pas duré parce qu'elles ne pouvaient pas accepter qu'on... sans méchanceté Lisa, Nathan passera toujours en premier. Je suis pas en train de dire que tu ne compte pas, mais il sera toujours présent dans ma vie. C'est quelqu'un qui me comprend et dont je ne peux pas me passer. C'est comme ça et si on changeait souvent de copines, c'était juste parce que ça ne marchait pas... Et je n'en ai eu que dix depuis la sixième.
Elle se mordille la lippe sans rien dire, glissant ses doigts dans mon cou avant de caresser mon torse par-dessus le tee-shirt.
— Je croyais que... comme Nathan, t'avais des coups d'un soir.
— Tu sais, c'est pas parce qu'on est tout le temps ensemble qu'on se ressemble comme deux gouttes d'eau.
Elle sourit et opine du chef avant de caresser mon nez du sien.
— C'est pas faux. Nathan est plus extravertie, plus joyeux, plus... fou ?
J'esquisse un sourire et l'embrasse, entourant sa taille de mon bras.
— On peut arrêter de parler de lui ?
Je me rends compte que ma voix est légèrement sèche et je m'en veux aussitôt. Non pas que sa description m'ait vexé, seulement... j'aimerais éviter de penser à lui quand nous sommes en train de nous embrasser.
Tu veux dire, éviter de penser à ce smack d'avril qui a remué tes entrailles ? Au moins un peu.
Lisa mouve ses lèvres contre les miennes et je tente de faire le vide dans mon esprit afin de me concentrer sur la jeune fille. Sur le corps fin et féminin qui se trouve devant moi. Sur sa personnalité timide, sur ses sourires adorables et sur ses yeux noirs qui pétillent.
Pas comme les baisers de Lisa qui ne te font rien.
J'aimerais débrancher cette foutue conscience qui me pourrie la vie dernièrement. Désireux de faire taire mes pensées parasitent, je la presse contre moi et balade mes mains sur son corps, tentant de graver ses formes dans mon esprit.
On passe une bonne partie de l'après-midi à se câliner sans aller plus loin et je sors de la maison vers dix-huit heures à moitié frustré et confus. Mes émotions sont en vrac dernièrement. Je n'arrive plus à avancer clairement. Et je m'en veux terriblement. Je me sens coupable de savourer chaque contact du châtain qui pourtant étaient jusqu'alors parfaitement normal.
Je n'ai jamais eu à interpréter quoi que ce soit dans notre relation. Pourquoi a-t-il fallut que je mette le bordel dans notre amitié ? Je suis même certain que Nathan ne se prend pas autant la tête. Parce qu'il ne fait que répondre à ce jeu que j'ai moi-même initié.
Bien que la maison de la jeune fille se trouve à quarante minutes du domicile de mon meilleur ami, je décide de faire le chemin à pied afin de me calmer. D'ordonner mes esprits. De rationaliser. D'effacer les prémices de ce qui pourrait engendrer un énorme chaos. C'est mieux ainsi. Pour tout le monde.
Lorsque j'arrive enfin chez Nathan, j'hésite quelques minutes devant la porte avant de tourner la poignée. Étonné, je pousse contre le battant avant de me rendre compte qu'il est fermé. Intrigué, je sors les clés de ma poche et les enfonce dans la serrure avant de pénétrer dans la demeure. Aucun bruit. Étrange... J'aurais juré qu'il serait ici. Il ne m'a rien dit concernant une éventuelle sortie.
— Nath ?
— Miaou.
Je baisse les yeux sur le félin qui trottine dans ma direction, venant ronronner à mes pieds.
— Je présume que Nath n'est pas là...
Je me baisse à son niveau et me perd dans son pelage tout en envoyant un texto à mon meilleur ami.
📩 De Clem :
T'es où ?
✉️ De Nath :
Je suis sortie
📩 De Clem :
Je m'en doute. Je suis à la maison.
✉️ De Nath :
J'arrive alors
📩 De Clem :
T'étais où ?
✉️ De Nath :
En ville avec Jacques.
📩 De Clem :
T'es pote avec tout le monde 🙄
✉️ De Nath :
Qu'est-ce que j'y peux ? C'est mon charme légendaire 😏
📩 De Clem :
😒 Le pire c'est que t'as raison 🤦🏻♂️
✉️ De Nath :
Merci de souligner l'évidence😊
📩 De Clem :
🙄 Rentre vite !
✉️ De Nath :
J'arriveuh ! Attends moi dehors, tu vas avoir une surprise ?
📩 De Clem :
???
Pas de réponse. Je soupire et me dirige vers le frigo pour en sortir une brique de lait froid et au chocolat, y plantant la paille accrochée préalablement sur le côté dans le trou prévu à cet effet. J'en profite pour avaler une gorgée tout en retournant à l'extérieur. Je m'assois sur les marches du perron et kidnappe le félin qui se roule en boule sur mes cuisses.
Je bois en silence, caressant l'animal qui ronronne avec plaisir. J'attends quinze minutes avant qu'un moteur pour le moins bruyant se fasse entendre. Je tourne la tête vers la gauche et découvre un motard qui ralentit en direction de ma maison. Fronçant les sourcils, le véhicule se gare devant moi et le passager, Nathan - je suis capable de le reconnaître grâce à sa carrure -, descend en enlevant son casque. Il a un sourire jusqu'aux oreilles et me nargue clairement tandis que son chauffeur dépose la béquille contre le sol sans quitter son siège.
— Merci.
— Pas de soucis.
Jacques, que je reconnais après coup, m'adresse un signe de menton en guise de bonjour et ébouriffe les cheveux de mon acolyte avant de reprendre le second casque qu'il range sous le fauteuil.
— On se refait ça !
Ils échangent une poignée de main avant que le châtain ne trottine jusqu'à moi, un sourire aux lèvres barrant son visage.
— Alors ? Qu'est-ce que t'en dis ?
Je remarque qu'il porte une veste de motard, sûrement prêté par le brun, qui lui sied à merveille. Elle lui donne un petit côté bicker. Bicker mignon. Et pas badass comme il l'aimerait. Je souris et réponds :
— T'es sexy.
Il arque un sourcil et se pose à côté de moi avant de saluer son chat.
— C'est pas vraiment ce que j'attendais, mais ok.
Je sens mes joues rougirent comme si j'avais laissé échapper des mots me rendant coupable et décide de me concentrer sur Kuro plutôt que de relever sa remarque.
— J'adore la moto ! Je crois que je me tâterais bien à en passer le permis.
— À ce point-là ?
— Ouais !
— Et tu lui rend quand ? je demande en tirant sur la manche de sa veste.
Il hausse les épaules et récupère la brique que j'ai encore dans les mains, la secouant dans l'espoir qu'elle soit pleine.
— La prochaine fois qu'on se verra.
— On rentre ? Et t'as fais quoi de ta journée du coup ?
On se relève et pénétrons dans la maison, déposant le félin qui gambade dans le salon. On se défait de nos chaussures et de nos vestes avant de grimper les escaliers en direction de la chambre du châtain.
— Il m'a présenté ses potes qui sont hyper cool ! répond ce dernier en se jetant sur son lit. On a passé notre temps à parler et on a un peu bu.
— T'as bu en après-midi ? je m'insurge en lui lançant un regard réprobateur.
— C'était que deux bières. Calm down.
Il emprisonne mes jambes de ses pieds et me ramène vers lui en me faisant basculer contre son torse. Je me retiens en plaquant mes mains de part et d'autre de sa tête et ignore volontairement le battement affolé de mon cœur.
— Et toi ?
— Rien d'intéressant, je réponds en sondant ses iris noisettes avant de me rendre compte que je suis peu loquace. Enfin, on a regardé des films.
Il se mordille la lippe et hoche la tête ce qui m'étonne grandement venant de sa part. Il aurait plutôt était du genre à me demander si je ne me suis pas déjà envoyé en l'air avec elle. Au lieu de ça, il me sourit innocemment sans rien dire.
— Pourquoi tu m'as pas dit où t'allais ? je demande sans bouger.
— Est-ce que tu me dis ce que tu fais avec Lisa quand je suis pas là ? s'amuse-t-il.
Je pince mes lèvres et rentre mon ventre en sentant ses doigts l'effleurer.
— On ne fait rien.
— Quel dommage, répond-il en arquant un sourcil, souriant légèrement.
En sentant cette chaleur étrange m'envahir, je décide de me laisser tomber contre lui dans l'espoir que ses doigts cessent de me taquiner. Je niche mon nez dans son cou et pousse un soupir profond. Il m'enlace sans rien dire, venant jouer avec mes cheveux de sa main droite.
— Je suis légèrement crevé..., j'avoue en déposant mes mains sur ses hanches, mes pouces glissant sous son haut.
— Tu peux toujours dormir.
Sa main gauche vient caresser mon dos avant de remonter mon tee-shirt pour effleurer ma peau en silence. Je ferme les paupières au point de m'en faire mal, refoulant tout ce qui pourrait me perturber. Pourquoi dois-je réagir comme cela ? Pourquoi ai-je tout briser ? Pourquoi ne puis-je m'en empêcher ?
Je me mords la lèvre avec force dans l'espoir que tout disparaîtra, que ce n'est qu'une passade, un trouble parce que nous sommes très tactiles, très proches, que la frontière peut être parfois floue. Je me persuade, tout est dans le mot. Je ne veux rien ressentir de tout cela. Je me sens méprisable, pathétique.
J'ai tout gâché.
Nathan embrasse le sommet de mon crâne avant de se saisir de mon visage, collant nos fronts pour affronter mes yeux.
— Tu veux en parler ?
Cette foutu connexion peut même lui faire comprendre quand je ne me sens pas bien alors que je n'ai esquissé aucun geste ni expression pour l'aiguillonner. C'est invraisemblable et parfois, j'aimerais qu'il fasse semblant de ne pas savoir. Parce que je ne suis pas capable, maintenant, de lui avouer ce qui rend mon esprit aussi confus.
— Non.
— Ok.
Il embrasse ma joue et me serre contre lui en silence. Je me laisse tomber sur l'épaule et l'entraîne avec moi, glissant une jambe entre les siennes.
— T'es tout le temps en train de toucher mon cul en ce moment, soupire-t-il en balayant mes cheveux.
Je réfrène du mieux que je le peux mon rougissement et hausse les épaules avant de répliquer :
— Il est ferme.
Par provocation, et peut-être parce que j'en ai un peu envie, je presse son postérieur avec un sourire en coin. Il grimace et vient mordre ma joue dans l'espoir que j'arrête.
— Je vais finir par mettre des caleçons électrifiés.
— Ça existe pas.
— Bah ça devrait, rétorque-t-il. Comme ça, à chaque fois qu'un pervers me tripote, hop !, décharge.
— À mon avis, ça t'électrocuterais aussi, je ris légèrement.
— Bah après, ils pourront dire qu'ils ont eu le coup de foudre. T'as capté ?
Il rit, fier de sa blague ridicule et je lui donne une pichenette contre le front. Il me plaque brusquement sur le dos et mon cœur s'emballe, peureux. Je l'observe, effrayé de ce qu'il pourrait arriver, quand je reçois un oreiller en pleine figure. J'étouffe une plainte et tente de lui rendre ses coups, mais je ne peux que lui arracher son polochon pour éviter d'avoir la tête qui tourne à force de ses coups.
— Attaque de guilis ! s'exclame-t-il.
Il parcourt mon corps et je me tortille, incapable de retenir mon rire. Je peine à reprendre ma respiration tant il connaît les endroits les plus réceptifs et je finis par le supplier de mettre fin au calvaire. Il tombe sur le côté et je reprend mon souffle, un sourire sur les lèvres.
Il patiente trois bonnes minutes avant d'ouvrir la bouche, me jetant un coup d'œil par le même coup :
— T'es mieux quand tu souris.
— Hin, hin.
Nathan me tire la langue avant de se relever, balayant ses cheveux décoiffés d'une main.
— Tu veux qu'on se fasses des brocolis ?
— Accompagné d'escalope de dinde ? je questionne.
— Bien sûr, enfin ! dit-il avec un grand sourire. Mais tu fais la sauce.
— Ok, si tu me portes.
Il plisse les yeux et s'agenouille devant le lit. Je ricane et glisse jusqu'à lui, entourant son cou de mes bras. Il cale ses mains sous mes genoux et se relève en tanguant légèrement avant de retrouver son équilibre.
— Tu sais que c'est une très mauvaise idée de descendre les escaliers comme ça ?
— Tu iras lentement, je rigole avant d'embrasser son cou.
Il se crispe et rentre la tête dans les épaules avant de se stopper face aux marches.
— Mec, fais pas ça.
— Ça me donne encore plus envie de le faire, je ricane en faisant taire mon palpitant.
— Si je descends et que tu fais ça, on va dégringoler.
— Ouuuh, je m'amuse en chatouillant sa peau de ma bouche. Tu es tellement sensible.
— Arrêêêêêêêête, dit-il d'une petite voix aiguë en penchant sa tête.
Je pouffe et l'embrasse une dernière fois avant de proclamer que je ne ferais plus rien. Il souffle et descends les escaliers avec lenteur, conscient qu'on risquerait de se faire mal. Je pose ma joue contre son dos et ferme les paupières, son odeur sucrée embaumant mon quotidien.
Mais qu'est-ce que je fais, sérieux ? je songe, embrouillé.
~~~
Aaaaaaah.... Clément et sa manière de se voiler la face 🤦🏼♀️ Quelque part, c'est compréhensible. Il a peur de ruiner tout ce qu'ils ont construit au bout de 18 ans, mais faut savoir écouter nos voix intérieures quand même ! 🙄
Plus nous avancerons dans l'histoire, plus il y aura de chapitres du point de vue de Nathan 🤷🏼♀️ Comme je l'avais dit au tout début, c'est de cette manière que se déroulera la suite des événements, mais rassurez-vous, Clément aura aussi le droit à quelques chapitres.
Dites moi !
Que détestez-vous chez Clem, Nath et Lisa ? (Puisqu'on parle d'eux dans ce chapitre)
Qu'appréciez-vous chez Clem, Nath et Lisa ?
Qui préférez-vous entre Clément et Nathan ? (😂 c'est horrible de les mettre en concurrence, je trouve... puisque c'est un packaging).
N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce chapitre et à me poser des questions 😘😘
Bisous 😘
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