Partie 1
Dans le monde, il y a plusieurs continents. Parmi ces derniers, il y en a un qui est connu de par sa culture, sa popularité, son mode de vie, ses traditions, ses coutumes, ses réalités: le continent africain. Dans ce continent, on y trouve différents pays dont celui de la "Téranga", le Sénégal. Qui dit Sénégal pense automatiquement à ses nombreuses régions. Deux sont les plus aimées: Dakar et Saint Louis. Oh Saint Louis !
À la cité Ngallèle, une cité qui se trouve à Saint Louis qui est une ville située sur la côte nord_ouest du Sénégal, vivait un jeune couple très riche. Il venait à peine de se marier et semblait très amoureux et heureux. Tout le monde les aimait, tout le monde parlait d'eux, de leur bonté, de leur générosité, de leur ouverture, de leur gentillesse... Chacun priait pour qu'Allah( SWT) les préserve du mauvais oeil et leur procure le bonheur éternel. Le couple, tout le temps, venait en aide aux personnes qui sont dans le besoin. Parfois, il arrivait qu'une famille n'ait pas de quoi se nourrir, il la prenait en charge en assurant ses trois repas sans rien attendre en retour à part des prières. Pendant la rentrée des classes, il assurait l'inscription et la fourniture de quelques enfants de la cité. Chaque mois, il passait dans les maisons pour distribuer des denrées alimentaires...
Leur plus grand souhait était d'avoir un enfant. Et Allah ( SWT), une année après, fit de leur rêve une réalité et c'est ainsi que naquit leur premier enfant, un petit garçon du prénom de Yakhya. Trois ans après, Soumaya vit le jour. Il attendit encore trois autres années avant de donner naissance au petit dernier, Shahid.
Quelques mois après la naissance de ce dernier, Mr Fofana commença à avoir des soucis concernant l'entreprise de son oncle qu'il gère. Les problèmes se multipliaient encore, encore et encore jusqu'à ce que l'entreprise fasse faillite. Détruit, il l'était. Mme Fofana, de son côté, faisait tout son possible pour venir en aide à son mari qui avait beaucoup de dettes à cause de toutes les sommes prêtées afin de sauver l'entreprise. Elle avait même vendu toutes ses parts ainsi que tous ses biens. Cela n'a permis de régler que quelques dettes. Pour le reste, son mari a été obligé de vendre ses terrains et voitures. Pourtant, elle n'était pas découragée car leur maison était toujours à eux et elle espérait qu'un jour qu'ils allaient récupérer tous leurs biens. De ce fait, elle s'est tournée vers son père qui lui a promis de voir ce qu'il pouvait faire.
Un mois, deux mois, toujours pas de nouvelles de lui. La femme perdit espoir se disant, peut-être, que c'est la volonté du Tout Puissant, que c'est Lui qui prive, donne et reprend à qui Il veut. Elle ne pouvait que l'accepter. Mais Mr Fofana n'était pas du même avis. Il accusait son fils d'être responsable de tout leur malheur, que c'est son arrivée qui a tout chamboulé. Juste pour ça, il ne pouvait pas l'aimer et le lui montrait clairement.
Depuis son enfance jusqu'à maintenant, son père ne l'a jamais pris dans ses bras. Il ne l'a jamais montré une quelconque affection. C'est comme s'il n'était pas son fils, son cadet. Il aimait son frère et sa soeur plus que lui. Il ne savait pas pourquoi son père était...si méchant avec lui. Il ne cessait de le demander à sa mère, sa perle, sa lumière, son bonheur et elle, non plus, n'avait pas de réponse à sa question. Ou bien si ?
Les années passèrent, la situation des Fofana ne s'améliorait guère. Les gens de la cité ne leur accordaient plus d'importance, ils ne leur parlaient plus. Ils les fuyaient, leur lançaient des piques... Comme les gens oublient vite. Comme l'être humain est ingrat. Pour eux, quand on a on est, quand on n'a pas on n'est pas, comme si c'est l'argent qui unit et désunit, rassemble et sépare; comme si il est au sommet des relations humaines. Que c'est malheureux !
(...)
En allant dans la cuisine, il entendit deux voix qui faisaient tout sauf discuter. Voyant de qui il s'agissait, il tenta de poursuivre son chemin mais dès qu'il entendit son prénom, il se stoppa automatiquement.
Il fit trois pas en arrière pour se mettre devant la porte du salon. Là, il écoutait attentivement la conversation de ses parents. Plus ils parlaient, plus ses rêves s'envolaient comme par magie. Ça lui faisait mal. Donc, pendant toutes ces longues années, je ne faisais que perdre du temps ? Se demanda_t_il.
Il rebroussa chemin pour regagner sa chambre où il s'enferma à double tour pour réfléchir à tout ce qui est en train de lui tomber dessus. Sa mère ne tarda pas à toquer à sa porte. Il se redressa, essuya ses quelques larmes qui perlaient déjà ses joues avant d'aller ouvrir la porte.
__ Mon fils, puis_je te parler ?
__ Oui maa, entre !
Elle prit place sur le lit, son fils à ses côtés.
__ Je ne sais pas comment te le dire tu ne peux...
__ Je ne peux pas continuer mes études ? Je sais
__ Mais comment ? Questionna_t_elle, surprise
__ Je vous ai entendus tout à l'heure. Maa, ce n'est pas ce qui me fait le plus mal mais c'est le fait de penser que papa, mon papa, ne veut pas me voir réussir. Maa, j'ai durement travaillé pour obtenir mon BAC même si c'est avec la mention Assez Bien et en étant la quatrième du centre. Maa, j'avais des rêves, des ambitions, des projets, j'étais tellement heureux quand j'ai su qu'on m'avait orienté à la Faculté de Technologie de l'Information et de la Communication pour l'Agriculture( Agrotic). Je me disais que j'allais enfin réaliser mes rêves, et j'apprends, aujourd'hui, que papa refuse que je m'inscrive à l'Université et exige même que je mette une croix sur mes études. Comment ? Comment il peut penser une telle chose maa ? Qu'est-ce que je lui ai fait pour qu'il me déteste maa ? Pourquoi ne m'aime_t_il pas comme il aime mes frères ? Qu'est-ce que je lui ai fait maman ? Dis_moi...
Elle ne disait rien. Elle se faisait violence pour ne pas craquer devant son fils. Si ton père se comporte ainsi avec toi c'est parce qu'il pense que tu es à l'origine de notre pauvreté, voulut_elle lui dire.
__ Je sais qu'on n'a pas assez d'argent, que tu te tues pour subvenir à tous nos besoins en vendant des poissons au marché le matin et des fruits le soir, que tu te prives certaines choses pour voir juste un sourire se dessiner sur nos visages, que par amour tu es restée avec papa malgré que ton père soit riche, que tu n'as pas voulu l'écouter quand il te disait de quitter papa pour revenir avec lui, que selon toi quand on aime on doit être à côté de son partenaire dans le bonheur comme dans le malheur, dans la santé comme dans la maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté, surmonter avec lui tous les obstacles, endurer peines et souffrances... Je sais aussi que papa n'a rien fait pour nous sortir de cette situation, qu'il s'enfermait dans son bureau pour se saouler, que parfois même il passait la soirée dans les bars et qu'à son retour il te battait sans pitié. Oui maa, je sais tout ça, j'écoute, j'observe, j'analyse, j'enregistre mais je ne dis rien. Tu crois que je ne sais pas tout ce que vous avez fait pour les gens de la cité ? Tata Ouly, notre voisine, la seule qui s'inquiète pour nous et nous aide, m'a tout raconté l'autre jour quand j'allais à la pharmacie t'acheter des médicaments, c'est elle-même qui m'avait donné l'argent.
Il prit les mains de sa maman.
__ Ne t'inquiète pas maman, ce n'est pas grave si je ne m'inscris pas cette année_ci, j'attendrai l'année prochaine Insha'Allah. Cependant, il est hors de question que j'arrête mes études...c'est impossible !
Sa maman le regarda droit dans les yeux avant de le prendre dans ses bras.
__ Je suis désolée de te voir souffrir ainsi mon fils, j'aurai tout donné pour te voir heureux. Une mère ferait tout pour ses enfants mais c'est juste que cette fois je suis incapable de t'aider... Tu me comprends j'espère ?
Il hocha la tête.
__... T'as ma bénédiction mon fils et Insha'Allah tous tes rêves se réaliseront, sois juste patient et ne pense plus à ces choses, ton père t'aime énormément c'est juste qu'il ne sait pas comment te le montrer...ne lui en veux pas, d'accord ?
Comme toute réponse, il lui fit un bisou sur le front.
__ Je t'aime maa !
Sa maman sortit quelques minutes après. Shahid sortit de son sac un livre intitulé Histoires des Prophètes qui parle, évidemment, de la vie des Prophètes. Lorsqu'il fut à fond dans sa lecture, quelqu'un entra dans sa chambre sans toquer à la porte.
__ C'est quoi ces manières Yakhya ? Demanda_t_il en se mettant devant lui
__ Merde je te dis, donne_moi mon argent
__ Pardon ?
__ Ne joue pas à ça avec moi sors mon argent, je ne veux pas de problèmes
Il ne lui répondit pas et se rassit à sa place.
__ BON SANG C'EST À TOI QUE JE PARLE SHAHID
Il le laissait crier, l'insulter, le traiter de tous les noms sans rien lui dire. Pas qu'il n'avait pas le courage de lui répondre mais parce qu'il n'avait pas son temps. C'est toujours ainsi avec lui, il l'accuse quand il veut et l'insulte quand l'envie lui monte dessus. Tout comme son père, il ne supporte pas son frère alors qu'il ne leur a rien fait.
Il sortit et revint avec son géniteur.
__ Maintenant t'es devenu un voleur, tu n'as pas honte de dérober à ton frère ?
__ Papa, je ne lui ai rien pris, répondit Shahid doucement
__ En plus, tu oses me mentir ? J'ai d'autres choses à faire alors finissons_en tout de suite
__ Je répète : Je n'ai pas pris son argent et je ne sais pas pourquoi je le ferai
Et Bumm ! Un coup de poing partit directement sur son beau visage.
__ SORS L'ARGENT, exigea_t_il
__ Mais que se passe-t-il ici ? Posa la mère de famille
__ DIS À TON PUTAIN DE FILS DE RENDRE À MON FILS SON FRIC
__ Je ne l'ai pas pris maa, crois_moi
__ Quel menteur ! S'exclama Yakhya
__ On sait tous qui ment et dit la vérité, Shahid ne t'a rien pris, c'est toi_même qui as utilisé ton argent alors ne l'accuse surtout pas, intervint Soumaya qui était sous la douche
Shahid sortit de la maison, n'attendant pas qu'ils en rajoutent.
Salam ! Je vous avais manqué ah ? Me too !
Alors vos impressions please !
Love you !!
One diaaraama !!
PrincessAminahh !!
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