Que m'arrive t-il ? Pourquoi je n'arrêtes pas de penser à cette foutu phrase que m'a dit l'autre fou ? Je lui appartiens ? D'où ? En quelle honneur ?!

Je ne sais pas pourquoi, mais il ne m'a pas frappé. Il n'a rien dit pendant quelques secondes qui ont semblé durer une éternité puis, il a remonté la fermeture éclaire de ma veste et est partis sans un mot.

A cause de ça, j'ai encore plus peur de le voir. Je passe mes journées à le fuir, à toujours regarder derrière moi. Je suis devenu complètement parano.

Pour l'instant, je ne suis pas encore tombé sur le groupe des autres. Vu l'état de mon corps, je suis content.

Je m'arrête manger un bout à la cafétéria et sors un livre. C'est pas un livre très gai mais j'aime énormément lire, regarder des choses en rapport aux tueurs en série. Là, c'est sur Jeffrey Dahmer, un tueur en série américain.

Je continu de lire tout en mangeant quand je vois la chaise devant moi bouger. Je détache mon regard de mon livre et le pose sur la silhouette. Q-pourquoi il est là...?!

--Les bâtards qui t'ont frappé, c'était bien des personnes plus vieille que toi ?

--Je t'ai dit que personne ne m'avait fra-

--Tu continus de mentir ? Après ce que j'ai vu, ça va être compliqué.

--C'est à cause de toi ! Et seulement toi ! Tu ne peux pas me croire ?!

--Je sais où je te frappe. Là n'est pas le sujet. Je t'interdis de t'éloigner de moi. Ordonna-t-il tout en se levant.

--Pardon ?! Et en quelle honneur ?! Pour que je sois plus accessible et que tu puisses t'acharner sur moi quand tu veux ?!

--Si c'est ce que tu veux, alors je m'en ferais une joie. Allez, debout, j'ai envie d'aller aux toilettes.

Il ne me laisse pas le temps de riposter qu'il attrape mon bras et me traîne jusqu'aux toilettes. Je n'aime pas cet endroit, c'est toujours là-bas qu'il me frappe.

Il me fais rentrer dedans et ferme la porte à clé avant de ce placer contre l'urinoir. Je tourne la tête et regarde mon reflet dans le miroir.

Pourquoi est-ce que je ressemble à cela...? Je me retrouve à devoir me cacher pour pas que des gens viennent me frapper. Je dois suivre comme un chien un des mecs qui me frappe. Je n'aurai pas du partir.

Je regrette tellement...