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Ça faisait longtemps que je n'avais pas trouvé de cheveux, au moins une semaine. Je ne comprenais pas pourquoi ça s'était arrêté. J'ai fait plusieurs fois le tour de l'appartement, passant mon doigt inquiet dans les recoins des meubles, mon pied sous les sièges, mais je ne récoltais que des moutons de poussières. J'ai recommencé quelques soirs puis ai abandonné. Soudainement, tout semblait définitivement vide et muet. Au début, j'étais allée trouver du réconfort dans le tiroir de la chambre mais sa douceur ne m'apportait qu'un sentiment d'angoisse et de solitude. Alors, je l'ai gardé fermé tout le reste de la semaine, faisant de mon mieux pour l'ignorer. L'appartement redevenait véritablement sale et je ne pouvais rien y faire.

J'arrivais encore à m'habiller mais tout me dérangeait. Ma peau était devenue irritable, des plaques se formaient sur mon ventre, mon cou me démangeait sans cesse. Parfois j'essayais de porter des robes qui me faisaient plaisir, des choses dans lesquelles je me trouve belle, mais la sensation de chaleur étouffante revenait systématiquement avec ses frottements désagréables. Même en portant des pulls larges, je finissais par croire que c'était mon corps lui même qui me gênait, comme un vêtement intérieur qui cherchait à sortir. Tout ce que je pouvais faire, c'était me gratter jusqu'au sang et changer de tenue.

Puis j'ai compris aujourd'hui. De nouveau, l'impression qu'une armée de fourmis me grimpait sur l'avant-bras. En enlevant ma veste, j'ai enfin remarqué ce que mon œil s'était habitué à reconnaître : un reflet brun dans le tissu, un cheveu qui dépassait sur le bord de la manche. Il n'était pas posé sur le vêtement. Il se faufilait entre les mailles de coton, comme s'il voulait se mêler à la masse de fils pour en faire intégralement partie. Il y en avait d'autres pareils. Un sur la manche gauche, un autre à côté de la poche, plusieurs dans la capuches, tous incorporés au tissu comme du lierre montant. Délicatement, je les ai tirés un par un avec une satisfaction immobile puis ai enfin rouvert le tiroir de la commode comme si je retrouvais une vieille photographie. Après y avoir déposé ma découverte, je me suis déshabillée et ai passé la totalité de ma tenue au peigne fin, assise au bord du lit et silencieuse. A chaque cheveu extirpé du tissu, ma peau frémissait de plaisir, comme pour se remettre à respirer. Je me mordais la lèvre inférieure. Entre mes doigts concentrés, tout le poids de ces vêtements semblait s'évaporer. Au fur et à mesure de mes recherches, la brassière, le jean et la culotte n'étaient plus que des torchons froissés et une fois ma récolte finie, je les laissais s'écraser à mes pieds. Je suis restée un moment immobile, toujours assise, les cheveux déposés en vrac sur ma cuisse. Certains débordaient sur mon pubis et se mêlaient à mes poils comme pour s'accrocher à moi, mais la minute d'après, ils étaient déjà dans le tiroir. Nue, j'ai ouvert mon armoire comme on ouvrirait les portes d'un temple et fait face à cette écrasante rangée de vêtements pendus dans l'obscurité. Une heure plus tard, tous jonchaient le sol de la chambre, s'empilant comme des cadavres tordus, et le tiroir commençait à être rempli à ras bord. Je suis restée plusieurs minutes à observer l'armoire vide, le portant qui la traversait comme une longue épée, les compartiments muets et un petit miroir qui semblait regarder ma poitrine. Tu n'étais plus là mais évidemment, c'est ici que tu t'étais caché. Au fond du placard, une fois de plus.

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