Prologue
"Chaque matin, le jour revit. Si le monde n'est fait que de matins, si tout le bonheur du monde est dans les matins, c'est qu'il y a dans le commencement une promesse d'on ne sait quoi et peut-être de presque tout"
Jean d'Ormesson.
Ce matin là, Léa n'était pas heureuse.
En vérité, Léa était rarement heureuse pour de vrai, par rapport au sourire radieux qu'elle affichait à ses parents.
Ses parents n'avaient rien à voir avec ses problèmes, ce n'étaient pas leurs affaires. Et leur raconter l'horreur qu'elle vivait chaque jour ne ferait qu'aggraver la situation en les rendant inquiets.
Ils ne savaient ni pour ses bras, ni pour son collège, et c'était très bien ainsi.
De toute façon, personne ne savait, sauf Hugo. Lui, elle l'aimait, elle le savait, mais jamais elle n'avait -ne serait-ce que penser- à oser lui dire, car elle connaissait d'avance la réaction qu'il aurait : elle était tout simplement sa meilleure amie. Il lui avait dit d'arrêter ce qu'elle faisait sur ses bras, et elle avait promis.
Mais elle était faible, elle n'avait pas réussi et avait donc commencé a lui mentir à lui aussi.
Mais elle vivait dans l'espoir d'avoir un jour du courage. Le courage de lui dire, le courage de sauter?
Ce matin était un matin ordinaire pour Léa comme pour les autres, sauf que Léa n'avait pas la même définition du mot "ordinaire" que les autres.
Elle se trouvait faible, mais elle était suffisamment fort pour encaisser toutes les insultes, tout les coups, qu'on lui adressait.
Elle allait sans doute finir par lâcher, un jour ou l'autre.
Pourtant, ce matin là, Léa se leva une fois de plus, s'habilla, et se prépara à passer une journée "ordinaire"
Et ce soir, ses bras prendrait tout.
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