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Gilles Luro avait commencé à boire à l'âge de 8 ans pour oublier comment ses parents le traitaient. A 10 ans, sa professeur de CM2 l'avait vu avec une bouteille de bière dans son sac. Rendez vous avec les parents, et il s'était fait lynché. On lui avait interdit de continuer mais il y avait pris goût. Il a fumé aussi, beaucoup. A 13 ans, il fumait environ 10 cigarettes par jour. Du fait de sa grande carrure et de sa voix grave, on le prenait pour un jeune homme. Ainsi, presque tous les jours, il buvait et fumait lorsque personne ne le regardait.
Il était violent, seul, personne ne lui parlait à cause de son haleine empestant l'alcool et son caractère imprévisible. Le seul ami qu'il ait jamais eu était mort. Par sa faute. Il jouait dans la rue lorsqu'il le poussa un peu trop violemment, le faisant tomber par terre, la tête contre le sol. Mort sur le coup. Il a accusé le pauvre conducteur de camion qui s'était immédiatement arrêté de l'avoir écrasé. Il a porté en silence le poid de cette culpabilité, et a laissé l'injustice parler.
Gilles n'avait pas eu belle vie. Comme Léa, mais pas de la même manière. Lui, ce n'était pas les cicatrices mais l'alcool, la cigarette ou la drogue qui le calmait. Plus il en prenait, plus il devenait violent. Arrive un moment où en on devient fou. Il a commencé à croire que les gens le suivaient dans la rue, qu'on se moquait de lui des que deux personnes parlait entre eux. Lorsqu'il a commencé à avoir ce comportement avec le dealer, il s'est fait violemment bastonné et est resté à l'hôpital, ou il a été envoyé dans un asile psychiatrique. Mais ne voyait-ils donc pas qu'il n'était pas fou?! Personne ne se rendait donc compte que toute la planète lui en voulait réellement?! C'était eux les fous!
Il se moquait de lui... Il le savait. Il les voyait le regarder en rigolant, ce moquant de ses cheveux, de son visage. Mais un jour, à son réveil, plus personne. Le paradis. Il resta pendant plusieurs jours à s'amuser avec les cadavres, il s'était même fait un ami. Il ne s'en rappelait même pas, mais la veille il lui avait cracher dessus. Il mit pas mal de temps à se rendre compte qu'il pouvait escalader le mur d'enceinte, il était complètement endormi et se rendait à peine compte de ce qu'il faisait. Il n'avait qu'un seul but : il lui fallait sa dose. Il marcha vers l'endroit où le dealer se pointait souvent, mais il n'était pas là. Ou plutôt, il était là, mais allongé par terre, mort. Voilà une bonne nouvelle! Il ramassa tout ce que l'autre avait dans ses poches.
Et là, à 30 mètres de lui, il vit un adolescent roux qui semblait chercher quelque chose :
"-QU'EST CE QUE TU VEUX TOI?!! Hurla-t-elle d'une voix complètement incertaine et ivre.
-Moi? Tristan eut peur. Rien, rien! Juste que je cherchais un autre survivant!
-DIS LE TOUT DE SUITE SI JE TE FAIS CHIER HEIN?! MAIS TOI J'VAIS T'PÉTER TA GUEULE! ON VA VOIR SI TU VAS CONTINUER À TE MOQUER DE MOI APRÈS ÇA!
-Euh... Répondit Tristan paniqué, commençant à s'écarter doucement.
-T'ES MORT! Continua l'homme ivre en se ruant sur lui"
Décidément, Tristan ne faisait que des mauvaises rencontres aujourd'hui. Il fit quelques pas en arrière et trébucha, tomba à terre puis poussa un dernier hurlement face son agresseur fou. Finalement, peut-être que les psychiatres ne s'était pas trompé en diagnostiquant une forte paranoïa.
Gilles se releva. Commença à reprendre conscience. Il regarda ses mains pleines de sang et... Il fut soudain prit d'un vertige. Il cracha du sang à plusieurs reprises avant d'agonie lentement aux côtés de sa victime.
Il n'avait évidemment pas vu la petite Sophie Defeuille qui le regardait agoniser, ne comprenant pas pourquoi le grand monsieur crachait du ketchup et s'était endormi dans la rue.
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