Chapitre 3
Chapitre 3
Hyunjin avait passé une sale journée, et elle l'était d'autant plus sachant que ce n'était pas la faute de son ancien compagnon. Les élèves avaient été exécrables aujourd'hui, il était arrivé en retard et ses premiers élèves avaient négocié pour annuler son cours, "le règle des quinze minutes" qu'ils avaient dit. Il adorait voir que pas même un seul élève de cette classe n'était là pour le contenu du cours mais par obligation. Il ne pouvait nier, lui aussi allait au lycée par obligation quand il était plus jeune, sauf pour ce cours en particulier. Il le trouvait passionnant, tellement passionnant qu'il ne pouvait comprendre qu'on ne l'apprécie pas.
Ayant donc une demi heure de vide, il se dirigea en salle des professeurs, son café en main. Il décida d'utiliser de son temps pour mener sa petite enquête suite à la disparition du matériel de sa salle sous l'oreille attentive de Jisung qui ne s'empêchait d'avoir un sourire en coin. L'ébène n'avait pas remarqué sa présence dans la salle, ce dernier étant caché assis dans un canapé à l'opposé du brun et le blondinet en profitait grandement pour espionner sa conversation.
— Ah ! S'exclama Changbin. Un Hyunjin dépité de bon matin, ils t'ont sorti la règle des quinze minutes ?
— Exact. Dit-il en soupirant. Du coup je mène une petite enquête.
— Hâte de l'entendre, devez-vous m'interroger inspecteur Hwang ?
— Monsieur Seo, reprit le brun plus sérieusement, rentrant dans son jeu. Est-ce que vous avez la salle b105 parfois ?
— Rarement, pourquoi ?
— Je n'ai jamais de quoi écrire. Les craies disparaissent et on a pas de tableau à feutres dans cette maudite salle.
Changbin lui avait assuré en avoir à chaque cours et que c'était sans doute un malentendu ou la conséquence des élèves un peu trop farceurs. Hyunjin n'en croyait pas un mot et continuait de débattre avec Changbin, argumentant sans arguments. Après tout, la seule preuve qu'il avait était l'emploi du temps de Jisung, mais il préférait mourir que de poser la question à son ex petit-ami.
— Qui a eu cette salle avant toi ?
— Jisung. Ce pauvre type est capable de les voler pour me faire chier.
Jisung continuait d'écouter avec attention la discussion, il prenait bien trop de plaisir à se moquer intérieurement de son ancien petit ami. C'était un délice. Puéril, certes, mais ça restait un délice. La fin de leur relation les avait rendu l'un plus mesquin encore que l'autre.
—Si c'est Jisung qui a la salle avant toi, il faudra que tu ailles lui parler pour résoudre le mystère. Avait rit Miya en prenant un café à son tour.
Le professeur de littérature soufflait d'énervement. Il n'avait aucunement envie de parler de cette histoire à l'incapable qui lui servait d'ancien compagnon, il se moquerait de lui en niant, il en était certain.
– Je n'ai certainement pas envie de causer à cet abruti de Han, plutôt mourir. Vous voulez pas le faire vous ?
Mais le mari comme la femme refusa. En réalité ils l'auraient fait s'ils savaient ce qu'il se tramait entre eux, mais l'un comme l'autre pensait à une histoire de pacotille entre deux collègues du genre l'un avait volé la place de parking de l'autre. Ils étaient loin de se douter de la vérité, et surtout que cette dernière était aussi pesante pour l'un comme pour l'autre.
– Un jour il faudra nous expliquer pourquoi il y a toujours eu une guerre entre vous. Ajouta Changbin. Sérieux vous n'avez jamais pu vous blairer, à croire que vous étiez ennemis dans une vie antérieure.
Parfois, Hyunjin avait envie de tout lâcher. De raconter la vérité à ses amis, de pouvoir s'ouvrir et de leur expliquer pourquoi Jisung n'était pas quelqu'un sur qui on pouvait compter. Mais c'était leur histoire, pas celle des deux innocents qui ne cherchaient qu'à les rabibocher. De plus, ils étaient les amis de Jisung, et bien que Hyunjin le détestait au plus haut point, il savait sa difficulté à se faire de nouveaux amis. Le blond était quelqu'un d'assez timide et réservé, il se rappelait de la première fois qu'ils s'étaient parlé. Hyunjin lui avait tapé dans l'œil et il avait demandé à son ami de lui demander son numéro. Au final, les deux s'étaient disputé. C'était peut-être ce à quoi ils étaient destinés au final.
— Ce n'est qu'un con, pas besoin de plus. Il rit. Un connard imbu de sa personne. Un égoïste incapable de comprendre les choses importantes auxquelles ses proches tiennent. Je sais que c'est votre ami et que je ne devrais pas vous dire cela, mais cet homme est une peste qui détruit énormément de cœurs. Amicalement comme amoureusement, j'aurai aimé ne jamais le rencontrer.
Il but son café d'une traite, avant de jeter son gobelet dans la poubelle la plus proche.
– Un simple enculé qui prétend aimer ce qu'il hait.
Hyunjin n'avait jamais été aussi cru dans ses paroles pour Jisung, et aujourd'hui, c'était la première fois que le principal concerné les entendait. Son cœur se resserra encore et encore, c'était donc ce que pensait Hyunjin de lui après toutes ses années. Au fond, il le savait. Cette haine qu'ils partageaient était sans limite, dévastatrice. Mais entendre clairement qu'il pensait avoir gâché deux ans de sa vie était un réel supplice pour le professeur d'Histoire.
Hyunjin venait d'affirmer clairement qu'il regrettait leur précédente relation alors que malgré sa haine contre lui, Jisung s'en remémorait les plus beaux souvenirs
Ils se haïssaient autant qu'ils s'étaient aimé, et ils s'étaient tellement aimé que cette haine semblait invincible.
Jisung peina à reprendre sa respiration,empêchant une nouvelle crise d'angoisse qui fut finalement retardée à plus tard. Elles avaient augmenté ces derniers temps, bien qu'ils s'ignoraient, ils se faisaient plus proches, et l'esprit de Jisung ne pouvait le supporter.
La semaine suivante, Hyunjin avait écrit son cours à la craie.
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Le chapitre est TRÈS TRÈS court, même si je vous dois rien j'explique ;
C'est une réécriture et mes chapitres faisaient avant entre 500 et 700 mots, contre 1500/2000 maintenant, je combine donc parfois plusieurs chapitres même en comptant des nouveaux paragraphes que j'écris et, mais là je n'ai pas réussi car cette scène et sa fin doivent rester cette scène et sa fin.
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