Chapitre 12
Bonus pour les 1k !
(Je n'étais pas satisfaite du premier :)
Pareil que le dernier, mais celui-ci est TRÈS important 🤭
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Chapitre 12
Il y a huit ans.
— J'arrive pas à y croire, franchement je n'arrive pas à y croire !
Jisung était surexcité à l'idée de passer son week-end seul avec son petit ami dans la maison de vacance de ses grands-parents.
Ils avaient prévu ces vacances depuis un mois déjà et étaient plus qu'heureux de profiter ainsi de leur été.
Pendant que l'ébène mettait leurs petites valises et sacs de courses que sa mère lui avait donné, Jisung était monté à l'avant et avait aéré la nouvelle voiture qui sentait déjà une odeur de cigarette.
Sa mère s'était approchée de la voiture, un grand sourire aux lèvres.
— Mon fils fait enfin son grand départ.
Jisung avait pouffé en entendant sa mère dramatiser toujours autant.
— Je reviens dans deux jours maman.
— Tout de même ! C'est la première fois que tu pars avec un ami, sans tes parents.
Alors que Hyunjin piqua deux sucettes dans un des sacs de courses avant de s'asseoir au côté conducteur et d'en donner une à son amoureux, la mère du blondinet s'adressa directement à lui.
— Tu fais attention sur la route, hein ! Et ne faites pas trop d'escapades dangereuses, je veux mon fils en un seul morceau à votre retour.
Hyunjin avait pouffé à son tour, la mère du blondinet avait toujours été protectrice avec son enfant, parfois beaucoup trop. La seule raison pour laquelle elle avait accepté était qu'elle appréciait fortement Hyunjin et qu'elle pouvait avoir confiance en lui.
— Ne t'inquiète pas, j'aime trop mon meilleur ami pour prendre le risque qu'il lui arrive quoi que ce soit.
Jisung s'était tourné vers lui et lui avait fait un clin d'œil, souriant aux mots meilleurs amis. Effectivement, la mère du jeune garçon n'était pas au courant de la réelle relation qu'ils entretenaient. Malgré son affection pour Hyunjin, ils savaient parfaitement qu'elle n'était pas assez ouverte d'esprit a pour apprendre que son fils aimait un homme.
Sur la route, Jisung s'était rendu compte de la chance qu'il avait d'avoir Hyunjin à ses côtés. Les cheveux aux vents grâce aux fenêtres ouvertes, ainsi que le soleil couchant qui venait refléter sur sa peau s'avérait être le plus beau des spectacles pour les yeux du blondinet.
Ils avaient encore une heure de route devant eux et alors même que ce petit week-end n'avait commencé, ils pouvaient déjà affirmer que c'était sans aucun doute le plus bel été qu'ils avaient passé à présent.
— On doit prendre quelle autoroute ?
— Il n'y a pas deux autoroutes, Jinnie. Avait rit Jisung alors que Hyunjin semblait déjà paniquer.
C'était une des premières fois que l'ébène allait prendre l'autoroute et ça le faisait toujours autant angoisser.
— Promets-moi de ne pas me hurler dessus si je loupe la sortie.
Jisung avait pouffé de rire en entendant ces paroles. Hyunjin avait bien fait de le prévenir, parce qu'au bout de la troisième fois Jisung se contenait de l'insulter comme il ne l'avait jamais fait. C'était simple voyage d'une heure et demie qui se transformait en un de quatre bonnes heures.
— Là ! Tu tournes à la prochaine.
— Je tourne à la prochaine ou je tourne là ?
— Mais là ! la prochaine !
— Il faut choisir Jisung, c'est soit là, soit la prochaine !
— LÀ !
Hyunjin avait écouté son petit ami tout en tremblant. Jisung avait intérêt à avoir son permis assez vite parce que c'était hors de question qu'il conduise de nouveau sur une autoroute.
— Putain, qu'est-ce que ça va être au retour.
Jisung riait et Hyunjin continuait de paniquer. Le blondinet avait remis la radio afin de se changer les idées et très vite ils s'étaient mis à chanter encore et encore, oubliant leur petit dispute causée par l'autoroute.
Ils n'avaient qu'une hâte désormais ; arriver dans leur maison pour le week-end.
— Jisung...
— Oui ?
— Est-ce que ça te dérange si on s'arrête cinq minutes ? J'ai vraiment besoin de fumer une clope.
Hyunjin s'en voulait, sachant que son copain n'aimait pas qu'il fume. Il aurait vraiment aimé arrêter au moins le temps de leur voyage mais s'ils voulaient passer une bonne fin de journée sans que Hyunjin ne soit tendu par la voiture et le manque, il fallait qu'il fume pour se détendre. Heureusement pour lui, Jisung comprenait.
Alors ils s'étaient arrêtés un instant et Jisung l'avait embrassé une dernière fois avant qu'il ne puisse fumer en paix.
— Ma mère me harcèle de message pour savoir si on est bien arrivé.
Hyunjin avait rit en vérifiant son téléphone à son tour, son père lui avait demandé de faire attention et de le prévenir lors de leur arrivée, sans plus.
— Je t'aurais bien proposé de t'enfuir avec moi pour le restant de ta vie tant qu'on le peut, mais je sais que ta mère finirait par nous retrouver à un moment ou un autre et de m'envoyer en prison pour kidnapping.
Pour la énième fois de la journée, Jisung avait pouffé face aux débilités que Hyunjin était capable de sortir.
Mais après tout, c'était bien tentant comme proposition. Partir à vie sans réfléchir avec l'homme qu'il aime. Il n'aurait plus besoin de mentir à sa pauvre mère, il n'aurait plus besoin de stresser jusqu'à devoir lui avoir son homosexualité et risquer de la décevoir. Il n'aurait plus à devoir exceller dans chaque matière afin s'assurer des bourses pour se payer un avenir.
Il n'y aurait que lui, Hyunjin et leurs rêves à accomplir.
— Dans ce cas je te défendrais en disant que je suis éperdument amoureux de toi.
— Elle hurlera qu'il faudra te faire soigner, que tu as le syndrome de Stockholm et que tu ne te rends plus compte de tes sentiments.
Ils le savaient, Hyunjin avait raison. Mais une vie sans Hyunjin à ses côtés était impossible pour Jisung. Il l'aimait bien trop. Certes, il était parfois un peu lourd avec ses références littéraires, il pouvait être complètement stressé par un simple autoroute et pouvait être le pire gamin que Jisung n'avait encore jamais vu, mais Hyunjin était lui-même et c'était ce qui plaisait le plus à Jisung. Il ne pouvait s'imaginer un monde sans lui, il le savait, il avait trouvé celui pour qui il pourrait mourir, celui pour qui il pourrait couper tout liens avec sa famille, celui qui faisait de lui ce qu'il voulait. Jisung avait trouvé le réel amour et ses sentiments n'avaient jamais été aussi fort. Il ne pouvait plus se passer de lui.
— Alors je lui avouerai préférer vivre malade plutôt que sans toi.
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