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Chapitre 6

— Maman est tellement inquiète, Hermione...

Hermione baissa le nez. Après avoir retrouvé Percy au Ministère, celui-ci l'avait invitée à déjeuner et ils discutaient depuis un bon moment, bien après avoir fini de manger. Ils en étaient à leur troisième café quand Hermione décida qu'il était temps pour elle qu'elle rentre.

— Où vis-tu ? demanda Percy. As-tu besoin de quelque chose ?

Hermione pinça la bouche puis s'efforça de sourire.

— Non, dit-elle en secouant la tête. Je n'ai besoin de rien d'important... Je me suis laissée convaincre par Monsieur Malefoy, et maintenant que je sais que tout le monde va bien, j'ai tout ce qu'il faut...
— Tout le monde sauf Harry, répondit Percy.

Hermione se mordit les lèvres.

— Ron n'est pas allé jusque chez ses Moldus, tu as dit ? demanda-t-elle.
— Si, si, il est allé, à plusieurs reprises, mais à chaque fois, les Dursley répondaient qu'il était absent ou bien trop occupé pour discuter... Il ne veut plus voir personne, Hermione... Mrs Dursley a même laissé entendre à Ron, un jour, que Harry avait...
— Avait quoi ?
— Il a... cessé de faire de la magie, totalement. Il a donné sa baguette magique à son cousin en lui demandant de la cacher quelque part et il ne se sert plus du tout de la magie, pour rien du tout...

Hermione se mordit la lèvre et regarda Percy en sentant les larmes perler au coin de ses yeux.

— Je voudrais tellement... commença-t-elle.

Elle se tut et avala sa salive en secouant la tête. Soudain, elle se leva, empoigna son sac à main et s'en alla. Percy se leva pour la retenir, mais la jeune femme transplana quelques mètres plus loin et le jeune homme resta immobile, surpris.

— Elle n'a pas été épargnée, Monsieur Weasley...

Percy pivota et Lucius Malefoy s'approcha. Il indiqua la chaise du menton et Percy opina en se rasseyant. Lucius prit place sur la chaise abandonnée par Hermione et soupira.

— Savez-vous où elle vit actuellement ? demanda alors Percy.
— Non, je l'ignore, elle... elle a refusé que j'aille la chercher pour venir vous voir. Sa réponse a été très rapide, comme si elle voulait cacher quelque chose, mais je ne sais pas ce que c'est.

Il marqua une pause et souffla par le nez.

— Ma relation avec elle, pour ce qu'elle vaut actuellement, est trop fragile pour que je me permette de la suivre ou de la faire pister, reprit-il. Elle pourrait disparaître encore, plus loin cette fois-ci, et je ne peux pas l'autoriser.

Percy pinça la bouche.

— Pourquoi faites-vous tout cela, Monsieur Malefoy ? demanda-t-il. Rassembler les trois Gryffondors ne vous apportera rien, vous le savez, n'est-ce pas ?
— Oui, je le sais, et comme je vous l'ai expliqué ce matin, je ne fais pas cela pour une quelconque renommée, mais uniquement parce que je trouve injuste que le Ministre ait lâchement abandonné ces enfants après tout ce qu'ils ont fait pour notre monde.

Percy détourna le regard puis grimaça.

— J'ai fait ce que j'ai pu, à mon niveau, pour arranger les choses, dit-il alors. Mais je ne suis qu'un sous-secrétaire parmi les autres dans un Ministère qui compte des milliers d'employés, ma parole n'a aucun poids... De plus, à l'époque, je m'efforçais de continuer ma vie malgré la disparation de l'un de mes frères... Je ne vous cache pas que le sort de trois adolescents me laissait indifférent alors.
— Même celui de votre jeune frère, Ronald ?
— Même. Je n'ai pas vraiment de contacts avec ma famille, mais cela ne signifie pas pour autant que je ne les aime pas et que la mort de Fred ne m'a pas touché, au contraire. Fred et Georges sont juste après moi dans l'ordre de naissance, j'avais deux ans quand ils sont nés, nous avons grandi ensemble et jusqu'à ce que j'aille à Poudlard, je me suis occupé d'eux et encore plus quand maman a eu Ron...

Percy se tut et secoua lentement la tête.

— Tout ça pour dire que j'ai peur que nous ne puissions pas faire grand-chose pour ramener Harry, Hermione et Ron sur le devant de la scène, quand bien même ils le voudraient, acheva-t-il. Les gens les ont oubliés... Ils croient ce que le Ministère leur a dit, ils croient tous que ce sont les Aurors qui sont venus à bout de Voldemort...

Lucius plissa les yeux et se pencha en avant.

— Mais vous et moi savons que c'est faux, Percy... dit-il. Nous savons qui a réellement mit fin aux jours du Lord Noir, nous savons des choses que les gens ignorent et j'ai bien l'intention de changer cela.

Percy haussa un sourcil.

— Pourquoi ? dit-il. Hermione m'a expliqué que votre femme avait demandé le divorce, elle va partir avec votre fils. Pourquoi voulez-vous à tout prix aider trois adolescents paumés alors que vous avez plus important à régler ?
— Parce que mon divorce était inévitable, répondit Lucius. Pour l'administration, j'ai été considéré comme mort dès ma condamnation à Azkaban, mais manque de pot, j'ai réussi à en sortir sans trop de dommages psychologiques, ils ont donc été contraints de me réintégrer dans le compte des sorciers vivants. Mais Narcissa ne l'a pas supporté.
— Vous avez vécu trois semaines chez vous, pourtant...
— Après onze mois d'absence, Percy... Onze longs mois pendant lesquels ma femme et mon fils ont dû apprendre à se reconstruire seuls. Ils ont noué des liens qui ne m'incluaient plus, pour eux, j'étais mort, ils avaient fait leur deuil... Et voilà qu'un matin, je débarque avec un Auror et deux Medicomages qui me laissent dans mon hall d'entrée avec pour seul bagage un petit sac contentant mes médicaments...

Lucius pinça la bouche.

— Narcissa a fait de son mieux, dit-il. Je ne peux pas lui en vouloir... Elle m'a cru mort, mais je suis revenu. Elle a essayé, mais ça n'a pas suffi et elle a préféré mettre un terme à tout cela. Je lui ai acheté une maison, sur le Chemin de Traverse, elle ira y vivre quand elle sera lassée de squatter chez son fils, puisque le Manoir appartient à ma famille.

Percy hocha lentement la tête puis soupira et termina son café.

— Donnez-moi des nouvelles d'Hermione, de temps en temps, dit-il en se levant.

Lucius l'imita.

— Ne pouvez-vous pas le faire ?
— Nous ne sommes pas amis, Monsieur Malefoy, répondit le rouquin en déposant un pourboire dans le cendrier. Je le considère comme une seconde petite sœur, mais ça s'arrête là.
— Allez-vous parler d'aujourd'hui à votre mère ?

Percy opina.

— Oui, et elle voudra très certainement faire revenir Hermione à la maison, mais je sais qu'elle refusera, répondit-il. Elle a changé, Monsieur Malefoy. Hermione Granger n'est plus la jeune femme qu'elle était quand elle était à Poudlard, elle est certes devenue une femme, une très jolie femme, mais il y a autre chose, quelque chose qu'elle nous cache, à vous comme à moi comme au reste de ses proches, et même si j'ai envie de savoir ce que c'est, j'ai en même temps très peur de le savoir.
— Que craignez-vous ? demanda Lucius. Qu'Hermione Granger, la plus intelligente sorcière que Poudlard n'ait jamais connue, soit tombée si bas qu'elle vive de vols, de rapine ou de je ne sais quoi d'autre ? Sérieusement, nous parlons d'Hermione Granger...
— Justement. Il se pourrait tout à fait qu'elle soit tombée aussi bas, dit Percy, les sourcils froncés. Nous savons qu'elle vit sur le Chemin de Traverse, mais il est grand, les habitations sont nombreuses, et les emplois aussi...

Lucius fronça les sourcils. Percy regarda ensuite sa montre, s'excusa et transplana. Lucius resta donc seul à la terrasse du café et quand un serveur s'approcha pour récupérer l'argent des cafés, il tourna les talons et s'éloigna dans la rue Moldue.

.

Hermione soupira et s'assit au bord de son lit. Le matelas remua dans son dos et elle tourna la tête pour observer un homme en train de s'habiller.

— Mille Gallions, ça te va ?

Hermione ne répondit rien. En règle générale, elle ne parlait pas avec ses clients. Ils lui parlaient, elle répondait par des sourires ou des mouvements de tête, mais elle ne prononçait aucun mot. Pas avec tous, cependant, certains venaient la voir simplement pour discuter et comme ils la payaient, parfois largement, elle discutait volontiers avec eux, mais autrement non.

Quand l'homme eut quitté la chambre en abandonnant sur la table de chevet une bourse bien rebondie, Hermione se leva en grimaçant. Les brutes, elle en avait quelques-unes dans ses habitués, et la plupart du temps, elle n'avait pas la force de les repousser.  Du reste, elle se souvenait encore de cet homme qui un jour l'avait violemment frappée au visage parce qu'elle avait pleuré de douleur quand il l'avait prise... Il n'avait pas accepté ses larmes et ses gémissements et au lieu de la payer une fois son affaire terminée, il lui avait administré un crochet du droit qui avait fait sauter une molaire à la jeune femme et lui avait explosé le nez...
Heureusement, les prostituées de l'Allée des Embrumes se soutenaient et, pendant que certaines soignaient et réconfortaient la jeune femme, les autres envoyaient leurs amis garçons faire sa fête à cet homme qui avait osé penser qu'une pute n'était plus une femme...
Personne n'avait jamais revu cet homme, mais Hermione avait rapidement soupçonné les compagnons de ses amies de lui avoir réglé son compte pour de bon...

.

Plongée dans un grand bain brûlant, Hermione appréciait la chaleur sur son corps endolori. Elle s'était enfermée dans sa chambre, à l'étage de la maison, et malgré le mois d'avril, elle avait laissé la fenêtre ouverte pour chasser la moiteur de son bain.
Elle fut donc à peine surprise quand un hibou de posa sur le rebord de la fenêtre, l'observa, puis sauta sur le sol, marcha jusqu'à elle, avant de sauter sur le rebord du baquet de bois.

— Qui es-tu ? lui demanda Hermione avec un sourire. Je ne te connais pas, mon gros père...

Elle lui gratta la gorge et l'oiseau ferma les yeux. Soudain, il s'ébroua et, comme s'il se souvenait qu'il était là en mission, il tendit sa patte et Hermione rigola doucement. Elle défit le rouleau argenté attaché à sa patte puis indiqua à l'oiseau une assiette sur le bureau. L'animal s'envola, se posa sur le dossier de la chaise devant le bureau et picora dans l'assiette avant de partir à tire-d'aile par la fenêtre.
Avec un sourire, Hermione secoua ses mains et déroula le parchemin contenu dans le tube argenté. Elle perdit aussitôt son sourire et se redressa dans son bain si brusquement que de l'eau inonda le parquet.

— Non !

La jeune femme jeta le parchemin sur le sol, sortit du baquet, attrapa sa baguette magique et se sécha et s'habilla dans un seul mouvement. Elle attrapa ensuite son sac à mains et dévala l'escalier de sa petite maison jusque dans la rue.

— Tu vas où encore, Jean ?

Hermione regarda l'homme qu'elle croisa.

— À l'Hôpital ! lui répondit la jeune femme. Je reviens...

L'homme soupira. Déjà la veille, il était venu la voir, mais elle avait détalé comme un lapin alors qu'il arrivait...

— Hé, Johnson !

Le jeune homme pivota et une femme lui fit signe d'approcher.

— Elle a quoi en ce moment ? demanda Johnson.

Iris, adossée à la porte de sa maison, avait tout de la matrone, les rondeurs et le caractère, mais elle était parfaitement inoffensive.

— J'ai cru comprendre qu'elle avait renoué avec son passé, dit Iris en crachant sur le sol un morceau de tabac à chiquer.
— Comment ça, son passé ?

Iris haussa les sourcils.

— Enfin, ne me dis pas que tu ne l'a pas reconnue quand même ! s'exclama-t-elle, choquée.
— Reconnue ?

Iris se tapa le front.

— Mais qu'il est stupide ! Viens, je vais tout t'expliquer ! dit-elle en prenant le jeune homme par l'épaule et en l'entrainant chez elle.

Elle referma la porte d'un coup de pied après avoir posé le panneau « Absente » dessus...

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