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Chapitre 4

— Jean ?
— En haut.

Hermione entendit des pas dans l'escalier et une femme apparut sur le seuil de la petite chambre de la Gryffondor.

— Ton petit coin privé, je suppose ? demanda-t-elle. C'est très... Gryffondor.

Hermione sourit. Exerçant son activité au rez-de-chaussée de la petite maison délabrée qu'elle louait, elle s'était aménagé un petit coin privé à l'étage, dans l'une des deux chambres que comptait la bâtisse. Dans la deuxième, elle s'était installé un bureau et une bibliothèque.

— Et sinon, tu veux quoi, Jaly ?

La femme eut un bref sursaut et regarda la Gryffondor en train de finir de changer les draps de son lit. Elle alla l'aider à tendre les couvertures et, ce faisant, elle lui annonça qu'elle était enceinte.
Au lieu de sauter de joie, Hermione prit immédiatement un air triste et les deux femmes s'enlacèrent comme si l'une d'elle avait annoncé la mort de quelqu'un.

— C'est terrible, dit Hermione. Tu vas faire quoi ? Qui est le père ?
— Je ne sais pas trop, il faudrait que j'aille à St-Mangouste pour dater, mais...

Jaly soupira profondément et alla s'asseoir sur le tabouret devant la coiffeuse d'Hermione.

— J'ai envie de la garder, Jean... souffla-t-elle.
— Le garder ? Mais...
— J'ai trente-sept ans, répondit Jaly. J'ai fait ce métier quasiment toute ma vie, j'ai avorté une dizaine de fois, sans état d'âme, et puis me revoilà enceinte, et...

Jaly haussa les épaules.

— Je ne sais pas quoi faire.
— Tu as un peu d'argent de côté ? demanda alors Hermione.
— Oui, un peu, mais ça ne suffira pas à couvrir les besoins d'une femme célibataire avec un enfant pendant très longtemps, soupira Jaly. Et non, je ne te demanderai pas d'argent, hors de question.

Hermione pinça la bouche, c'était exactement ce qui venait de lui traverser l'esprit.

— Est-ce qu'il t'épouserait ?
— Qui ? Le père ? Tsk !

Le ton était amer. Jaly grimaça.

— Jean, la plupart des bonhommes qui viennent nous voir sont déjà mariés, mais s'ennuient... Nous ne sommes plus au dix-neuvième siècle où les putes pouvaient espérer se faire sortir de la rue par un riche aristo amoureux prêt à tout pour entretenir une nana qui ne regarde pas...

Hermione grimaça. Elle haussa ensuite les épaules et soupira.

— Que veux-tu que je dise alors ? demanda-t-elle. Si j'étais dans ta situation, j'avorterais, mais je n'ai que dix-huit ans donc ce serait normal.
— Et moi je vais avoir quarante ans et je n'ai pas d'enfant. D'accord, j'ai choisi de rester dans la rue au-delà de ce qui était nécessaire pour payer l'hôpital de ma mère, mais...

Hermione souffla par le nez. Jaly la regarda puis se leva.

— Je dois aller voir un Medicomage, dit-elle alors.
— Faut t'accompagner ?
— Non, je m'en sortirais, comme toujours.

Les deux femmes s'enlacèrent puis Jaly s'en alla et Hermione serra les mâchoires. Beaucoup de filles dans la rue ne pensaient pas aux conséquences d'un tel métier. Contrairement aux Moldus, les sorciers refusaient à quatre-vingt pour cent toute contraception visible, donc les filles étaient obligées d'avaler des pilules ou de se jeter des sorts contraceptifs, mais parfois, comme avec tous les médicaments de ce type, ça avait des ratées.
Hermione songea alors à sa propre vie. Dans quelques semaines, cela ferait un an qu'elle avait atterrit ici et qu'elle faisait ce « travail ». Au début parce que plus rien ne l'intéressait, parce qu'elle avait touché le fond et que c'était mieux que se suicider, et maintenant parce qu'elle s'était rendue à l'évidence que ça payait très, très bien...

.

Accoudée à sa fenêtre, Hermione regardait la rue. Sale et mal habitée, la nuit, c'était un trou perdu où il ne valait mieux pas venir, pourtant, tous les riches aristocrates et même les sorciers modestes venaient régulièrement s'offrir les services d'une des prostituées du coin.
La journée, en revanche, c'était une ruelle normale, sale, certes, où des gens allaient et venaient, où les chats fouillaient les poubelles, et où les moineaux venaient picorer les graines sur les fenêtres.
Hermione se redressa soudain en regardant l'horizon. Un gros point noir venait vers la ruelle. Quand elle comprit que c'était un hibou et qu'il venait dans sa direction, la jeune femme rentra prestement dans la chambre et l'oiseau s'y engouffra quelques secondes plus tard.

— Mais t'es énorme, toi ! s'exclama-t-elle quand le grand-duc noir se posa sur son lit. D'où tu viens ?

L'oiseau la regarda en penchant la tête sur le côté puis il tendit une patte et Hermione détacha le rouleau argenté qui s'y trouvait. Le hibou pivota ensuite, sauta sur le sol, remonta sur un tabouret, puis sur le rebord de la fenêtre, avant de s'envoler.

— Personne ne sait que je vis ici, qui pourrait bien m'écrire ? se demanda alors Hermione.

Elle regarda le tube en argent et s'assit au bord du lit pour l'ouvrir. Elle déplia le parchemin qui se trouvait dedans et eut un hoquet de surprise.

— Non de... dit-elle. Lucius Malefoy !

Elle déglutit et parcourut le court mot dans lequel l'homme blond lui disait avoir passé des jours à la chercher partout en Angleterre. Hermione savait que c'était un mensonge, bien évidemment, puisqu'ils s'étaient vus dans le parc de Gringotts trois jours en arrière, mais elle continua néanmoins sa lecture jusqu'au moment où Lucius lui demandait de la retrouver sur le Chemin de Traverse, au même endroit que la dernière fois...

— Donc c'était bien lui que j'ai vu devant l'église...

Elle se souvint alors de ce qu'elle avait lu, sur le Sorcinet, comme quoi il avait été libéré pour bonne conduite, mais devait-elle pour autant lui faire confiance ? Cet homme avait toujours été antipathique avec elle, Harry ou n'importe quel autre adolescent qui n'était pas son fils. Pis encore quand Voldemort était revenu...
Se mordant les lèvres, Hermione regarda la lettre, puis la pendule. C'était dimanche aujourd'hui, elle n'avait aucun client le week-end, c'était sa règle, et comme les aiguilles de la pendule indiquaient quinze heure trente, la Gryffondor décida d'aller voir ce que lui voulait cet homme... tout en restant extrêmement prudente. Elle n'oubliait pas que, même libéré pour bonne conduite, il en restait un Mangemort, et surtout, un aristocrate imbu de lui-même qui détestait tout ce qui n'avait pas au moins six générations de sorciers au-dessus de lui...

.

Assise sur un banc à l'ombre d'un grand arbre, Hermione observait les environs avec ses sens magiques, absorbée dans son livre. Néanmoins, quand on s'assit près d'elle, elle sursauta...

— Bonjour, Miss Granger...
— Monsieur Malefoy...

Hermione s'écarta un peu vers le bout du banc et Lucius, qui n'avait quasiment pas changé par rapport au souvenir qu'elle avait de lui, sinon amaigri, tourna la tête vers elle.

— Vous... avez l'air d'aller bien pour un prisonnier à vie...

Lucius fronça les sourcils.

— Je ne suis pas ici pour parler de moi, répondit-il. Mais de vous.
— De moi ? demanda Hermione. Il n'y a rien à dire, Monsieur Malefoy.

Hermione pivota et entreprit de se lever, mais l'homme blond la retint par la bride de son sac. Elle se rassit en soupirant.

— Très bien, que voulez-vous savoir ?
— Le Ministère vous a laissés tomber, Potter, Weasley et vous, dit alors Lucius. Pourquoi ?

Hermione fronça les sourcils comme des souvenirs refaisaient surface.

— Parce que, dit-elle. Il n'y a rien à dire sur le sujet.
— Moi je pense qu'il y a tout à dire, au contraire, répondit Lucius en pivotant vers la jeune femme. Où êtes-vous passée pendant cette dernière année, Miss Granger ? Et ne me dites pas chez vos Moldus de parents puisque je sais que vous les avez Oublietés avant de partir à la chasse aux Horcruxes.

Hermione serra les mâchoires.

— Ce que j'ai fait cette année écoulée importe peu, dit-elle. Et ne vous concerne pas.
— Non, sans doute, répondit Lucius. Néanmoins, même moi je sais que c'est Potter qui a tué le Lord, alors pourquoi le Ministère se vante-t-il que ce sont ses Aurors qui l'ont tué ? Que s'est-il passé, Miss Granger ?

Hermione ferma les yeux. L'après-guerre avait été dur pour tout le monde, entre les deuils, la reconstruction du château, le retour lent, mais sûr, à la vie normale...

— On...

Hermione passa sa langue sur ses lèvres.

—  On nous a demandé d'être les adolescents que nous devions être et de ne pas nous mêler des affaires des adultes, dit-elle alors.
— Combien vous ont-ils donné ?

Hermione pinça la bouche. Lucius soupira.

— Non, bien sûr que non, dit-il en serrant les mâchoires. Trois adolescents sauvent le monde sorcier au mépris de leur propre vie, mais on les remise dans un coin sans les remercier. Pour vous et Weasley, je pourrais comprendre, mais Potter ?

Hermione resta silencieuse. Lucius s'étonna en silence. Il l'avait connue bien plus bavarde que ça à l'époque où elle était à Poudlard...

— Vous avez changé, miss, dit-il alors. En bien, en mal, je ne sais pas, mais vous n'êtes plus la Miss Granger que j'ai connue à Poudlard.

Hermione esquissa un sourire un peu désabusé.

— Je suis passée d'un rat de bibliothèque à une chasseuse d'objets maléfiques en quelques mois, dit-elle sur un ton un peu amer. Que croyez-vous, Monsieur Malefoy, que se faire poursuivre par des Mangemorts, attaquer, presque tuer, tout ça pour de foutus objets magiques, ça ne vous change pas ? Je suis devenue adulte en quelques semaines, j'ai dû mettre en pratique des sortilèges que je ne pensais jamais utiliser, j'ai tué, Monsieur Malefoy !

La jeune femme serra les mains sur ses genoux puis soudain, se leva.

— Non, dit Lucius en tendant le bras. Ne partez pas, Miss Granger...

La jeune femme carra les épaules puis se retourna.

— Que voulez-vous ? demanda-t-elle, les sourcils froncés. Je n'ai plus de nouvelles de Ron ou de Harry depuis la fin de la guerre, mes parents ignorent que j'existe et je suis obligée de faire un boulot que je déteste pour pouvoir manger ! Que voulez-vous de moi ?

Lucius haussa les sourcils.

— Rien, Miss Granger... dit-il alors en se levant. Je voudrais juste aider à réparer une injustice...

Hermione plissa les yeux puis croisa les bras.

— Qu'est-ce qu'ils vous ont fait à Azkaban ? demanda-t-elle. Vous voilà bien gentil tout d'un coup. Plus de mépris pour la « sous-race » à laquelle j'appartiens ?

Le ton était amer et Lucius regarda la jeune femme du coin de l'œil. Il soupira ensuite puis lui souhaita une bonne journée et s'éloigna.

Hermione regarda l'homme s'en aller. Elle croisa les bras et se mordit les lèvres. Était-il sérieux ? Avait-il réellement changé en prison ? Rien de moins sûr, mais s'il n'était pas convaincu que le Ministère avait commis un impair en laissant tomber Harry Potter après la Bataille de Poudlard, pourquoi serait-il venu la trouver, elle, une fille de Moldus ?
Hermione plissa le nez. Elle regarda autour d'elle, puis se rappela où elle vivait et ce qu'elle faisait comme « métier ». À cause de qui était-elle tombé si bas ? Le Ministère, lui et lui seul. Si le nouveau Ministre, Shacklebolt, avait accepté que trois adolescents aient tout à fait pu infliger la plus cuisante des défaites à la magie noire, elle n'en serait pas là. Elle serait certainement à St-Mangouste, auprès de ses parents dont des Medicomages s'occuperaient pour qu'ils recouvrent la mémoire... Elle aurait Harry et Ron près d'elle et ses autres amis sorciers...
Serrant les mâchoires, la jeune femme jura puis s'élança derrière l'homme blond.

— Monsieur Malefoy, attendez !

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