Chapitre 32
Les réparations des chambres du manoir Malefoy avançaient bien et vite. L'entrepreneur avait une équipe d'une douzaine de personnes, des sorciers ou des Cracmols, et de ce fait, chacun s'occupait d'une chambre et ils tournaient quand ils avaient terminé avec leur spécialisation. Ainsi, le mois d'août et le mois de septembre furent pour le manoir très épuisant, ainsi que pour Hermione et Malefoy père qui n'avaient jamais eu autant de monde en une seule fois dans la vieille bâtisse.
— Bonjour.
— Bonjour, Miss. Nous vous avons réveillée ?
— Oh non, ne vous en faites pas.
Hermione sourit et contourna l'échelle posée devant sa porte de chambre. Un ouvrier était en train de refaire le lambris du couloir privé. L'entrepreneur ayant fait refaire les autres couloirs, celui du couloir où Lucius, Drago et Hermione avaient leurs chambres, faisait du coup tâche à côté.
Avec un sourire, Hermione descendit à la cuisine et apprécia le silence de la pièce voûtée.
— Ah, la voilà !
La brunette sourit à Lucius qui poussa du pied la chaise en face de lui. Elle s'y assit et Sedia lui apporta son petit-déjeuner.
— Ont-ils bientôt terminé ? demanda-t-elle. Il y a bientôt deux mois qu'ils sont là...
— Le bruit te dérange ? demanda Lucius, le nez dans le journal.
— Non, pas le bruit, Maître, mais j'ai un peu peur qu'ils découvrent des choses qui pourraient porter préjudice à cette maison.
Lucius leva les yeux du journal et regarda l'Elfe de Maison qui retournait à son fourneau. Il croisa ensuite le regard d'Hermione qui leva l'index.
— Lucius, vous n'avez pas oublié, ce matin, nous devons aller en ville, dit-elle avec un sourire.
— En ville ? demanda l'homme blond. Pour faire quoi, déjà ?
— Je vous en ai parlé hier soir, répondit Hermione en faisant les gros yeux à son compagnon. Nous devons aller à la Maison des Elfes...
Lucius haussa les sourcils et hocha soudain la tête.
— Ah oui, cela me revient...
Il se tut et tous deux observèrent Sedia, dos à eux, donc les oreilles remuaient.
— Sedia ? dit alors Hermione.
— Oui, Miss Granger ?
— Peut-être que tu pourrais nous accompagner... ?
Lucius regarda la jeune femme de travers et celle-ci agita la main.
— Après tout, pour que cette maison soit une Maison d'Hôtes efficace, il nous faudra du personnel, et quoi de mieux qu'une batterie d'Elfe de Maison pour que tout soit impeccable.
— Je pensais que vous vouliez des Cracmols, dit Lucius.
— Pour ce qui est de l'accueil des clients, oui, répondit Hermione. Un Majordome, une Gouvernante, peut-être un Jardinier de plus aussi, mais pas plus. Pour le reste, la cuisine, le ménage, les chambres, il nous faudra du petit personnel discret et rapide qui fait son travail quand tout le monde regarde ailleurs.
Sedia, toujours dos au couple, occupée à surveiller des œufs brouillés en train de cuire, se retourna soudain, une spatule en bois à la main.
— Dans ce cas, comme je dirige cette cuisine, c'est à moi de les choisir, dit-elle.
— Donc, tu veux bien nous accompagner ? demanda Hermione en posant son menton dans sa main.
— Oubliez-moi, dit alors Lucius en agitant la main. J'ai autre chose à faire que courir la ville, et de toute façon, je sais que je me vais me coltiner les paquets...
Hermione lui décocha un sourire malicieux puis Lucius s'excusa, termina sa tartine et quitta la cuisine. La Gryffondor se tourna alors vers Sedia qui lui sourit et elles entreprirent de dresser une liste exhaustive des tâches à effectuer dans une Maison d'Hôtes digne de ce nom.
.
— Nous partons.
— Entendu. Ne revenez pas avec trop de personnel... même s'ils ne sont pas payés.
Hermione grimaça un sourire. Elle entra dans le bureau de Lucius et s'approcha de l'homme, en train de lire, debout près d'une des vastes bibliothèques. Il la regarde par-dessus de petites lunettes rectangulaires puis ferma son livre sur son index et esquissa un sourire.
— Si nous avions plus de personnel, je passerais moins de temps à courir partout et nous pourrions être plus souvent ensemble, dit la jeune femme.
— Voyez-vous cela, répondit Lucius en l'entourant de ses bras. Auriez-vous enfin décidé de laisser votre vie dépravée derrière vous ?
Hermione se mordit les lèvres puis sourit. Elle posa ses mains sur le torse de l'homme et lissa la chemise de soie noire.
— Disons qu'une petite voix dans ma tête n'arrête pas de me dire qu'ici, je ne crains rien, et que vous n'allez pas me mettre dehors de sitôt.
L'homme blond ne répondit rien. À la place, il lui releva le menton et l'embrassa.
— Cela répond-il à votre question ? demanda-t-il. Aurais-je bravé toutes mes convictions depuis presque six mois, pour rien ? Vous me plaisez, Hermione, je vous aime et j'ai envie de vous faire oublier les horreurs que vous avez subies l'année dernière, même si cela me prend dix ans.
Hermione serra les lèvres. Elle secoua alors la tête, amusée, puis Sedia l'appela depuis l'entrée du manoir. La brunette lui répondit qu'elle arrivait et Lucius lui vola un baiser avant qu'elle ne se détourne.
— À ce soir, dit-il.
— À ce soir.
Hermione sourit et quitta ensuite le bureau en s'ébrouant. Elle se refit un visage et rejoignit l'Elfe de Maison parée à sortir, enveloppée dans une vieille cape d'Hermione qu'elle avait eu l'autorisation de couper à sa taille. N'étant pas la maitresse de Sedia, Hermione pouvait donc lui donner un vêtement sans risquer de la libérer de ses obligations envers les Malefoy.
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— Vous voudriez des Elfes ? Pour quelle maison ?
— Malefoy, répondit Hermione. Voici Sedia, la maitresse du personnel.
Le sorcier qui officiait à la Maison des Elfes, dans un quartier reculé de Londres, plissa les yeux en regardant l'Elfe de Maison près d'Hermione.
— Les Malefoy ne sont pas appréciés chez les employés de maison, dit-il en quittant son comptoir.
— Je m'en doute, mais les choses changent, répondit Hermione. Je suis la compagne de Monsieur Malefoy et c'est moi qui gère la maison, désormais, ou peu s'en faut.
— Sa compagne ? N'êtes-vous pas...
— Si vous dites trop jeune, je vous étripe, le coupa aussitôt Hermione.
Le sorcier avala sa salive bruyamment puis hocha la tête. Il n'avait pas reconnu Hermione, de toute évidence, et cela arrangeait parfaitement la jeune femme. Cela l'étonnait aussi, car en ayant participé à la guerre contre Voldemort et triomphé, elle pensait qu'elle serait au moins reconnue dans la rue, ou dans les magasins sorciers.
— Bon, dit soudain le sorcier. Venez, suivez-moi, allons au village, peut-être que certains voudront bien travailler pour vous.
— Ils ont le droit de choisir ? s'étonna Hermione.
— Bien entendu, répondit le sorcier. Sauf ceux qui voient le jour dans la maison de leurs Maîtres, évidemment, mais pour les autres, ils peuvent choisir une maison et pas une autre.
Hermione serra les lèvres. Les Malefoy avaient mauvaise réputation chez les employés de maison, le sorcier le lui avait clairement fait comprendre, et si elle ne trouvait aucun Elfe pour l'aider avec le ménage des chambres d'hôtes, elle allait devoir embaucher du personnel humain et devoir inclure au budget leur salaire, ce qui risquait d'augmenter les prix des chambres.
— Bon, allons-y, dit alors la brunette. J'aviserai par la suite.
— Bien, Madame. Suivez-moi.
Le sorcier posa un panneau sur son comptoir puis s'éloigna vers une porte au fond de la pièce. Il passa sa main tour autour puis l'ouvrit et Hermione haussa les sourcils, surprise. De l'autre côté, ce n'était ni un bureau, ni un couloir, mais une large rue pavée bordée de maisons.
— Merlin... souffla la Gryffondor.
— Vous pensiez que nous attendions sagement dans une salle d'attente ? ironisa alors Sedia en avançant.
— À vrai dire, je n'avais aucune idée de comment vivaient les Elfes de Maisons qui n'avaient pas de Maître...
Sedia lui décocha un sourire puis franchit le seuil après le sorcier et Hermione les suivit. La porte se referma après elle et la jeune femme se retrouva alors dans un village à taille Elfe, c'est-à-dire que les faîtes des toits lui arrivaient un peu plus haut que sa tête, et cela lui donna une impression très désagréable.
— On s'y fait, dit le sorcier avec un sourire. Ah ! Voilà le chef du village.
Sedia tourna la tête et releva le menton en voyant un Elfe de Maison venir à eux, appuyé sur une canne.
— Bonjour, Danilo, dit le sorcier. J'ai un client pour toi.
— Je te connais, dit l'Elfe en regardant Sedia. Tu es Sedia, fille de Nurala, je me trompe ?
— Non, c'est bien ça... Tu as bonne mémoire, l'Ancien...
Danilo sourit et Hermione se racla alors la gorge. Le vieil Elfe leva la tête et plissa les yeux, baissant ses oreilles.
— Vous aussi, je vous connais, dit-il. Miss Hermione Granger...
Le sorcier regarda Hermione et agita l'index.
— Voilà ! Je me disais bien que je vous avais vue quelque part ! Le vieux Malefoy a bon goût, en fait...
— Taisez-vous, siffla Hermione.
— Malefoy ? répéta Danilo. Miss Granger, je ne vous connais pas bien, mais je vous pensais plus prudente sur le choix de vos relations...
— Là n'est pas la question, répondit la brunette. Mais si vraiment vous ne voulez pas que j'embauche vos Elfes, il faut le dire, je trouverai ailleurs.
Le vieil Elfe secoua la tête, appuyé sur sa canne, puis soupira. Hermione nota qu'il portait un pagne tout simple et elle s'étonna de cela, car elle avait toujours cru qu'un Elfe de Maison avec des vêtements était libre... La lumière se fit dans sa tête au même instant et elle plissa le nez. Même destinés à servir une famille sorcière, les Elfes de Maison naissaient libres et lorsqu'ils entraient au servir d'un sorcier, le seul moyen pour retrouver leur liberté était d'obtenir un vêtement de la part de leur Maître...
— Avez-vous ou non une douzaine d'Elfes qui seraient prêts à servir la maison Malefoy ? demanda alors la Gryffondor. Je tiens la maison désormais, et je suis en train d'en faire une Maison d'Hôtes pour sorciers et Moldus, je dois donc avoir besoin d'un peu de personnel pour les petites tâches.
— Oui, je vois, répondit Danilo. La réputation de cette famille est mauvaise ici, Miss Granger, mais je vais me renseigner. Peut-être qu'en sachant que vous tenez désormais cette maison, certains des miens seront enclins à venir vous servir, mais tout le monde garde en tête les maltraitances que Dobby à subies.
Hermione ferma aussitôt les yeux et détourna la tête. Sedia posa sa main sur la sienne et la Gryffondor se mordit les lèvres en regardant le ciel. Danilo s'excusa alors puis se détourna et s'en alla en branlant sur ses vieilles jambes.
— Venez, dit alors le sorcier. Retournons dans la boutique, je vais nous faire du thé en attendant.
Hermione opina en silence. Cela faisait plus d'un an qu'elle n'avait pas repensé à la mort si stupide de Dobby, et là, rien que le fait de prononcer son nom avait fait remonter un tel flot de souvenirs qu'elle en avait été immédiatement submergée.
— Tu restes ici, Sedia, dit alors Hermione.
— Oui, Miss, je vais attendre Danilo, puis je viendrais vous prévenir.
Hermione opina et suivit le sorcier dans la boutique. Il prépara aussitôt un thé noir bien fort et la Gryffondor s'assit sur un tabouret pour le siroter en silence.
— Puis-je en parler ? demanda alors le sorcier, assis derrière son comptoir.
— Je... Oui, je n'y avais simplement pas repensé depuis longtemps et...
Hermione hocha la tête en esquissant un sourire et le sorcier la regarda, un peu partagé.
— J'ai connu Dobby quand il est né, dit-il alors. Quand Lucius Malefoy est venu chercher un Elfe de Maison supplémentaire, son nom n'était pas synonyme de douleurs chez les Elfes, mais il y a certaines familles dont je me méfie quand même, les Mangemorts, notamment, même si certains traitent leurs Elfes très bien. Quand j'ai appris que Dobby était si mal traité, j'ai hésité à le récupérer, puis je me suis dit qu'il avait décidé de lui-même d'y aller, donc qu'il allait endurer. Jusqu'à ce que j'apprenne qu'il avait été libéré par... inadvertance.
Hermione esquissa un sourire. Elle se souviendrait toujours du jour où Harry, après vaincu le Basilic dans la Chambre des Secrets, avait réussi à faire libérer Dobby sans même que Lucius ne réalise.
— C'était bien joué, avoua la sorcière. Mais les choses se sont rapidement gâtées pour lui, il n'avait nulle part où aller après avoir travaillé près de dix ans pour les Malefoy...
— Il aurait pu revenir ici, mais je ne l'ai pas revu, répondit le sorcier. Je l'attendais, mais il n'est jamais revenu, puis j'ai entendu dire qu'il travaillait dans les cuisines de Poudlard et j'ai cessé de m'inquiéter pour lui... Jusqu'à ce que j'apprenne qu'il avait été tué par Bellatrix Lestrange en protégeant Harry Potter...
Hermione hocha lentement la tête. Dobby avait intercepté le couteau destiné à Harry, et lui avait sauvé la vie, encore une fois, mais cette fois-ci, il y avait laissé la sienne.
La jeune femme allait pour parler quand la porte du fond s'ouvrit. Danilo et Sedia apparurent, et Hermione regarda Sedia.
— Alors ? demanda-t-elle.
— Six, répondit Danilo. J'ai pu convaincre six Elfes, un peu âgés ceci dit, de venir travailler pour les Malefoy. Ça n'a pas été facile, mais je leur ai assuré que vous empêcheriez Lucius Malefoy de leur faire du mal.
— Le Maître est amoureux de Miss Granger, dit alors Sedia. Il ne fera rien qui lui fasse du mal à elle...
— Sedia... marmonna Hermione.
— Désolée, Miss... sourit l'Elfe.
La Gryffondor soupira alors et regarda Danilo.
— Quand seront-ils disponibles ?
— Dès qu'ils auront fait leurs adieux à leurs familles, répondit le vieil Elfe. Ils seront chez vous à ce moment-là. Lucius Malefoy sait quoi faire, il vous montrera.
Hermione opina. Le sorcier lui demanda ensuite de venir signer un registre et de laisser une somme d'argent de son désir pour l'entretien du village des Elfes. Hermione laissa vingt Gallions dans le bocal déjà bien rempli puis signa rapidement le registre et quitta la boutique avec Sedia.
— C'était... déplaisant, dit-elle.
— Ah bon ? Pourquoi ?
— J'ai eu l'impression de venir acheter du mobilier...
— Pourtant, nous sommes volontaires pour aller travailler chez les sorciers, dit Sedia, surprise.
— Je sais, mais cela me met quand même mal à l'aise, répondit la brunette. Je te charge de faire en sorte qu'ils soient bien chez nous, d'accord ? S'il le faut, tu as l'autorisation de faire refaire leurs chambres.
Sedia hocha la tête. Narcissa n'avait jamais jugé utile de faire aménager les chambres où dormaient ses Elfes de Maison, au nombre de trois à l'époque, avec Dobby. Ce n'était même pas réellement des chambres, mais plutôt des cavités, dans les épais murs de la cave, où chacun avait son petit trou avec ses petites affaires, très souvent des objets récupérés dans les détritus de leurs Maîtres.
— Je vais étudier cela, Miss Granger, répondit Sedia. Rentrons-nous ?
— Tu ne veux pas profiter encore un peu du dehors ?
Sedia haussa les sourcils puis sourit en voyant ce que Hermione regardait.
— Miss, vous ne pouvez pas m'acheter des vêtements... dit-elle.
— Je ne suis pas ta Maîtresse, Sedia, répondit Hermione. C'est Lucius, ton Maître, pas moi. Je vais donc vous faire couper des uniformes, pour toi et tes camarades, et mes Cracmols. Une maison d'hôtes qui en veut, se doit d'avoir un personnel irréprochable.
Sedia sourit et ses oreilles remuèrent. Depuis treize ans qu'elle travaillait pour les Malefoy, elle avait toujours porté la même robe avec l'épingle en forme de serpent sur le col. Narcissa la lui avait cousue le premier jour de son arrivée et depuis Sedia ne l'avait jamais quittée. Elle l'avait simplement dupliquée pour ne pas avoir à faire trop souvent de lessive, mais c'était tout.
.
Quand Hermione et Sedia rentrèrent au manoir, Lucius était allongé dans le canapé, endormi. Cela fit sourire la Gryffondor qui confia les uniformes à Sedia avant d'aller déposer sa cape. Elle entra ensuite dans le salon et s'approcha du canapé.
Un livre retourné sur le torse, l'homme blond dormait, un bras sur les yeux. Il avait dû faire une pause dans son travail, et s'était assoupi en lisant ce roman Moldu. Hermione le prit et le déposa sur le guéridon puis elle s'assit au bord du canapé et Lucius grogna. Son bras glissa de ses yeux et s'échoua sur les cuisses de sa compagne qui sourit.
— Je me suis endormi... ? dit-il alors.
— Apparemment... Nous venons de rentrer, il est bientôt midi.
— Midi ? Oh...
Lucius se redressa contre l'accoudoir et Hermione lui sourit. Quand elle se pencha pour l'embrasser, il lui rendit son baiser et sourit.
— J'ai fait un rêve étrange, dit-il alors. J'ai revu ce moment où vous avez chassé Narcissa d'ici en hurlant... que vous m'aimiez.
Hermione se mordit les lèvres avec un sourire. Elle baissa les yeux et souffla.
— Je n'ai pas réfléchi, dit-elle. C'est sorti tout seul et... c'était plus que sincère. Narcissa vous aimait énormément, Lucius, ajouta-t-elle.
— Moi aussi, je l'ai aimée, de tout mon cœur, pendant plus de vingt ans, mais la prison vous change un homme, et quand j'ai eu cette seconde chance unique, j'ai compris qu'il fallait que ma vie change aussi. J'ai essayé, mais Narcissa avait fait son deuil, alors je n'ai pas mis longtemps à accepter de divorcer...
Lucius prit la main de la Gryffondor et la porta à ses lèvres.
— J'espère que vous ne deviendrez pas comme elle, Hermione, sincèrement...
— Aucun risque, répondit la jeune femme. J'ai vécu l'enfer pendant un an, maintenant, ce que je veux, c'est retrouver un niveau de vie normal. Je me fiche que nous ayons ou pas de l'argent, même si la maison d'hôte ne marche pas, cela m'est égal, du moment que je ne retourne pas dans la rue.
— Ce ne sera plus jamais le cas, répondit l'homme blond. Et si un jour vous vous lassez de moi, je ne vous laisserai pas tomber, vous avez ma parole de sorcier.
Il posa son index et son majeur sous ses yeux et Hermione rigola. Ce geste, c'était normalement les enfants sorciers qui le faisaient, pas les adultes, et cela l'amusa. Elle retourna embrasser son compagnon qui la prit ensuite dans ses bras pour qu'elle s'allonge près de lui.
Ce fut Sedia qui vint les déranger quand le déjeuner fut prêt, et en entrant dans le salon, elle trouva la scène tellement adorable qu'elle se surprit à penser au futur et au mariage, ainsi qu'à d'hypothétiques enfants qu'ils auraient ensemble...
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