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Chapitre 3

Drago Malefoy entra dans le salon du Manoir sans savoir qu'il allait y trouver son père. Cela l'étonna un peu, car il ne l'avait que très peu croisé ces derniers jours, ses deux parents étant en froid.

— Père ?

Lucius pivota un peu vivement et regarda son fils en haussant les sourcils.

— Je ne pensais pas vous trouver ici, reprit Drago. On ne vous voit guère ces temps.
— La faute à qui ? grinça Lucius.

Drago serra les mâchoires. Il préféra ne rien répondre et alla se servir un fond d'alcool. Son père refusa quand il lui en proposa.

— Vous m'avez l'air soucieux, que se passe-t-il, outre les évènements de la semaine passée ? demanda Drago.

Lucius pinça les lèvres.

— Je suis allé à l'église, dit-il en se retournant vers la fenêtre. Sur le Chemin de Traverse.
— À l'église ? Allons bon...
— J'avais... besoin de réfléchir au calme, répondit Lucius. Néanmoins, le plus important est qui j'ai vu en sortant du bâtiment...

Drago haussa un sourcil et pencha la tête sur le côté.

— Miss Hermione Granger, lâcha alors Lucius.

Son fils haussa l'autre sourcil et se redressa.

— Vraiment ? Vous en êtes sûr ?
— Aussi sûr que je te vois toi, fils, répondit l'homme blond. Elle a changé, elle est une femme maintenant, mais c'est bien elle, je puis te l'assurer.

Drago se gratta un sourcil.

— Eh bien... Et dire que personne n'a de nouvelle d'elle, de Potter ou de Weasley depuis la fin de la guerre... Le monde est petit.

Lucius fronça les sourcils.

— Comment ça, pas de nouvelles ? demanda-t-il.
— Allons, vous n'êtes pas au courant ? demanda son fils. Père, le Ministère les a abandonnés, du jour au lendemain, Potter, Weasley et Granger ont été remisés au placard, plus personne n'a parlé d'eux depuis presque un an jour pour jour.
— Je ne comprends pas, la fin du règne de... du Lord, c'est dans quelques semaines et...
— Ça ne concerne pas les cérémonies, même si on voit fleurir partout des drapeaux du Ministère pour les remercier d'avoir mis fin au règne du Lord, répondit Drago, les sourcils froncés.

Il marqua une pause et soupira.

— Père, sans ces trois-là, Voldemort règnerait sur le monde sorcier, nous ne serions pas allés en prison, mère n'aurait pas demandé le divorce...

Lucius prit un air surpris, presque choqué.

— Alors tu leur en veux ? Tu en veux à tes camarades de classe pour avoir sauvé le monde ?

Drago haussa les sourcils.

— Pas vous ? demanda-t-il.

Lucius remua les mâchoires. Il regarda dehors un moment puis secoua la tête.

— Non ! dit-il en serrant le poing droit. Non, je ne leur en veux pas, parce que grâce à eux j'ai compris que j'avais fait du mal à trop de monde en suivant de mon plein gré un sorcier imbu de lui-même qui rêvait d'être le maître du monde !

Il regarda alors son fils et Drago eut un mouvement de recul. Il soupira ensuite.

— Le reconditionnement fonctionne très bien, à Azkaban, on dirait, dit-il en se détournant pour se servir un autre verre d'alcool.
— Je n'ai pas subi le reconditionnement, répondit Lucius.
— Ah non ? Je pensais que c'était obligatoire...
— Je ne l'ai pas suivi parce que je me suis amendé, Drago. J'ai blessé et tué des gens pour le compte d'un homme qui n'avait plus toute sa raison et j'ai compris que c'était mal. Et tu devrais cesser de le voir comme le messie !

Drago se figea et Lucius serra les poings. Le jeune sorcier tourna alors les talons et se dirigea vers la porte du salon, mais s'arrêta soudain. Il tourna la tête vers son père, fronça les sourcils, puis quitta la pièce et Lucius l'entendit monter dans sa chambre. Il soupira ensuite et alla se servir un peu d'alcool avant de décider de se procurer tous les journaux depuis qu'il avait été enfermé.

.

— Que cherchez-vous, Maître ?

Lucius releva la tête d'une grande caisse à papiers et regarda le petit Elfe de Maison près de lui.

— Tu dois pouvoir m'aider, toi, dit-il. Où se trouvent tous les journaux de cette dernière année ?
— Année ? répéta l'Elfe. Maître, ils sont détruits depuis longtemps...

Lucius haussa les sourcils.

— Dans ce cas, comment puis-je m'informer de tout ce qui s'est passé depuis que j'ai été emprisonné à Azkaban ?

L'Elfe se gratta l'oreille et sembla réfléchir.

— Il y a bien le Sorcinet, dit-il au bout de quelques secondes. Mais j'ignore si vous savez vous en servir...
— J'en ai entendu parler, mais je ne sais pas m'en servir, effectivement, répondit Lucius. Me montrerais-tu ?
— Moi, Maître ? Mais...
— Rah ! Allez, montre-moi comme on se sert de ça !

Il tira sa baguette magique et fit apparaître un laptop sur le bureau, la version dernier cri, bien entendu. L'Elfe resta interdit une longue seconde puis, avec un regard un peu craintif pour son maître, se hissa sur le fauteuil de cuir de dragon et entreprit d'allumer l'engin qui émit un léger bourdonnement.

.

— Que fais-tu ? Qu'est-ce donc ?

Lucius détacha son regard de l'écran et regarda sa femme qui venait d'entrer dans la bibliothèque.

— Un ordinateur ? dit Narcissa en s'approchant. Eh bien...

Elle posa ses mains sur ses hanches en regardant l'écran et fronça les sourcils.

— Que cherche-tu, Lucius ?
— Les enfants Gryffondor, répondit le blond. Potter, Weasley et Granger.

Narcissa se redressa, surprise.

— Pour quelle raison ?
— Tu n'es donc pas au courant que le Ministère les a abandonnés après la guerre ?
— Eh bien, si, mais ce sont des enfants et ils ont participé à une guerre qui n'était pas la leur, de leur plein gré, alors...
— Potter a tué Voldemort ! siffla Lucius. Ça mérite d'être oublié comme ça ?

Narcissa entrouvrit la bouche, mais ne répondit rien. Elle croisa les bras sous sa poitrine et pinça les lèvres.

— Certaines personnes disent que ce sont les Aurors qui ont défait le Lord... De toute façon, personne n'a réellement vu ce qui s'est passé, alors...

Lucius haussa les sourcils, surpris. Narcissa préféra rester silencieuse et quitta la pièce. Lucius soupira alors profondément et reprit ses recherches dans la base de données du Sorcinet qui regroupait tous les journaux du monde sorcier, allant de La Gazette du Sorcier à Sorcière Hebdo en passant par Le Chicaneur.

.

Lucius passa près de deux heures sur l'ordinateur à chercher des informations sur Harry Potter, Ronald Weasley et Hermione Granger, mais il dut rapidement se rendre à l'évidence que passé un mois après la Bataille de Poudlard, plus aucune trace des trois adolescents avait été enregistrée dans le monde sorcier, nulle part. C'était comme s'ils avaient volontairement disparu des vivants.
Fermant l'écran de l'ordinateur, il s'adossa à son fauteuil. Il avait vu Hermione, il en était sûr et certain, et pourtant, il ne trouvait rien sur elle dans les journaux. Personne ne semblait savoir qu'elle vivait sur le Chemin de Traverse – du moins le supposait-il –, mais le pire était qu'il n'y avait aucune trace nulle part de Potter !

Ou diable est passé ce garçon ? Est-ce que Drago le saurait ?

Lucius grimaça. Il se souvint alors de la trahison de son fils, pendant le combat qui avait opposé Potter et le Lord. En voyant le Gryffondor être désarmé, Drago lui avait donné sa propre baguette...

Pourquoi ? J'ai toujours cru qu'ils ne s'entendaient pas... Pourquoi lui avoir donné sa baguette ?

Lucius soupira. C'était le passé à présent tout cela. Il n'allait pas confronter son fils pour une chose si insignifiante qui s'était déroulée des mois en arrière...
Lucius ferma alors les yeux et se laissa aller aux souvenirs.

Comprenant que l'issue de la bataille qui se déroulait devant leurs yeux serait fatale à leur Seigneur, beaucoup de Mangemorts avaient fui les lieux pour espérer se mettre à l'abri et s'éloigner le plus possible des chasses à l'homme qui allaient forcément s'ensuivre.
Narcissa avait fait de même, incitant fils et mari à prendre la tangente. Ils avaient alors transplané dans une ruelle de Londres et après avoir changé de vêtements et prit quelques affaires de première nécessité dans une cache de Mangemorts, ils avaient transplané au Danemark.
Ils n'étaient cependant pas restés très longtemps et il avait fallu moins de deux semaines aux Aurors pour leur mettre la main dessus...
Rapatriés manu militari en Angleterre, ils avaient été jugés pour actes barbares sous la coupe d'un sorcier maléfique et de tout un tas d'autres chefs d'accusation qui avaient fini par envoyer Lucius en prison à vie à Azkaban. Drago y avait été envoyé quelques jours après son père, pour trois mois, histoire que cela lui mette un peu de plomb dans la tête. Narcissa, elle, avait été jugée pour complicité et condamnée à payer une forte somme d'argent au Ministère ainsi qu'à faire des travaux d'intérêt généraux qu'elle avait réussi à ne pas faire en donnant un peu plus d'argent que la caution réclamée...

Lucius rouvrit les yeux au moment où il franchissait les portes d'Azkaban, enchainé comme un esclave. Il grommela en se rappelant les premières semaines en prison, les tortures mentales et physiques qu'il avait eu à endurer de la part des geôliers...
Il avait été jugé le seize mai. Drago l'avait rejoint trois jours plus tard et avait été libéré fin juillet. Lucius, lui avait travaillé dur pour espérer obtenir une remise de peine qui n'aurait jamais dû être. Il avait pris perpette, comme on dit, il aurait dû mourir en prison, bien avant l'âge sans doute, mais pendant neuf long mois, pendant deux cent soixante-dix jours, du matin au soir, il n'avait fait que demander pardon, faire le bien, dire oui à tout... Il s'était humilié, littéralement, abaissé devant les gardiens... Pour la simple et bonne raison qu'il n'avait aucune envie de mourir jeune, et encore moins à Azkaban !
Alors certes, au début, il faisait ça par nécessité, puis il avait fini par se convaincre lui-même que tout ce qu'il avait fait sous les ordres du Lord, c'était mal, qu'il avait mérité sa peine, qu'il devait la purger... Son instinct de survie avait alors repris le dessus et cette fois-ci, convaincu, il avait redoublé d'efforts, tant et si bien qu'un matin de février, on lui avait annoncé qu'il allait être libéré pour bonne conduite et transféré à St-Mangouste...

Lucius soupira. Il regarda les grandes portes devant lui et grimaça avant de se lever et de quitter la bibliothèque. Il venait de prendre une décision.

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