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C'est ma maman !

Je m'appelle Lucas et j'ai 4 ans et demi. Cette année, je suis en moyenne section de maternelle. J'arrive à mettre mon manteau tout seul et écrire mon prénom. Je suis très content de moi.
Maman dit que je suis le plus beau des petits garçons et papa, que je suis le plus costaud. Et c'est vrai ! J'ai battu papa à la course, je cours plus vite qu'une voiture de course. Mais c'est aussi grâce à mes chaussures Cars que je gagne, elles vont plus vite que les autres.

Moi, j'aime ma famille plus que tous mes jouets, même plus que mon superman qui vole pour de vrai de vrai.

Mais tout a changé. Depuis que ma petite sœur, Alice, est arrivée, plus rien n'est pareil. Papa et maman ne s'occupent plus autant de moi. Maman dit qu'elle est petite, elle a plus besoin d'eux et que, moi, je suis grand maintenant, je peux m'occuper tout seul. Mais c'est faux. Ils disent que des bêtises, papa et maman. Parce que, de mon point de vue, quatre ans, c'est pas si grand.
Je regrette qu'Alice soit née. Je voudrais qu'elle n'existe pas. Qu'elle reparte dans l'hôpital où papa et maman l'ont achetée... Qu'on la jette à la poubelle ou qu'on la laisse dans la forêt. Je m'en fiche.
Je veux juste la faire disparaître de nos vies. Je ne sais même pas pourquoi ils l'ont prise. Ils ont déjà un enfant, moi. Maman dit qu'elle est contente d'avoir une fille pour lui mettre de jolies robes roses. Mais ce qu'elle ne sait pas, maman, c'est que moi aussi, j'aime bien le rose, et pour lui faire plaisir, je veux bien mettre des jolies robes ou jouer à la dînette.
Je voudrais seulement retrouver mes parents et ma vie d'avant.

Mais c'est impossible. Je vois bien que papa et maman l'aiment beaucoup... même... plus que moi. J'ai envie de pleurer quand je pense à ça, parce que moi, je les aime toujours autant mes parents. Mais eux, ils n'aiment plus, tout leur amour est pour Alice. Elle a volé mes parents. Ce n'est qu'une voleuse. Elle a tout cassé notre famille. Je ne comprends pas pourquoi elle est là. C'est ma maman et mon papa à moi, à personnes d'autres. Et surtout pas à cette chose qui pleure tout le temps.

Non, mais pourquoi papa et maman l'aiment autant ? Elle ne fait rien. Tout ce qu'elle sait faire, c'est pleurer, manger, sentir mauvais et dormir. Et, en plus, elle ne peut même pas jouer aux super-héros. Alice, elle ne peut rien faire toute seule, moi si ! Elle ne peut même pas parler, juste crier et pleurer. Moi, elle me casse les oreilles. Non, vraiment, je ne comprends pas pourquoi l'avoir prise. Elle ne sert à rien.

Pourtant, moi, j'ai voulu être gentil avec ma "sœur", comme ils disent. J'ai voulu jouer avec elle. Je lui ai même prêté mon superman, mais elle a pleuré quand je lui ai donné. Et papa m'a grondé. Il a dit que c'est pas bien d'embêter sa sœur. Mais moi, je le sais et je l'embêtais pas, je voulais juste jouer avec elle.
Je la déteste. À cause d'elle, papa m'a disputé. Alors que moi, je voulais juste être gentil. Elle est méchante.

Aujourd'hui, je n'ai plus ma place dans la maison. Je le sais, je le sens, je le vois... Ils n'ont plus besoin de moi. Maintenant, ils ont Alice.

Je sais ce qu'il me reste à faire. Partir. Quitter cette maison où je n'ai plus ma place.
Je suis prêt. J'ai pris tout ce qui compte le plus pour moi, mon doudou, mon superman qui vole et ma petite voiture que papa m'a donné quand il m'aimait encore.

Je laisse un dessin sur mon lit pour leur expliquer pourquoi je pars.
Le dessin représente Alice au milieu de papa et maman, avec moi en tout petit sur le coin de la feuille.

Une fois que tout est prèt, je sors de ma chambre et descends les escaliers sans faire de bruit. Je passe devant le salon, et vois ma maman avec la voleuse sur les genoux. Elle lui fait de grand sourire et dit des mots qui ne veulent rien dire comme "areu" ou "gaga", Alice, elle, rigole très fort... Ils ont même inventé une langue sans moi.
Je passe ensuite devant la cuisine où papa est en train de faire à manger. Ça sent bon. Il fait des pâtes à la cabonara. Mais je ne m'arrête pas.
Dans l'entrée, je mets mes chaussures et mon manteau bleu, puis sors dehors sans faire de bruit.

Une fois dans la rue, je ne sais pas par où aller. Gauche ou droite ? Droite, vers l'école.

Ça fait longtemps que je marche, je suis fatigué. Je m'arrête dans le petit parc à côté de la maison.

Un peu plus tard, alors que je joue tranquillement dans le château-fort, j'entends quelqu'un crier. Je m'arrête de jouer et j'écoute à nouveau. C'est maman, elle crie mon prénom.
Je me cache, je veux pas qu'elle me retrouve. Je veux pas retourner dans une famille qui ne m'aime plus.
Je regarde par la petite fenêtre et vois maman courir dans tous les sens en me cherchant partout et en criant mon prénom de plus en plus fort. Elle a l'air vraiment inquiète... Mais ce n'est pas possible, elle a Alice, donc elle a plus besoin de moi. Je vois son visage tout rouge, comme quand on pleure. Est-ce que ça veut dire qu'elle a pleuré pour moi ? Ça veut dire que je lui manque vraiment ? Je ne comprends plus. Pourtant, ils ne s'occupent plus de moi, ils ne sont qu'avec "elle".
Je la vois s'éloigner du parc. Je ne sais pas ce que je dois faire. Quand je la vois s'éloigner, je sens de l'eau chaude couler sur mes joues. Je... je... je veux ma maman. Je veux la serrer dans mes bras. Je ne veux pas qu'elle parte, je veux qu'elle me fasse des bisous.

D'un coup, je sors de ma cachette et cours en sa direction.

— Maman ! Maman !

En m'entendant, elle se retourne et crie :

— Lucas ! Mon amour...

Elle me prend dans ses bras très fort, mais ça ne me gêne pas parce que moi aussi, je la serre encore plus fort.

— Maman ! Maman, je suis désolé...

— Oh, mon trésor, ce n'est rien. J'ai eu tellement peur, si tu savais. Quand je suis allée dans ta chambre et que je ne t'ai pas vu, c'est comme si mon cœur s'était arrêté de battre. Oh, mon amour, je t'aime tellement.

Alors, maman m'aime vraiment ? Même s'il y a Alice ? Oh, et puis je m'en fiche, moi, je l'aime assez pour deux, ou même pour trois, avec papa.

— Désolé, maman. Désolé...

Je sens ses larmes couler dans mon cou, ce qui me fait pleurer encore plus fort.

Après un très long câlin, maman me repose par terre.

— Viens, maintenant on doit retourner à la maison, papa doit sûrement être mort d'inquiétude.

Une fois de retour dans la maison, papa se jette sur moi et me prend dans ses bras. Il me serre encore plus fort que maman.

Alors, comme ça, papa aussi était triste que je sois parti ?

— Mon cœur, mon petit Lucas, mais pourquoi t'es-tu sauvé ? Maman et moi, on était très inquiets, tu sais.

— J-je... Je suis désolé, papa. Je voulais juste vous laisser tranquilles, toi, maman et Alice.

— Mais... Pourquoi, mon cœur ?

— Bah, depuis qu'Alice est arrivée, vous passez tout votre temps avec elle. Je sais que vous ne m'aimez plus... Je sais que... que vous n'avez plus d'amour pour moi dans votre cœur. Vous avez un autre enfant maintenant... Sauf que y a pas qu'Alice ici ! Y a Alice et Lucas ! Mais ça je crois que vous l'avez oublié...

Mes parents se regardent quelques secondes, avant que maman me prenne sur ses genoux.

— On ne s'en rendait pas compte. C'est vrai que nous n'avons pas vraiment pris le temps de parler de tout ça avec toi. Mais, Lucas, regarde-moi, murmure-t-elle, en me soulevant le menton avec ses doigts pour que je relève le visage. Tu sais, notre amour est infini et il y a suffisamment de place dans nos cœurs pour toi et ta sœur.

— Oui, mon chéri, continue papa, un autre enfant dans la famille ne veut pas dire qu'il y aura moins de place pour toi.

— Lucas, reprend maman, l'amour des parents ne se partage pas, il se multiplie.

Je regarde ma maman dans les yeux, puis mon papa, qui a l'air d'être d'accord avec ce qu'elle vient de dire. Je ne sais pas trop quoi penser. Ils ont l'air de vraiment penser ce qu'ils disent.

Tout en réfléchissant, je me lève et me dirige vers le berceau d'Alice. Elle dort. C'est vrai qu'elle n'a pas l'air si méchante au final. Je me retourne vers papa et maman qui me regardent avec amour.

Je les fixe un moment, puis je me jette dans leurs bras. Je ne peux pas m'empêcher de sourire. Je les aime tellement mon papa et ma maman. Et maintenant, je suis sûr qu'eux aussi, ils m'aiment, même s'il y a Alice.

Je me dirige à nouveau vers le berceau du bébé et je lui murmure :

— Ne t'inquiète pas, Alice, papa et maman, ils nous aiment pareil, leurs cœurs sont  assez gros pour nous deux. Et moi aussi... je... je t'aime, petite sœur.

******

Coucou ! Certains l'on peut-être remarquer, mais ce texte était déjà publié sur mon profil en tant qu'OS seul. Après bientôt 1 an et demi, j'ai décidé de le mettre enfin dans ce recueil. Les autres OS seul seront peut-être publier aussi ici, afin de désencombrer mon profil.
En espérant que ça vous plaira, bisous !

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