8
Premier baiser
Plus les jours passaient, plus les liens se fortifiaient avec les garçons, et plus il m'était également difficile de résister à mon attirance pour Kakashi.
Une véritable amitié était née avec eux, et Laure semblait renaître. Stéfan, son copain, n'avait même pas pointé le bout de son nez depuis quelques jours, ce qui nous avait permit de repartir a zéro et d'apprendre à nous apprécier réellement toutes les deux.
Même Asuma avait, certes sous contrainte, avoué que leur venue était une bonne chose, et qu'il aurait du nous présenter bien avant.
Nous étions dimanche, et je me réveillais difficilement, ayant passé la soirée à réviser pour mes examens avec Simon, un ami de mon école.
Le bras de Kakashi qui m'entourait m'écrasait littéralement les côtes.
Son sommeil de plomb laissait place à des ronflements insupportables et son souffle chaud sur ma nuque me dégoûtait plus qu'autre chose.
Je me surpris à penser que je n'était pas une grande romantique dans le fond, mais qu'autant avec son bandeau et son masque, il me plaisait, autant son coté bestial penchant plus vers l'ours mal léché dans son sommeil me répugnait.
Je retirai doucement son emprise et pris mon téléphone pour consulter le message que je venait de recevoir.
Éthan:
«Salut, désolé de te déranger mais je suis juste rentré hier soir, donc si tu veux venir chercher tes affaires, je suis là toute la journée.»
Moi:
«Ok, je passerais vers 18h00, ça te vas ?»
Il répondit dans la seconde:
«Ok»
-C'est qui? Demanda Kakashi qui venait visiblement de se réveiller.
J'inspirais, puis lâchai tout d'une traite.
-Un... un pote... Enfin, il y a déjà eu plus, mais rien de sérieux, et puis il est parti un an dans un autre village. J'ai des trucs à aller chercher chez lui, j'ai vraiment pas envie... Je crois que je vais demander à Kurenaï de venir avec moi au cas où.
-Pour un plan à trois ? Lança-t-il un sourire en coin
Même si mon regard était noir, je trouvais sa phrase plutôt drôle.
-Mais non, justement pour pas que ça dérape...
-Désolé mais a partir de 17h00 et jusqu'à 20h00 elle est prise, on a du boulot, va falloir que tu gères toute seule, mais à mon avis si y'a un risque que ça dérape c'est que t'en a envie.
Son ton était assez froid. Je ne répondis pas, cela faisait bien des années que je ne savais pas ce dont j'avais envie. Avais-je même déjà su?
-Et donc vous faites quoi en début d'après midi?
-Rien de spécial, juste dormir je pense, c'est déjà pas mal, on en a tous besoin, t'es pas fatigué toi ? Son ton était très sec, mais son peu de visage visible se montrait rassurant.
Je haussais les épaules, et il se décala pour me laisser une place. Je le rejoignis sans hésiter. Il était allongé sur le ventre et sa tête était disposée de sorte à ce qu'il ne me voit pas.
-Kakashi?
-Hmm?
-Tu as toujours eu les cheveux blanc ou tu es bien plus vieux que ce que tu en a l'air ?
-J'ai le même âge que toi. Ils ont toujours été gris. Je ne fais quand même pas me faire une couleur. Souffla-t-il blasé.
Je repensais à la fois ou on avait teint les cheveux d'Asuma en violet avec Kurenaï, et mes lèvres s'étirèrent.
-Tu devrais faire des tresses, ça te donnerais un air de guerrier cool.
Il rigola légèrement, toujours sans me regarder et me lança finalement :
-Tu n'as qu'à m'en faire une.
J'attendis quelques instants pour être sure d'avoir bien compris, mais me dépêchais tout de même de m'exécuter de peur qu'il ne change d'avis.
Je me mis à cheval sur son dos et entamai sa tresse. A ma plus grande surprise, il ne bougea pas jusqu'à ce que j'ai fini, même si mes mains emportaient quelques fois des cheveux et les tiraient sans le faire exprès.
Il se leva ensuite pour aller dans la salle de bains, ce que je n'omis pas de filmer en vue de ce style approximatif. En vérité, le résultat n'était pas bien glorieux. C'était la première fois qu'une de mes tresses montrait un si grand raté. Il fallait bien une première fois.
-Tu te moques de moi la ? Dit il en désignant mon téléphone sous mon rire de hyène.
Il se précipita alors dessus avec une dextérité digne de son statut de ninja. Je mis alors mon cellulaire sous mon dos pour qu'il ne l'atteigne pas.
Il se trouva alors sur moi, nos visages a quelques millimètres seulement. Je me battais intérieurement pour ne pas rompre cet espace, repensant à la promesse faite à Asuma, puis, ce fut plus fort que nous, nos lèvres s'approchèrent dangereusement, jusqu'à ce que les miennes puissent effleurer son masque.
L'idée que nous étions le matin et que nos haleines respectives ne devaient pas être agréables pour chacun de nous me parcourut l'esprit et m'arracha un petit rire à la limite du forcé.
Nous parûmes nous reconnecter à la réalité ensemble, nous éloignant en même temps l'un de l'autre.
-Désolé. Murmurais-je
-C'est pas toi c'est moi... Ça ne se reproduira pas.
Je me retiens de lui dire que je ne m'excusais pas pour notre pseudo baiser, mais pour mon rire, conservant donc l'idée que ce rapprochement ne se reproduirait pas.
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