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ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 35

Vernon fut parcourut d'un frisson. Quelque chose ne tourne pas rond.

Au même moment, il aperçut la jeune brune traverser le pas de la porte, l'amenant à se lever du fauteuil. Azzurra avait vêtu un crop-top noir ainsi qu'un pantalon rayé de rouge. Ce qui l'étonna, cependant, fut ses pieds nus, uniquement habillés d'un collant – ou de chaussettes – résille. Sa boule au ventre s'amplifia lorsqu'elle prit la parole.

─ Qu'est-ce que tu veux ?

─ Salut Azz, répondit-il nerveusement avant de poser un temps d'hésitation qui parut irriter la nouvelle arrivante.

─ Bon, vas-y accouche.

─ Tu veux venir boire un verre avec moi ? demanda Vernon après avoir pris une profonde inspiration.

Comme Azzurra sembla bouche-bée, il ajouta :

─ J'ai repensé à notre première rencontre et je me suis dit que tu manquais de fréquentation de ton âge pour trainer avec un homme aussi... âgé, l'autre jour au bar à vin.

─ Ok, j'hallucine, t'as vraiment du culot. Non mais pour qui tu te prends ?

Vernon était persuadé qu'Azzurra pouvait voir ses pommettes rosir.

─ C'était maladroit, désolé. Je t'ai trouvée sympa, je pensais qu'on pourrait devenir amis.

─ Qui ?

─ Toi, et moi, répondit Vernon, confus.

─ Non, qui a demandé ton avis ?

Aïe. Balle perdue pour Vernon.

─ Désolé, c'était con de ma part de te proposer ça...

─ Ah parce que maintenant tu trouves que c'est con de boire un verre avec moi ? attaqua-t-elle encore, les bras croisés sur sa poitrine. De mieux en mieux.

Vernon ouvrit la bouche, mais ne sut quoi répondre. Au même moment, un imp géant, taillé comme un réfrigérateur, s'approcha d'eux sans retirer ses lunettes de soleil.

─ Le p'tit merdeux te fait des misères, Azzurra ?

Le démon se demanda s'il s'agissait d'un agent secret ou d'un videur de boîte de nuit.

─ Non, je me débrouille, cracha-t-elle en lançant des éclairs à Vernon.

─ Je vais y aller, bredouilla le jeune homme en désigna la sortie. Du coup, euh... Bye-...

─ Attends voir, coupa le garde du corps en soulevant Vernon par le col de sa chemise. Je te reconnais, t'es le visiteur qui ne sait pas lire les panneaux et qui se croit ici comme chez lui.

Vernon gémit inconfortablement en se tenant au bras exagérément musclé du diablotin sous stéroïdes tout en remuant ses jambes, sous le regard méfiant d'Azzurra.

Alastor s'était trompé. Cette fille était le diable en personne. Il ferait mieux d'abandonner sa mission, et le plus tôt serait le mieux.

─ Vire-le moi, ordonna-t-elle alors avant de tourner les talons, repartant par où elle était arrivée.

L'imp hocha de la tête et conduit Vernon jusqu'à la sortie du bâtiment avant de le jeter sur le trottoir.

Le jeune démon se réceptionna avec autant de grâce qu'une boule de neige, gémissant de douleur en se frottant les genoux des paumes de mains endolories.

Il n'était vraiment pas fait pour jouer les méchants.

══════

Après une dure journée de travail à se faire agresser par des nouveaux pécheurs agressifs, Vernon arriva enfin à l'hôtel Hazbin.

Quelques résidants hochèrent la tête en guise de salutation en le voyant revenir l'humeur maussade, son pantalon détérioré au niveau des rotules et les cheveux en pagaille à cause de sa course-poursuite pour échapper à un démon un peu trop rancunier à qui il aurait malencontreusement « coupé la priorité » en traversant la route pour se rendre dans une pharmacie – où il n'avait pas pu aller en fin de compte. Quelle idée de mettre des pharmacies mais aucun hôpital dans ce bordel infernal ?!

─ Houlà, qu'est-ce qui t'est arrivé ? demanda Vaggie en s'arrêtant pile devant lui.

─ J'ai passé une journée à être un démon en Enfer, soupira Vernon. Vous avez pas de quoi désinfecter des plaies, ici ?

─ Oh, euh, Charlie doit les ranger quelque part... Je vais voir. Bouge pas, compléta-t-elle après hésitation, avant de s'éloigner, l'air concernée.

Vernon poussa un plus long soupir en se laissant adosser contre un mur, se prenant dans les bras. Quelle journée de merde. Quelle semaine de merde. Quelle vie de merde. Quelle mort de mer-...

Ciao, Vernon, entendit-il en Italien, ce qui lui tordit l'estomac – à moins que ce ne soit l'odeur de fumée qui venait d'apparaître.

─ Salut Angel.

Il ne l'avait pas encore regardé, trouvant que ses bottines étaient bien plus intéressantes que le reste du monde. Étonnamment, Angel n'ajouta rien, mais Vernon sentait sa présence à ses côtés.

Au bout de quelques instants, il risqua un regard vers lui. Ce dernier affichait un air fermé, une cigarette eu bout de ses lèvres.

─ Je ne savais pas que tu fumais.

Angel se contenta de rester silencieux, expirant sa fumée grisâtre avant d'écraser son mégot avec le talon, à même le carrelage du hall de l'hôtel.

─ Je ne suis pas sûr que tu aies le droit de jeter ta cigarette i-...

─ Qu'est-ce que ça peut bien me foutre ? le coupa-t-il agressivement. Je fais de mal à personne, là.

Vernon déglutit, déconcerté.

─ Mauvaise journée ? suggéra-t-il d'une voix timide.

─ Pas toi ?

Instinctivement, le regard du plus jeune se posa sur ses mains éraflées et croûtées de sang séchées.

─ Un coup de karma, expliqua-t-il évasivement. Et toi ?

─ Une journée banale à me faire traiter comme une ordure.

─ Tu veux en parler ?

─ Non, refusa Angel en soupirant. Et toi ?

─ Non plus.

Davantage à cause d'Alastor que parce que je n'en ai pas envie, cela dit.

­─ Tu veux manger une pizza ? proposa Vernon en désignant la porte de l'hôtel du menton.

Et ils disparurent de la salle, laissant pantoise Vaggie lorsqu'elle revint avec la trousse à pharmacie, constatant que Vernon était parti.

══════

─ Faut pas que ça devienne une habitude, affirma Vernon en mordant dans une calzone qu'il tenait comme un sandwich.

─ Pourquoi ? C'est pas comme si c'était moins pire que l'alcool.

─ Je ne veux pas assimiler la pizza au chagrin, argumenta le plus jeune.

Angel sortit une part de sa pizza et mordit dedans, semblant essayer de ne pas faire tomber le carton de ses genoux.

─ À chaque fois qu'il m'arrive un truc mauvais, on se retrouve au Strippizza. Et à chaque fois je sais pas si je me sens mal parce que mon existence est un carnage total, ou parce que je sais que ma calzone a touché le derrière d'une libertine. C'est de la mutilation gastronomique à ce niveau.

Angel se contenta d'un rire jaune, qui arracha un triste sourire au plus jeune.

─ Ça fait seulement un mois et demi que je suis mort, mais je devrais peut-être me faire une raison et réfléchir à comment je compte passer le reste de mon éternité ici.

Son ami afficha un air étonné, séparé de sa part de pizza que par un long fil de mozzarella.

─ Tu ne veux plus faire ta rédemption ?

Vernon haussa des épaules.

─ Je suis perdu. Je commence à croire que tout ce qui m'arrive est clairement mérité. Ce serait contre-nature de faire comme si je n'avais pas tué des gens. C'est à peine si j'arrive à me regarder dans la glace...

Il se recroquevilla sur lui-même, le regard dans le vague. Angel soupira à côté de lui.

─ Va dire ça à Charlie. Elle se casse le cul depuis plus d'un an pour prouver le contraire.

Vernon se sentit ravagé par un sentiment de honte.

─ Je suis désolé de ne plus croire en ses projets. Même si je n'ai toujours aucune nouvelle de Maggie, je sais que ça fonctionne. Mais... tu sais quoi, dans le fond, on n'a pas à se faire pardonner. On devrait juste accepter qu'on a joué aux plus cons et que tout a une conséquence.

Angel fit la moue. Vernon se doutait bien qu'ils partageaient le même avis, mais ne sut pourquoi le dire à voix haute n'enchantait pas l'acteur.

─ Charlie travaille dur pour y parvenir, déclara le démon-araignée.

─ C'est tout à son honneur. Mais je crois que je ne suis vraiment pas prêt à me sentir légitime d'être pardonné pour mes actes.

Les deux amis restèrent silencieux, leurs repas refroidissant sur les genoux.

─ Je te comprends, souffla Angel d'une voix lointaine. Et je crois que je ne veux pas être pardonné d'être qui je suis, mais être accepté comme je suis.

Il mordit à nouveau dans sa part de pizza, imposant un nouveau silence. Vernon essayait de savourer sa calzone mais celle-ci lui laissait un goût amer dans la bouche.

─ Tu veux savoir un truc ? demanda-t-il soudainement, braquant son regard dépareillé sur Vernon.

─ Si tu veux encore me parler de sexe et de Hitler, non merci.

─ La nuit où t'as rencontré Cherry et que tu étais défoncé, tu avais parlé avec sa plante.

─ Euh... Ouais, je crois que j'arrive à me souvenir de cette partie... Mais...

Angel ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase qu'il se lança.

─ Tu lui disais combien tu te sentais seul. Que tu cherchais quelqu'un qui puisse te comprendre et voir au-delà de l'idée que tu sois juste une « bonne personne ».

Vernon s'empourpra.

─ Comment tu-...

─ T'as aussi dit que tu en avais marre de tomber que sur des gens qui ne te voient que comme un PNJ. J'sais même pas ce que ça veut dire mais le mot m'est resté en tête, c'est pour dire !

─ Euh, ça veut dire... T'inquiète. J'ai dit quoi d'autre ?

─ Que tu étais fatigué de tomber amoureux, et c'est là où tu as mordu Mary Jane.

Vernon resta figé, la bouche ouverte, incapable de prononcer un mot. Il s'en rappelait et il a attendu des semaines pour m'en parler ? Ses pensées étaient en chaos total, une sueur froide perlant son front.

─ Et... j'ai dit autre chose ? demanda-t-il nerveusement, inquiet d'avoir sorti son prénom par mégarde cette nuit-là.

─ Nan, t'inquiète, répondit Angel avec un sourire taquin. Pourquoi, tu as quelqu'un dans le viseur ?~

Oui.

─ Non.

Un silence lourd s'installa à nouveau entre eux. Le plus jeune sentait son cœur battre à tout rompre, cherchant désespérément le moindre signe trahissant son honnêteté sur le visage de son ami. Il était incapable de dire s'il disait la vérité ou non. Il avait davantage l'impression qu'Angel lisait dans ses pensées, ses yeux perçants le scrutant avec une intensité troublante.

Puis il soupira, ses épaules se détendant légèrement.

─ Tu sais, Vernon, c'est pas facile d'admettre ce qu'on ressent, surtout ici, commença le plus âgé, sa voix adoucie par une compassion inattendue. Mais parfois, c'est tout ce qu'on a.

Vernon déglutit, sentant une boule se former dans sa gorge.

─ Je... je suis perdu, avoua-t-il, l'air vulnérable. Je ne sais plus ce que je ressens. Je suis tellement pris par mes émotions que ce sont elles qui me contrôlent, pas l'inverse. Parfois, je pense que tout ce que je fais n'a pas de sens. Que je suis juste... un déchet, un putain de déchet que mes émotions manient comme une marionnette, murmura-t-il, les larmes commençant à brouiller sa vue.

Il repensa à tous ces moments où sa sensibilité prenait le dessus ; sa colère, sa tristesse, son désespoir, son amour...

Mais tout vola en éclat lorsqu'il sentit la main d'Angel se poser sur son bras.

─ Eh... On est tous des déchets ici, c'est l'Enfer après tout.

Silence. Sanglot.

─ Quand tu parlais à la plante de Cherry... tu disais des trucs que je ressens moi aussi, admit-il sinistrement. La solitude. La peur de ne jamais être compris. L'envie de se foutre en l'air pour donner l'impression de ne plus rien valoir et être enfin tranquille.

─ Je suis sûr que je n'ai jamais dit ça, sanglota-t-il en laissant échapper un triste rire.

Le silence d'Angel confirma que lui, c'était ce qu'il pensait. Vernon sentit son cœur se tordre davantage de douleur.

─ J'ai peur, Angel, avoua-t-il alors en reniflant. J'ai peur de ne jamais trouver ma place, de toujours être ce monstre que je vois dans le miroir partout où je vais.

Son ami regarda dans le vague, comme s'il savourait ses paroles, sa main se resserrant un tantinet autour du bras de Vernon.

─ Merci d'être là, conclut-il, un sourire déchiré se dessinant à travers ses larmes.

─ J'aurais voulu avoir un soutien en arrivant en Enfer, plaisanta Angel en songeant à ce qu'aurait pu être sa vie s'il avait rencontré Husk plus tôt.

Le silence se fit plus léger. Vernon sentait son cœur battre à en exploser, près à se déloger de sa poitrine.

Leurs regards se croisèrent alors.

Et le temps se figea lorsque leurs lèvres se rencontrèrent.

Mais aussi soudainement que le baiser avait commencé, il prit fin. Angel recula, repoussant Vernon de deux mains, ses deux autres retenant le carton de pizza sur ses genoux, les yeux écarquillés.

─ Tu m'as embrassé, affirma-t-il, luttant contre une multitude d'émotions contradictoires, dont la confusion, la plus puissante de toutes.

─ N-non, c'est toi qui m'as embrassé, affirma Vernon d'une voix blanche, parfaitement sûr de lui.

Les deux hommes semblèrent sous le choc, incapables de se persuader qui était à l'origine de l'étreinte.

─ Angel, c'était pas..., commença Vernon avant d'être interrompu.

─ Je dois retrouver Husk, déclara Angel d'une voix rauque, se levant brusquement. Il ne mérite pas ça. J'suis désolé.

Avant que Vernon ne puisse réagir, son ami avait déjà décampé, le laissant seul assis sur le rebord de ce trottoir miteux.

Qu'est-ce qu'il.

Vient.

De.

Se.

Passer.

Bordel.

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