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Chapitre 7

Je sors de la tente en vitesse et rejoins Nino en pleine discussion avec Edward et Caleb. Quand il voit mon visage, il perd son sourire et me prend par les épaules pour que je me calme.

- Dis à tous les loups de rester dans le cercle, il est peut-être fragile mais il vous protège encore, je dis à l'intention de Caleb.

Il n'a pas le temps de répliquer que je sors de la protection. Je sais que ça peut être un vampire classique qui est un peu téméraire mais je ne veux pas prendre le risque de ne pas vérifier. Je fais le tour du camp quand j'entends un craquement de branche derrière moi. Je me retrouve face à Matthieu, un sourire mesquin sur le visage.

- Tu en as pas marre de me suivre partout comme un toutou ? je crache.

- Je voulais juste voir comment allait le tien, de toutou. Il n'a pas aimé la friandise que je lui ai donné la dernière fois ?

Il ne mérite pas que je m'énerve contre lui mais je ne peux pas m'en empêcher. Je lève le bras ce qui fait voler Matthieu sur plusieurs mètres. Il se relève en grimaçant et en rigolant.

- Ca n'a pas été trop douloureux quand tu as perdu ton bébé ? il faut dire que Mère-Grand n'y a pas été de mainmorte. J'ai cru qu'elle allait réussir à te tuer.

Je manque de m'évanouir. La personne avec qui j'ai sympathisé il y a quelques minutes est à l'origine de ma fausse couche... Voilà pourquoi elle était au courant pour tout ça. Je tourne mon poignet, le bras tendu. Matthieu se retrouve avec la nuque brisée sur le sol. Ca ne le tuera pas, mais ça le mettra hors d'état de nuire pendant quelques heures. Je rentre dans le dôme. J'attrape Nino par le bras et le pousse vers la sortie.

- Eh, qu'est-ce qui se passe ? il rit en me voyant aussi énervée.

- La doyenne est la cause de ma fausse couche. Elle a jeté un sort pour que je perde le bébé, c'est Matthieu qui lui a demandé.

Son sourire se dissout. Il jette des regards furtifs mais on nous regarde déjà. Caleb s'approche de nous.

- Vous avez parlé de Matthieu Claver ? son visage s'illumine. C'est grâce à lui si on est en sécurité. Il a trouvé l'endroit pour notre camp et il nous donne accès à la ville de temps en temps pour nous ravitailler.

Je ne sais plus quoi dire. Ces loups sont sous son emprise mais ils le prennent pour un sauveur. J'essaye de sourire mais je sens que ça devient compliqué. Après avoir trouvé une excuse, on arrive à sortir de cet endroit et à rentrer à la maison.

***

Je suis entre les jambes de Nino, mon dos contre son torse. Celui-ci me caresse l'épaule doucement. Je n'ai plus aucune raison d'être rancunière contre lui. Ca serait immature de le faire souffrir alors qu'il n'y était pour rien dans cette histoire. Je sens son souffle dans mon cou, ce qui m'apaise un peu. J'ai passé une bonne demi-heure à pleurer dans ses bras, sans parler. Il n'a rien dit, il m'a gardé dans ses bras jusqu'à ce que je me calme. Je brise le silence.

- Je suis désolée que ta meute ne soit pas à la hauteur de tes espérances.

- Je m'en fiche, il me murmure en passant sa main dans mes cheveux. J'ai passé vingt-trois ans sans aucune meute alors ce n'est pas maintenant que ça va me manquer.

Je regarde les bougies sur la commode, mes pouvoirs se nourrissent de mes émotions. J'ai besoin d'évacuer.

- Ignire.

Les bougies s'allument seules, sans que j'aie besoin de me lever pour le faire. Je regarde les flammes danser sur le mur. Je sens les mains de Nino sur moi, ce qui m'apaise au fur et à mesure. Je sens la fatigue qui m'emporte alors je me laisse aller doucement.

***

J'ouvre les yeux et regarde autour de moi. Je suis debout au milieu de ma chambre mais je me sens très légère. Comment j'ai fait pour arriver là. Je suis troublée mais quelque chose augmente mon incompréhension. Mon corps est dans mon lit, et je me vois enlacée dans les bras de Nino, dormant paisiblement. Je suis complètement perdue, je me sens comme une coquille vide. Une voix s'élève me sortant de ma torpeur.

- Mathéa.

Je me retourne et me retrouve face à Pierre.

- Vous savez que vous n'êtes pas obligé de me faire mourir pour venir me parler ? je plaisante. Il y a une super invention qui s'appelle « la communication par téléphone »

- Je crois que je te dois des explications, il me dit avec un sourire.

Je ne saurais mieux dire. Il s'approche pour se retrouver face à moi mais mon regard reste scellé sur le lit.

- J'aurais du te prévenir que Matthieu avait été libéré de la prison magique. Il a eu beaucoup d'influences là-haut. Il sait comment tourner les choses à son avantage. Et le fait que tu déménages à SherBrooke n'a pas arrangé les choses car c'est la ville de la création des êtres surnaturels. Ton amie, Hope, t'a parlé de l'importance de tes pouvoirs ?

Je hoche la tête sans le regarder ce qui lui provoque un soupir.

- Ce pouvoir s'est ancré en toi et s'est développé à une vitesse hallucinante. Nous n'avons pas cherché plus loin dans ton arbre généalogique avant de te les donner. Tu viens d'une des premières familles de sorcière du côté de ton père. Mais comme il est parti à ta naissance, tu ne l'as jamais su.

Je n'ai pas parlé durant son monologue. Ma mère m'avait déjà raconté qu'elle avait rencontré mon père au Canada et qu'ils étaient venus en France à la suite de la naissance d'Ayden. C'est peut-être un peu pour ça que je suis allée au Canada pour mes études. Inconsciemment, j'avais sûrement l'espoir de retrouver mon père et qu'il puisse m'expliquer pourquoi est-ce qu'il m'a abandonnée à la naissance. Pourquoi est-ce que ma venue au monde l'a convaincu de partir du cercle familial. Pierre me prend par les épaules ce qui m'oblige à le regarder dans les yeux.

- Tu dois le tuer, Mathéa. Pour le moment, les créatures qu'on a créées ne menaçait pas l'équilibre du monde. Mais je crois que Matthieu a fait son temps et il doit retourner parmi les morts.

Je ne sais pas comment réagir alors je ne dis rien. Nino se tourne dans le lit et m'enlace doucement ce qui me réveille. Je ferme les yeux dans ma projection astrale et sens les couvertures à nouveau. Je sens ses mains sur mon visage et des baisers dans mon cou. J'ouvre les yeux, un sourire aux lèvres.

- Ça va ? il me murmure avec sa voix grave à cause du sommeil.

Je hoche la tête et me retourne pour lui faire face. Il pose son front sur le mien et me caresse les cheveux des doigts, comme si j'allais m'envoler à son contact. Je réduis l'espace qui sépare nos lèvres pour sceller tendrement les siennes sur les miennes. Je mets mes mains dans ses cheveux et lui me trace des lignes sur ma colonne vertébrale ce qui me fait frissonner. Il m'a manqué ses dernières semaines, cette petite bougie en moi était en train de mourir rien qu'avec son absence ; de pouvoir le toucher à nouveau me fait me sentir un peu plus vivante qu'avant. Il met ses mains sur mes hanches et me colle à son corps sans séparer nos lèvres. Je ris doucement. On se sépare mais je reste dans ses bras. Je pose ma tête sur son torse pour entendre les battements de son cœur.

- Tu crois que notre fille nous regarde de là où elle est ?

Je me décolle de lui pour le regarder dans les yeux. Ils sont aussi beaux que d'habitude avec une légère touche d'incompréhension. Je sens les larmes monter mais je ne veux plus pleurer, je veux réussir à passer à autre chose. Nino passe une de mes mèches blondes derrière mon oreille. Il a les yeux qui brillent aussi.

- On ne le saura jamais, il chuchote, mais ce dont je suis sûr, c'est que tu seras une maman merveilleuse un jour.

Je ne peux plus retenir les larmes et elle tombe en silence. Et si cette grossesse était ma seule chance de devenir maman ? Je ne me suis jamais questionnée sur mon côté maternel, mais depuis que j'ai découvert ce que la grossesse provoquait chez moi, je sais que je veux être mère un jour. Nino m'attire vers lui pour que je replace ma tête sur son torse. La lumière de la lune passe à travers les rideaux et m'apaisent. J'essaye de caler mes battements de cœur à ceux de Nino.

- Je me dis que si je n'avais pas agi comme un con, peut-être que notre fille aurait eu une chance de survie aussi.

Je pose ma main sur la sienne et entrelace ses doigts avec les miens. Je laisse un temps de silence pour voir s'il continue à parler.

- J'ai été égoïste ces temps-ci. Je n'ai pas pensé à toi et à comment tu te sentais. J'étais obnubilé par la recherche de mon père et de qui je suis par la même occasion. Je n'ai même pas vu que tu étais en détresse. Si je n'avais pas été aussi faible pour me faire avoir par Matthieu, on n'en serait pas là.

- Qu'est-ce qu'il t'a dit quand il t'a donné la plante ?

- Il m'a dit que ça allait me soigner de ma condition de loup, parce que j'étais un monstre. J'ai été con de penser qu'il allait vraiment m'aider.

Je mets mes mains sur chaque côté de son visage et l'incite à me regarder.

- Je te promets qu'il ne t'approchera pas, tu m'entends ? Et tu n'es pas un monstre, ne mets pas tout sur ton dos. On fait tous des erreurs et si tu t'en rends compte c'est que tu as encore de l'humanité.

Il essaye de répliquer mais je le fais taire en l'embrassant de nouveau. Il répond à mon baiser très facilement ce qui me fais basculer en arrière. Il continu à m'embrasser puis se penche à mon oreille.

- Tu m'as tellement manqué.

***

Je me réveille assez brutalement au son de mon alarme. Je l'éteins et me retourne en sentant un bras m'entourer la taille. Le fait d'avoir pleuré la moitié de la soirée m'a un peu épuisé et m'a pris toute mon énergie. Nino dort comme un bébé, c'est trop mignon. Je lui souffle dans le cou ce qui le fait ouvrir les yeux, laissant paraître ses magnifiques yeux bleus-gris.

- Coucou toi, il sort de sa voix endormie.

- Coucou toi, je répète en souriant.

Il sourit et se niche dans mon cou. Il commence à m'embrasser doucement et à descendre vers mon ventre. Je lève les yeux au ciel en voyant où il veut en venir. Il me caresse la hanche mais je le devance et me place sur lui. Le dominant dominé ! Je lui fais un sourire de vainqueur mais il se relève et entoure mes jambes autour de son torse et reprend le contrôle. Je me mords la lèvre en le voyant me dévorer des yeux. Il plaque ses lèvres sur les miennes et commence à descendre vers ma poitrine.

- Mon cœur ?

- Mmh ?

Je le repousse gentiment et pose un chaste baiser sur ses lèvres.

- Je dois me rendre au cours.

Je commence à me lever en le regardant d'un sourire sadique. Il commence à bouder quand je me lève et me dirige vers la salle de bain. Je suis sous la douche quand j'entends la porte s'ouvrir.

- Nino.

- Quoi ? Il dit d'un ton innocent.

- Sors de là !

- D'accord ! Il cède avec une voix d'enfant.

Je ris de la situation. Je finis de me laver, m'habille et me coiffe. Je mets du mascara, de l'eye-liner et un rouge à lèvres fuchsia. Je sors de la salle de bains et vois Nino en boxer sur le lit en train de pianoter sur son téléphone. On dirait qu'il fait exprès de me provoquer parce que je l'ai privé d'un câlin ce matin. Mais je ne craquerai pas, j'ai assez séché de cours ce semestre, il faut que je me reprenne si je veux passer ma première année. Mon mémoire ne va pas s'écrire tout seul. Je vais chercher mon sac quand je sens des bras m'entourer la taille. Je soupire et me retourne. Il me regarde avec une tête de chien battu. Je rigole en entourant mes bras autour de son cou et l'embrasse.

- Tu m'abandonne déjà ? Il demande en me voyant devant la porte.

- J'aime bien me faire désirer.

Je sors de l'appartement après ma réponse, je lui envoie un bisou en l'air avant de claquer la porte derrière moi. Je mets mes écouteurs mais mon écoute est de courte durée puisque je percute quelqu'un.

- Pardon, je m'excuse en me retournant.

Je regrette immédiatement de m'être excusée. Je me retourne et reprends ma marche quand une main vient se refermer sur mon bras.

- Je ne te croyais pas aussi attentionnée envers moi, me dit Matthieu de sa voix rauque.

- Justement, ce n'était pas fait de façon intentionnelle.

Malheureusement, il rattrape mon bras. Je suis vraiment agacé par cette situation. Je ne veux pas m'occuper de lui aujourd'hui et j'ai vraiment envie de lui faire comprendre.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Juste savoir comment va ma petite sorcière.

Il ne va donc jamais me lâcher, je pense que son insistance à mon égard veut dire qu'il a besoin de mes pouvoirs pour quelque chose, mais je préférerais mourir plutôt que de l'aider à faire une chose pour lui. Il commence à s'approcher dangereusement de moi mais je le pousse pour le faire reculer mais il ne bouge pas d'un poil.

- Ne t'approche pas de moi !

Mais il ne m'écoute pas. Je reproduis exactement le même geste comme à chaque fois qu'on se rencontre.

- J'ai dit : "ne t'approche pas de moi !", je crie en crispant le poing.

C'est l'effet de j'attendais. Il porte ses mains à son cou et tombe à genoux. Je relâche ma main au bout d'une bonne minute. Je vois des traces violettes sur son cou et j'en suis très fière. Mais elle s'estompe au bout de quelques secondes avant de disparaitre complètement. Je ne peux peut-être pas le tuer mais je peux au moins le faire souffrir, ce qui me convient amplement. Je m'accroupis à côté de lui.

- Oh, je t'ai fait mal, mon chou ? Ça tombe bien c'était mon objectif. Écoute-moi bien. Tu ne t'approche pas de ma famille ou sinon je peux t'assurer que tu auras des traces qui seront visibles jusqu'à la fin de ta vie, tu as compris ?

Je me relève pour reprendre mon chemin quand j'entends.

- Tu vas me le payer Morel.

- Causes toujours, Claver, je dis en me mettant à rire, causes toujours.

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