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Chapitre 11

Matthieu court vers Nino mais celui-ci ne bouge pas. Il essaye de rentrer sans succès. Matthieu lui file un coup de poing mais il l'esquive. Malheureusement, le deuxième coup est plus difficile à esquiver et Nino se retrouve le nez en sang. Ce moment d'inattention a servi à Matthieu pour lui mettre deux coups dans le ventre. Nino se retrouve par terre en se tordant de douleur. Matthieu continue de lui donner des coups. Il va le tuer...

- C'est bon ! Je crois qu'il a compris ! je crie.

Il arrête. Je sais que Nino se contient pour ne pas se laisser aller à un accès de colère. Il ne veut pas se transformer parce qu'il a peur de me faire du mal, de ne pas réussir à se contrôler. Matthieu se retourne et me regarde dans les yeux. Je vois bien qu'il se retient de me ruer de coups.

- Laisse-nous partir, tu vas le regretter.

Il s'approche de moi un sourire charmeur aux lèvres et approche son visage proche du mien.

- Tu veux savoir pourquoi je ne vous laisse pas partir ? Tous simplement parce que je n'ai pas fini de jouer. Et je ne crois pas que tu es un quelconque pouvoir qui serait capable de m'arrêter. Tu bluffais tout à l'heure.

Je sens que la Datura est un peu moins présente dans mon organisme car je me sens moins nauséeuse. Il faut que j'arrive à utiliser la projection astrale, mais pour ça, il faut que je sache où est mon portable pour pouvoir l'utiliser. Je fais mine de chercher mon sac autour de moi.

- Où est mon sac ?

- Dans la pièce d'à côté, mais ne t'en fais pas, je n'y ai pas touché, répondit-il, avec un sourire sadique au coin des lèvres.

Je me tourne vers Nino. Oh non, il est dans un sale état. Il saigne en abondance ; j'ai envie de lui dire de ne pas se retenir et laisser son naturel sortir mais je ne sais pas comment il va réagir ni même s'il va me reconnaitre une fois transformé. Et je ne sais pas s'il est plus fort que Matthieu. Il faut que je me reprenne un coup de poing pour faire semblant de m'évanouir et pouvoir me déplacer sans problème de l'autre côté.

- On t'a déjà dit que tu étais un gros connard ? je réplique en m'adressant à Matthieu.

- Je te demande pardon ? Dit-il en s'approchant de moi.

- Tu as très bien compris. Connard, rétorquai-je en réunissant toutes les forces qu'il me reste pour rester concentrée.

Comme je l'avais prévu, je me prends un coup de poing. Je me retrouve dans l'autre petite pièce de la cabane. Je vois mon sac et prends mon téléphone mais une main se pose sur la mienne. Je sursaute car personne n'est censé pouvoir me voir en projection astrale. Je lève le regard et vois Pierre en face de moi.

- N'appelle pas les autorités humaines.

- Pourquoi ? Je réplique en chuchotant. Il doit être arrêté ! Il est dangereux, je ne le laisserai pas tuer quelqu'un d'autre.

- Il va être enfermé mais par les autorités magiques : les autorités humaines ne savent pas comment maintenir ce genre de créature, mais nous oui. Ils sont déjà au courant et ils arrivent. Je te demande de le tenir cinq petites minutes le temps qu'ils arrivent.

Je lâche mon sac et hoche la tête. J'espère qu'il dit vrai parce que je ne pourrai pas le maintenir très longtemps. Je me reconcentre et me retrouve dans mon corps, même si je n'en ai pas vraiment envie. Mais j'entends une conversation, ou plutôt un monologue.

- Tu sais que tu devrais pratiquer la boxe, Nino. C'est comme ça que tu t'es retrouvé par terre, tu as baissé ta garde, mec. Telma aussi l'a baissé quand je lui ai annoncé que j'avais vu son mec rouler une pelle à la belle brune.

Nino me voit reprendre connaissance et sourit. Je lui rends pour lui faire comprendre que j'ai réussi. Maintenant, il faut juste gagner du temps. Matthieu se retourne et me voit réveillée. Il s'approche de moi, se penche vers mon visage, trop près, beaucoup trop près. Je tourne la tête. Dire que j'ai failli tomber sous le charme de cette ordure. Il me chuchote à l'oreille :

- Embrasse-moi.

- Je n'embrasse pas les tarés.

Je m'attends à recevoir un coup mais rien ne vient. Il soupire et se dirige vers la table à ma droite. Je ne vois pas ce qu'il fait mais cela dure deux bonnes minutes. Il se met face à moi et je vois ce qu'il a dans la main. Une seringue. Je panique.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Tu vas rejoindre ta meilleure amie, ma beauté. Une dose de plus t'enlèvera tes pouvoirs mais fera arrêter ton cœur de petite humaine.

Je commence à me débattre mais je suis encore trop faible. La projection astrale m'a enlevé le peu de force qu'il me restait. Tandis que Matthieu a le dos tourné, je vois Nino qui se relève mais il grogne. Oh non... Il n'a pas réussi à se contrôler... Il se tient la tête et je sens qu'il lutte plus que tout pour ne pas se transformer. Il lève les yeux vers moi et je vois qu'ils sont gris métallique. Comme la lune... Ses canines sont plus longues. Matthieu se retourne et rit doucement en voyant Nino transformé en loup.

- Mais tu es une petite cachotière, Mathéa. Tu m'as apporté un louveteau pour le diner.

Nino se jette sur Matthieu et réussit à le mettre à terre. Le combat semble interminable ; Les deux ont la même force. Mais Matthieu arrive à se libérer de l'étreinte de Nino et se place derrière moi, l'aiguille proche de mon cou. Nino se stoppe : je vois la peur et la haine dans son regard.

- Je t'interdis de la toucher, menace Nino.

- Qu'est-ce qu'un loup solitaire peut faire contre moi ? ricane Matthieu. Tu viens de faire ta première transformation mais ce que tu ne sais pas c'est qu'elle est courte et épuisante.

Nino s'écroule sur ses genoux, ses yeux perdent leur lueur métallique et ses canines redeviennent d'une taille normale. Il semble épuiser comme s'il avait couru un marathon. Je sens l'aiguille s'enfonçait progressivement dans mon cou et la Datura couler dans mes veines. Mon cœur ralentit et j'ai de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts. Puis la porte s'ouvre en grand fracas et une dizaine d'hommes armés rentre dans la pièce. On m'attrape le cou et me place un couteau sur celui-ci.

- Restez où vous êtes ou je lui tranche la gorge, dit la voix de Matthieu.

- Laisse tomber mon garçon, c'est terminé pour toi et tu as déjà assez fait de dégâts à cette jeune fille alors laisse-là je te prie.

Matthieu lâche prise. Les autorités magiques viennent l'attacher avec des cordes imbibées d'un liquide que je ne connais. Je lutte plus que tout pour rester éveillée mais mes paupières sont trop lourdes. Nino s'approche de moi.

- Mathéa, je t'en supplie reste avec moi ! Ne t'endors pas ! s'il te plait !

- Nino... Je n'arrive plus à respirer... dis-je d'une voix faible.

- Non ! Ne m'abandonne pas, s'il te plait ! J'ai besoin de toi...

Je ne peux plus lutter. Mon cœur ralentit encore et j'ai la nausée. Je ferme les yeux et m'endors dans ses bras.

***

[Nino]

Je la regarde s'endormir sans que je ne puisse rien faire. Les larmes coulent d'elles-mêmes. Je place une main sur son poignet. Je sens quelque chose, son pouls. Elle est vivante mais très mal en point. Des ambulanciers arrivent et me la prenne des mains. Je les laisse faire. Ils la mettent sur un brancard et l'emmènent dans l'ambulance. Je sursaute quand un pompier me touche l'épaule.

- Viens mon garçon, on va te soigner, me dit l'homme.

- Non. Occupez-vous d'elle, répondis-je en hochant la tête.

- On va s'occuper d'elle ne t'inquiète pas, mais je pense qu'elle sera aussi contente de te voir quand elle se réveillera.

Je finis par accepter et monte dans l'ambulance. Elle a une perfusion. Si j'écoutais mon intuition, je lui arracherais du bras, mais celle-ci peut peut-être la sauver. On lui place un masque à oxygène. Je m'assois à côté d'elle et lui prends la main. J'ai tellement eu peur de la perdre ! C'est dans un moment comme celui-ci qui m'a fait comprendre à quel point elle compte pour moi. Je retire les cheveux blonds qui gâchent la vue de son visage. J'aimerais tellement la revoir sourire.

Le trajet se passe sans encombre, en oubliant le sentiment horrible de la perdre. Nous arrivons dans le hall et des médecins se précipitent sur nous. J'essaye de continuer à lui tenir la main mais ils accélèrent le pas et je suis obligé de la lâcher. Je ferme la marche et rentre en dernier dans la pièce. Elle est branchée à des machines de partout mais une des machines m'indiquent que son cœur bat encore. Ils s'affairent autour d'elle puis un bruit vient changer l'atmosphère. Un bruit continu. Son cœur vient de s'arrêter et le mien par la même occasion.

[Mathéa]

J'ouvre les yeux, je ne suis pas à l'hôpital. Je suis dans la pièce obscure de la dernière fois. Je me lève sans problème et me retrouve face un homme. Je le reconnais.

- Pierre ?

- Oui c'est moi, Mathéa.

Je suis soulagée d'entendre sa voix. Il s'avance dans la lumière. Un détail important me revient en tête.

- J'ai réussi ? je demande, avec appréhension.

- Oui Mathéa tu as réussi et même plus je dirais, il me sourit. Tu es devenue un être surnaturel bien particulier.

- Lequel ? je demande, curieuse

- Tu es une chasseuse de créatures, on les appelle les « Venator », mais je préfère rester en français plutôt qu'en latin. Tout ceci me rappelle à quel point je suis vieux.

Je souris malgré moi. Je n'ai plus qu'à accepter mon destin, je n'ai plus le choix. Pierre se tourne vers moi, la mine un peu plus sombre.

- Matthieu était une créature dangereuse, qu'on appelle Incube. Il a pour méthode d'attirer ses victimes en les hypnotisant pour pouvoir les tuer au meilleur moment. Tu as réussi à lui échapper parce que tu es une chasseuse et il l'a senti tout de suite. Tu étais une sorte de défi pour lui. Mais il a aussi une autre particularité, on pense que Matthieu est un hybride : un mélange entre un vampire et un incube mais nous n'avons pas plus d'informations pour le moment. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il te laissera tranquille pendant plusieurs années. Tu vas pouvoir te reposer.

Il regarde à travers la petite fenêtre à sa gauche et sourit tendrement.

- Tu devrais te dépêcher de rentrer sinon ils vont s'inquiéter, réplique Pierre.

- Quoi ? Je... Je suis morte ? je questionne en montrant le sol du doigt.

- Nous étions obligés pour pouvoir t'amener ici, il m'apprend, la mine sombre. Nous allons te ramener à eux ne t'inquiète pas, allonge-toi.

Je vois une femme arriver avec une seringue mais j'ai un mouvement de recul. Elle me regarde avec un air interrogateur.

- Je suis désolée mais je crains les seringues maintenant que j'ai failli mourir.

Elle me sourit et me ramène sur terre.

[Nino]

Non ! Ça ne peut pas se terminer comme ça ! On me demande de reculer.

- Hors de question ! Contestai-je. Je reste avec elle.

L'infirmier n'insiste pas et me laisse près d'elle. Ils lui donnent des décharges électriques mais son cœur ne repart pas. Au bout de deux minutes, alors que les médecins commençaient à abandonner un bruit régulier retentit. Elle est revenue. Je m'effondre en larmes (de bonheur et d'angoisse je suppose) en attendant qu'elle se réveille.

[Mathéa]

J'ouvre les yeux doucement, sans bouger la tête. La gorge me brûle et je sens quelque chose dans mon nez. Un tuyau respiratoire. Ça ne me gêne pas plus que ça, cela fait bizarre c'est tout. Je peux enfin voir où je suis maintenant. Devinez ? Une chambre d'hôpital ! Tout est blanc et ça m'éblouit. Je tourne la tête à droite et vois mon meilleur ami scotché à son téléphone. Je toussote même si ma gorge me torture un peu. Il sursaute quand il me voit réveillée. Il s'approche de moi et me prend la main.

- Ça va ?

- Oui, ça tangue un peu là-haut mais sinon ça va, répondis-je en affichant un sourire forcé.

Non, ça ne va pas. J'ai des nausées, j'ai mal à la gorge, au bras droit, j'ai la tête qui va exploser, mais je pense que Nino a suffisamment souffert pour que j'en rajoute encore à mon réveil. Quelque chose dans son visage me dissuade de continuer à afficher mon sourire peu convaincant. De la peur ? De la tristesse ? De l'angoisse ? Ou les trois en même temps. Il détourne son regard du mien pour le reporter à son téléphone. Pas de chance ! Il est éteint.

- Qu'est-ce qui se passe ? Dis-moi.

Il prend une grande inspiration et s'avance enfin dans la "vraie" lumière de la chambre et je peux voir ses yeux rouges. Je comprends qu'il a dû croire que j'étais vraiment morte pour de bon.

- Nino, dis-je dans un murmure. Je suis vraiment désolée.

Il me regarde sans comprendre. Je prends la plus grande inspiration que je peux, étant donné que j'ai du mal à respirer et me lance.

- Ayant rempli la part du marché, ils ont décidé de faire de moi un être supérieur. Pour ça j'étais... J'étais obligée de... Mourir. Mais provisoirement, achevai-je précipitamment en voyant son regard horrifié.

Il me sourit et vient passer une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je décide de poser la question qui me trotte dans la tête depuis que j'ai ouvert les yeux.

- Ma mère et mon frère sont venus me voir ?

- Oui, Ils sont à la cafétéria, ils ne devraient plus tarder, répondit Nino.

On toque à la porte un instant plus tard, je dis aux personnes d'entrer et vois ma famille au grand complet pénétrer dans la chambre. Nino se lève pour nous laisser seuls, en famille. Ma mère s'approche de moi et me prend dans ses bras. Elle me serre trop fort, ce qui m'arrache un gémissement.

- Du calme, maman, dit Ayden, laisse-la respirer un peu.

- Tu as raison. Excuse-moi mon cœur, répondit ma mère en s'éloignant de moi.

Je souris pour lui faire comprendre que ce n'est pas grave. Je peux le voir maintenant. Assit sur une chaise en face de la porte. Mon frère. Il voit que je le regarde et j'en profite pour lui faire un geste pour lui dire d'avancer. Il se lève, se dirige vers moi et s'assoit sur le lit. Il est triste et ce n'est pas dans son habitude, je tourne sa tête vers moi pour qu'il me fasse face et lui ouvre mes bras. Une fois mes bras refermés sur son dos, il craque.

- Je suis vraiment désolé, Téa. J'ai été débile de te faire la morale comme ça excuse-moi, sanglota Ayden.

- Non ne t'excuses pas, contestai-je. C'est à moi de le faire, tu m'as sorti de ce merdier et moi je t'ai enfoncé encore plus.

Je me sépare de lui et vois des larmes perler sur ses joues et m'empresse de les enlever.

- Mais tu es là et c'est tout ce qui compte, dit ma mère.

Ils restent une bonne partie de l'après-midi, puis une infirmière vient demander des renseignements à mon père. Il s'absente quelques minutes puis revient pour nous informer.

- Ils voulaient nous demander quels seront les personnes qui pourront rester avec toi après la fin des visites et j'ai pensé que tu serais contente d'avoir Nino avec toi, le soir, m'apprit mon frère.

Il ne pouvait pas me faire plus plaisir. Je me rends compte qu'il est tard et mes parents sont obligés de me quitter. Je m'endors en pensant à la folle semaine que je vais passer, ici, à l'hôpital.

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