
Untitled part 4
Le quartier était calme. C'était une résidence avec un seul étage. Toutes les portes des appartements du haut donnaient sur un balcon. Je cherchai le numéro sept. Je montai car les numéros du bas s'arrêtaient à cinq. Je fis deux portes et je trouvais le numéro sept. Est-ce que je devais sonner ? Lui glisser dans sa boite aux lettres ? J'hésitais un bon moment puis... Mon doigt alla sur la sonnette de l'entrée. Aish !! Pourquoi j'avais fait ça ?! Je voulus me sauver mais la porte s'ouvrit rapidement.
_ « Ho ! Tu viens t'excuser ? Me dit-il.
_ M'excuser ?! M'excuser pour quoi ?! Lui demandai-je, vexé.
_ Haha, j'adore te voir en colère ! Ria-t-il.
_ Tsss... Tiens, ta mère m'a donné ton adresse. Je ne suis venu que pour ça. »
Je fis demi-tour. Je commençai à descendre l'escalier quand il me rattrapa.
_ « Attends ! »
Il me prit le bras avec force. Mon cœur loupa un battement et je repoussai sa main rapidement, dans un geste violent. Je basculai alors en arrière, dans l'escalier. Je descendis les marches en roulant. Je me fis mal et une fois en bas, je fus soulagé que ça soit terminé.
_ « Ca va ?!! »
Je restai allongé car ça n'allait pas fort. Je gémis car ma cheville me faisait mal.
_ « T'as vraiment mal ?! »
Je lui fis oui de la tête. Il commença à me redresser en me tenant par le bras. J'en avais marre ! Je le poussai encore une fois et il tomba sur les fesses, à côté. Il me regarda surpris. Il vit ma peur car son expression avait changé.
_ « Excuse-moi... Je ne veux pas te faire de mal, mais il faut que tu montes les marches, pour que je regarde ta cheville... »
Je soupirai et je me calmai. Je me remis sur ma jambe en bon état et je commençai à monter à cloche-pied. Il restait derrière moi au cas où je tomberai. Je montai et j'allai jusqu'à son appartement. J'entrai. L'entrée était sa mini cuisine. Il y avait deux plans de travail, deux plaques électriques, un micro-onde en hauteur et un évier. A ma gauche, il y avait un grand placard. Je m'asseyais alors sur la petite marche, où on laissait les chaussures. Il entra et ferma la porte derrière lui. Il passa à côté de moi.
_ « Retire ta chaussure, je vais chercher de quoi te soigner. »
Je l'écoutai. Je retirais doucement ma chaussure, malgré la douleur. Je retirai aussi ma chaussette et je regardai ma cheville. Elle était encore normale mais vu comment j'avais mal, elle allait bientôt doubler de volume. Il revint enfin. Il s'asseyait en face de moi et il regarda ma cheville.
_ « ... Je... Je peux la toucher ? Me demanda-t-il avec hésitation.
_ Bien sûr ! Idiot... Dis-je entre mes dents.
_ ... »
Il la toucha et je gémis car ça faisait mal. Il posa de la glace dessus.
_ « Je te mettrai de la pommade et un bandage pour maintenir ta cheville, dit-il en se forçant à sourire. Mais en tout cas, je suis... Désolé... Dit-il en baissant la tête.
_ ... J'ai juste glissé, dis-je en regardant ailleurs.
_ Non ! Si... Je ne t'avais pas fait peur, tu ne serais pas tombé. D'ailleurs, je peux te demander quelque chose ?
_ Non. Tu ne peux pas me demander pourquoi j'ai peur quand on me touche les bras. »
Il baissa la tête. Je soupirai et je retirai la glace, pour lui faire comprendre qu'il pouvait faire le reste. Il étala de la pommade avec douceur et il me mit la bande. Une fois ma cheville bien maintenue, je remis ma chaussette.
_ « Je te rachèterai de la pommade et un bandage, lui dis-je en me redressant.
_ Ca veut dire que tu veux qu'on se revoie ? Me demanda-t-il.
_ ... Quoi ? Tu dis ça comme si c'était génial, dis-je en le regardant.
_ ... Je n'aurais pas dû t'interrompre tout à l'heure... Dit-il en baissant la tête.
_ Au contraire, tu as bien fait, dis-je en posant ma main sur la poignée de la porte.
_ Non, comme ça tu aurais pu vider ce que tu as sur le cœur. Ecoute ! Je ne suis qu'un inconnu alors dis-moi... Je sais que tu as besoin de tout sortir ! »
Il se prenait pour qui ? Il voulait m'aider ? Il croyait qu'en lui disant ce que j'avais vécu, je le considérerai comme un pote ?! Ce genre de type m'énervait.
_ « Si tu ne me dis rien... Ca va te bouffer toute ta vie ! »
Il m'attrapa par les bras et me plaqua contre la porte. Il me tenait fermement... Il me faisait mal. J'eus un frisson car je ne supportais pas qu'on me touche ici et comme ça. Je baissai les yeux et je voulais me mettre en boule car ça me rappelait trop de mauvais souvenir. Je commençai à trembler.
_ « Lâche-moi... Dis-je avec une voix faible.
_ Pourquoi tu détestes ça à ce point ? Demanda-t-il en resserrant ses doigts sur mes biceps.
_ Arrête ! S'il te plait ! »
C'était plus fort que moi mais je me mis à pleurer. Je voulais vraiment qu'il arrête car j'avais peur, peur que tout recommence.
_ « LÂCHE-MOI !! »
Je le poussai violemment pour qu'il me lâche. Il tomba sur les fesses et je tombai à genoux, en pleurant. Je me tenais les bras en tremblant.
_ « ... Ils... Ils étaient cinq... Pleurai-je en fermant les yeux.
_ ... ?
_ Je... Je ne sais pas pourquoi c'est tombé sur moi... Pourquoi ils ont voulu me détruire... Mais... Pendant plusieurs semaines, ils m'ont... Enfin, c'était comme s'ils me traquaient... Ils me suivaient partout, jusqu'à chez moi... Puis... Un jour... Un mardi... En rentrant chez moi, ils m'ont attendu et...
_ Calme-toi... dit-il avec une voix douce en s'agenouillant devant moi.
_ J'ai peur quand on me tient par les bras car... Il y en avait un qui me tenait pendant que... Les quatre autres me... Violaient. »
Je fondis en larmes. Je ne pouvais pas le croire... J'avais réussi à le dire. Je relevai le visage et TaeHyung était figé. Il avait peur de moi ? Oui, j'étais un monstre car on m'avait violé.
_ « Je... Je ne te ferais pas de mal, d'accord ? Mais... Viens. »
Il se leva et me tendit sa main. Il voulait me faire quoi ? Je la regardai en hésitant.
_ « Je veux juste qu'on aille s'asseoir sur le canapé, là-bas, dit-il en me le montrant. Allez, viens... » Sourit-il doucement pour me rassurer.
Je me redressai et c'est les jambes tremblantes, que je le suivais dans son salon. Il me dit de m'asseoir en souriant. Je l'écoutai. Je continuais de trembler mais mes pleurs s'étaient calmés.
_ « Tiens, on dirait que tu es gelé. »
Il passa une épaisse couverture sur mes épaules. Elle était bien chaude, ça faisait du bien. Il resta debout et me regarda un peu tristement.
_ « Tu veux un verre d'eau ?
_ ... T'as... Une bière ? »
Il me fit un sourire et il alla dans sa mini-cuisine. Je remontai mes pieds sur le canapé pour ramener mes genoux contre mon torse. J'enroulai bien la couverture autour de mon dos et je la fermai sur mes jambes. On ne devait voir que ma tête... Il décapsula deux bières et il revint. Il m'en donna une. Je sortis ma main pour prendre la petite bouteille en verre et je l'amenai à ma bouche. Je bus quelques gorgées. Il s'asseyait à côté de moi.
_ « ... Ces types... Ils sont en prison ? Me demanda-t-il.
_ Je n'en sais rien.
_ ... Tu as bien porté plainte... ?
_ Je t'ai dit que je n'avais rien dit à personne. Comment j'aurais pu porter plainte...
_ T'es sérieux ?! Ca veut dire que ces mecs sont encore dehors et qu'ils l'ont surement fait à quelqu'un d'autre ! Ca ne te fait rien ?
_ Non, je m'en fou des autres.
_ Ha oui, c'est vrai, je suis con, se dit-il en soupirant. Tes parents et tes amis ? Demanda-t-il.
_ Personne ne sait rien... Personne n'a cherché à savoir et j'ai perdu tout le monde à cause de ça.
_ ... T'es assez renfermé comme type... Soupira-t-il. Mais, tu étais comme ça avant ou... ?
_ Mon look ? Le fait que je couche avec la première venue ?
_ Oui.
_ Non, j'ai changé à cause de ça... Mais, je vais rentrer. »
Je me levai et je posai sa couverture sur le canapé. J'allai vers la porte d'entrée et...
_ « Attends ! »
Il m'attrapa la main. Je fus surpris par son geste.
_ « Ca va... Si c'est la main ? Demanda-t-il à voix basse.
_ Hum... Répondis-je en disant oui de la tête.
_ Tu comptes aller où ? Tes parents te cherchent, tu es porté disparu en quelque sorte. Tu veux vraiment sortir d'ici, au risque d'être reconnu ? Me demanda-t-il.
_ ... Tu... Tu es au courant ? Lui demandai-je.
_ Oui, sourit-il. Enfin, je sais qui sont tes parents mais ils n'ont pas dit ton prénom aux infos... Je ne sais même pas comment tu t'appelles.
_ ... JungKook.
_ Reste cette nuit. Je... Je sais que tu couches avec plein de filles pour essayer d'oublier ce qui t'es arrivé mais, tu sais que ce n'est pas la solution. Il faut que... Qu'un homme te fasse l'amour. »
Quoi ? Qu'est-ce qu'il venait de dire ? Mais le pire, c'est qu'il était sérieux... Je ne comprenais pas. Je regardai sa main sur la mienne. Il voulait... Coucher avec moi ? C'était la deuxième fois qu'il me le proposait, aujourd'hui. Je devais lui plaire, sinon il ne me le demanderait pas une deuxième fois. Je relevai mes yeux dans les siens. Il était très sérieux. Mais le problème, c'était qu'il avait raison. J'avais beau coucher avec des filles, ça ne changeait en rien le sentiment que j'avais... Derrière. J'avais essayé de me toucher à cet endroit mais c'était impossible. Alors, comment il voulait que je laisse un type que je ne connaissais pas, me prendre là ?
_ « Tu veux faire comme eux ? Lui demandai-je sans contrôler le ton de ma voix, un peu méchant.
_ Quoi ?... N'importe quoi ! C... Comment je peux vouloir ça ?!
_ Pourquoi tu veux me le faire alors ? On ne se connait pas et c'est la deuxième fois que tu me le proposes aujourd'hui ! Comment je suis supposé prendre ça ?! Hurlai-je, en colère.
_ Calme-toi... Tu sais que ce n'est pas ce que je veux, sinon je l'aurais déjà fait ! Et arrête de t'énerver comme ça !! Cria-t-il aussi.
_ Bordel... Je m'énerve parce que t'as raison ! Criai-je en baissant la tête devant lui. Bordel ! Dis-je en frappant son torse. Prends-moi, bordel de merde ! »
Je posai mon front sur son torse, en tremblant. Je ne savais pas ce que je devais faire.
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