
Untitled part 2
Je n'étais plus son ami. Ses mots me blessaient mais il avait raison. Notre relation était brisée. Je me levai et je mis mon pantalon. Il regarda mon torse.
_ « Et tous ces tatouages, ils veulent dire quelque chose ? Me demanda-t-il froidement.
_ ... Ca t'intéresse ? Lui demandai-je.
_ Non, je veux juste savoir si tu as détruit ta peau pour rien.
_ C'est bon, arrête de me faire la morale, tu me gonfles. »
Je pris mon t-shirt et je l'enfilai. J'en avais marre car il avait raison. J'avais trois tatouages. Une phrase en dessous de la clavicule gauche, un tigre au niveau de la hanche droite et un autre tatouage à l'omoplate droite.
_ « Je suis surpris que tu n'ais pas de piercings aux tétons ou au nombril, dit-il méchamment.
_ ... Si c'est pour être méchant tu peux la fermer. Salut. »
Je pris ma veste et j'enfilai mes chaussures. Je partis en colère et blessé.
J'étais assis au bar et je matai un groupe de filles qui bougeaient plutôt bien. Je buvais ma bière en les fixant. Elles me regardaient aussi en se déhanchant. Elles m'appelaient clairement. Je posai ma bouteille et j'allai vers elles doucement. Je baissai ma casquette devant mes yeux et je les rejoignis au centre de la piste. Je n'étais pas juste sexy comme mec, j'avais aussi un don pour la danse. Je commençai à bouger sur le rythme. C'était une danse sexy et très déhanchée. J'ondulai mon corps devant une proie vraiment appétissante. Je jouai pas mal avec mon bassin pour les rendre folles. Je m'amusai aussi avec mon piercing à la lèvre. Je voyais qu'un cercle se formait autour de nous pour nous regarder danser. La bombe blonde dansait aussi et elle colla ses fesses contre mon bassin. J'en profitai pour la toucher un peu. Mes mains se promenèrent sur ses hanches, ses fesses et son ventre plat et nu, à cause de son t-shirt qui le laissait à l'air. Je sentais qu'elle était vraiment chaude et prête à craquer. Je jouais encore avec mon bassin pour lui faire comprendre ce que je voulais vraiment. Elle attrapa alors ma veste pour tirer dessus. J'arrêtai de danser et elle me tira hors de la piste de danse. Je compris son intention quand elle me tira dans le couloir des chiottes. Elle me plaqua contre le mur et elle attrapa mon piercing entre ses lèvres. Elle me le mordit et je fis glisser ma langue dans sa bouche. Je posai ma main dans le bas de son dos pour caresser sa peau, et l'autre dans ses cheveux pour qu'elle continue. On se roulait des grosses pelles quand elle se décrocha rapidement de moi. Je la regardai sans comprendre mais je me pris un coup dans la mâchoire. Je m'écroulai au sol car j'étais sonné à cause du coup. Je regardai qui avait osé me frapper ! Je vis un mec et je me redressai rapidement.
_ « Oppa ! Pourquoi t'as fait ça ?! Cria la fille au type aux cheveux clairs.
_ T'es trop jeune pour être ici alors attends-moi dehors si tu ne veux pas avoir de problèmes avec les parents ! » Lui cria-t-il.
Elle me regarda avec regret et elle partit comme une gamine. Je commençai à partir aussi mais il m'attrapa le bras.
_ « Décidemment, tu me fais chier toi, me dit-il.
_ Quoi ? On ne se connait pas alors laisse-moi si tu ne veux pas de problèmes !
_ Hier et aujourd'hui... Sérieux, tu te fais passer pour un majeur ? File-moi ta carte d'identité !
_ Mais dégage ! Sérieusement, tu me veux quoi là ?! Va baiser cette pétasse et laisse-moi ! »
Je retirai son bras et je fis deux pas. Il me retourna violemment et me plaqua contre le mur. Il appuya sur ma gorge en me tenant le col du t-shirt. Il bloquait ma respiration.
_ « Ne parle pas de ma sœur comme ça ! S'énerva-t-il.
_ ... »
Il vit que je manquais d'air. Il me lâcha et je me frottai la gorge. Il me regarda de la tête aux pieds. Je reconnus alors ce regard.
_ « T'es... Le mec d'hier soir ! Celui qui m'a poussé et qui ne s'est pas excusé !
_ Moi ?! C'est toi qui m'as poussé ! Mais sérieusement, ne t'approche plus de ma sœur sinon je te les coupe. »
Il partit sans que je puisse ajouter quelque chose. J'en avais marre d'être énervé en ce moment. Je ne pouvais pas m'amuser tranquille. Je sortis alors de la boite et j'allumai une clope. Je vis alors le mec avec sa sœur. Ils montaient dans leur voiture et ils partirent. Je regardai alors ma moto. Je jetai ma clope par terre et je partis en moto. Je ne savais pas où aller mais j'en avais marre. Je roulai sans réfléchir. J'avais trop de chose en tête. Les paroles de Jimin... Puis ce mec, comment il pouvait savoir que je n'avais que dix-sept ans ? Je m'arrêtai sur le trottoir d'un grand pont, au dessus du fleuve Han. Je retirai mon casque et je le posai sur mon siège. J'allai alors m'accouder à la rambarde. Je ressortis une clope pour fumer, encore. Je regardai la ville de Séoul illuminée. C'était beau... Je soupirai car je me posais beaucoup de question. Et si j'avais foutu ma vie en l'air ? Et si Jimin avait raison et que j'allais bientôt mourir ? Puis, je n'allais manquer à personne. J'étais pensif et je remontai sur ma moto pour partir vers le quartier calme de Séoul. Le quartier de Jimin... Mais il n'allait jamais vouloir m'héberger une nouvelle nuit. Où est-ce que je pouvais aller ? Je fis le tour du quartier et je m'arrêtai à quelques rues de chez mon ancien meilleur ami. Je ne savais vraiment pas où dormir. C'était la première fois que ça m'arrivait. J'avais garé ma moto devant une maison et je marchai. L'hiver me gelait les doigts et le bout du nez. J'avais remonté mon épaisse écharpe pour couvrir ma bouche. J'avais ma simple veste en cuir alors j'avais froid. Je décidai de m'asseoir sur des marches. Je regardai le ciel en me frottant les mains pour me les réchauffer. Est-ce que j'allais passer la nuit dehors ? Je n'avais pas le choix. Je fermai les yeux en laissant ma tête tomber contre le mur. Le froid m'endormait petit à petit.
_ « Hé ! Réveille-toi gamin ! Me dit une voix d'homme.
_ ... »
J'ouvris les yeux et je vis un type avec un uniforme. Je reconnus les types qui s'occupaient des sans abris.
_ « Tu n'as pas d'endroits où dormir ? Viens, on va t'emmener en foyer ! »
Il commença à me prendre par le bras. Je me levai en retirant sa main d'un geste brusque.
_ « Ne me touchez pas ! Je ne suis pas un sans abri ! »
Je le regardai énervé et... Apeuré. On m'avait pris pour un sans abri et surtout... Il m'avait touché. Je retournai jusqu'à ma moto et ils virent que je n'étais pas quelqu'un dans le besoin. Je partis rapidement car la situation m'avait énervé. Tout m'énervait ! C'était horrible d'être comme ça. Je roulais vers un endroit que je ne voulais plus fréquenter : chez moi. Enfin, chez mes parents, c'était pour ça que je ne voulais y retourner car ils y étaient surement. Je roulais vite, à cause du froid. J'arrivai à GangNam et je me pointai devant la barrière de la sécurité de l'immeuble, pour accéder au parking souterrain. Le garde me reconnut et il me laissa entrer. Je savais qu'il allait prévenir mes parents dès que je serais entré. Je me garai à côté des voitures de luxe. Je retirai mon casque et j'allai vers l'ascenseur en soupirant. J'appuyai sur le bouton et montai dedans. Dixième étage. L'ascenseur s'ouvrit sur l'immense salon. Je retirai mes chaussures et vis celles de mes parents. Ils étaient tous les deux là... Mais j'allais avoir du mal à affronter ma mère. Je posai mon casque sur le meuble et j'allai vers ma chambre en espérant que personne n'allait me déranger.
_ « JungKook ! » Fit la voix aiguë de ma mère.
Je soupirai en continuant mon chemin.
_ « JungKook ! Tu vas bien ?! Tu étais où ? Hé, réponds-moi ! »
Je l'ignorai et je claquai la porte de ma chambre. Rien n'avait changé depuis la dernière fois. Ca faisait des mois que je n'étais pas revenu ici. J'allai dans ma salle de bain. Ils n'avaient même pas réparé ce que j'avais cassé. Je soupirai et je retournai dans ma chambre. Je retirai ma veste et la jetai sur mon lit. Je regardai alors par la fenêtre qui partait du plafond et allait jusqu'au sol. J'avais une vue incroyable sur Séoul. Je posai ma main sur la vitre gelée. Je fermai les yeux et laissai ma tête tomber contre la vitre.
**********
_ « Appelle une ambulance !! Cria ma mère. Mon bébé ! Pourquoi t'as fait ça ?! Pourquoi tu veux mourir ?! Cria-t-elle en pleurant.
_ Va-t-en !! »
Elle m'attrapa par le bras. Un flash vint à mon esprit. La peur me prit et je la repoussai contre le mur. J'étais dans un coin de la salle de bain, le poignet ensanglanté. Je voulais mourir. On m'avait fait du mal, on m'avait fait quelque chose d'horrible, alors je devais mourir.
**********
Pourquoi j'étais revenu ici. Je savais pertinemment que tous ces souvenirs horribles allaient revenir. Je me laissai tomber à genoux, gardant mon front contre la vitre. Je passai mes bras sur mon ventre pour me le tenir et me recroqueviller sur moi-même. Les larmes arrivaient à mes yeux. J'avais peur. Je serrai les poings car je ne voulais plus repenser à tout ça.
J'ouvris les yeux avec lenteur. Je n'avais pas dormi de la nuit. Je ne dormais quasiment plus. Mes nuits étaient pleines de cauchemars atroces. Je passai ma main dans mes cheveux en soupirant. Je n'étais vraiment pas bien. Epuisé, faible, dans le gaz... J'avais aussi envie de vomir et je ressentais un malaise dans la poitrine. La nausée arriva d'un coup et je voulus me lever pour aller vomir. Je me mis sur mes jambes mais je perdis l'équilibre. Je voulus me retenir à ma table de chevet mais j'emportai la lampe et le meuble dans ma chute. Je tombai au sol et je dus faire un effort pour me mettre sur le côté et vomir. Qu'est-ce que j'avais ? J'entendis ma porte de chambre s'ouvrir rapidement.
_ « JungKook ! Cria ma mère en me voyant.
_ ... »
Elle vint à côté de moi, affolée. Elle appela rapidement une ambulance. Je fermai alors les yeux.
_ « Nous pensons que votre fils a un problème psychologique. Est-ce qu'il voit un psychologue ? Demanda le médecin à mes parents, pensant que je dormais.
_ Non... Mais pourquoi il devrait en voir un ? Demanda mon père.
_ Votre fils va très bien. Il n'est pas malade, il manque juste de sommeil car il a des nuits assez agitées. Il s'est mis à pleurer plusieurs fois et à bouger en faisant des grands gestes. Je peux demander au psychologue de l'hôpital de venir le voir si vous le désirez.
_ Oui. Je... Il y a deux ans à peu près, il a fait une tentative de suicide. J'aimerais juste comprendre pourquoi et pourquoi il est devenu aussi... Rebelle. » Pleurnicha ma mère.
Elle était chiante. Elle ne savait faire que ça. Ca m'énervait. Et surtout elle n'avait jamais cherché à savoir ce qui s'était passé. Je gardais les yeux fermés en espérant qu'ils partent tous. Quand il n'eut plus aucun bruit, je les ouvris doucement. Je fus surpris de voir Jimin assis, en train de me regarder. Je déglutis car je savais qu'il allait m'en vouloir. Mais, il restait là, sans rien dire. Qu'est-ce que je devais faire ? Est-ce que je devais lui expliquer ? Non, il ne voulait rien savoir.
_ « Problème psychologique. Je comprends mieux maintenant... Dit-il en réfléchissant.
_ Tu comprends quoi ?
_ Pourquoi tout ça et d'un coup... Mais, tu comptes me dire pourquoi, ou pas ?
_ Tu ne veux pas savoir donc ça ne sert à rien.
_ Aish... C'est clair qu'avant je t'en aurais voulu de ne m'avoir rien dit, mais maintenant, tu as raison, je m'en fous. Donc salut. »
Il se leva et sortit sans un mot de plus. Pourquoi son comportement me blessait autant ? Pfff, il pouvait se casser et ne jamais revenir, je m'en foutais. Je regardai vers la fenêtre et je me retenais de pleurer. Pourquoi tout se passait mal comme ça ? J'en avais marre. Je voulais partir. Plus personne ne s'inquiétait pour moi. Mon meilleur ami était le seul et je l'avais perdu. Je fermai les yeux en laissant des larmes couler. Pourquoi rester ici ? Pourquoi continuer à vivre alors que... Que j'avais été...
_ « Jeon JungKook ? Dit une voix féminine.
_ ... »
Une jeune femme en blouse blanche entra dans ma chambre. Elle avait un visage fin, de grands yeux, des cheveux noirs et bien lisses. Elle était vraiment belle. C'était la première fois que je voyais une femme aussi belle. Un ange ? Non, j'étais encore vivant. Elle vint s'asseoir à côté de mon lit.
_ « Jeon JungKook, c'est bien ça ? Me demanda-t-elle en souriant avec douceur.
_ Oui...
_ Enchanté ! Kim Sun, je suis médecin ici. Comment tu te sens ? »
Médecin ? Ca se voyait qu'elle était la psychologue car elle voulait me mettre en confiance.
_ « Je me sentirai mieux dès que je serais sorti d'ici, dis-je en regardant dehors.
_ Pourquoi ? Tu te sens comment ici ?
_ ... Avec une femme comme vous à côté, je ne peux que me sentir mal... » Dis-je en souriant.
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