
Untitled part 12
Une semaine était passée. Je savais que Jimin avait une période d'examens pour aller en troisième année, dans un mois. Mais me voilà devant chez lui. Je ne savais pas trop pourquoi... Pour m'excuser de sortir avec son ex, celui qu'il aimait toujours ? Pour m'excuser des mots blessants que j'avais pu dire ? Bref, j'étais là, donc je devais lui parler. Je sonnai au niveau du petit portail.
_ « Qui c'est ? Me demanda la voix de sa mère.
_ ... Madame Park, c'est Jeon JungKook, lui dis-je.
_ ... »
Elle ne répondit rien. J'attendis un peu et...
_ « Dis-lui de partir... » Dit madame Park à son fils en le poussant dehors.
Jimin lui dit que oui. Il enfila sa veste et il ferma la porte derrière lui. Il vint jusqu'à moi, en trainant des pieds, les mains dans les poches.
_ « Je n'ai pas envie de t'écouter, alors dégage, me dit-il froidement.
_ ... Je veux m'excuser...
_ Rien à foutre ! Dégage, je te dis, s'énerva-t-il.
_ Je ne savais pas pour Tae... Je suis...
_ La ferme ! Tu ne sais rien, alors ne parle pas pour rien dire.
_ Je l'aime... Lui avouai-je.
_ Woaaaah ! Le grand Jeon JungKook, Monsieur Je-n 'ai-besoin-de-personne aime quelqu'un ? Woah ! Extraordinaire !
_ Arrête, Jimin. Je te parle sérieusement. Mais si tu me demandes de rompre avec lui, je le ferai car tu es plus important... Je n'ai jamais...
_ Ouais, tu vas me dire que tu ne pensais pas ce que tu m'as dit... Je connais ton baratin par cœur, alors dégage, va te droguer... Te bourrer la gueule ou niquer TaeHyung, j'en ai rien à foutre. »
Il fit demi-tour et il retourna chez lui. Je soupirai car jamais il n'allait me pardonner. Je fis demi-tour et je marchais dans la rue, sans savoir où j'allais. J'avais juste besoin de marcher. Je gardais mes mains au chaud, dans mes poches et j'allai m'asseoir sur un banc, dans un parc où des enfants et des parents jouaient. Ah oui... J'ai oublié de dire qu'il avait suffisamment neigé pour que la ville soit recouverte. Je regardais le paysage blanc. Je me sentis nostalgique du temps où Jimin et moi on était inséparables. Mais, j'avais pourtant l'impression que ma vie changeait, et dans le bon sens. Je sentis mon portable vibrer dans ma poche. TaeHyung... « Je t'attends ! » J'eus un sourire et je me levai sans lui répondre. Je me dirigeai vers chez lui, en trainant des pieds. Je savais qu'il allait râler car j'étais en retard. Je frappai à la porte et il m'ouvrit.
_ « Allez ! On se dépêche ! »
J'entrai et je retirai mes chaussures pleines de neige. Il prit ma veste et il la mit dans le placard. Il me prit la main et on alla s'asseoir sur le canapé.
_ « HoSeok, je te présente JungKook ! Sourit TaeHyung.
_ Salut ! Dis-je à son ami.
_ Yo ! »
Voilà. Un blanc s'installa. TaeHyung me regarda, pour que je fasse un effort mais bon... La flemme.
_ « Sérieux les mecs... HoSeok, tu voulais absolument que je te le présente et... C'est tout ? Lui dit Tae.
_ J'avoue, j'étais impatient mais là... Sérieusement, t'as quel âge ? Me demanda HoSeok.
_ Dix-sept, pourquoi ?
_ ... Tae, tu es sérieux ? Demanda-t-il à mon petit ami.
_ Quoi... ? Tu es bien sortie avec une fille de cinq ans plus jeune ! Alors c'est bon... Puis, il ne fait pas son âge !
_ Ouais mais... T'as vu tous ses piercings, et tu m'as dit qu'il avait des tatouages ! Tu crois que c'est un mec fréquentable ?! »
Il osait dire ça alors que j'étais en face de lui ? Il était sérieux ce type ?!
_ « Tu sais quoi, va te faire foutre ! Dis-je à son pote en me levant. Et toi aussi ! Criai-je à TaeHyung.
_ JungKook, attends ! »
Je pris ma veste et je sortis rapidement. Pfff, quelle connerie ! Pourquoi j'avais accepté ? Je savais pertinemment que personne de son entourage n'allait m'accepter. C'était comme ça, et je ne pouvais pas faire autrement. Je sortis mon portable de ma poche, en marchant. « C'est fini. Ne m'appelle plus. » Voilà ! Je lui envoyai mon message de rupture car j'en avais marre d'être pris pour un con ! Puis, je savais que ce petit bonheur que je ressentais ne pouvait pas durer longtemps. « Ramène ton cul. » Me répondit-il. Il pouvait rêver. J'en n'avais plus rien à foutre de lui. J'en avais marre ! Je marchais dans la rue en me demandant ce que j'allais faire maintenant... Je me dirigeai vers le garage de RapMon. Bien sûr, il n'y avait personne car on était dimanche. Je soupirai en m'asseyant sur une marche, devant la porte derrière. Je sortis mes clopes de ma poche et je cherchai mon briquet. Merde... Je l'avais oublié chez TaeHyung. Je soupirai quand quelqu'un m'alluma ma clope. Je levai les yeux et RapMon me fit son sourire. Je me levai et le remerciai.
_ « Pourquoi tu es là ? Me demanda-t-il en ouvrant la porte.
_ ... Je ne sais pas trop, lui dis-je en le suivant.
_ Tu vas bientôt mourir si tu continues à trainer dans la rue avec cette température... Tu dors où ?
_ ... Je dormais chez mon mec mais je viens de casser. Donc j'irais surement au club ce soir... Lui dis-je en fumant, en montant l'escalier.
_ Pourquoi t'as rompu ? Pas assez bon au lit ? Plaisanta-t-il.
_ Hum... ça devenait chiant, c'est tout ! »
Je m'allongeai sur le canapé en cuir de son bureau. Il fouilla dans ses affaires.
_ « Tu ne peux pas dormir ici, me dit-il. Lève-toi, je t'emmène chez moi. » Dit-il sans émotion, comme d'hab'.
Je me levai et je le suivis. On descendit l'escalier et je laissai ma clope dans le cendrier. On sortit et il prit ses clés de voitures. Je fus surpris en le voyant ouvrir une vieille Mustang. Il monta et je fis la même chose. J'étais ébloui par la voiture... Je n'en revenais pas ! Comment il pouvait avoir une casse aussi canon ?! Il démarra et on se mit en route. Attendez là... Pourquoi on venait d'arriver à GangNam ? Il me ramenait chez mes parents ?! Non... Il prit un autre chemin et il monta dans les hauteurs des maisons de riches. Il s'arrêta devant un immense portail et il s'ouvrit tout seul.
_ « ... Explique-moi là... Lui demandai-je.
_ Mon père est un haut responsable du groupe automobile Mustang. Alors, voilà où je vis, sourit-il.
_ Vis ? Tu vis ici ?! Dans... Cette putain de magnifique maison... » Dis-je en regardant par la fenêtre.
Il se gara devant un des garages et je descendis. Non, mais il n'était pas sérieux ?! Il me fit signe de le suivre, et je l'écoutai.
_ « Tu as besoin de travailler ? Lui demandai-je.
_ Techniquement, non, mais j'aime mon boulot, sourit-il.
_ Tu... Aish... Je... »
Je m'arrêtai au seuil de la porte. Il me dit d'entrer car il faisait froid mais... Je n'avais pas le droit d'entrer dans une villa aussi magnifique. Je regardai mes pieds et il me tira par le bras. Il claqua la porte derrière moi et il avança.
_ « NamJoon ?! C'est toi ? Cria une voix féminine.
_ Oui, j'ai un ami avec moi, dit-il en allant dans une immense pièce à gauche de l'entrée.
_ Oh ?! Bonjour ! »
Je me courbai, encore sous le choc. Elle devait être sa mère vu la ressemblance et son âge. RapMon me fit signe de le suivre. Je l'écoutai comme un petit chien.
_ « On monte, je vais te montrer ta chambre.
_ Ok... Mais... Pourquoi... Tu acceptes de m'aider ?
_ Je te l'ai déjà dit, je te considère un peu comme mon petit frère. Viens, entre. »
Il ouvrit une porte. Je fus surpris de trouver une chambre quasi similaire à la mienne, chez mes parents. Tout était moderne et classe. Je le remerciai et il me dit qu'il y avait des vêtements à lui dans les placards.
_ « Je viens te chercher dans trente minutes. Ici, c'est ta salle de bain, tu peux te faire couler un bain, si tu veux. Bon, à tout à l'heure ! »
Il partit et je me fis couler un bain, comme il me l'avait conseillé.
Après un déjeuner copieux avec sa mère, on descendit au sous-sol. Il alluma la lumière et on tomba sur une pièce immense.
_ « C'est ici que je passe tout mon temps, quand je ne bosse pas.
_ ... Tu... Tu fais des tatouages ?! »
Il me répondit par un oui de la tête. Je regardai ses dessins accrochés aux murs. Il dessinait beaucoup de voitures... Je vis alors un dessin qui m'attira. Je le regardai en détail. C'était un tigre, avec des couleurs sombres, qui était en train de sauter sur sa proie. Je réfléchis deux secondes et...
_ « Tu peux me le tatouer ? Lui demandai-je.
_ ... Hein ?! Tu... Tu veux que je te tatoue ?
_ Oui, j'adore ce dessin. J'aimerais qu'il soit au niveau de mon épaule droite, et qu'il remonte vers mon cou... Comme s'il allait me sauter à la gorge pour me tuer... Me dis-je à moi-même.
_ Tu as bien réfléchi ? Ce n'est pas rien un tatouage...
_ Regarde... »
Je retirai mon t-shirt et il vit mes autres tatouages.
_ « Aish... T'es si jeune et tu as déjà des tatouages... Mais tu as déjà un tigre, ça ne va pas faire trop ?
_ Non ! J'aime cet animal, mais tu veux bien, ou pas ? »
Il soupira et il hocha la tête. J'eus un grand sourire et je m'allongeai sur son fauteuil. Il me regarda surpris, car il ne pensait pas que je le voulais maintenant. Mais j'attendis. Il soupira encore et il prépara son matériel. Il fit le croquis avec précision et il le plaça sur mon épaule droite et ma clavicule.
_ « te va comme ça ? Me demanda-t-il.
_ Ouais ! Ça va déchirer ! »
Il prépara son matériel de professionnel et il me dit de respirer à fond. Je l'écoutai et il mit de la musique pour me détendre. Je fermai les yeux et il commença. Je serrai bien les dents, et ça, pendant de longues heures.
Ça faisait maintenant six heures qu'il me tatouait. Il termina les dernières colorations et il s'essuya le front. Il retira ses gants et il me mit une sorte de pommade apaisante. Je soufflai car la torture était enfin terminée. Je me levai et j'allai voir dans le miroir. Woah ! J'étais vraiment content du résultat ! On avait vraiment l'impression que le tigre sautait vers ma gorge. J'eus un immense sourire et il fut content.
_ « Ça fait du bien de te voir sourire, dit-il.
_ ... Mais il est trop bien ! Puis... On va le voir un peu avec mes t-shirts, donc j'aime !
_ Viens là, je n'ai pas terminé. »
Je me rallongeai et il me mit une espèce de cellophane dessus. Je le remerciai une deuxième fois et il me dit que pour une fois, c'était gratuit. J'étais content et il me dit qu'il était l'heure d'aller manger. On remonta et sa mère vit que son fils venait de me tatouer.
_ « Ooh ! Je vois que tu as vraiment confiance en mon fils pour que tu le laisses te tatouer, sourit-elle, comme si c'était normal.
_ Ah, oui ! Rougis-je.
_ C'est bon, maman, soupira-t-il.
_ Il est très beau en tout cas ! »
Elle retourna dans la cuisine et je remis mon t-shirt. J'étais surpris que sa mère soit pour les tatouages. Il me fit un sourire et on mangea tous les trois. Ensuite, on monta chacun dans notre chambre, pour se coucher. Moi, j'étais assis, contre la fenêtre et je regardai le paysage blanc, en pensant à TaeHyung. Je devais avouer que je regrettais un peu d'avoir réagi aussi brutalement. Mais... Si j'étais resté avec lui, il se serait sentit de plus en plus gêné de rester avec moi. On n'était pas pareil, on n'avait pas le même style et... Raaah ! D'habitude, je ne me préoccupais pas de ce que pensait les gens de moi mais là... Tout semblait différent quand ça le concernait. Je ne voulais pas ternir son image et sa réputation. Je regardai alors mon portable. Une dizaine de messages et d'appels manqués. Je soupirai et je lus son dernier message. « Oui bonsoir, ici Kim TaeHyung. Je suis à la recherche de Jeon JungKook, mon petit ami. Il a subitement disparu et il me manque énormément. Je vous donne sa description physique : grand, mince, les cheveux noirs, des yeux noirs mais magnifiques... Oups, je m'égare ! Bref, il porte un jean slim et un t-shirt blanc, il a une veste bien chaude et une écharpe noire, qui a son odeur... Oh et... Il a un piercing à la lèvre, ce qui le rend... A tomber. Il a aussi des tatouages qui mettent en valeur sa peau délicieusement douce. Puis, que dire d'autre ? Ah, le plus important ! Je l'aime, et ça même si son physique, son look, son mode de vie, son caractère ne plaisent pas aux autres. Puis merde quoi ! Il n'est pas fait pour plaire aux autres, il est à moi et pour moi, à croire que Dieu a entendu ma prière... Mon homme à moi est enfin près de moi mais... Il a disparu. Je vous laisse imaginer ma peine, mon angoisse, et mon amour qui grandit chaque minute qu'il passe loin de moi. Jeon JungKook, reviens-moi. » Je restai figé en lisant son message. Je me mordis la lèvre inférieure car il réussissait à me faire pleurer. Merde... Tae... Je serrai mon portable contre moi en regardant dehors. Je devais répondre... Moi aussi je voulais retourner près de lui mais... Je me levai et sortis de ma chambre.
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