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Chapitre 6

– Putain As' ! Tu pourrais pas venir m'aider au lieu de jouer aux clowns sur Instagram ?

– Je fais une story, c'est totalement différent. Je sais qu'il ne faut pas nourrir le troll, mais les followers ? C'est une évidence.

Mon frère parlait devant son téléphone depuis une bonne demie-heure et je me gelai les couilles dehors. Il faisait une température frôlant celle de Nifelheim, le royaume de glace mythologique. Je le fusillai du regard et il finit par ranger son téléphone.

– J'ai compris. Tes couilles sont devenus des Knacki balls. Comment on installe ce machin à la con ?

Il souleva une partie de la guirlande électrique. J'en avais pas la moindre idée, mais je pensais qu'à deux cerveaux millénaires, on pourrait facilement trouver le mode d'emploi. Ma mère l'avait délicatement enroulé et je marchai délicatement sur une tuile. Avec toute cette neige verglacée, c'était compliqué, mais je voulais faire plaisir aux enfants qui adoraient voir la maison illuminée.

Je m'installai du côté du faîtage et je m'arrêtai pour regarder l'horizon. Enfant je n'étais jamais arrivé aussi haut. Nous avions tenté de monter dans les arbres, mais ce n'était pas aussi sécurisé. Je levai les yeux vers le ciel alors que le tonnerre se mit à gronder.

– Magne-toi le cul Sigmund ! Il va y avoir de l'orage et je déteste l'orage.

– Tu as peur de quoi ? Que Thor t'envoie un éclair pour cramer ta chevelure de nana ?

Je me pris une boule de neige en pleine face. Je ne m'y attendais pas et mes instincts de vampire prirent le dessus. Mes crocs sortirent et un grognement se fit entendre entre mes lèvres.

– Je suis mort de trouille. Vraiment, se moqua Asmund en formant une nouvelle boule de neige. qui s'écrasa sur moi. Vampire du dimanche, va !

J'allais lui faire payer son outrecuidance. Je ne m'attendais juste pas à me prendre les pieds dans la guirlande de ma mère et dévaler le toit comme une andouille. Je ne réussis pas à me rattraper et je me cassai la gueule dans un buisson, direction le sol. Une douleur sourde me fit feuler.

– Oh mon Dieu ! Mon chéri !

J'entendis des bruits de pas s'enfonçant dans la neige mais j'étais sonné. J'avais dû me démettre quelque chose. Je sentis une femme me retourner et quand j'ouvris les yeux, je ne vis pas ma mère. C'était une femme brune, environ la trentaine. Ses cheveux bruns enserrés dans un bonnet de laine bleu...

Elle semblait très inquiète et je la vis attraper son téléphone.

– Ne bougez pas, je vais appeler les secours.

– Nan, ça va.

– Vous avez fait une chute de plusieurs mètres, non ça ne va pas ! s'exclama-t-elle.

– Je me suis juste foulé un peu le poignet. Ça va.

Je me redressai pour lui démontrer qu'elle avait tort. Je voyais flou en réalité, mais j'avais juste besoin de me remettre sans qu'une stupide humaine ne me fixe. J'avais de la neige plein le nez. Je claudiquai jusqu'à l'intérieur de la maison. Je l'entendis grogner et elle se cala sous mon épaule pour m'aider à marcher. Ma mère s'effaça pour nous laisser entrer et la femme ne s'écarta de moi que lorsque je fus assis dans le salon. Ma mère s'approcha de moi et me redressa le visage.

– Ton nez est endommagé, tu ne dois plus sentir grand chose. Je vais préparer la voiture pour t'emmener à l'hôpital en allant à l'aéroport.

– Pas question, grognai-je. J'ai presque rien, c'est ridicule.

– Ce qui est ridicule c'est ton pif, gros.

Asmund venait de débarquer et il se plaça juste devant moi.

– Bouge pas !

Il claqua mon nez et une autre douleur sourde m'envahit.

– Voilà, il est remis. Pas besoin d'en faire un fromage Sigmund.

L'odorat me revint à partir du moment où mon nez fut remis en place. Et l'odeur que je ressentis me fit tourner les yeux vers l'humaine qui n'avait pas bougé de place. Mon cœur se mit à battre la chamade. C'était le grand cru que j'avais senti à Paris. Ma vision reprit ses droits et mon palpitant s'emballa encore plus. C'était la femme que j'avais dessiné dans l'avion à quelques détails près. Elle avait un grain de beauté sous la lèvre en plus. Elle rosit immédiatement en constatant que je la scrutai.

– Excusez-moi, je vais vous laisser.

Ma mère la raccompagna jusqu'à la porte alors que je ne pouvais pas détacher mon regard d'elle. J'attendis que ma mère revienne et je me remis l'épaule en place.

– C'était qui ?

– Elle était venue pour voir ton frère.

Je tournai les yeux vers lui mais ce dernier ne semblait pas comprendre.

– J'ai jamais vu cette nana de ma vie et j'ai une excellente mémoire. C'est quoi son nom ?

– Elle m'a dit qu'elle s'appelait Chiara della Aldosi.

Mes yeux s'écarquillèrent en même temps que ceux de mon frère.

– Wow. C'est une nana qui me cherchait déjà en Italie... Je me demande ce qu'elle me veut. Je la rappellerai demain. Tu vas mieux ? Tu avais l'air sonné en tombant.

Je le rassurai sur mon état, mais mon cœur pulsait dans ma poitrine. Je n'arrivais pas à le contrôler pour une raison encore inconnu au bataillon. Ma mère prit ma sœur avec elle pour aller chercher les petits à l'aéroport et je restai allongé sur la canapé. Asmund se plongea dans la lecture d'un vieux grimoire pendant que je fixai le plafond.

– Dis-moi, tu as senti toi aussi ?

– Senti quoi ?

– L'odeur de cette humaine.

– Hum... oui, tu as raison. Elle portait un parfum de marque. La petite robe noire, si je ne m'abuse. Sølvi le portait l'an dernier.

– Je ne parle pas de ça. Je parle de son sang. Il exhalait une odeur très particulière.

– Je n'ai rien senti dans ce cas. Enfin, pas plus que d'ordinaire.

Je me murai dans le silence. Je ne comprenais pas pourquoi il n'avait pas senti pareil que moi. Mon calme fut de courte durée quand nos petits cousins, Andor, Einar et Magne arrivèrent comme des tornades dans la maison. Ces petits garçons étaient de vrais terreurs, des mini- Ragnar en puissance. Ils me sautèrent dessus et je grognai un instant avant de les embrasser. Lili arriva et les cousins tombèrent dans les bras les uns des autres.

– Tante Asta ? Est-ce qu'on peut aller jouer dans le jardin ?

– Couvrez-vous. Nous n'allons pas tarder à déjeuner également.

Les enfants rirent et filèrent dans le jardin à toute allure. Ma mère se tourna vers moi.

– Tu vas bien ? Tu m'as paru bien pâle après ta chute. Est-ce que je peux faire quoi que ce soit ?

– C'est sur le coup que j'ai eu mal, ça va mieux. Par contre, je ne remonte pas sur ton toit.

Elle opina du chef et m'embrassa tendrement sur la joue. Ma petite soeur décala mes jambes.

– Dis-moi, toi qui sais absolument tout sur tout le monde, tu peux peut-être m'aider ? Chiara della Aldosi, tu sais qui c'est ?

– Aucune idée, jamais entendu parler. Enfin, je sais juste que c'est la nana qui a fait que Maria a dû faire une piqûre de rappel sur le respect des femmes à bébé cadum.

As brandit son doigt dans notre direction sans détacher ses yeux de son livre.

– Vous savez où je peux trouver une sorcière dans le coin ? Je ne vais demander à ton ex de revenir juste pour défaire le sort, je pense qu'elle va refuser.

– Plutôt crever que de lui demander quoi que ce soit à cette pute !

Sølvi ricana et j'entendis une petite voix derrière moi.

– C'est quoi une pute ?

Je me tournais vers le petit Magne.

– Oublie ce mot, tu ne l'as jamais entendu. Va dans la cuisine aider tante Asta.

Il hocha la tête et ma petite sœur me tapa, furieuse.

– Pas de grosse voix avec nos petits.

– Tu plaisantes, tu comptais lui apprendre ce qu'était une pute ? La prochaine fois, rappelle-moi de lui parler d'onanisme !

Elle regarda autour de nous avant de me coller une grosse tape derrière la tête. Asmund nous demanda d'arrêter de nous chamailler. C'était la phrase de trop. Nous commençâmes à le charrier et il finit par refermer son grimoire.

– Vous êtes vraiment des gosses alors que je suis le plus jeune.

– On arrêtera quand tu auras décidé de respecter tes aînés.

– Je le fais. J'honore mon père, j'honore ma mère. Mais vous, vous ne méritez pas mon respect. Vous êtes des chieurs nés. Plus d'un millénaire que vous me pétez les couilles. Vous croyez que je me souviens pas du jour où vous avez planqué mon doudou dans la cahute de l'autre taré de Aslak ? Je me suis fait dessus de peur.

– Mais tu as été le chercher. Tu as vaincu ta peur. Et Rag t'a filé ton premier bouclier. D'ailleurs, vous ne croyez pas qu'il est temps d'offrir les leurs aux petits ? Qu'est-ce que tu en penses Papa ?

Mon père venait d'entrer dans la pièce.

– Je les ai forgés déjà, dans la pure tradition viking. Je comptais leur offrir à Noël. Ceci dit, Sigmund, ta sœur a raison. N'apprends pas des gros mots aux enfants pour utiliser ton pouvoir sur eux. Et laissez tranquille Asmund. Si tu veux mettre fin à ton vampirisme, il doit étudier. Déjà qu'il sera pris cet après-midi pour aller chercher un arbre.

– Je suis vraiment obligé d'y aller ? On se les pèle dehors.

Mon père fronça ses sourcils.

– Oui. Tu es obligé. Chacun d'entre vous aura la responsabilité d'un des enfants. Il ne devra rien leur arriver. Sous aucun prétexte.

Le retour à la maison sonnait avec le retour des chamailleries et des tentatives pour échapper à nos devoirs respectifs. C'était le jeu quand nous retournions dans la demeure ancestrale. Mon père était un faux sévère désormais et il était clair qu'il était amusé par l'argumentation foireuse de mon petit frère.

Asmund avait beaucoup de détermination c'était indéniable et même durant l'après midi alors que les enfants couraient devant nous, il tentait de convaincre notre père de le laisser rentrer à la maison.

Mon père, cependant, restait inflexible.

– Laisse moi profiter de mes instants de bonheur avec mes enfants. Vous m'avez beaucoup manqué tous les trois. Je sais que vous êtes de grands enfants désormais mais... je m'inquiète pour vous quand vous êtes loin du nid.

Mon père se montrait de plus en plus sentimental avec l'âge. J'avais pensé pendant longtemps qu'il resterait sur ses vieilles traditions vikings d'homme chef de famille, mais ce n'était pas le cas. Il était devenu au cours des siècles un fervent défenseur du droit des femmes. Ma mère était le véritable chef de famille et ça allait à tout le monde.

– Einar ! Ne marche pas sur la glace ! lança Asmund.

– Mais tu as dit que c'était pas dangereux !

Mon frère courut pour le récupérer et il le souleva par dessus son épaule pour le décaler. Il le reposa au sol et Einar hocha la tête penaud alors qu'il lui faisait la morale. Mon ouïe était affutée et j'entendais tout ce qui se disait. Mon frère se tourna vers nous, avant de courir comme un fou.

– Le dernier arrivé au grand chêne est une poule mouillée ! hurla-t-il.

Sølvi se mit à courir, elle aussi. Mon père me fit signe d'y aller et je dépassai les petits pour faire un croche-pied à Asmund. Ce dernier se rétama dans la neige. J'attrapai volontairement deux des enfants sous mes bras et ma sœur fit la même chose. Nous arrivâmes les premiers sous le chêne et nous commençâmes une danse de la victoire.

– Prenez tous une boule de neige, on va viser Asmund quand il va arriver.

Les petits riaient à en perdre haleine et se cachèrent derrière le chêne. Je savais que ses sens l'aiguillaient sur le rire des enfants. Il arriva au chêne et fit la moue.

– Vous allez me le payer les gars.

Il se prit quatre boules de neige dessus et grogna comme un ours avant d'essayer d'attraper les enfants. Mon père arriva à son tour et sourit dans sa barbe. Ma fratrie et moi nous attrapâmes de la neige pour le viser. La neige s'accrocha dans sa barbe et son rire tonitruant retentit dans la clairière. Il se pencha vers les enfants, le nez un peu rougi par le froid.

– Vous avez une grande mission. Vous allez choisir le sapin de Noël. Je ne peux en prendre qu'un seul, alors mettez-vous d'accord pour trouver l'arbre le plus adapté.

Je me rappelais avec force de la première fois où j'avais eu le droit de le choisir. Mon cœur s'était rempli de joie et de fierté. Je sentais dans la poitrine gonflée de Andor, que c'était une mission sacrée pour lui. Il attrapa la main de Lili pour l'emmener avec lui au cœur de la forêt. Je les suivis de loin pour éviter qu'ils leur arrivent des embûches.

Mes pensées en revanche n'étaient pas concentrées sur ma mission. Je ne repensais qu'à la femme que j'avais dessiné... que j'avais vu en vrai. C'était impossible. J'avais une mémoire photographique. Je ne l'avais jamais rencontrée et pourtant, je l'avais presque représentée à l'identique.

Je fus bousculé par les deux autres enfants et j'entendis leur discussion et leur argumentation pour l'arbre. Ils finirent par se ranger de l'avis de Lili et ils appelèrent mon père pour qu'il coupe l'arbre. C'était dans cette même forêt que nous avions respecté cette tradition année après année... jusqu'à ce que je fuis cette fête.

Brunehault avait tout gâché en utilisant ce moment de joie pour en faire un moment où ma culpabilité remontait inexorablement. Tout avait pourtant bien commencé entre nous pourtant... enfin... si tant est que devenir le trophée de guerre d'un Viking après un raid était enviable comme situation.

Ma sœur me fit presque sursauter en sautant sur mon dos.

– Arrête de penser à elle.

– Je ne peux pas m'en empêcher. Elle m'a maudit non loin de là. Dans l'autre clairière.

– Je ne le savais pas. Tu ne m'as jamais vraiment raconté ce qu'il s'était passé, me lança mon frère en s'approchant de nous.

– À moins non plus d'ailleurs, insista ma sœur.

Je croisai le regard de mon père. Je n'avais pas envie d'en parler devant lui. Ils avaient tenté de me cracher le morceau, mais j'étais toujours resté muet comme une carpe.

– Remuer le passé, ça n'est jamais bon, répondis-je.

Asmund allait objecter mais ma sœur le fit taire. Elle avait compris. Ce n'était pas le moment. J'allais leur raconter cela loin des oreilles indiscrètes. Mon père sciait l'arbre de manière consciencieuse et il finit par basculer. Nous repoussâmes les enfants pour les protéger et Lili me regarda en souriant.

– J'adore les sapins de Noël, et toi Sigmund ?

–C'est plutôt cool.

Ça sonnait tellement faux qu'elle me regarda avec dépit mais elle ne m'en fit pas la remarque. Elle était sûrement trop jeune pour ça. Mon téléphone vibra.

C'était un message de mon frère.

« RDV dans notre endroit, histoire qu'on soit loin des oreilles indiscrètes de Papa. Je ramène les boissons »

Je hochai la tête pour qu'il comprenne que j'étais d'accord. Il fallait que ça sorte. Que je replonge dans mon passé.

Sinon...

Je ne pourrais jamais avoir un véritable avenir.

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