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Chapitre 28

– Elle est humaine.

Je relevai les yeux, hébété et je croisai le regard d'un homme rempli de haine. C'était un chasseur de vampire. Un des mecs qui nous traquaient depuis des siècles dans l'espoir de nous tuer. Des fanas de Van Helsing probablement.

– Sigmund...

Elle prononça mon nom alors qu'un hurlement sortait de la bouche de ma mère derrière moi. Deux secondes plus tard, elle était à mes côtés alors que Chiara respirait de manière saccadée dans mes bras.

– C'est une humaine, répétai-je, sidéré.

Un grognement plus proche de celui d'un animal sortit de mes lèvres.

– C'est... mon humaine.

Je me jetai sur l'homme jusqu'à le faire reculer contre un arbre. Ce mec puait l'ail à plein nez. Bordel. C'était un assassin complètement taré.

– Je suis immortel, sale con. Personne ne peut me tuer, mais toi... tu vas mourir.

Je plongeai mon regard dans le sien alors que la terreur gagnait chaque fibre de ses pupilles dilatées.

– Tu vas rentrer chez toi et te donner la mort. Et si tu te rates, tu recommenceras, encore et encore jusqu'à ce que tu te tues. Et tu oublieras tout ce que tu as vu ici, mais pas ce que je t'ai ordonné.

J'étais en train de le persuader et j'entendis mon frère donner la même indication à la chasseuse de vampire et ils s'éloignèrent... hagards.

Ma mère soutenait Chiara et priait les dieux de lui permettre de vivre. Je me précipitai aux côtés de ma fiancée et je la soulevai dans mes bras pour la ramener auprès de Brune.

– Sauve-la. Je t'en supplie.

– Au sol.

Brune se pencha vers Chiara qui luttait pour rester encore éveillée. Brune incanta des formules obscures, leva les mains, les apposa sur Chiara. Elle fut recouverte d'une aura dorée. Je tenais ma fiancée dans mes bras en lui murmurant des paroles réconfortantes. Cosimo était... sidéré. Il était à côté de sa sœur, lui tenant la main.

– Ne me laisse pas, finit-il par prononcer.

Sa sœur tourna la tête vers lui.

– Il n'est.. pas de plus grand... amour que..

Elle déglutit avec difficulté.

–... de donner sa vie, pour ceux qu'on aime. Prends soin de toi, Cosimo, ajouta-t-elle alors que Cosimo se rapprochait de son visage.

– Arrête, tu ne vas pas mourir, pourquoi tu dis ça ? sifflai-je.

Je captai un regard entre Brune et Asmund. Mon frère s'installa juste à côté de moi et me serra dans ses bras. Je sentis la présence de Sølvi près de son humain, qui se mit à sangloter. Non, ce n'était pas possible.

– Sigmund... commença Brune.

– Ne dis rien.

– J'ai tenté tout ce que je pouvais, mais... ça ne fonctionne pas. La vie commence à la déserter et... je ne peux plus inverser le processus.

– Tais-toi ! grognai-je en la fusillant du regard.

– Elle va mourir, Sigmund, prononça avec un immense chagrin mon frère.

– Non. Elle ne mourra pas.

Je sentais la folie s'emparer de chaque fibre de mon esprit.

– Je refuse qu'elle meurt. Je...

La main faible de Chiara frôla mes lèvres m'empêchant de continuer.

– Je t'aimerais jusqu'à la fin de ma vie et au-delà. Je veux que...

Une vague de douleur la traversa et mes larmes inondèrent son visage.

– ...tu vives le plus longtemps possible et que tu sois heureux. Sois heureux pour nous.

Vivre le plus longtemps possible. Je me mordis le plus fort possible jusqu'à ce que le sang jaillisse de mon poignet. Je l'appliquais sur sa bouche.

– Bois mon amour. Bois de tout ton saoul. Je te sauverai. Tu ne mourras pas.

Je retirai le pieu de sa poitrine et je vis ses chairs se refermer. Je ne sentis plus de succions contre mon poignet et ses yeux se fermèrent d'un coup, comme si elle s'endormait.

– Chiara...

Sa tête retomba mollement sur le côté. Je la secouai mais elle ne bougeait plus. Un hurlement de douleur jaillit de mon être. Son frère s'effondra au sol, pris de tremblement. Je n'avais plus froid, je ne pensais plus à rien. Je fixai Brune.

– Finis le processus et ensuite, tue-moi.

– Sigmund...

Je tournai les yeux vers ma mère.

– Je viens de perdre pour la seconde fois de ma vie, la femme que j'aimais et mon enfant à naître. C'est trop pour moi. Je ne peux pas. Je veux être enterré ici, sur ces terres, selon les rites vikings et auprès de Ragnar. Fais ce que tu as à faire Brune. Si tu es là, c'est pas pour tes beaux yeux.

Je ne pouvais pas lâcher Chiara. Elle était toujours contre moi, inerte.

– J'ai voulu la transformer en vampire en pensant que... ça la sauverait, mais ce n'est pas le cas. Je vais devenir fou si je ne meurs pas. Si je ne suis pas à ses côtés dans l'au-delà. Alors bouge ton cul, Brune et bougez votre gras les autres. Vous êtes au centre de mon pentacle.

– T'es quand même un sacré connard, d'où tu parles comme ça à ta famille ?

La voix me venait de mon torse... de Chiara. Je défis un peu mon emprise et je vis ses yeux, brillants.

– Chiara...

Elle me repoussa et se toucha la poitrine. Mon coeur qui avait cessé de battre s'emballa véritablement.

– J'ai affreusement mal ici. Il s'est passé quoi ?

Les larmes dévalèrent de mes yeux et je la serrai contre moi, toutes mes émotions se déversant là, contre elle.

– De quoi tu te souviens ?

– De m'être pris un pieu dans le torse... et... c'est tout.

Je pressai mes lèvres contre les siennes et nos langues commencèrent un long ballet.

– J'ai dû prendre une décision.

J'avais honte de moi. Elle aurait dû pouvoir prendre cette décision. Maintenant... je l'avais condamnée à tout jamais. Elle n'irait pas non plus rejoindre ses ancêtres.

– Tu m'as transformée en vampire.

Sa voix me paraissait plus claire. Je baissai les yeux et elle me redressa le visage, ses canines étaient sorties.

– Tu me trouves comment ? Ça me va bien le look vampirella ?

Elle était juste magnifique. Chiara tourna la tête vers son frère et se rendit vers lui pour lui ouvrir les bras. Sølvi les fixait... comme si elle surveillait que la jeune vampire présente n'allait pas plonger sur la jugulaire de Cosimo.

– Je m'en bas les couilles que tu ne sois plus humaine. Tu es là, c'est tout ce qui compte. Par contre... range tes crocs.

– Tu ne pourras plus jamais gagner à la bagarre, tu t'en rends compte ? rit-elle.

– J'm'en fous... quand je serai devenu un peu plus vieux, tu me transformeras moi aussi et je te mettrai la misère.

– Oh Cosimo, murmura-t-elle.

– Au commencement, il y avait toi et moi. À la mort de Papa, il y avait toi et moi. À la fin, il y aura toi et moi... et nos conjoints. Mais... j'ai pas envie de garder cette tête de jeunot toute ma vie. Attends que je vieillisse un peu et...

Elle serra son frère contre elle. Je me redressai et ma mère se rapprocha de moi. Elle avait encore les traces de ses larmes. Elle me paraissait très anxieuse.

– Tu veux toujours devenir humain et mourir ?

Je secouai la tête.

– Je ne la laisserai pas seule en ce monde. Ce serait cruel de ma part.

– D'autant que... sa transformation n'a pas affecté l'enfant qu'elle porte. Je le sens d'ici.

Chiara se détourna aussi vite et serra la main de son frère qui accusa le coup. Elle avait une force surhumaine et allait lui écraser les doigts. Je lui tendis la main pour qu'elle me rejoigne et son frère hocha la tête, reconnaissant.

– Quoi ? Vous voulez dire que...

Elle posa sa main sur son ventre.

– Mais... il deviendra quoi au juste ? Un humain ou un vampire ?

– Ce sera un vampire.

Tout le monde se tourna vers Brune. Cette dernière se rapprocha de Chiara et elle tendit la main devant son ventre.

– Oui. Ce sera un vampire. J'ai créé une nouvelle espèce avec Sigmund et vous allez la faire perdurer. Il semblerait que des sangs destinés peuvent procréer ensemble. Enfants de Ragnar, écartez-vous du pentacle.

Mon ex engloba le reste de ma famille.

– Il y a un millénaire, par ma faute, vous êtes tous devenus des vampires. J'ai été en colère pendant des siècles mais toute cette haine contre les vampires... c'est de ma faute. Je n'ai jamais voulu qu'on vous traque... qu'on vous assassine.

Les yeux de Brune s'illuminèrent, et un vent se leva jusqu'à nous entourer. Chiara se rapprocha de moi, un brin effrayée et je ramenai mon bras au dessus de ses épaules comme pour la protéger. La neige qui, telle une tornade, tourbillonnait autour de nous, s'arrêta d'un coup.

– Voilà le don que je vous donne. Celui de pouvoir contrôler votre apparence. Vous pourrez désormais vous donner une apparence juvénile ou vieillissante. Le monde pourra croire que vous êtes des humains. Ce sera important pour vos enfants à venir.

Elle s'approcha de Chiara et posa sa main sur le haut de son crâne avant de fermer les yeux.

– Je viens de te bénir pour que ton accouchement se passe bien.

– Merci Brune, murmurai-je.

– Merci Brune. Si je peux faire quoi que ce soit...

– Cogne-le derrière la tête dès qu'il fera son paon.

– C'est prévu, rit Chiara alors que je roulais des yeux.

Je n'arrivais plus à détacher mon regard de ma fiancée. Chiara m'entoura de ses bras.

– Est-ce que tu m'aimeras toujours quand je serai vieille et moche ?

Son visage se rida subtilement puis énormément, jusqu'à ce que je me retrouve avec une petite vieille ridée par les ans entre mes bras. Son regard pétillait.

– Je t'aimerais ici et là-bas. Maintenant, jusqu'à la fin de ce monde, et dans celui d'après.

– Viens. Rentrons.

Elle attrapa ma main et elle se mit à courir. Elle avait de l'énergie à revendre et la jeune vampire s'arrêta avant même d'entrer dans la maison. Elle avait envie de me confier quelque chose.

– Je suis vraiment désolée Sigmund... tout ça, c'est de ma faute. Tu voulais redevenir humain depuis un millénaire et... j'ai été idiote ! J'ai vu cette menace et je ne voulais pas qu'il te fasse du mal alors je me suis précipitée. C'était complètement stupide ! Et... tu as renoncé à ton humanité pour moi. Je...

Elle avait l'air torturée et je l'embrassai sur la tempe.

– Sais-tu pourquoi je voulais devenir humain et mourir ? C'était parce que je me sentais seul en ce monde. Mais depuis que je te connais, que tu es avec moi... je sais au fond de moi que je ne le serai plus. Je te suivrai où tu tu iras, dans la vie comme dans la mort.

J'ouvris la porte de la maison et je lui tendis la main pour la ramener vers ma chambre où la chaleur du feu me surprit. Elle me sauta dessus et nos habits volèrent dans la pièce. Ses yeux prirent une teinte plus foncée et ses canines ressortirent.

– Ton sang... pourquoi ton sang a-t-il cette odeur... murmura-t-elle.

– Mords-moi, tu le découvriras assez tôt.

Chiara attrapa mon poignet sans détourner son regard de moi. Sa morsure déversa dans mon être une onde de bien être. Putain de bordel. C'était donc ça que ressentait les humaines que j'avais pu mordre ? Le plaisir me submergeait comme une vague. Je me redressai alors qu'elle se nourrissait avec délectation et je plantai moi-même mes crocs en elle. Ce fut une explosion de sensation dans mon corps, entre mes lèvres et dans mon esprit. Nous arrêtâmes de nous abreuver l'un à l'autre et nous nous embrassâmes, mêlant nos sangs.

– Je t'aime.

– Je t'aime encore plus Chiara della Aldosi.

Oui, je l'aimais si fort que j'avais renoncé, comme elle me l'avait dit, à mon rêve de devenir humain... Mais... ce n'était pas une grosse perte car désormais, mon rêve, c'était son propre bonheur.

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