Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 15

– Bonjour, je vais vous prendre un Chaï Tea Latte et un roulé à la cannelle, merci !

Elle s'adossa au bar et me contempla. Je n'avais pas réussi à bouger d'un millimètre.

– Tu aurais de la monnaie sur 20 balles ?

– Qu'est-ce que tu fous là, Brune ?

– Je prends ça pour un non. Je vais vous payer par carte, lâcha-t-elle à la vendeuse.

Elle attrapa sa commande et s'approcha de moi pour susciter chez moi une réaction. Je me reculai et ma mâchoire se contracta. Elle posa sa main sur ma joue et m'embrassa tendrement sur les lèvres. Un déferlement de haine s'insinua dans mes veines. Mais cette haine n'était pas dirigée vers elle, mais vers moi. Mon cœur venait de s'emballer en la voyant. Elle recula un sourire sarcastique sur les lèvres.

– Tu es encore plus beau que la dernière fois qu'on s'est vu. Tu veux partager ton petit déjeuner avec moi, chéri ?

– M'appelle pas comme ça !

– Ne me dis pas que tu m'en veux pour la dernière fois qu'on s'est vu ? J'avais un train à prendre, je ne pouvais pas rester pour le petit déjeuner.

Elle s'installa à une table et poussa la chaise en face d'elle pour que j'y prenne place.

Brune était une femme magnifique. Elle avait des cheveux couleurs miel et de grands yeux verts. Elle portait un bonnet élégamment enfoncé sur sa tête et elle porta ses lèvres sur la boisson chaude en face d'elle. Elle roula des yeux et croqua dans son roulé à la cannelle.

– Qu'est-ce que tu penses de ma nouvelle coupe de cheveux ? Tu l'aimes bien ?

– Je t'ai posé une question et tant que tu ne répondras pas, je ne te répondrais pas non plus.

– Je vais prendre ça pour un oui. Tu as toujours eu une manière bien à toi de me dire que tu me trouvais belle. Je suis venue en Norvège parce que j'en avais envie. Après tout, j'y ai passé plusieurs années dans ma jeunesse... tu en sais quelque chose non ?

Je la fusillai du regard.

– Je pense que tu devrais partir.

– De la boutique ? Avant d'avoir bu mon Chaï ?

– Non. De cette ville. De ce pays. T'es pas la bienvenue.

– On est dans un pays libre. Le temps où ta famille régnait sur la ville est terminée, cow-boy. Et puis... j'ai entendu dire qu'Asmund cherchait une sorcière. J'aimerais bien savoir pourquoi. Je suis curieuse.

– Et si tu allais te faire foutre pour voir, grognai-je.

Elle se rapprocha de moi et colla un morceau de roulé à la cannelle dans ma bouche.

– Pas sûre qu'Asthritr apprécie que tu sois aussi vulgaire. Peut-être que je devrais aller la voir pour lui dire.

– N'approche pas de ma famille, ni de moi.

– C'est amusant que tu dois devenu comme ça alors que tu m'as littéralement arraché à ma famille pour me ramener dans la tienne. Ta mère m'a toujours dit que je devais la voir comme la mienne. Et je n'aurais pas le droit d'aller la voir ?

J'avais des envies de meurtre. Brune pencha la tête.

– Je plaisante, idiot. Je ne vais pas aller voir ta mère. En tout cas, pas tout de suite.

Je ne pouvais détacher mon regard de sa bouche. Elle l'avait maquillée avec soin. Elle se passa une main dans les cheveux et je sus qu'elle me cachait quelque chose.

– Qu'est-ce que tu me caches ?

– Qu'est-ce que tu as fait ces dernières années ? La dernière fois que je t'ai vu, nous étions chez Eiffel et... tu m'as montré que tu avais bossé ton kamasutra.

– Je... j'ai écrit des livres, sous le pseudo de Markus Daniel.

– Excellents bouquins. Je les ai adorés. Ça ne m'étonne pas de toi, tu as toujours été doué. En fait, j'ai retrouvé quelque chose dans mes affaires.

Elle ouvrit son sac et sortit un coffret qu'elle posa devant moi. Je n'osais pas le toucher et elle le remarqua. Elle l'ouvrit devant moi et je vis une dague. Ce n'était pas n'importe quelle dague. Je lui avais offerte quand je l'avais ramenée ici. Je n'osais même pas y toucher.

– Je te l'avais offerte pour que tu te protèges de moi ou de n'importe quel homme.

– Je me souviens que je te l'ai agitée sous la gorge et qu'ensuite... je t'ai donné ma virginité.

C'était une nuit extraordinaire que celle où l'on devient un homme. Où l'on plonge entre les cuisses d'une femme. Un sourire fleurit sur mon visage. J'attrapai la lame et le sortis de son fourreau. Elle n'était même pas endommagée.

– J'en ai pris soin.

Je la humai et je sentis du sang dessus.

– Et tu l'as utilisée.

– Si tu savais le nombre d'hommes qui a tenté de me violer, tu ne serais pas aussi surpris. Elle m'a sauvée la vie, comme toi à l'époque. Je n'en ai pas eu besoin depuis un moment, mais quand je l'ai vue... j'ai repensé qu'elle était aussi vieille que moi.

Elle avala une longue gorgée de boisson. Elle me paraissait fatiguée. Elle dévoila son oreille tandis que je refermais le coffret de la dague et que je le glissai sur la table. J'avalais mon café en quelques gorgées.

– Je présume que tu n'as toujours pas fondé de famille à toi ?

– Au contraire. J'ai adopté un enfant. C'est un jeune sorcier dont les parents sont décédés. Je dois le récupérer dans une semaine. C'est pour ça que je suis venue. J'ai besoin d'un coup de main.

– Et tu penses que tu peux venir ici avec un grand sourire me demander un coup de main ? Va chier Brune.

Je me levai d'un coup et je partis du café en réajustant mon écharpe. Elle allait me suivre, je le savais et elle m'arrêta en pleine rue alors que je rejoignais ma voiture.

– Tu ne m'as même pas écouté. Je te trouve un peu gonflé.

– Moi ?

Je me retournai furieux.

– Moi je suis gonflé ? Tu as tué ma femme Brune et tu veux que je t'aide ?

– Minute papillon. Je n'ai pas tué Hedda. Elle est morte toute seule, comme elle est née.

– Tu aurais pu la sauver et tu n'as rien fait !

Elle secoua la tête et pinça sa bouche. Je commençais à l'énerver, cette idiote, mais je l'étais encore plus.

– Je t'aiderais pas et aucun membre de ma famille ne le fera !

– T'es un enfoiré qui n'a toujours rien compris. Tu sais quoi ? Dis à ton frère qu'il ne trouvera aucune sorcière. J'ai bien fait comprendre à ma communauté que personne ne devait vous aider sans passer par moi. Et comme je suis la plus vieille encore en vie... tu sais ce qu'il te reste à faire ! Enfin, si tu arrives à le comprendre.

Elle dut comprendre qu'elle devait partir puisqu'elle tourna les talons. Elle s'arrêta soudainement et colla une carte de visite sur ma poitrine avant de m'embrasser sur la joue.

– Appelle-moi quand tu te rendras compte que tu n'as pas le choix !

Elle s'en alla pour de bon alors que je trépignais. J'étais vraiment de sale humeur et ma mère le vit directement alors que je passai les porte de la maison.

– Explique-moi.

– Je viens de croiser une connasse !

Ma sœur, qui jouait au piano avec mon frère, se tourna vers moi.

– Rassure-moi tu ne parles pas de...

– Si ! Je parle de la connasse en chef ! Brune ! Qui est devenue blonde entre temps !

Ma mère soupira alors qu'Asmund se tournait totalement vers moi. Il avait l'air perplexe.

– Tu me vannes ?

– Nan. Et pas la peine de trouver une sorcière, tout passe par la reine des cinglés désormais. Adieu humanité chérie ! lâchai-je.

– Mais elle te veut quoi après tout ce temps ? souffla ma sœur.

– Me gâcher la vie Sølvi.

Ma mère me fit signe de m'asseoir près d'elle et elle posa sa main sur moi. Ce geste simple me calma directement.

– Si tu penses que Brune est un danger, j'aimerais que tu demandes à la jeune Chiara d'emménager à la maison.

Chiara. Je n'y avais même pas pensé. Elle pourrait lui faire du mal.

– Tu ne le crois pas toi Maman ? Cette fille m'a vampirisé ! Elle est fêlée !

– Est-ce que tu pourrais commencer par ne plus l'insulter ? Pourquoi t'a-t-elle dit cela ? Pour les sorcières je veux dire ?

– Elle voulait que je lui donne un coup de main et je l'ai invitée à aller se faire foutre.

Sølvi se mit à rire et Asmund leva les yeux au ciel.

– Tu as son numéro ? Je vais l'appeler et régler cette situation. En attendant, va chercher ton humaine de compagnie.

– Pas question que je te laisse seul avec l'autre timbrée ! Tu t'entendais bien avec elle jadis.

– Mec. On s'entendait tous bien avec elle. C'était ta compagne et je la connais depuis que je suis tout petit. Son numéro, s'il-te-plaît.

Je lui lançai la carte dessus avec force et mon frère la réceptionna avant de saisir son téléphone. Il tapota dessus et s'éloigna devant la fenêtre.

– Non, c'est l'autre beau gosse.

Je m'étouffai avec une folle envie de la tuer.

– Oui. J'ai une petite question à te poser... Oui, okay. Tu as une dent contre moi ? Je pensais qu'on était bons amis et pourtant, tu m'empêches d'avoir accès à une sorcière apparemment. Huuuum.

Mon frère se tourna vers moi et leva les yeux au ciel avant de quitter la pièce. J'étais à deux doigts de le suivre, mais je n'en avais pas besoin. J'avais juste à me concentrer un peu pour l'écouter. Ma mère m'en empêcha en parlant de Chiara.

– Quoi Chiara ?

– Tu veux que j'aille la chercher moi-même ? Peut-être qu'elle ne refusera pas dans ce cas. Elle m'a l'air d'avoir la tête sur les épaules cette petite et d'être indépendante.

– Elle l'est. Et... j'ai peur de mettre la puce à l'oreille de Brune si on ramène Chiara ici. Elle connait les membres de notre famille pour une raison que j'ignore.

Je scrutai ma mère.

– Rassure-moi, tu n'as pas des contacts réguliers avec Brune quand même ?

– Non, je n'ai pas revue Brunehault depuis une soirée à Versailles et je me rappelle qu'elle avait été très polie au vue des circonstances.

– Sølvi ? Est-ce que tu es d'accord sur le fait que Chiara vienne directement à la maison ?

– Oh que oui. Si Brune dit un truc, on lui dira que c'est une amie de Sophie, elles ont le même âge.

– Ou je propose qu'on ne lui dise rien du tout parce qu'elle n'a pas à le savoir ? Et Vivi veut juste que le frère de Chiara vienne à la maison aussi. Il lui a tapé dans l'œil.

– Tu ne sortais pas avec un allemand ?

– Plus maintenant. Je pense que j'ai envie de me remettre à l'italien, gloussa ma petite sœur. Mais en même temps Maman, je pense que tu craquerais pour lui si tu le voyais. Il a des yeux si doux ! Je vais te montrer sur un réseau social.

Ma sœur s'installa à côté de ma mère et lui montra le frère de Chiara.

– Il est beau ! s'exclama ma mère.

Je n'en pouvais plus de les écouter et je filai rejoindre mon frère. Ce dernier était toujours au téléphone.

– Écoute Brune, je vais t'aider.

Il venait de dire quoi ? Il ne se retourna pas.

– Mais en contrepartie, je ne veux pas que tu me mettes des bâtons dans les roues. Il me semble que je n'ai rien fait pour mériter... tu te souviens de l'âge que j'avais ? Voilà, remets les choses dans leur contexte. Écoute mon frère vient de débarquer, je dois faire quelque chose avec lui. Je te rappelle quand c'est fait. Ciao.

Il raccrocha et se tourna vers moi.

– Pourquoi tu n'as pas voulu l'aider ? Elle a juste besoin de courriers de recommandation.

– Parce que je la hais.

– Tu devrais peut-être arrêter de la haïr pour ce qu'elle a fait. Elle a rendu notre vie hyper belle, Sigmund.

– Je ne trouve pas qu'enterrer des gens que j'aime c'est une belle vie.

– T'es d'un cynisme ! Perso, moi je suis content d'accompagner la vie de nos cousins. De les aimer et de les chérir dès la naissance avant de les laisser rejoindre nos ancêtres. Je suis rempli de leur amour et de leur confiance et au lieu de te foutre des œillères, tu devrais faire la même chose. Ça fait 12 putain de siècle que tu grognes, alors que putain, on a eu une belle vie Sigmund ! C'était pas celle qu'on aurait voulu au départ, mais comme tous les autres. Ne pas avoir de prise sur notre vie, c'est sûrement la chose la plus humaine qu'on ait. Accepte ton humanité et tu verras la vie sous un autre angle. Alors oui, je vais aider Brune parce qu'avec un peu de chance, elle nous lâchera la grappe. Elle va avoir un enfant ! Elle changera.

– Brune va avoir un enfant ? demanda ma mère depuis le salon, preuve qu'elle nous écoutait.

– Oui. Elle va adopter un petit enfant de 3 ans qui a perdu ses parents.

Ma mère débarqua près de nous dans la salle à manger.

– Tu as refusé de l'aider Sigmund ? Évidemment qu'elle te fait la tête. Elle a besoin de quoi exactement ?

– Mais...

– Nous avons été sa famille pendant longtemps et si elle vient vers nous c'est qu'elle n'a personne d'autres. Donne-moi son numéro de téléphone. Je vais aller la voir et la sonder. Elle ne m'a pas menti et elle acceptera plus volontiers de se confier à moi qu'en vous deux. Et je vais chercher Chiara par la même occasion. Donne-moi l'adresse de son hôtel ! Sølvi, viens avec moi.

Sophie arriva à ce moment et nous demanda de relire sa lettre de motivation en italien, sur sa tablette. Elle se torturait les mains et je pouvais ressentir son stress. Je lui tendis les mains et ma cousine se blottit dans mes bras. Elle était très câlin et je demandais à Asmund de nous mettre un peu de musique. Je la soulevai sur mes pieds, comme lorsqu'elle était enfant et je l'entrainai dans la danse.

– Vous savez... j'ai toujours voulu me marier. Avoir une belle robe blanche. Et quand j'en rêvais, ce n'était jamais avec mon père que je dansais. C'était toujours avec l'un de vous. D'abord avec oncle Søren, puis avec toi Sigmund et après avec Asmund. Dans cet ordre là.

– Tu te marieras un jour et tu as intérêt à apprendre à danser parce que bon, c'est pas en écrasant les pieds de Sigmund que tu apprendras.

– Je sais danser Asmund, c'est juste que ça me rappelle l'enfance de faire ça. On devrait aller draguer ensemble As, quand je vivrais avec toi à Milan. On demandera à Maria de garder la petite et toi et moi... on filera sur le dancefloor ! Tu pourras écarter tous les relous qui voudront me pincer le cul !

– Je ne laisserai aucun homme t'approcher du tout.

– Tu sais que je ne suis plus vierge, n'est-ce pas ?

Asmund leva les yeux au ciel.

– C'est le grand problème de ma vie. J'ai eu envie de tuer ton premier petit copain. J'ai été obligé de prendre ma grosse voix avec lui.

– Pardon ? hoqueta Sophie.

– Tu crois vraiment qu'il aurait su où trouver ton clitoris sinon ?

Elle se mit à hurler alors qu'Asmund riait à en perdre haleine. Toutes ses paroles me déstabilisaient et je décidai de m'éloigner dans mon antre le temps de réfléchir. Le temps de faire une véritable introspection. Le temps de savoir si j'allais tuer Brune ou la laisser en vie... 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro