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Larmes

Sophie jeta sa serviette sur le sable et galopa jusqu'à l'eau, avait de se jeter dedans avec une exclamation de bonheur. Dom la suivit plus lentement, il grimaça devant la fraîcheur de l'eau. Il n'était pas frileux, mais on n'était qu'en février. Sophie semblait insensible au froid.

- Viens ! Elle n'est pas si glaciale que ça !

- Tu dis ça parce qu'elle est tellement gelée que tu ne sens plus rien ! répliqua Dom, claquant des dents dans son short de bain.

Elle l'aspergera en riant, avec de grands gestes des bras que Dom jugea ridicules, vexé. Il finit par se mouiller en plongeant dans une vague, et la rejoignit quelques mètres plus loin.

- Je vais te noyer ! rugit Dom en tendant les mains vers elle.

Elle se jeta de l'autre côté avec un éclat de rire, trébucha sur le sable et but la tasse, sans jamais cesser de rire. Il referma les bras sur elle, contempla une fraction de seconde son visage constellé de gouttes d'eau salée, et la souleva de l'eau pour la lancer quelques centimètres plus loin. Elle atterrit avec un gros « plouf ».

- Si je t'attrape, je te chatouille jusqu'à la mort ! prévint-elle en refaisant surface.

Il se prêta au jeu de bonne grâce, et en oublia le vent froid qui lui ébouriffait les cheveux.

La matinée passa à toute vitesse. Ils s'aperçurent alors que leurs lèvres bleuissaient, et sortirent de l'eau à contrecœur. Sophie enveloppa Dom dans une serviette et lui frotta les côtes énergiquement, souriant en le voyant claquer des dents, revenu à la réalité.

- Tu pourras dire que tu t'es baigné en hiver ! s'exclama-t-elle pendant qu'ils rentraient.

- Tu es complètement givrée.

- Ça s'applique bien à la situation, pouffa Sophie.

- Et ton humour est exceptionnellement nul. Mais c'est comme ça qu'on t'aime !

L'emploi de ce verbe jeta un malaise. Ce souvenir était encore trop présent pour que Sophie ne voie que de l'amitié dans cette phrase. Les regards qu'il lui lançait parfois n'était pas passés inaperçus. Ils se faisaient de plus en plus rares, mais existaient toujours. Elle avait choisi de ne pas lui en parler, d'attendre seulement que ses sentiments pour elle disparaissant complètement.

Le reste du trajet se fit en silence. Dom s'attela ensuite aux fourneaux pour préparer leur repas. Sophie n'était pas mécontente de ne pas avoir à faire la cuisine ; c'était elle qui s'en occupait tout le temps avec Matt, parce qu'il était incroyablement peu doué pour faire cuire les choses les plus simples, alors ce repos était appréciable. Elle avait l'impression d'être en vacances.

- Dom, tu as un appel, prévint-elle en entendant le téléphone du batteur sonner.

- Quoi !?

Elle lui apporta l'appareil, il n'entendait rien avec les crépitements de la viande en train de cuire et le bruit continu de la hotte. Il la remercia d'un sourire et décrocha. Le hurlement de Matthew lui explosa le tympan.

- Ça fait quatre fois que je t'appelle ! Passe-moi Sophie !

- Matt, hello, how are you ? bafouilla Dom, grimaçant.

- Donne ce téléphone à Sophie ! Je veux lui parler !

- Du calme, enfin, il n'y a pas lieu de s'énerver... Elle est juste là, je te la passe.

Intriguée, Sophie murmura un timide « bonjour ».

- Sophie, s'adoucit aussitôt Matt. Tu vas bien ? Et le bébé ?

- Je vais bien, et lui aussi. Il tape de plus en plus, un vrai petit poisson. Il ne tient pas en place. Il m'a expédié l'intestin au niveau de l'estomac, et a envoyé ma vessie dans mon dos. Ce n'est pas très agréable, mais je gère. Et toi, tu vas bien ?

- Je suis à Londres, dit-il simplement. Dans mon appartement.

- C'est chouette. Dis-moi, pourquoi tu appelles ?

- Je voulais prendre de tes nouvelles... Savoir si tu allais bien, tout ça.

- Et comment sais-tu que je suis avec Dominic ? Je ne l'ai dit à personne et lui non plus.

- Par déduction...

Elle haussa un sourcil, retint un soupir et sortit faire un tour dans le jardin. Elle avait soudain besoin d'air.

- Qu'est-ce que tu veux ? Que je rentre ? demanda-t-elle.

- Non, je veux juste... Te dire que, lorsque tu te sentiras prête à me revoir, j'aurai des excuses à te présenter. Mais je préfère le faire de vive voix...

- Tu attendras longtemps, observa Sophie.

- Mais...

- Je n'ai pas besoin de toi pour l'instant, Matt. Je suis en vacances chez mon ami, et je ne sais pas quand j'aurai envie, ou besoin, de rentrer. Je ne veux pas que tu appelles avec cette voix suppliante pour faire semblant d'aller bien et d'attendre patiemment que je rentre.

- Pourtant...

- Je ne veux pas, reprit-elle, que tu m'imposes ta présence en appelant trop souvent, alors que je suis partie pour respirer un peu.

- Si je n'ai pas le droit de t'appeler...

- Attends mes coups de fil, d'accord ? Je vais bien. Dom veille sur moi. J'ai mon troisième rendez-vous avec le médecin dans deux semaines. Je refuse que tu sois présent. N'en profite pas pour essayer de me croiser.

- Mais j'ai besoin de toi ! s'écria-t-il, au supplice de l'entendre sans pouvoir lui glisser des mots doux ni avoir aucune parole tendre de sa part. Tu es mon oxygène, je ne...

- Eh bien en ce moment, tu pompes le mien.

- Sophie...

Elle mît fin à l'appel, et se laissa tomber dans l'herbe, la lèvre inférieure tremblante. Des torrents de larmes dévalèrent bientôt ses joues, et des sanglots incontrôlables secouèrent ses épaules de spasmes. Prendre de la distance avec Matt s'avérait plus douloureux que prévu... Elle avait volontairement coupé net tous les moyens qu'il avait de la contacter, pour ne pas avoir à être hantée par leurs moments de bonheur passés ensemble. Matt était devenu invivable ces derniers temps, elle savait qu'elle avait besoin de s'écarter un peu de lui, de cette routine entêtante qui l'empêchait de prendre de la distance par rapport aux événements. Mais c'était si dur d'entendre sa voix sans pouvoir plonger son regard dans ses yeux... Le bleu de la mer lui évoquait cruellement ces prunelles brillantes qu'elle aimait tant.

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