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Bonne(s) nouvelle(s)

- Sophie ? Oh, comme je suis heureux de te revoir !

Olivier la serra dans ses bras, contemplant avec ravissement ses joues revenue à leur couleur habituelle et ses yeux qui pétillaient de nouveau comme avant.

- Moi aussi, assura-t-elle en lui rendant son étreinte.

- Qu'est-ce qui t'amène, alors ?

Il vérifia d'un regard de haut en bas qu'elle n'avait pas eu de problème de perte de poids, et qu'elle n'avait pas fait de bêtise, poussée par la tristesse. Il fut soulagé en n'apercevant aucune ligne rouge sur ses bras dénudés. Il avait imaginé le pire pendant ces jours interminables où elle refusait de le voir et lui parler.

- Ma BD sort dans deux mois dans toutes les librairies. J'avais envie de te l'annoncer en direct. Tu ne m'offres pas quelque chose à boire ?

- Champagne, pour fêter ça ? J'en ai sorti pour fêter autre chose, l'autre soir, je te raconterai quand on sera installés. Assieds-toi au salon, fais comme chez toi. J'arrive dans une minute.

- Ooh, tu as refait la déco ? demanda-t-elle en découvrant une myriade de nouveaux cadres suspendus aux murs.

Elle les regarda un à un. Principalement des photos de Cannelle et lui, et quelques-unes de Neo entre eux, ainsi qu'une du garçon, sa basse dans les mains et un large sourire aux lèvres. Ils formaient une jolie petite famille, tous les trois.

- Oui, comme ça je les ai avec moi même quand je suis seul ici. Sinon ils me manquent trop.

Il lui tendit une flûte, et ils s'assirent dans le canapé :

- Raconte-moi, pour ta BD, alors.

Enthousiaste, elle lui conta ses deux entretiens avec un certain M. Durand, son éditeur, et comme elle avait dû batailler pour avoir un pourcentage décent sur les ventes.

- Tu te rends compte, il voulait m'arnaquer ! Alors que j'ai travaillé jour et nuit sur ce truc en y mettant tout mon cœur !

- Tu as bien fait de ne pas te laisser faire, Sophie. Tu pourras en vivre, alors, de ton ouvrage ?

- Je n'en sais rien. Ça dépend du succès que j'aurai. Si ça se trouve ça sera un flop total et je ferai même perdre de l'argent à ma maison d'édition. Mais si ça marche bien, il faudra que je continue sur cette voie. Durand m'a avertie : si ça marche bien, je devrai en faire d'autres.

- Je m'en doutais un peu. C'est le destin de tous les artistes, créer à la demande du public. Dis, Sophie, hum, j'ai un... Enfin, je voudrais te parler d'un truc...

Elle sut inconsciemment de quoi il allait lui parler.

- Ça te dérangerait pas trop si, euh, enfin, si je quittais l'immeuble pour disons, hem, aller vivre chez Cannelle et Neo ?

- Pas le moins du monde.

Elle sourit.

- Vous avez décidé de faire le pas, alors ?

- Oui, enfin, c'est un peu plus compliqué... Disons que – hum – il est probable que Cannelle soit... heu, enceinte.

Sophie simula la surprise avec beaucoup de talent.

- Et c'était voulu ?

- Bien sûr, Soph. On ne décide pas d'avoir un enfant comme on achète une baguette de pain.

Il semblait un peu mal à l'aise, ce qui n'échappa pas à Sophie, mais elle eut le tact de ne pas le lui faire remarquer. Il se débrouillerait comme il le voulait avec Cannelle, et s'ils ne voulaient pas de cet enfant, ils pouvaient trouver d'autres solutions. Le noyer à la naissance par exemple.

- Évidemment, approuva Sophie. Ce n'est pas un objet. Et toi, tu te sens vraiment prêt à l'avoir ?

Hé je rigolais hein, c'est mal de noyer un bébé !

- Si je ne l'étais pas, on ne l'aurait pas fait.

- Oui, c'est... pas faux. Elle te l'a annoncé comment ? interrogea-t-elle, curieuse.

Il raconta alors le soir où il était rentré plus tard que d'habitude, où Neo avait été envoyé dans sa chambre pour laisser sa mère tranquille avec Olivier. La table était dressée pour le dîner, Cannelle avait sorti ses beaux verres à vin fins et affreusement fragiles, et avait tamisé la lumière. Et, dans l'assiette d'Olivier, se trouvaient deux minuscules chaussons blancs, ainsi qu'un petit carton sur lequel étaient inscrits les mots "Tu vas être papa, mon amour."

Il passa sous silence la tête d'enterrement qu'il avait tirée, ainsi que la dispute qui s'était ensuivie – je croyais que tu prenais la pilule ! – et les larmes qui avaient humidifiés cette soirée qui s'avérait pourtant parfaite à la base. Il pouvait encore entendre Cannelle lui hurlant que puisque c'était ainsi elle allait avorter et qu'elle n'avait rien à faire avec un homme qui refusait d'aller plus loin avec elle. Il avait rétorqué qu'il n'avait pas envie d'assassiner la liberté que lui conférait sa jeunesse aussi tôt. Il avait crié qu'il était hors de question qu'elle trucide un être vivant qui était à moitié de lui et que puisqu'elle avait pris l'initiative de tomber enceinte en arrêtant la pilule, elle devrait élever cet enfant seule, et tant pis pour elle.

Elle l'avait mis dehors, et il avait immédiatement regretté chacun de ses mots. Après tout, il était aussi responsable qu'elle dans la conception de cet enfant, ce fœtus ne s'était pas créé tout seul. Il avait déjà pas mal profité de son bonheur de jeunesse, et après réflexion il se sentait même presque prêt à avoir un enfant. Il avait donc sonné à la porte jusqu'à ce qu'elle daigne l'accueillir à nouveau chez elle, et il l'avait suppliée de lui pardonner, à grand renfort de phrases bidon du genre "c'est la surprise, ça me fait dire n'importe quoi", "je ne pensais pas ce que je t'ai dit", "on l'élèvera ensemble cet enfant, je te le promets mon amour". Son baratin avait marché et leur vie s'était à peu près rétablie. Ils s'affairaient maintenant fébrilement pour être prêts à accueillir une personne de plus chez eux.

- Tout s'est très bien passé et on est tous les trois super heureux, conclut Olivier.

Sophie n'était pas dupe, elle voyait dans ses yeux que l'histoire n'était pas si simple que ça, mais elle ne voulait pas connaître les détails du bazar qu'avait occasionné cette annonce faite par Cannelle.

Ils se réjouirent donc sans parler de cette dispute, voyant bien que l'autre était mal à l'aise mais sans relever. En somme, ils passèrent une bonne soirée, aucun des deux désireux de parler de mauvaises nouvelles.

Et ils n'abordèrent pas le sujet "Matthew".

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