❥ XVIII - Puissante émotion
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- - - - - PDV Matt - - - - -
Je sursaute lorsqu'une porte claque. Je grogne et frotte énergiquement mes yeux. La télé tourne encore, j'ai dû louper pas mal d'épisodes, je comprends plus rien à ce qu'il se passe dans cette série. Quelle idée de foutre The Walking Dead maintenant, ma journée était crevante. Je me redresse, constatant que c'est l'aurore. Déjà ! J'ai dormi quasiment toute la nuit, et visiblement, seul. Je regarde partout autour de moi.
Matt : - Princesse ?
J'entends soudainement un bruit dans la buanderie. Je fronce les sourcils et me lève, avançant prudemment. Au moment de passer le perron, Cannelle s'enfuit à toute vitesse, manquant de me faire claquer d'un AVC.
Matt : - Putain de boule de poils !
? : - Ne manque pas de respect à mon chat, Matt...
La petite voix fluette qui parvient jusqu'à moi me fait légèrement sourire. Je pousse la porte et retrouve ma belle blonde, dos à moi. Ses mains sont posées sur le haut de la machine à laver, mais ce n'est pas ce qui m'interpelle le plus. Elle est en lingerie ! Elle sait pertinemment que je ne résiste pas à l'appel ! D'instinct, je viens me coller à elle, sentant qu'elle se tend brusquement. Même sa respiration s'est coupée !
Matt : - Est-ce que tout va bien ? Qu'est-ce que tu fais à moitié nue ici ?
Neyla se racle la gorge, comme si elle était mal à l'aise. Qu'est-ce qui lui prend, d'un coup ?
Neyla : - Désolée, je ne t'ai pas réveillé ? Il fallait que je fasse tourner une machine, mon pantalon avait une tâche...
Matt : - Tu fais tourner une machine juste pour une fringue ?
Neyla : - Tu paies l'eau, c'est ça ?
Qu'est-ce qu'elle me fait, là ? Je la retourne aussitôt en la prenant par la taile afin qu'elle me fasse face. Ses yeux sont vitreux, comme si elle venait de pleurer. Je prends délicatement son visage en coupe.
Matt : - J'ai l'habitude qu'on se taquine, mais là, ce pique était bien plus vif que d'ordinaire. Tu as un problème, princesse ?
Elle dévie soudainement le regard, mordant sa lèvre inférieure. Elle ne me répond pas de suite, je n'aime pas ça. J'ai l'impression d'avoir à faire à la petite Neyla fragile que j'ai rencontré à New York. Bien qu'elle ai toujours eu son mordant naturel.
Matt : - Neyla ? Qu'est-ce qui se passe ?
Elle finit par secouer la tête, esquissant un petit sourire.
Neyla : - Pardon, Cannelle m'a foutue la frousse à moi aussi, je suis venue sur la pointe des pieds pour ne pas te réveiller, et elle est sortie de nulle part. J'ai cru qu'il y avait quelqu'un chez nous.
D'où la porte qui a claqué ? Je la regarde légèrement plus froidement.
Matt : - T'as claqué une porte ? C'est ce qui m'a réveillé.
Neyla : - Je n'ai pas bougé, mais Cannelle fait beaucoup de bêtises.
Matt : - J'ai croisé ton chat qui sortait d'ici. Tu revenais d'une virée nocturne, de nouveau, c'est ça ? Insomnies ?
Je l'entends soupirer. Je rêve ?
Matt : - Je m'inquiète pour toi, entre tes vomissements, ta fatigue constante, et maintenant, le fait de te retrouver en sous-vêtements ici...
Neyla : - Qu'est-ce que tu sous-entends au juste, Matt ? Que je te trompe ?
Son ton est particulièrement cinglant. Je ne retrouve pas la joie de vivre dont elle fait normalement preuve. OK, son père veut sa mort, mais je suis là pour la protéger, putain !
Matt : - J'ai rien dit de tel, t'es pas bien ou quoi ?!
Neyla : - Je sais pas, t'insinues beaucoup de choses !
Matt : - Wow, tu t'es levé du pied gauche ou quoi ?!
Neyla : - Je n'ai quasiment pas dormi !
Matt : - T'as dormi toute la journée !
Cette fois, plus d'humour dans notre voix. Nous sommes à deux doigts de nous crier dessus. Je la relâche, de toute manière j'ai l'impression que je ne lui fais pas plus d'effet que ça, contrairement à elle.
Neyla : - Et alors ? Je suis fatiguée, je dors !
Matt : - Qu'est-ce qui te prend ? Je te trouve vraiment bizarre...
Neyla : - J'ai besoin d'être seule, là !
J'encaisse sans broncher. Je pensais qu'elle était enceinte, à vomir tout le temps, à ne faire que dormir... Là, elle s'énerve pour rien, elle refuse mes avances... Tous les signes sont là, et pourtant, elle ne me dit rien. Je ne serais pas assez à la hauteur ? Je marmonne netre mes dents, la fierté Ortega reste inébremlable, c'est plus fort que moi.
Matt : - Je vais retourner bosser sur la moto de Vlad, t'auras la paix comme ça !
Je quitte la buanderie sans plus attendre, je n'ai pas envie de dire quoi que ce soit que je finirai par regretter. D'un pas énervé, je récupère ma veste que j'enfile et m'extirpe du chalet en claquant la porte derrière moi. Tiens, le même son qui m'a réveillé. Je grogne plus fortement, m'attirant les regards d'Hunter et son vice-président.
Hunter : - Eh bien, des cris de bon matin ?
Je lève les bras au ciel.
Matt : - C'est bon, j'abandonne, je comprendrai jamais les femmes et leurs hormones !
Hunter : - Bienvenue dans la merde, mec... Si t'as faim, le buffet du petit déjeuner est servi, près du feu central. Hésite pas à ramener des pains au chocolat à ta femme, quand la mienne a ses règles, ça me sauve la vie.
Les menstruations. J'avais même pas pensé à ça ! On tire toujours des stéréotypes sur les femmes mal lunées, mais finalement, tout le monde a raison !
Matt : - Merci pour le conseil, je vais faire ça.
- - - - - PDV Neyla - - - - -
Lorsque je rouvre les yeux, je constate que la nuit est tombée. J'ai dormi toute la journée ! Mieux vaut ça que de déprimer ! Je me redresse, emmitoufflée confortablement sous la couette. Je fixe un point invisible devant moi, triturant mes ongles. Ma dispute avec Matt me trote encore en tête. J'arrive à m'habituer à cet énième viol, ayant vécu avec un homme violent aide beaucoup. Mais cette embrouille qui n'a ni queue ni tête... C'est débile ! Tout se bouscule dans mon pauvre cerveau, entre cet ultimatum, le bébé, mon homme qui croit que je le trompe, le retour de Corentin... Je vais finir dans une camisole !
Je me lève et enfile une nuisette, avant de m'avancer vers la baie vitrée de notre chambre. Une petite assiette remplie de viennoiseries est posée sur la petite table avec un mot "Mange quelque chose. Je n'ai pas voulu te réveiller, tu dormais paisiblement. Je t'aime, princesse". Ai-je dit qu'il était parfait ? Je frissonne légèrement, relevant la tête vers l'extérieur. Je n'ai pas faim du tout, mais je suis touchée par cette attntion... De la neige tombe silencieusement sur les chemin en terre devenus légèrement blancs, je ne sais pas quelle heure il est, mais tout le monde doit sûrement dormir. Y compris mon motard qui a sûrément migré sur le canapé... Peut-être est-ce le moment ? Si je le blessais juste, mon paternel arrêterait de m'envoyer son taré de fils pour abuser de moi ? Ils verraient ainsi tous les deux que je suis capable de blesser quelqu'un que j'aime... Mais le tuer... Impossible !
J'avance vers le sac de Matt, caché dans notre armoire. Je sais que c'est un "au cas où", étant le jumeau de Daryl, il est paré à toute éventualité. J'ouvre la tirette pour en extirper une arme à feu. Un beretta, si j'ai bien suivi. Je vérifie le chargeur avant de tout remettre en place et de laisser le cran de sûreté. Pas que je tire sur Cannelle si elle m'effraie de nouveau... Heureusement que mon homme m'a mintré comment tirer, quand nous sommes arrivés ici. Il voulait que je sache me défendre au cas où mon père reviendrait... Il n'aurait jamais pu penser que ce serait mon ex le prochain à m'approcher...
A pas de loup, je descends les escaliers, attentive au moindre bruit. Je ne perçois que les craquements des bûches dans le poêle à bois. J'observe les oscillements des flammes et me redresse net quand j'entends une respiration. Matt. Sur le canapé. La gorge sèche, j'avance jusqu'à lui, tendant mon bras qui tremble tellement qu'on pourrait me diagnostiquer la Parkinson ! Au moment où je retire le cran du pistolet, les prunelles de mon beau brun s'ouvre. Tel un félin sur sa proie, il bondit sur moi afin de me désarmer, l'arrière de mes genoux cognant un meuble. Je valse au sol dans un craquement sourd, mon gémissement de douleur attirant aussitôt mon motard qui vient me voir, le flingue près de ma tempe. Lorsqu'il me reconnaît, il manque de défaillir.
Matt : - Neyla ?! Mais tu m'expliques ?! Qu'est-ce que tu comptais faire, hein ?! Me tuer ?!
Il est en colère, je le perçois dans le timbre de sa voix. Et c'est totalement compréhensible. Je plaque une main contre ma bouche, histoire de retenir mes larmes. En vain !
Neyla : - P... Pardon, je suis désolée...
Je n'aurais été de toute façon pas capable de tirer ! Je sais pas comment font ces nanas pour user d'une arme à feu !
Matt : - Désolée ?! T'étais dans l'ombre, prête à me tirer dessus ! Mais qu'est-ce qui te prend au juste ?! Je suis PAS CORENTIN ! JE VAIS PAS TE FAIRE DE MAL !
Des tremblements parcourent ma peau. Il ne me fait pas peur, mais c'est un réflexe pour moi. Je ne suis pas en position de force, et le canon non loin de ma tête ne me rassure guère. Lisant certainement ma crainte dans mon regard, Matt baisse aussitôt le flingue et l'envoie glisser sur le sol le plus loin possible de nous.
Matt : - J'ose espérer que t'as une très bonne explication. Parce que là, je deviens dingue. On s'engueule, et tu essaies de me tuer ? Les gens normaux parlent dans une situation comme ça !
Je secoue la tête comme une poupée articulée. Mes paupières se ferment et j'ouvre les vannes. Un torrent de larmes se répand sur mes joues, si je ne finis pas noyée, cela relèvera du miracle !
Neyla : - Je suis nulle, tellement nulle... Tu mérites mieux, je sais même pas pourquoi tu es avec quelqu'un comme moi !
J'ai l'impression d'être une hystérique. J'en peux plus de mentir, d'être seule à combattre cet ennemi de mon propre sang, autant mon père que mon ex, mon demi-frère...
Neyla : - Faut m'internetr Matt, je voulais faire ça pour te protéger, mais je pourrais jamais te tuer, te faire du mal... Je t'aime trop pour ça... C'est plus possible pour moi je ne sais plus quoi faire...
Matt : - Ney'... Tu veux me quitter ?
Je pleure de plus belle. Voilà qu'il va se mettre à croire que je ne suis plus heureuse avec lui, alors que c'est tout le contraire !
Matt : - Je sais pas ce que j'ai fait pour...
Neyla : - Mais tu n'as rien fait ! C'est moi ! Je peux pas rester ici Matt, je peux pas !
J'ai l'air d'une pauvre fille, là. En larmes, au sol. Mon beau brun se redresse et me tend sa main. Fébrile, je l'empoigne et le laisse me guider sur le canapé. J'essuie mes larmes d'un revers de paumes, pathétique ma grande !
Matt : - Tu es mon monde, princesse. Parle-moi, si ça ne va pas... Je suis là pour toi, tu le sais mieux que quiconque.
Neyla : - Je vais te mettre en danger... Et je m'y refuse !
Matt : - Neyla !
Neyla : - Je refuse, Matt, est-ce que tu entends ça ?!
Ma voix s'étrangle lorsque je le vois mettre un genou à terre. Mon souffle se coupe net alors que j'observe, ne comprenant pas. Il ouvre ses mains entre lesquelles repose un écrin en velours. J'écarquille les yeux, détaillant cette sublime bague qui scintille.
Neyla : - Matt...
Matt : - Qu'importe ce que tu traverses, je veux t'aider à surmonter toutes les épreuves de ta vie. Parce que tu es la mienne, Ney'. On ne se connaît pas depuis énormément de temps, cela peut te paraître rapide, mais je suis certain de mon choix. Je te veux à mes côtés pour la fin des temps. Je veux être ton meilleur ami, ton confident, ton mari. Je veux que tu portes mon nom. Mes enfants. Deviens Madame Ortega, joins-toi à moi, repose-toi sur moi... Parce que je t'aime comme un dingue, princesse.
Mes larmes recoulent à nouveau sur mes pomettes, mais cette fois, c'est une tout autre émotion qui me traverse. Une joie immense. Il me veut à ses côtés... Neyla Ortega... Comment pourrais-je refuser ? Mais je sais que si je dis oui, je vais devoir lever le voile sur toutes les cachoteries que je lui ai faite. J'ai besoin de lui, tout comme il a besoin de moi. Il m'aidera à affronter Corentin, je sais qu'il le fera. Il est comme ça. Il a le coeur sur la main.
Neyla : - Matt... Comment te dire non ?
Matt : - Mmh. Je prends ça pour un oui ?
J'ascquiesce en souriant légèrement, tandis qu'il glisse la bague à mon doigt. L'émotion est forte, je n'ai rien vu venir...
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