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❥ Chapitre XXIII

HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER L'AUTEUR, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️

- - - - - PDV Matt - - - - -

J'ai l'impression d'être un zombie. Pire que dans Walking Dead. Je fixe mon reflet dans la vitre du distributeur de cafés, ne bougeant pas. Jusqu'à ce qu'on me frappe contre l'épaule. Je maugrée et me frotte les yeux énergiquement, avant de me tourner vers la personne qui semble s'amuser de la situation. Je fais face direct à Adam, l'un de mes potes.

Matt : - Bordel mec, t'es sérieux ?

Adam : - Oula, ben dis donc, t'as une sacrée tronche. Désolé mon pote, tu dormais les yeux ouverts en fait.

Je me frotte les tempes en pestant.

Matt : - Plus ou moins ouais... Mais tu fous quoi ici ?

Adam : - Fiona s'est foulé la cheville, donc je l'ai emmenée ici, mais je reste pas. J'allais partir quand je t'ai vu. Ta carrure y'en a pas 36. T'es là pour ton frangin j'imagine ? Il a fait quoi encore ?

J'aurais préféré... Au lieu de ça, voilà une semaine que Neyla est ici, sans avoir donné signe de vie. J'ai déjà fait les cent pas dans ces maudits couloirs lorsque Daryl atterrissait ici après une affaire qui avait mal tourné... Mais là, j'ai l'impression qu'on a encore plus piétiné mon coeur !

Matt : - Nan, même pas. Je suis là pour une... amie.

Je finis par prendre mon gobelet. Je suis tellement à l'ouest que je me brûle avec le plastique est la boisson finit par se renverser au sol.

Matt : - Ah bah bravo, quel con !

Adam : - Une amie qui te rend dans cet état mmh... Je te connais à force, Matt. Blonde ? Brune ? Toujours la camé peut-être...

Je lui fais signe de se taire en levant la main. Je croise ses pupilles émeraude et en pensant au visage angélique de Neyla, un rictus étire la commissure de mes lèvres.

Matt : - Blonde. Formes généreuses. Corps à damner tous les saints. Passionnée de moto.

Adam : - Toi, t'as trouvé la perle rare ! Bon je file, j'ai une répèt', à plus !

Il me tapote le biceps avant de filer à toute vitesse. Je me retourne et fais face à une infirmière qui me fusille du regard. Je comprends de suite que c'est la flaque de café qui lui hérisse l'épiderme.

Matt : - J'ai pas fait exprès...

Infirmière : - Manquerait plus que ça, tiens !

Elle me dépasse en maugréant. Olala c'est bon, coup de serpillère et ça repart ! Je peste entre mes dents, vérifiant mon portable pour la énième fois. Daryl étant souvent avec moi ici, je l'en remercie d'ailleurs, j'ai pas vraiment de choses à faire. Mon frangin gère son cartel, il a assez de vendeurs autour de lui qui font ma part de boulot.

Je retourne dans le couloir où se trouve la chambre de ma belle blonde, lorsque j'entends des éclats de voix.

? : - PUTAIN DE GARCE, T'AS PAS LE DROIT, T'ES A MOI !!! A MOI, TU M'ENTENDS ?! ET SI JE PEUX PAS T'AVOIR, PERSONNE NE T'AURA !!!

J'ai pas besoin de beaucoup de précisions pour savoir à qui appartient ce putain de timbre de voix. Et suite à ça, j'entends un fracas monstre. Je réfléchis pas et me mets à courir jusqu'à la porte respective, ouvrant le battant comme un dingue. Je fais face à mon frangin qui tient Corentin contre le sol, la gueule écrasée contre le lino. Je grogne, relevant mon regard, croisant instantanément deux prunelles azurées larmoyantes.

Matt : - Neyla..., murmuré-je.

Elle tend les bras vers moi, tel un nouveau-né qui réclame une étreinte. Je me précipite vers elle, enroulant mes larges bras autour d'elle pour la plaquer contre mon torse. Je savoure le parfum vanillé de ses cheveux qui est resté le même, malgré les jours passés dans cet hôpital.

Matt : - Ce que j'ai eu peur putain... J'ai cru que je reverrais jamais l'éclat de tes yeux...

Neyla : - Et moi j'ai cru que j'allais jamais te revoir... Quand j'ai vu Daryl, j'ai cru qu'il allait me dire que tu avais quitté la ville... J'aurais pas été étonnée vu notre dernier échange...

Je me recule légèrement pour prendre son visage en coupe. Mes pouces caressent délicatement ses pommettes parsemées de larmes quasiment sèches.

Matt : - Je m'en suis voulu à mort. Tu sais, j'ai pas tenu longtemps : je voulais rester loin de toi, mais j'ai tenu deux heures avant de te rejoindre ici.

Daryl : - Une heure tu veux dire !

Je grogne et tourne la tête vers Daryl qui se redresse, posant fortement son pied entre les omoplates de Corentin pour l'empêcher de bouger. Je le vois pianoter sur son portable, puis il relève ses yeux noisette sur nous.

Matt : - T'as pas pu t'en empêcher hein...

Daryl : - Quoi ! Au moins Neyla sait qu'elle pourra toujours compter sur toi, même quand tu fais ta tête de mule.

Je hoche la tête, ma belle blonde lovant son visage dans mon cou. Elle s'accroche à mon t-shirt alors que je la sens tremblante comme une feuille. Je remets mes bras autour d'elle, lorsque la porte de la chambre est poussée encore plus que je ne l'avais déjà fait. Je reconnais aussitôt l'indic de Daryl qui bosse chez les flics.

Diego : - Corentin Vinador, vous êtes en état d'arrestation !

Mon frangin lâche aussitôt cet enfoiré qui n'a d'yeux que pour Neyla. Il la fusille du regard, elle serait déjà morte s'il avait des flingues à la place des yeux !

Corentin : - Vous avez pas le droit, j'ai rien fait !

Diego : - En plus d'être accusé de violences conjugales, vous consommez de la drogue. Cela est peut-être autorisé dans certains états, mais ce qui a été retrouvé dans vos analyses sanguines dépassé l'entendement.

Corentin : - JE PROTESTE !

Diego : - J'ai été témoin moi-même de la violence dont vous faites preuve.

Corentin : - Vous étiez même pas là lors des faits !

Diego : - Est-ce là des demi-aveux ?

J'arque un sourcil alors que le policier passe les menottes dans le dos de Corentin qui continue de grogner.

Corentin : - Je connais mes droits !

Diego : - Tu passeras devant le juge contre le témoignage de cette jeune femme. En attendant, je t'embarque. T'as le droit de garder le silence. Si tu renonces à ce droit, tout ce que tu diras pourra être et sera utilisé contre toi devant une cour de justice. Tu as le droit à un avocat et d'avoir un avocat présent lors de l'interrogatoire. Si tu n'en as pas les moyens, un avocat te sera commis d'office.

Je n'en montre rien, mais je jubile intérieurement. Enfin ce connard va avoir ce qu'il mérite ! Je reste silencieux jusqu'à ce que Diego s'éclipse, rejoignant ses collègues dans le couloir. Il referme la porte dans son dos puis je reporte mon attention sur Daryl.

Matt : - Merci hermano.

Daryl : - Me remercie pas Matt. C'est pas encore fini.

Je fronce les sourcils, Neyla se redressant elle aussi.

Matt : - T'entends quoi par là ?

Daryl : - Je sais pas quel avocat tordu ce connard va pouvoir trouver. Mais c'est pas ça qui m'inquiète le plus : Neyla est dans la ligne de mire des sbires de César.

Mes poings se serrent autour de la taille de la belle blonde qui vient de blêmir.

Matt : - Et je peux savoir pourquoi ? T'es sûr de ton truc là ?

Daryl : - Je te rappelle que j'ai des gars partout. Ils sont formels. Et tu veux la meilleure ? Je viens de l'apprendre. Tu sais qui conduisais la caisse qui a percuté ta princesse ?

Matt : - Je sens que ça va me plaire, tiens !

Daryl : - Oh je n'en doute pas ! La dégénérée qui te sert d'ex, Matt !


- - - - - PDV Neyla - - - - -

Je n'ai même pas le temps de me réjouir de la situation, du fait que je suis enfin libre comme l'air, que Daryl plombe l'ambiance avec son annonce.

Neyla : - Que... Taïlys ?!

Daryl : - Elle-même. Je suis pas un des potes de César, mais il m'a laissé un message. Visiblement, cette dingue aurait mobilisé pas mal d'hommes qui lui lèchent le cul. T'es en danger, Neyla. Et pas qu'un peu.

Un frisson galope sur ma colonne vertébrale. Putain mais elle a plusieurs cases en moins, c'est pas possible !

Neyla : - Je lui ai rien fait !

Daryl : - Tu lui as volé Matt, d'après ses mots. Donc je pense qu'elle s'arrêtera pas avant d'avoir eu ce qu'elle veut.

Neyla : - Me tuer, je présume ?

Daryl : - Ouais. Elle a promis une belle somme d'argent à celui qui lui amènera ta tête.

Je lève les yeux sur Matt. Sa mâchoire s'est contractée, toutes les terminaisons nerveuses de son corps semblent s'être figées. Un rocher serait mou à côté de lui !

Matt : - Qu'elle essaye seulement d'approcher. Et qu'un connard essaye de toucher ne serait-ce qu'à un cheveu de Neyla. Personne ne la touchera putain !

Daryl : - Je sais hermano, mes gars veilleront sur elle.

Neyla : - Il n'y a pas d'autres solutions ? J'ai pas envie d'avoir des gorilles derrière moi toute la journée...

Daryl : - Tu bosses dans le monde de la nuit, donc c'est dangereux.

Neyla : - Je sais... Mais dans mon loft, tu vas me planter des mecs aussi ?

Matt : - Ah mais tu retournes pas chez toi. Tu vas venir dans mon appart le temps que tout se tasse et qu'on dégomme Taïlys !

* * * * *

J'ai eu beau protester, me voilà finalement dans l'appartement de Matt, mes valises à la main. J'avais pas vraiment prévu ça, et même si j'adore être ici, j'ai l'impression d'être une fugitive à fuir tous les lieux habituels où je me rends d'ordinaire. Je fais les cent pas dans le salon, Matt est redescendu avec son frère pour "discuter entre Ortega", a-t'il dit.

J'entends soudainement la porte d'entrée claquer. Je me retourne, apercevant mon beau brun qui se dirige vers moi d'un pas décidé. Mon bas-ventre se contracte délicieusement, bordel ce doivent être les médicaments qui divaguent mes pensées, ça peut pas être autre chose ! Je suis... émoustillée !

Avant même que je ne puisse dire quelque chose, Matt me soulève dans ses bras, passant ses mains sous mes fesses qu'il malaxe sans aucune douceur. Ses lèvres viennent furieusement contre les miennes, nos dents s'entrechoquant. Sa langue se mêle instantanément à la mienne, débutant ainsi un ballet des plus sensuels.

Matt : - Je laisserais plus personne te faire de mal, princesse...

Je reprends mon souffle, chancelante. Heureusement que Matt me tient fermement !

Neyla : - Je suis désolée d'être un poids comme ça, Matt...


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