❥ Chapitre XVIII
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER L'AUTEUR, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Neyla - - - - -
Mon souffle s'est coupé tout le long où les lèvres de Matt étaient sur les miennes. Ses mots résonnent en moi alors que je le fixe.
Neyla : - Matt...
Matt : - Tu m'as bien entendu. Je m'en tape de Taïlys. C'est assez clair pour toi ?
Neyla : - Et...
Taïlys : - MATT, BORDEL, NE M'IGNORE PAS !
Neyla : - Est-ce que tu peux la fermer deux secondes ?! Tu vois pas qu'il s'en fiche totalement de toi ?!
Je serre les poings, sans pour autant dévier mon regard du beau brun.
Taïlys : - Je te parle pas à toi !
Matt : - J'ai été clair avec toi, Taïlys. Toi et moi, c'est terminé.
Taïlys : - Mais Mattounet, je...
Matt : - STOP !!!
Je sursaute face au ton qu'il emploie, fusillant son ex du regard.
Matt : - Laisse-nous tranquille, maintenant ça suffit ! Daryl, s'te plait, bouge là d'ici.
Daryl : - T'as cru qu'il y avait écrit taxi sur mon front ? Démerde-toi Matt !
Matt : - Bordel hermano, tu fais chier !
Daryl : - Oh, comme d'habitude ! Tu t'es foutu tout seul dans cette merde, moi je rentre, j'ai du boulot !
Matt : - Tiens, je savais pas que sniffer de la coke, c'était un boulot !
Je regarde la joute verbale entre les jumeaux. Je secoue la tête, toujours à se crêper le chignon...
Daryl : - Va te faire.
Le latino sanguin se dirige vers sa voiture, et je ne réfléchis pas avant de lui emboiter le pas.
Neyla : - Daryl, attends !
Je me précipite vers lui, tandis que j'entends un grognement dans mon dos. Matt ou Taïlys ? Je ne m'en formalise pas et avance vers le chef de gang qui se tourne vers moi.
Daryl : - Quoi encore ?
Neyla : - Je... Cela m'embête de te demander ça, mais...
Daryl : - Dis toujours, poupée.
Neyla : - Le passage à tabac de Corentin...
Daryl : - Tu veux vraiment parler de ça ?
Neyla : - J'ai pas vraiment le choix...
Daryl : - Tu sais ma belle, un simple "merci" suffit, Neyla
Neyla : - Non, je... Enfin oui, merci, mais j'aimerais te demander autre chose.
Je le vois arquer un sourcil, alors qu'il prend appui sur le toit de son bolide.
Daryl : - Eh bien... Tu aurais changé de jumeau ? Tu fais bien, je suis plus intéressant que Matt.
Je lève les yeux au ciel, lui tapant le pectoral. Merde, lui aussi n'est pas fait de chocolat fondu !
Neyla : - Rien à voir bordel, arrête de penser avec ta queue !
Daryl : - Ouh, voilà que tu mords maintenant... Tu deviens de plus en plus intéressante !
J'arque un sourcil à mon tour, déviant le regard par-dessus son épaule.
Neyla : - Oh, Saku'... Tu es là !
Le latino blêmit radicalement, se tournant d'un geste vif. Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire.
Neyla : - Voilà, on est d'accord. Ton style de filles, ce sont les brunes aux courbes généreuses qui te tiennent tête et qui manient vaillamment les armes.
Daryl : - Hin hin, très drôle ! Tout compte fait, t'irais bien avec mon abruti de frangin ! Accouche, tu veux quoi ?
La drague est finie ? Place au mec froid sans émotions !
Neyla : - Corentin est hospitalisé.
Daryl : - Grand bien lui fasse, il l'a mérité.
Neyla : - Sauf qu'on est pacsés et...
Daryl : - Je me formalise pas de tout ça, autant me parler chinois.
Neyla : - Bordel, laisse-moi finir et arrête de m'interrompre ! Cela signifie que je me porte garante s'il a des dettes ou autre.
Daryl m'observe attentivement, pour une fois, il ne dit rien, attendant que je poursuive.
Neyla : - Disons que l'assurance maladie aux États-Unis, c'est pas vraiment ça. Je roule pas sur l'or, c'est pas parce que je tiens un bar que je suis pleine aux as.
Daryl : - OK, viens-en aux faits je te prie, j'ai pas que ça à faire Neyla.
Neyla : - Il s'est fait opéré et les frais d'hospitalisation sont onéreux.
Je vois le beau brun hausser les sourcils.
Daryl : - Wow wow wow, y'a certainement pas écrit "banque" sur mon front !
Neyla : - Non, c'est pas ce que j'ai dit, je...
Daryl : - Je suis pas un demeuré, j'ai compris où tu voulais en venir. T'as pas de quoi rembourser les frais médicaux, t'as vu que j'avais une belle caisse et tu t'es dit que j'allais te faire crédit ?
Neyla : - Non, c'est pas ce que...
Daryl : - Écoute, toi et moi, on est pas du même monde, je fais des choses pas très légales, t'as dû t'en douter. Mais ça veut pas dire que je suis riche. Je me démerde comme je peux avec cette vie de merde.
Je le détaille du regard.
Neyla : - Mais c'est toi qui as ordonné ce tabassage ! Et c'est moi dans la merde maintenant, je n'ai rien demandé !
Avant qu'il ne puisse me répondre, je sens une présence dans mon dos. Et cette voix rauque qui me fait frissonner à chaque fois que je l'entends...
Matt : - Hermano, lui parle pas comme ça... C'est vrai qu'elle n'a rien demandé.
Daryl : - C'est toi qui as passé ce mec à tabac, tu voulais t'en charger.
Matt : - Tes gars l'avaient bien amoché déjà quand je suis arrivé.
Daryl : - C'est toi qui me l'as demandé. Pas explicitement. Mais j'avais bien compris ça, nan ?
Matt : - Ouais, sauf que le passage des flics qui amènent Corentin à l'hôpital, je l'avais pas pris en compte.
Daryl : - Vous êtes allés rendre des comptes à ce mec dans un bar en plein centre ville. Tu t'attendais à quoi Matt ?! C'est pas le pays des Bisounours, faut se réveiller au bout d'un moment !
Matt : - Commence pas à entrer sur ce terrain-là, Daryl.
Je baisse les yeux sur les poings du latino. Serrés, des veines saillantes sur ses avants-bras. Matt doit sûrement être dans le même état. Je me tourne, faisant face au motard.
Neyla : - Matt, calme-toi. C'est de ma faute, c'était stupide de ma part de lui demander ça. C'est vrai que cette histoire ne le regarde pas, ça me concerne. Ça nous concerne, Corentin et moi.
Matt : - Ah et quoi ? Je devrais rien dire alors que tu vas devoir te décarcasser pour rembourser les dettes de ce drogué et violeur ?!
Neyla : - Je n'ai pas le choix ! Je vais sûrement devoir vendre mes parts à Corentin.
Matt : - Tes parts ?
Neyla : - Du bar.
Matt : - Pardon ? Tu veux vendre tout ce que tu as mis du temps à construire ?!
Neyla : - Alors à moins de me trouver un arbre à dollars, je vois pas comment je trouverais la somme que je dois à l'hôpital !
Matt : - Mais c'est la merde dans laquelle est Corentin, pas toi !
Neyla : - Je suis pacsée avec lui, nous avons signé bon nombre de papiers, je suis engagée, c'est la loi ! Mais visiblement, les frères Ortega passent au-dessus de ça, à ce que j'ai compris !
Je tourne la tête vers Daryl qui me fixe, serrant les dents.
Daryl : - Tu...
Neyla : - Oublie ce que je t'ai demandé, Daryl. J'aurais pas dû. T'as raison, t'es pas un organisme financier.
Et je les plante là, tous les deux. Je me dirige dans la rue, sans faire attention à ce qui m'entoure. J'ai une bonne heure de marche le temps de rejoindre mon loft, mais c'est mieux. J'ai besoin de cogiter !
Taïlys : - Bon débarras !
Je me fais violence pour ne pas aller lui arracher les yeux, à celle-là ! Je l'ignore superbement, tapant furieusement mes talons sur le sol. Jusqu'à ce qu'une poigne ferme ne m'attrape la main et me tire contre un torse musclé que je commence à connaître par cœur.
Neyla : - Lâche-moi Matt !
Matt : - Calme-toi... Daryl va faire son nécessaire, OK ?
Neyla : - Non, je ne veux rien de sa part, j'ai parfaitement compris, et...
Daryl : - Il dit vrai. Je vais voir ce que je peux faire, Neyla.
Je vois par-dessus l'épaule du motard que son frère se tient devant lui. Je dévie ensuite les yeux vers la garce qui se fait littéralement balancer à l'arrière du van avec lequel nous sommes venus, les hommes de Daryl ne la laissant pas négocier.
Taïlys : - JE BOUGE PAS DE LA SANS...
? : - Blablaba. On te ramène chez toi.
Intérieurement, je jubile. Bon débarras ! Je reporte ensuite mon attention sur Matt, croisant son regard noisette.
Neyla : - C'était stupide de ma part de demander de l'argent à Daryl. J'ai pas envie de lui devoir quelque chose tout compte fait, je veux pas jouer la vendeuse de drogue ou autre pour payer ma dette auprès de lui. Sans vouloir te vexer Daryl hein, chacun a son train de vie...
J'entends un grognement de la part du latino. Il garde les mains dans ses poches, restant derrière son frère qui ne me lâche pas du regard. Mon cœur bat frénétiquement dans ma poitrine tandis que je me perds dans ses prunelles ébène.
Matt : - Je te lâche pas, Neyla. Je ne compte pas t'abandonner, tu m'entends ?
Neyla : - Matt...
Matt : - Je te veux, princesse.
Neyla : - Ne dis pas ça...
Matt : - C'est pourtant la vérité...
Je sens ses pouces caresser ma taille. Avant de défaillir complètement, j'attrape ses poignets et recule de lui à contrecœur.
Neyla : - J'étais sérieuse, je... Je vais vendre mes parts à Corentin pour pouvoir avoir la conscience tranquille. Puis je quitterais New York pour être loin de lui... Je suis désolée Matt.
Avant qu'il ne puisse ajouter quoi que ce soit, je m'échappe telle une fugitive, courant à travers les rues froides et bondées. J'ai besoin de m'isoler, d'être seule, besoin de réfléchir à tout ça.
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