HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER L'AUTEUR, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️

- - - - - PDV Neyla - - - - -

Un bras est contre ma taille, chaud et protecteur. Je souris en relevant les yeux vers lui, vers cet homme qui m'a sauvée du précipice dans lequel je m'engouffrais. Son regard noisette teinté de reflets vert me fixe, un léger sourire ourlant ses délicates lèvres. Sa peau halée reflète la lumière du soleil, il est magnifique.

Neyla : - Matt, fais-moi tienne...

Matt : - Mais ça, c'est prévu, ma princesse, tu es à moi...

Je souris béatement, comme s'il était le mec sur lequel je bave depuis des années, telle une adolescente. Je m'accroche à son cou alors qu'il se rapproche de moi, se redressant. Le drap glisse sur son corps, dévoilant sa nudité. Son V me laisse deviner que sa virilité n'est pas loin, à quelques millimètres de moi. Je tends ma main libre vers celle-ci, mais le latino stoppe mon mouvement et tient fermement ma main sur le matelas.

Matt : - Tu me laisses faire. Laisse-moi te montrer combien je t'aime, Neyla...

Je m'embrase aussitôt sous ses mots. Un de ses bras enroule ma taille alors que l'autre s'affaire à défaire chacun des boutons de ma chemise. Il prend son temps, savoure la vue qu'il s'offre à lui.

Ma poitrine est libérée, tendue de désir pour lui. Les pans de mon chemisier son écartés pour que mes seins soient entièrement à l'air libre. Les yeux de Matt sont rivés dessus, il les caresse du bout des doigts.

Matt : - Ton corps... C'est une merveille, princesse. Tu es magnifique... Je t'aime tellement...

Il plonge sur un de mes tétons durcis, m'arrachant un gémissement. Mes yeux se ferment et je le laisse me goûter, me dévorer. Jusqu'à ce qu'une vibration me fasse grogner. Une fois, puis deux. Merde, c'est quoi ça ?

Je finis par rouvrir les yeux. Je suis en sous-vêtements, et certainement pas nue, et il y a encore moi la tête d'un homme séduisant sur mes seins. Je papillonne des paupières, ma bouche est pâteuse et je suis dégoulinante de sueur. Mon dieu, c'était un rêve ?!

Je tourne la tête, découvrant Matt profondément endormi. Il parait apaisé et est encore plus beau. Nos ébats chez son frère me reviennent brusquement dans la tête et je rougis, mon sourire ne me quittant pas. Mon corps est parcouru de délicieux frissons et mon ventre se contracte. Bordel je suis en transe et totalement en feu. Comment de simples pensées et un foutu rêve peuvent mettre dans cet état ?!

Impossible de me rendormir, et il est pas question que je réveille Matt. Il est tellement beau. Je me tourne sur le côté pour étudier chacun des traits de son visage. Il parait tellement irréel. Un homme qui prend soin d'une femme, qui lui montre qu'elle est belle, qui la protège, qui l'écoute... Ça existe finalement. Corentin était comme ça au début... Avant que tout ne bascule. Est-ce qu'ils sont tous comme ça au bout d'un moment ?

Je sursaute en entendant encore cette vibration, puis je fronce les sourcils. Je me redresse dans le lit, apercevant la lumière de mon téléphone, bloqué dans mon tas de vêtements sur le sol. Je soupire. OK c'est le matin, enfin il est presque midi d'après l'heure qui est projetée au plafond, mais tout de même... Qui pourrait m'appeler ? Lyse ? Ne me dites pas que j'ai encore oublié un déjeuner prévu !

Je me glisse hors des draps, tout en prenant soin de ne pas réveiller le prince charmant à mes côtés. Il ne ronfle pas mais il ne fait pas de bruits non plus, si ses mèches ébène qui lui tombent sur les yeux ne se soulevaient pas à chaque fois qu'il semble expirer, je jurerais que Matt ne respire plus !

J'avance à pas de loup jusqu'à l'encadrement de porte. Je me suis déshabillée n'importe comment ! Je me penche pour attraper mon téléphone et tourne la tête vers le lit. Le latino n'a pas bougé. Je m'extirpe de la chambre et décroche, chuchotant pour ne pas réveiller mon hôte.

Neyla : - Allô ?

Corentin : - Putain, ENFIN !

Mon cœur s'arrête net. Mes poils se hérissent et c'est comme si on venait de m'injecter du plomb dans les veines. Je suis figée, je ne bouge plus d'un poil.

Corentin : - Allô ? Neyla ? Tu m'as pas raccroché au nez j'espère ! Où est-ce que t'es ? Je peux savoir pourquoi tu t'es barrée en pleine nuit ?!

Corentin s'énerve déjà. Son débit de paroles est tellement rapide que je suppose qu'il a bu. Encore.

Corentin : - ALLO ?

Je sursaute. Mon cœur tambourine douloureusement dans ma poitrine.

Neyla : - Arrête de crier, s'il te plait...

Corentin : - Je crie pas putain ! Et pourquoi tu parles tout bas ? T'ES OU, BORDEL ?!

Neyla : - Chez Lyse, enfin ! Tu as vu ce que tu m'as fait ? Tu croyais que j'allais attendre sagement que tu te réveilles, pour recommencer encore une fois ?

Corentin : - Tu te barres en plein milieu de la nuit pour aller chez ta pote ? Fous-toi de moi tiens ! Arrête, c'est pas comme si c'était la première fois qu'on baisait sérieux !

Neyla : - TU M'AS VIOLÉE PUTAIN !!!

Ma voix résonne en écho dans l'appartement. Je me fige quand j'entends une sorte de grognement vers la chambre. Merde, j'ai dû réveiller Matt !

Corentin : - Arrête. T'étais pas réceptive au début mais après ouais.

Neyla : - Réceptive ? Tu te fous de moi, Corentin ?!

Matt : - Neyla ?

Je me fige. Merde de merde de merde !

Corentin : - Une voix de mec ? Sans déconner ? C'est pour ça que tu chuchotes putain ? T'es où ? Chez Lyse mon cul... T'es chez Matt, hein ?! Espèce de salope je te jure que je vais venir te chercher par la peau du cul ! Il est mort, MORT !

Je balbutie, mais j'entends des pas. Matt arrive. Je ne trouve rien à répondre alors que la silhouette du beau brun apparait dans mon champ de vision, uniquement vêtu d'un caleçon. Putain, vision aphrodisiaque. Mon cerveau s'est clairement mis en off.

Corentin : - Oh, je te parle Neyla ! PUTAIN TU VAS ME RÉPONDRE, T'ES CHEZ QUI ?!

Je pense que les hurlements de Corentin s'entendent jusqu'au motard puisqu'il vient de froncer les sourcils. Il a beau être encore endormi, il tend une main vers moi pour que je lui donne mon téléphone. Mais je n'en fais rien. Ce qui l'oblige à venir à moi et prendre le portable sans me demander mon avis. Il regarde l'écran et sa mâchoire se contracte alors qu'il porte l'appareil à son oreille.

Proche du torse de Matt, j'entends clairement que mon ex s'énerve encore plus.

Corentin : - PUTAIN MAIS RÉPONDS, T'ES AVEC LUI HEIN ?

Matt : - Écoute-moi bien, petit merdeux. Ce que t'as fait, c'est impardonnable. Je t'avais dit que je te tomberais dessus. Donc si Daryl n'a pas encore mis à la pâte, attends-toi à me voir prochainement.

Et il raccroche. Sans prévenir sans rien. Je lève les yeux sur lui, tremblant de tous mes membres. Il me rend mon portable sans un mot, avant de caresser ma joue de sa chaude paume.

Matt : - Ignore-le. Regarde, même seulement via un écran il arrive à te faire peur. T'es avec moi maintenant, il t'arrivera plus rien, d'accord ?

Je hoche la tête, fermant les yeux pour profiter de sa caresse. Je sens soudainement son souffle qui se rapproche et ses lèvres viennent tendrement cueillir les miennes. Je retiens difficilement un gémissement alors que Matt met déjà fin au baiser.

Matt : - Je vais me doucher. Je dois malheureusement aller bosser, et j'ai mon frère à aller voir. Tu fais comme chez toi, mais le mieux c'est que tu me rejoignes princesse. On ira prendre un truc à manger à la boulangerie au pied de l'immeuble après, OK ?

Neyla : - Je... D'accord, merci Matt.

Il sourit de toutes ses dents, avant d'embrasser mon front d'un geste protecteur. Puis il m'abandonne pour se diriger vers la salle de bains. Quelques secondes plus tard, j'entends l'eau de la douche couler. J'esquisse un pas dans sa direction, mais la vibration de mon portable au creux de ma main m'interpelle. Un message cette fois. Toujours tremblante, je l'ouvre et le lis rapidement. Mon sang se glace.

A peine ai-je fini de lire que la sonnette retentit.

Matt : - Ah, j'attends personne. Neyla, laisse sonner !

Mais la curiosité est plus forte. Soit c'est Corentin en personne, mais il m'a parlé de paquet, donc... J'avance doucement vers la porte et observe par le judas. Je fronce les sourcils. Une chevelure aussi sombre et longue... C'est pas lui.

Taïlys : - Eh, ouvrez. Je sais qu'il y a quelqu'un !

Je croyais qu'elle ne venait jamais ici, celle-la. Elle tambourine soudainement contre la porte. Je suis en sous-vêtements, c'est génial. Mais si c'est pour qu'elle défonce la porte, c'est pas la peine. Je déverrouille la serrure et ouvre le battant. Aussitôt son regard de fouine me détaille de haut en bas.

Taïlys : - Très belle lingerie !

C'est quoi ce timbre de voix ? Et la voilà qui me tend un gobelet de chez Starbucks.

Taïlys : - Coco m'a dit que c'est ton préféré. Un cappuccino avec supplément caramel.

Elle me sourit, hautaine. J'attrape le gobelet, mais c'est une blague ? Ils se connaissent tous les deux ? D'où, du bar ? Elle me pousse presque pour entrer. Je claque la porte et la regarde avancer dans l'appartement. Elle pose ses deux autres gobelets sur le plan de travail, ainsi qu'un sachet rempli de viennoiseries. Ce même sac... que j'avais trouvé sur le perron de ma porte. Et ce petit mot, 'princesse'... C'était donc Matt. C'est logique !

Taïlys : - Matt se douche ?

Neyla : - Ouais. Qu'est-ce que tu fous là ?

Taïlys : - Tutut ma belle. OK je suis en break avec Matt, mais toi... Ton mec t'attend il me semble. Qu'est-ce que tu fous là, à moitié à poil ? Tu sais que si Corentin apprend que t'a couché avec un autre, t'es morte ma pauvre ?

Neyla : - Ce que je fais de mon cul ne vous regarde pas. J'ai quitté Corentin.

Taïlys : - Oh, dans ce cas ce doit pas être très clair de son côté. Écoute, je te fais une proposition amicale là : dégage avant que Matt ne revienne et je ne dirais rien à Coco. Fais gaffe, je suis pas clémente comme ça souvent.

Neyla : - Comme si j'allais te croire !

Taïlys : - Il m'a demandé de l'appeler si c'est toi qui ouvrais. L'ai-je fait ? Non. Et en plus, tu es en petite tenue. J'ai pas besoin de dessin, t'as couché avec Matt, c'est indéniable, mais passer après moi, ça fait quoi ? Surtout que j'ai été dans ce lit pas plus tard que hier, avant qu'il parte chez son frère.

Mon cœur s'arrête. Net.

Neyla : - Mais Matt m'a dit que...

Taïlys : - Quoi ? Que je viens pas ici ? Que c'est son havre de paix ? Pitié, on a baisé partout ici, même sur le parquet là où tu marches actuellement. Matt est un Don Juan, c'est dans les gênes des Ortega. Tu croyais quoi, qu'il allait te faire découvrir le véritable amour, celui qu'on voit dans les contes de fées ? C'est la réalité ici ma p'tite, désolée de briser tes rêves.

Mes yeux s'embuent, mais je refuse de pleurer devant elle. Un jour je jure de lui décrocher les dents de devant. Matt... Les hommes sont donc tous les mêmes ? J'entends soudainement la douche qui se coupe et le principal concerné qui me hèle.

Matt : - T'as ouvert la porte, princesse ? Qui est là ? Je t'entends parler.

Taïlys : - Princesse... Que c'est mignon... Le même surnom que moi...

Un frisson parcourt mon épine dorsale. Je finis par me précipiter vers la chambre pour me rhabiller convenablement. Mon portable vibre encore, Corentin qui me rappelle à l'ordre. Visiblement on a été cambriolé. Le bar a été vandalisé. J'ai pas le choix là, je dois y aller, si on est dans la merde s'en est fini de mon rêve d'être gérante d'un établissement !

Lorsque je reviens dans l'appartement, Taïlys s'est installée sur le canapé, comme si elle était chez elle. Je remarque qu'elle s'est changé. Elle porte une chemise de Matt.

Taïlys : - Passe le bonjour à Corentin...

Neyla : - Vieille meuf.

Taïlys : - Merci ma belle !

Je l'entends encore rire. La voix de Matt m'appelle mais je me hâte de récupérer mon casque et je file hors d'ici. Matt m'a fait décoller, mais... Il m'a menti aussi ? Je commence à douter de tout putain ! Je descends la cage d'escalier en courant, bondissant presque sur le siège de ma moto. Je regarde l'Hayabusa du beau brun avant de démarrer et de me lâcher au niveau de la vitesse. J'en profite pour faire le tour de la ville histoire de décompresser. Ce sentiment de liberté, je ne l'ai que sur ma bécane.

Je finis par arriver péniblement à Los Tres Cabezas. Le parking est étrangement vide. Ah, non, la voiture de Corentin est là. Je déglutis aussitôt. Mais ce n'est pas tout. Un van noir. Étrange. Aucune autre voiture, pas même celles des habitués.

Je retire mon casque que je laisse sur le siège de cuir et avance lentement vers l'entrée. L'écriteau "fermé" est placardé sur la porte. Je ne comprends pas. En pleine heure de pointe ? Alors qu'on devrait assurer le service ? On a des factures à payer, c'est pas en se la coulant douce qu'on remboursera notre prêt !

Je colle presque mon oreille contre le battant. La serrure a effectivement été forcée. J'écoute attentivement. Il y a de l'agitation dedans, on dirait. Mais les bruits que j'entends ne me rassurent guère. Je pousse la porte et m'engouffre à l'intérieur, faisant face à deux montagnes de muscles. Je relève les yeux sur eux, ils portent tous les deux des lunettes de soleil. Un frisson glacial galope sur mon échine et la peur envahit mes intestins. Je tente de reculer d'un pas, mais impossible, je suis figée sur place.

? : - N'aie pas peur, on te fera rien poupée.

? : - On obéit seulement aux ordres du patron.

Je fronce les sourcils en les entendant.

Neyla : - Le patron ?

L'un d'eux acquiesce, avant que l'autre ne confirme.

? : - Daryl Ortega.

Daryl ? Pourquoi le frère de Matt serait impliqué dans... Soudain, les bruits que je perçois me sont familiers. Des coups. Des droites données. Une minute !

Neyla : - Quelqu'un est en train de se battre ? Dans mon bar ?!

? : - Calme. C'est l'affaire de quelques minutes. Il nous a demandé de le laisser régler ça.

Cette fois, je bombe presque la poitrine et avance vers eux.

Neyla : - Cet établissement, c'est chez moi, alors vous allez dire à Daryl de...

Mais la voix que j'entends ensuite n'a rien à voir avec le sulfureux jumeaux chez qui j'étais. Non. Elle n'appartient pas à Daryl.