❥ Chapitre XI
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER L'AUTEUR, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Neyla - - - - -
La voix de Matt claque dans l'air. Les yeux du type face à moi sont exorbités, mais il ne me lâche pas pour autant.
Matt : - Lâche-la putain, t'es malade mec !
Je laisse une traître larme rouler sur ma joue, ma voix sortant de ma gorge qu'en un faible murmure.
Neyla : - Matt...
Je ne quitte pas le motard des yeux. Ses prunelles flamboient d'une lumière qui m'était encore inconnue chez un homme. Sa main libre vient attraper le poignet du camé qui me tenait par la taille, lui broyant violemment l'articulation. Le type laisse un grognement de douleur passer la barrière de ses lèvres, avant qu'il ne se tourne pour faire face à Matt. Je reste chancelante et tremblante contre le mur, n'osant pas bouger.
Type : - Fils de pute. J'allais me la faire, t'avais qu'à attendre ton tour !
Il n'en faut pas plus au beau brun pour cogner. Il donne un premier uppercut dans la mâchoire de son adversaire qui titube en arrière. Crachant un filet de sang, il se baisse pour attraper une bouteille et la claque non loin de moi, gardant le goulot tranchant dans son poing.
Type : - Ah tu veux jouer, le latino. Très bien, je suis ton homme !
Mon cœur s'arrête net de battre. Un geste mal placé et Matt peut être blessé ! Mais le rictus qu'il affiche me laisse croire qu'il est pleinement maître de la situation. J'ai à peine le temps de suivre ses mouvements qu'il frappe le type en plein plexus, lui coupant net la respiration. Puis il enchaine avec une droite dans l'abdomen, une béquille, et il l'envoie au sol d'un coup sec. Son dos claque contre le sol, il hurle de douleur, mais le latino ne s'arrête pas là. Il chope son poignet et lui retourne le bras, lui déboitant clairement l'épaule.
Matt : - Ça t'apprendra à t'en prendre aux nanas sans défense. T'as de la chance que ma copine soit devant toi, sinon je t'aurais éviscéré.
Je hausse les sourcils. Sa copine ?
Type : - Ça va mec, CA VA !
Matt le relâche furieusement. Il me tourne le dos, ses épaules se lèvent rapidement, ses poings sont toujours serrés. Cette façon de frapper... C'est une technique des rues, il n'y a pas de doutes possibles. Je tremble sans même me contrôler, tandis que le motard se retourne, me regardant. Son regard change du tout au plus.
Matt : - Neyla... Est-ce que ça va ?
Il n'ose pas s'approcher. Comme s'il était face à une bête sauvage apeurée. Je hoche la tête, ma vue se brouillant de larmes. J'ai beau faire la fière, sans lui je serais passée à la casserole ! Mes jambes deviennent soudainement cotonneuses et ne supportent plus mon poids. Matt réagit avant que je ne glisse au sol et me soulève de ses bras puissants. Son étreinte se resserre autour de moi, je me sens minuscule, mais en sécurité.
Je suis prise de spasmes et laisse mes larmes couler, pendant qu'il s'éloigne de la ruelle. Je sens soudainement qu'il m'installe sur quelque chose. Quand je rouvre les yeux, je suis sur sa bécane. Je balbutie des mots incompréhensibles et tente de descendre de sa moto, mais un de ses bras s'enroule autour de ma taille pour m'empêcher de bouger.
Matt : - Calme-toi princesse. Je suis là. Il t'arrivera rien. Où est ta copine ?
Je renifle d'une façon pas très glamour, mais au point où j'en suis !
Neyla : - Je... Lyse est rentrée en taxi...
Matt : - Ne jamais rester seule. T'aurais pu... Putain Neyla...
Mes lèvres tremblent et je hoche la tête, comme une gamine prise en faute.
Neyla : - Je voulais rentrer. J'allais monter sur ma moto quand il m'a chopée. Il avait beaucoup de force et...
Matt : - Et il t'a sûrement sauvée d'un destin funeste.
J'écarquille les yeux et relève la tête vers lui, incrédule.
Neyla : - Que... Quoi ?
Matt : - Tu empestes l'alcool Neyla, et tu voulais rentrer en moto ? A peine sortie du parking t'aurais été fauchée par une bagnole, ou alors tu aurais renversé quelqu'un. Je te savais pas si inconsciente de la sorte !
Je baisse la tête, honteuse. Je suis frigorifiée, la tension est descendue maintenant que je ne suis plus dans cette ruelle lugubre.
Neyla : - Je sais... Désolée Matt.
Je sursaute légèrement quand je sens un cuir se poser sur mes épaules. Une chaleur m'enveloppe de suite et je constate que le motard vient de me léguer sa veste. Je relève mes yeux de biche vers lui, son bras autour de ma taille remontant vers mes épaules, son autre main venant relever mon menton.
Matt : - C'est à ton mec de veiller sur toi. Mais... J'ai eu un mauvais pressentiment. J'ai bien fait de venir, princesse.
Je frissonne, mais différemment cette fois, lorsque ses doigts remontent sur sa joue. Je souris en coin avant de croiser son regard noisette. Ses yeux sont rivés sur mes lèvres, il me fait quoi là ?
Neyla : - Matt, je... Corentin et moi, c'est terminé. Du moins, je lui ai rendu sa bague, je... J'ai besoin de temps pour y voir plus clair. Il n'est pas question que mon futur mari lève la main sur moi.
Le beau brun hoche simplement la tête. Je sens son souffle qui caresse ma peau, son parfum boisé et masculin qui s'insinue dans mes narines. Bon Dieu, ce mec... Comment rester de marbre ? Je relève mon visage vers le sien, je sens clairement ses lèvres frôler les miennes. Je ferme les yeux en soupirant d'aise, mais rien. Il ne m'embrasse pas. Je l'entends même soupirer et se reculer.
Matt : - Je profite pas des femmes quand elles sont alcoolisées, Neyla. Je te ramène chez toi. J'enverrais quelqu'un pour ramener ta bécane, d'accord ?
Neyla : - Euh non, je... Ne t'embête pas !
Matt : - C'est non négociable !
Il se détache de moi et récupère mon casque qu'il me met sur la tête. Il s'assure qu'il soit correctement attaché avant de mettre le sien. Je glisse mes bras dans les manches de sa veste, j'ai l'impression d'être une petite souris, ça doit me faire une belle robe de chambre ! Mais son parfum est partout autour de moi !
Il s'installe sur sa moto et fait vrombir le moteur. J'enroule mes bras frêles autour de sa taille imposante, sentant ses abdos se contracter sous mes paumes. Je souris et pose ma tête entre ses omoplates, avant qu'il ne démarre. Je ferme les yeux tout le long du trajet pour profiter pleinement, si bien que je suis presque étonnée lorsqu'il me dit que nous sommes arrivés. Déjà.
Penaude, je descends de sa moto et baisse la tête. Je l'entends soudainement ricaner malgré le bruit du moteur de son Hayabusa. Je retire mon casque et le regarde, alors qu'il lève la visière de son casque. Il tire sur la ceinture de mon short pour me rapprocher de lui. Je hausse les sourcils et mon cœur rate un battement, voire deux. Il me regarde quelques instants avant de baisser les yeux. Moi, je reste totalement subjuguée par le peu que je vois de son visage. Puis je sens qu'il me rend quelque chose de froid dans la main.
Je cligne plusieurs fois des yeux pour remettre les pieds sur terre, puis remarque que c'est mon téléphone qu'il vient de me rendre.
Matt : - Je t'ai mis mon numéro, ainsi qu'une adresse au cas où tu as besoin d'aller quelque part. Si t'as le moindre souci, tu m'appelles. Qu'importe l'heure, OK ? Et si je réponds pas, tu viens à cette adresse. Neyla, tu n'hésites pas, c'est d'accord ?
J'acquiesce timidement, alors qu'il me dédie un clin d'œil. Je recule en souriant béatement, le regardant s'éloigner. Non seulement je viens d'avoir le numéro d'un mec hyper canon, mais en plus, une adresse. Sûrement la sienne ? Et d'ailleurs, comment il sait où j'habite ?! Je ne me souviens pas lui avoir indiqué le chemin !
Neyla : - Ah l'alcool, ce n'est pas de l'eau... Terminé ces conneries !
Tu parles. On a tous dit ça un jour... Je me traine difficilement jusqu'à chez moi, montant les escaliers comme une petite mamie de 90 ans. Ce n'est que lorsque je suis devant la porte que je remarque que je porte encore le blouson de Matt. Je hume le parfum présent sur la manche qui recouvre ma main, alors que je tente de déverrouiller la porte. Mais je n'ai pas le temps d'insérer la clef dans la serrure que le battant s'ouvre d'un coup. Je fronce les sourcils, Cannelle n'est pas encore apte à m'ouvrir les portes, mais alors...
Je fais soudainement face à deux prunelles vertes qui lancent clairement des éclairs. Un frisson galope sur mon épine dorsale, je ressens soudainement un froid. Un froid glacial.
Neyla : - Corentin...
Je déglutis quand je vois sa mâchoire serrée, son regard sur moi. Je n'aime pas cette lueur que je vois briller dans ses yeux. Je n'ai pas la possibilité de dire un mot de plus, sa large main vient s'ancrer à ma gorge et me tire violemment dans l'appartement. La porte claque dans mon dos, tandis que je lâche mon casque sous la rapidité du geste. Mon dos heurte le meuble de l'entrée et je fais face à un Corentin à nouveau drogué vu les vaisseaux sanguins de ses yeux qui ont éclaté.
J'enroule mes petites mains autour de son poignet pour qu'il relâche sa poigne, en vain.
Corentin : - T'étais où, hein, sale traînée ? Me dis pas que t'étais avec Lyse putain, je t'ai vue Neyla. J'ai la preuve que t'étais avec Ortega !
Je n'ai pas la possibilité de répondre. Il me relâche alors et je reprends mon souffle, restant figée comme une petite souris prise au piège par le matou. Je le vois sortir son téléphone et me le mettre devant les yeux. Je manque de m'étouffer avec ma propre salive. Il s'agit d'une photo de Matt et moi, devant le Starlite ! Quand il m'a posée sa veste sur les épaules.
Neyla : - Attends, tu m'as faite suivre ?!
Corentin : - Change pas de sujet. C'est quoi ça, tu me la joues cocu maintenant ?
OK, du point de vue de la photo, on dirait qu'on s'embrasse, mais il n'en était rien ! Et oublions le passage fougueux avec Lyse !
Neyla : - Non, j'ai rien fait avec Matt ! Il m'a aidée, c'est tout !
Corentin : - Aidée hein, à quoi ? Chercher ta langue ? On voit que vous vous embrassez, me prends pas pour un con putain !
Neyla : - Et quand bien même, putain je t'ai rendu la bague, j'ai dit que j'avais besoin de temps ! Qu'est-ce que tu fous là ?!
Corentin : - Je suis toujours chez moi. Il a quoi de plus ce Ortega, hein ? Il t'a baisée aux yeux de tous ? C'est ça qui t'excite ?
Il balance son téléphone qui va se fracasser je ne sais où, avant de plaquer son corps contre le mien.
Corentin : - Jouer la pute dans ces vêtements, ça t'a plu ? Et t'as sa veste en plus. Enlève ça !
Il tire sur le cuir de Matt que je finis par délaisser avant qu'il ne le détruise sous le coup de la colère.
Neyla : - Corentin arrête, ARRÊTE !
Ses mains viennent arracher mon haut qui finit en lambeaux. Je croise les bras contre ma poitrine mais il m'agrippe violemment les poignets.
Neyla : - TU ME FAIS MAL, ARRÊTE PUTAIN !
Corentin : - Ferme ta gueule, Neyla. T'es à moi, et certainement pas à ce connard.
Neyla : - VA TE FAIRE FOUTRE !
Je tente de le frapper, mais il m'immobilise tellement que je suis prise au piège. Sa large main arrive à tenir mes deux poignets ensemble, tandis que l'autre s'affaire à arracher mon short. Je frétille du bassin pour l'empêcher de me toucher.
Neyla : - ARRÊTE CORENTIN !
Cette fois, je ne vois pas le coup venir. Ma tempe se fait douloureuse et je tombe à genoux. Je grogne de douleur alors que la poigne de Corentin vient tirer mes cheveux pour me faire relever la tête.
Corentin : - Je vais te faire ta fête, salope. C'est ça que tu aimes, non ?
Des larmes de rage perlent sur mes joues. J'aurais dû faire changer ces putains de serrures, ou même déménager !
Neyla : - Corentin...
Je n'arrive même plus à parler tant j'essaye de respirer. Je ne sais pas avec quelle force il m'a frappée, mais j'en suis presque sonnée ! Il me décolle du sol et me fais valdinguer en plein milieu de l'appart. Mon souffle se coupe, pendant qu'il chope mes chevilles pour retirer mes chaussures. J'ai l'impression d'être un insecte pris dans une toile d'araignées.
Corentin : - Arrête de te débattre, c'est pas comme si on avait jamais baisé.
Neyla : - J'ai pas envie putain, LAISSE-MOI !
Ma voix résonne dans l'appartement. Si je continue de crier, les voisins vont rappliquer non ? J'entrouvre les lèvres, mais ma voix reste bloquée dans ma gorge lorsqu'une main vient s'enrouler autour. Je peine à respirer et suis décollée du sol. Sans même que mes pieds ne touchent par terre, Corentin me ramène dans la chambre et me balance sur le lit. Je rebondis, mais il me plaque à plat ventre et maintient mes bras au-dessus de la tête d'une main, m'arrachant le reste de mes vêtements pour avoir accès à l'objet de sa convoitise.
Neyla : - CORENTIN !
Corentin : - Gueule mon nom, t'as raison, salope.
Mon cri déchire le silence autour de nous quand il me possède contre mon gré, violemment. Une douleur irradie mes entrailles, jamais je ne me suis sentie aussi humiliée. Mes larmes brouillent ma vue et seuls les râles de Corentin résonnent à présent. Je reste silencieuse, totalement incapable de réagir à ce qu'il se passe.
* * * * *
Recroquevillée sur moi-même, je reste immobile comme une poupée. La respiration de ce connard dans mon dos s'est calmée. Je risque à me tourner, il a l'air de dormir. C'est le moment. Je me redresse légèrement, sortant du lit. Je le regarde, dégoûtée de ce qu'il est devenu. Je chope un sac dans lequel je mets des affaires de rechange et la veste de Matt, puis je quitte la chambre au pas de course. J'attache négligemment mes cheveux et parcours les lieux des yeux. Cannelle a dû sortir, tant mieux.
J'enfile des chaussures et chope mon casque, quitte à aller à pied au Starlite pour récupérer ma bécane, je m'en fiche, mais je dois me barrer d'ici ! Je file par la porte que je referme doucement, avant de courir jusque dehors. Qu'elle n'est pas ma surprise quand je découvre mon bolide devant les garages. Mon portable que j'ai rangé dans la veste de Matt, j'ai peut-être un message.
Effectivement. Il me souhaite de passer bonne nuit, et les clefs de la moto sont dans la boite aux lettres. Je vais immédiatement les chercher et fonce sur ma bécane, après avoir mémorisé l'adresse que le motard a mis dans mon téléphone. J'espère le trouver là-bas...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro