4 - Noir, c'est noir
- - - - - PDV Emilie - - - - -
J'étais couchée dans mon lit. Dans cette grande chambre vide où aurait dû être Matt avec moi. Est-ce que le seul moyen de ne pas être déçue ne serait pas finalement de lâcher prise ? Parce que là, je me sentais clairement au fond du gouffre, je le ressentais. Ne m'attachais-je pas finalement à un vieux rêve ? Je ne crois pas qu'à ce stade il y ait encore de nous, ou même de sentiments, ça me paraissait utopiste. Je me permis quand même d'envoyer une photo de la vue de notre chalet à Matt pour qu'il sache au moins où sont ses enfants.
Sa réponse ne se fit pas attendre.
Mais c'est dans l'Utah ?
Oui. Daryl, et son excellent sens de l'orientation, pensait que ça ne serait qu'à quelques heures de route. Max 7h. On en a eu pour 34h de trajet. On vient juste d'arriver, 2 jours plus tard, j'en peux plus. J'ai regardé, on en aurait eu que pour 6h d'avion. Du coup on ne rentrera peut-être pas ce week-end vu la route maintenant qu'il faut ramener les voitures... Les enfants ne profiteraient pas assez, surtout qu'ils sont en vacances, alors on rentrera milieu de semaine prochaine. Oh, et il faudrait que tu appelles Mina, ça va pas trop en ce moment...
A peine eu-je la notification comme quoi il avait lu mon message que mon téléphone sonna.
Matt : - Salut. Tu sais ce qu'elle a ?
Emilie : - Nos... Différents ne passent plus inaperçus et Nana commence à être assez grande pour croire avoir toutes les clés en main pour juger la situation, or ce n'est pas le cas. Elle me tient pour responsable de la situation, ce que je pourrais endosser sans problème si seulement je pouvais l'aider, mais elle refuse de me parler depuis 2 jours. Elle croit que je l'emmène loin de toi pour que tu l'oublies si j'ai bien compris. Elle ne parle plus non plus à Ellie et Ayden qu'elle considère être « trop proches » de moi.
Matt souffla au bout du fil.
Emilie : - D'ailleurs, je te réveille pas ? Parce qu'on est plus sur le même fuseau horaire, j'ai oublié.
Matt : - Non non, il est 6h, l'heure de me lever, mais attends, ça veut dire qu'il est 4h chez vous. Il y a un problème ?
Emilie : - A part celui que je viens de t'annoncer, non.
Matt soupira à l'autre bout du fil.
Matt : - Em', pourquoi t'es encore debout alors que tu viens de te faire 36h de trajet et 2 jours de Road Trip avec 5 enfants ?
Em'... Voilà très longtemps qu'il ne m'avait plus appelée comme ça. Peut-être venait-il de se réveiller et son cerveau n'était pas encore en phase avec ses problèmes mystérieux dont il ne veut plus me faire part et qui le mettent tant en rogne... ? Ou alors pour une fois, il avait juste bien dormi. Mon temps de réflexion s'accompagna d'un long silence, ce à quoi il répondit, ayant l'habitude en ce moment.
Matt : - Em', est ce que tout va bien ? Et je m'excuse pour la baffe que je t'ai mise, ok t'étais tombée dans les pommes, mais c'était pas une raison, j'aurais pu y aller plus mollo... Surtout qu'à une époque, tu m'aurais crucifié pour ça.
Sa question me prit tout de suite au dépourvu et je ne sus pas par quel bout commencer. Les débuts de phrases tournaient dans ma tête sans que je ne puisse vraiment y répondre. Et que dire face à ses excuses... C'était pour moi si futile que c'était comme si nos problèmes ressemblaient à un immense iceberg et que soudain il s'en préoccupait en essayant de le liquider avec pour seule arme... un sèche-cheveux.
Matt : - Tu me parles plus Emilie... J'ai l'impression que la seule chose qu'on ait encore en commun sont les enfants...
C'est vrai. Je ressentais la même chose, je ne pouvais pas le nier.
Emilie : - Ce que j'aurais aimé Matt, c'est que tu viennes. Ça m'aurait montré que tu voulais encore un tout petit peu sauver notre couple. Daryl et Myriam, c'était qu'une question de boulot leurs problèmes, mais j'ai l'impression que pour nous, c'est plus profond... Plus purulent... Ce voyage, ce road trip comme tu dis, ça m'a ouvert les yeux parce que je commençais à m'éteindre Matt, juste à côté de toi. Remarque, comment tu aurais pu le remarquer puisque tout ce que tu fais à la maison, c'est dormir. Oulala, attention, ce n'est pas un reproche, je te crois que tu es réellement fatigué. Mais le fait est là. Je suis seule et ça depuis longtemps déjà. Depuis Ellie, en fait. Puisque la dernière fois qu'on l'a fait, on la conçue, Matt. Je te rappelle qu'Ellie a 2 ans. C'est la première grossesse que j'ai passée toute seule. Heureusement que c'était la plus sereine, parce que je ne sais pas comment j'aurais fait autrement. En fait, je crois que j'ai besoin de savoir si je dois me battre, parce que je ne me battrai pas si tu me dis que tu ne m'aimes plus, Matt... Je t'assure que je pense aux enfants en disant ça, parce qu'ils ne sont pas heureux Matt... Alors il faut que tu me dises, Matt...
Un long silence me répondit, avant que j'entende un bruit de porte qui se ferme.
Emilie : - Matt...
Matt : - Oui, heu... Non, tu sais très bien que je peux pas, Em'...
Emilie : - Que tu ne peux pas quoi... ?
Matt : - Bah... ! Venir avec vous.
Je fermais les yeux et tout espoir s'éteint ce jour. Il n'avait rien écouté. Pas un traître mot de ce que je venais de lui dire et il improvisait totalement.
Emilie : - C'est pas grave, Matt. A dans 2 semaines. Je t'enverrais des photos des enfants.
Matt : - Ouais ok, on fait comme ça ! C'était cool de se parler, Emilie... Sans s'étriper... Bye !
Ouais ouais, c'était cool... Je me levais du lit pour aller prendre un bain... Peut-être que ça m'aiderait à dormir. Je me fis couler un bain en me disant que j'avais quand même pas beaucoup fumé depuis 2 jours, étant donné que les enfants étaient là... Oh ! Le copain de Daryl ne m'en voudra pas ! J'ouvris la fenêtre avant de me déshabiller.
La vue sur la montagne était splendide ! Je m'assis directement dans l'eau chaude qui contrastait avec le froid qui rentrait par bourrasque par la fenêtre ouverte. Je penchais la tête, me laissant aller dans l'eau moussante, j'allais allumer ma cigarette quand un espèce de grattement se fit entendre à la porte.
Mina : -'Man...
Emilie : -Oui mon cœur, entre ! Quelque chose ne va pas... ?
Elle poussa la porte alors que je cachais ma cigarette derrière les bidons de shampoing. Inutile de donner un plus mauvais exemple. J'étais cependant contente qu'elle vienne me voir. Voilà deux jours qu'elle avait catégoriquement refusé de m'adresser la parole tout de même.
Mina : - Si si ça va, mais j'arrive pas à dormir...
Elle s'approcha de la baignoire et je la pris dans mes bras en caressant sa chevelure blonde.
Emilie : - Pourquoi ça, mon ange ? Il y a des bébés qui pleurent ?
J'essayais de tendre l'oreille, sans pour autant arriver à discerner quoi que ce soit. Soudain, elle se mit à pleurer à chaudes larmes, ce qui lui arrivait très rarement. Elle avait hérité de ma réserve niveau sentiments. Elle montrait très peu souvent ses sentiments négatifs.
Mina : - Parce que ma maman me manque...
Emilie : - Oh, mon petit chaaat. Maman est là, pour toujours d'accord ?
Elle se blottit un peu plus au creux de mon cou.
Emilie : - Tu me laisses me rincer et tu me chauffes le lit, j'arrive !
Elle hocha la tête en reniflant avant de partir, toujours avec son Popi à la main qui réclamait une retraite et un bon chirurgien ! Je me dépêchais de me rincer avant de sortir de mon bain et rejoindre Nana qui m'attendait sagement dans le fond de mon lit. Je pris un pyjama, me changeais, avant de me coucher auprès d'elle. Elle se blottit tout de suite contre moi comme un petit singe et je ne pourrais pas expliquer la sensation de bonheur qui m'a envahi à cet instant. Plus rien d'autre n'avait d'importance, à part mon bébé contre moi.
Emilie : - Maman elle est désolée Nana si elle t'a fait du mal en ce moment. J'ai besoin de me reposer un petit peu et de changer d'air. J'étais complètement à côté de la plaque...
Mina : - Non, c'est ma faute, j'ai pas été gentille, je t'en veux alors que c'est papa qui a pas voulu venir. Et puis je vois bien qu'il est différent depuis Ellie. Alors oui, elle m'énerve parce qu'elle colle Ayden partout où il va, et ils sont très proches. Parfois je suis un peu jalouse même, mais elle est pas méchante, alors je comprends pas pourquoi papa est si différent. Il n'y a qu'avec moi qu'il ne change pas...
Emilie : - Il ne faut pas que tu en veuilles à Ellie et Ayden, ils n'ont que 2 ans d'écart, elle a beaucoup plus de centres d'intérêt avec Ayden qu'avec toi qui a 6 ans de plus qu'elle. Elle t'aime, mais tu es sa grande sœur, elle te voit comme une grande maintenant, un modèle à suivre, mais peut-être qu'elle n'ose tout simplement pas te dire qu'elle veut jouer avec toi. Va vers elle, tu verras. C'est une petite diva, mais elle est pas méchante ! Et je sais qu'il est différent avec eux. Je le trouve dur avec Ayden et à la limite de l'indifférence, voir de l'agacement avec Ellie, mais je t'avoue que je ne sais plus quoi faire avec ton père...
Mina : - J'essayerai... En tout cas, je veille sur eux à l'école ! Ils sont prévenus, le premier qui touche à un seul de leurs cheveux, il goûte à ma spécialité... La salade de phalanges !
Je ris en chœur avec elle, avant de la serrer un peu plus contre moi.
Emilie : - Est-ce que tu as déjà eu cette sensation, Mina, qu'avant qu'un évènement se produise tu en saches déjà l'issue, malgré que ce soit à l'opposé de ce que tu désires... ?
Mina : - Je crois que je vois ce que tu veux dire...
Emilie : - Quoi qu'il arrive, sache que je t'aime, que papa t'aime et que rien est de ta faute mon ange, d'accord ? Tu veux bien me promettre de continuer à être aussi forte pour ton frère et ta sœur ?
Mina : - C'est promis maman !
Un long silence s'étendit entre nous, alors que je caressais ses longs cheveux blonds qui sentaient le chewing-gum.
Emilie : - Est-ce que ça te dirait qu'au réveil on se fasse une journée que toutes les deux ? On ira t'inscrire aux cours de ski demain si tu veux !
Mina : - Oh ouiiiii ! Ce serait trop génial ! Mais pas besoin de cours de ski, tonton a dit qu'il m'apprendrait avec tatie.
J'embrassais son front et je crois que je me suis endormie aussi vite.
Le lendemain, c'est la porte qui grince qui me réveilla et Myriam qui fit une moue à la fois désolée et attendrie. Je secouais la tête avant de m'extirper délicatement du lit pour ne pas réveiller Mina encore endormie. En même temps, il était 8h, il était grand temps de se lever pour moi !
Comme un ange descendu du ciel, Myriam, j'eus la surprise de voir qu'elle avait préparé le petit déjeuner pour tout le monde, alors elle cria 'à table' à travers le chalet avant de s'asseoir la première devant son bol de chocolat chaud.
Myriam : - Je t'ai servi un café.
Emilie : - C'est parfait !
Myriam : - Pour être honnête avec toi, je pensais pas que tu pourrais te libérer aussi facilement du boulot... ! Mais c'est bien, hein, je suis contente que tu sois là.
Elle m'offrit un sourire adorable en me frottant la main.
Emilie : - J'ai quelques coups de fil à passer pour vérifier que tout va bien, mais rien de bien méchant. J'ai juste peur que les gars des travaux en profitent pour me faire des âneries, mais bon, en 2 semaines en principe, ça devrait être rattrapable ! D'ailleurs, je ne me sens pas très bien physiquement, je préfère éviter le ski... Je resterai au chalet, je nettoierai et je vous préparerai à manger !
Le sourire de Myriam s'agrandit.
Myriam : - Profites-en pour te reposer, surtout ! Tes 2 monstres ont besoin de boîtes à goûter pour les cours de ski. Ils y seront de 11h à 17h ! Tu vas pouvoir avoir tout le temps du monde pour écouter le silence, me dit-elle en fermant, ses yeux avant que tout le monde déboule en courant.
Emilie : - Oui, apparemment vous prenez Mina avec vous, c'est gentil ! Enfin, aujourd'hui je la garde, on doit faire une journée entre filles, je lui ai promis !
Myriam : - T'inquiètes !
Ayden arriva le premier vers moi, baillant aux corneilles et se frottant mollassonement les yeux. Il tira la manche de mon déshabillé avant de lever la tête vers moi.
Ayden : - Câlin.
Je le regardais un sourcil levé, alors qu'il plissa les yeux en intense réflexion, avant de sortir le mot magique.
Ayden : - Te plaît.
Je le pris dans mes bras où il se blottit, continuant un petit peu sa nuit.
Myriam : - Ayden ? Tu sais ce qu'elle t'a préparé marraine pour avoir été très sage pendant le trajet ?
Il laissa lourdement tomber sa tête en arrière pour regarder Myriam derrière lui, alors que mon premier réflexe fût de lui retenir. Il secoua la tête et Myriam lui tendit un biberon... De chocolat chaud, je suppose.
Myriam : - Du lait d'amande chaud avec du chocolat en poudre pour monsieur l'intolérant au lactose !
Il sourit de toutes ses dents en la remerciant, avant de prendre le biberon comme un bébé, contre moi. Liam et Ewan suivirent, deux tornades comme d'habitude qui firent tomber Ellie au passage. Mais cette chipie était plus maligne que des pleurs, alors elle les regarda froidement en plissant les yeux, avant de s'approcher d'eux. Ils se retournèrent en criant et elle les poussa avec ses deux mains, aussi fort qu'elle put et ils se retrouvèrent tous les deux sur les fesses. L'humiliation, très probablement, les firent pleurer, alors que Daryl rentra à ce moment dans la pièce.
Myriam : - C'est bien fait pour vous les garçons, vous n'aviez qu'à faire attention !
Ils commencèrent à lui taper la jambe en la traitant de méchante maman, quand Daryl haussa le ton.
Daryl : - LES GARÇONS. Maman a dit à table.
Son ton glacial les surprit, leur arrachant un hoquet de stupeur, avant qu'il ne s'assoient plus que hâtivement sur leurs chaises agrémentées de rehausseur.
Daryl : - Les gars, j'ai pas entendu.
Liam et Ewan : - Bonjour papa. Pardon maman.
Daryl : - J'aime mieux ça !
Il embrassa le sommet de ma tête en caressant les cheveux d'Ayden, avant de passer à sa femme qu'il embrassa passionnément en lui racontant des messes basses au creux de l'oreille, qui la fit sourire puis ricaner. Il continua ensuite son tour de table sous les yeux attentifs de sa femme.
Ellie : - C'est à moi, maintenant ! BISOUS !
Daryl : - Oui la plus belle, j'arrive, minute !
Il lui embrassa, à elle aussi, le sommet du crâne alors qu'assise sur son rehausseur elle serra son cou pour le garder contre elle. Ce qui amusa Daryl qui la souleva sans mal de sa chaise avec la seule force de son cou. Ellie ria aux éclats et puis il la reposa gentiment, avant de passer à ses monstres qu'il embrassa de toutes ses forces.
Daryl : - Sales gosses ! rit-il en prenant place en bout de table.
J'intimais à tout le monde de manger sans attendre Mina parce qu'elle avait besoin de sommeil, elle aussi, ma petite mère.
Emilie : - Ce midi apparemment c'est Myriam qui a préparé pour tout le monde, sinon ce soir c'est raclette ! On commence simple, comme ça tout le monde peut manger tout seul, bon à part Ellie, mais c'est normal.
Ellie : - De toute façon je suis une princesse, on me sert mon fromage.
Emilie : - Ellie. On se calme.
Ellie : - Vérité !
Elle fit rire au moins Daryl qui la complaisait dans son rêve en l'appelant ma princesse. Je détournais mon attention de mon petit macaque en face de moi pour observer Ayden et ses cheveux qui ont bien éclaircis... Ils sont quasiment blonds à présent. Il lui fallait toujours un peu de temps pour se lever... Comme son père... De toute manière, c'était le portrait craché de son père, c'est une évidence. Au niveau du visage, les mêmes traits de dur à cuire adorable et son sourire qui semblait calqué sur le Matt d'avant... Celui que j'ai épousé...
Finalement, tout le monde a fini son petit déjeuner, a débarrassé, et pendant que Daryl tripotait Myriam dans la cuisine, je filais habiller Ayden et Ellie.
Ayden : - Tu viens avec nous skier maman, hein ?
Emilie : - Non bébé, je reste à la maison tranquillement.
Il me regarda avec un air stupéfait et scandalisé qui me fit rire.
Ayden : - Ok, alors tu vas rester à la maison pendant que je vais risquer ma vie en ski ?
Emilie : - Oui c'est ça. Mais tu vas pas être seul ! Déjà, t'es dans la classe de ta sœur pour une fois puisque vous êtes tous les deux débutants, et même celle de Liam et Ewan, donc je ne te laisse pas avec n'importe qui Ayden, abuse pas.
Ayden partit bouder ailleurs, mais au moins il était habillé, et j'avais même en prime la photo de sa tête exceptionnelle.
Ce fût ensuite au tour d'Ellie qui s'approcha de mon oreille pour me chuchoter :
Ellie : - Maman, elle est où Nana ? Ça va ?
Emilie : - Elle dort, laisse là. C'est une grande fille, alors elle a besoin de repos.
Ellie : - Et pourquoi elle te parlait plus dans la voiture ? Vous vous êtes dispucté ?
Emilie : - On dit 'disputer'. Et non, Mina a juste des préoccupations de grande sœur, mais je lui ai parlé et ça va mieux.
Ellie : - Elle t'a répondu, j'espère ? Parce que moi quand je réponds pas à quelqu'un, c'est qu'il est nul et qu'il m'intéresse pas.
Emilie : - T'es un sacré numéro, toi ! Lui affirmais-je en commençant à la chatouiller.
Son rire cristallin éclata dans la chambre alors qu'elle se tortilla dans tous les sens. Finalement, je réussis à l'habiller et ils filèrent avec les garçons, Daryl et Myriam qui étaient déjà prêts à partir.
Emilie : - C'est du rapide !
Daryl : - Oh ouais, trop hâte !
Emilie : - Amusez-vous bien, à ce soir ! Je vous aime !
Ils claquèrent la porte derrière eux, alors que j'entendis des pleurs et la porte qui se réouvre. C'est Ayden qui me sauta dessus en pleurant.
Ayden : - MAMAAAAAN
Emilie : - Et ben, Ayden !
Ayden : - J'avais pas répondu à maman. Je t'aime maman. Je l'avais pas dit !
Emilie : - Oh ! Je t'aime aussi, mon amour. Allez, file ! Tu te souviens ce qu'il dit, l'astronaute pour se donner du courage ?
Ayden : - Vers l'infini et au-delà !
Emilie : - Allez, file !
Je le pris rapidement dans mes bras et l'embrassais avant qu'il ne parte en essuyant ses larmes. Je souris en débarrassant les dernières petites choses qui trainaient sur la table, laissant seulement le bol vide de Mina avec ses céréales préférées qu'on avait prévues pour le premier petit déjeuner au chalet. Elle se réveilla d'ailleurs, pas longtemps après, en s'étirant comme un chat.
Mina : - Coucou 'man ! Tout le monde est déjà parti ?
Emilie : - Oui, ça y est, enfin seules !
Elle me sourit et s'assit tout de suite à table en prenant le lait devant elle.
Emilie : - Tu peux aller manger devant la télé si tu me promets de faire attention au canapé ! Et de le répéter à personne.
Mina : - YEAAAAY ! C'est promis ! Merci 'man !
Elle partit comme une furie avant de s'allumer la télé. Je ne fis pas vraiment attention, jusqu'à ce que mes oreilles et mon cerveau traient l'information et m'en donne des frissons.
Télé : - Voici venir les BARBAPAPAAAAAS
Je m'adossais à l'encadrure de la porte en jetant un coup d'œil nostalgique aux dessins animés qu'on avait pu regarder étant petites avec Myriam, avec le Fauve. Qu'est-ce qu'on aimait ça, les Barbapapas....
Après son déjeuner fini, je demandais à Mina d'aller au moins s'habiller pour pouvoir être tranquilles devant la télé et on s'est même offerte une petite séance photo maison.
J'ai envoyé tout ça à Matt et le midi, on s'est fait livrer une pizza avec Mina qu'on a mangé devant inspecteur Gadget. Par contre, ma toux devenait de plus en plus gênante, que je fume ou pas, c'était agaçant, mais je commençais à m'habituer.
A suivre...
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[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. On bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres, vous seriez adorables ! Idem pour des idées provenant de notre histoire... ❤️]
XOXO ❤️
Emilie & Myriam ❤️
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