29 - Une centaine de roses
- - - - - PDV Myriam - - - - -
En attendant Matt, je vérifie que tous les petits monstres sont bien attachés dans la voiture. Tous sont surexcités, je sens que le personnel du cinéma va avoir droit à pas mal d'animation !
Je m'apprête à prendre place sur le siège passager, lorsqu'une main se pose sur mon épaule.
Matt : - Epepep, tu vas où ?
Myriam : - Ben. Je m'installe ! Tu conduis, non ?
Matt : - Ouaip, mais pas ce truc.
Je reste éberluée, l'observant. Je remarque qu'il a deux casques de moto en main.
Myriam : - Mais, et les enfants ?
Matt : - C'est Carlos qui les conduit. Il s'est proposé chauffeur de taxi. Toi, t'as besoin d'un bon bol d'air frais, ça te fera du bien.
J'acquiesce, saluant les enfants de loin, suivant Matt jusqu'à son bolide.
Matt : - J'ai même pas le souvenir que t'es déjà montée sur ma bécane... Depuis toutes ces années, je t'ai jamais emmenée en promenade ?
Myriam : - Eh non, j'ai jamais eu cette chance !
Matt : - Faudra qu'on remédie à ça prochainement, maintenant que je suis de retour !
Myriam : - Avec grand plaisir.
Il dépose un casque sur ma tête et abaisse la visière, avant de faire de même pour lui. Il s'installe à califourchon sur sa moto, enlève la béquille et fait ronronner le moteur. Mon cœur fait un bond, adepte des sensations fortes, je sens que je vais adorer ce trajet !
Je m'installe derrière lui, enroulant mes bras autour de sa taille. Le van contenant nos petits monstres nous précède, Matt s'amuse à faire vrombir le moteur avant de relâcher le frein et de partir à toute vitesse. Bientôt, nous rattrapons la voiture, Anya et Ayden nous saluent frénétiquement de leurs petites mains, tandis que les autres nous observent en souriant. Mon conducteur accélère encore plus et je ne peux réprimer un léger cri d'excitation.
Le vent s'insinue à travers mes vêtements, faisant fouetter mes cheveux derrière moi. Cette sensation est grisante, Matt slalome entre les autres véhicules divinement bien, comme s'il anticipait les mouvements des voitures. Je suis aux anges, euphorique comme une enfant qui déballe ses cadeaux à Noël. C'est décidé, je passerai mon permis moto dans les prochains temps !
Au bout de plusieurs minutes qui sont passées à une vitesse grand V, nous voilà arrivés au cinéma. Nous abandonnons la moto sur un des emplacements réservés du parking, marchant doucement vers l'entrée.
Matt : - Alors ? T'as apprécié la balade ?
Myriam : - J'ai adoré ! J'imagine les sensations que tu dois ressentir lorsque t'es aux commandes ! Déjà là, même abritée derrière toi, j'avais la force du vent qui poussait mon corps contre l'arrière, mais putain quelle sensation de dingue !
Matt : - On est d'accord !
Myriam : - Tu pourras m'accompagner pour mes cours de moto sur plateau !
Matt : - Aaaaah, je t'ai donné envie ?
Myriam : - Carrément !
Matt : - Va falloir que tu batailles avec Daryl pour négocier ça... Il va se faire un sang d'encre encore, la moto pour lui, c'est dangereux.
Myriam : - Ca le gène pas de te voir conduire ton bolide.
Matt : - C'est pas pareil. J'suis un mec, et un putain de bon conducteur, sans vouloir me vanter !
Il me dédie un sourire à la colgate, en haussant les sourcils. Je finis par le taper dans l'épaule, lorsque toute notre joyeuse troupe nous rejoint en courant.
Liam : - 'Man elle allait tout vite !
Anya : - Ouaiiiiiis !
Ewan : - Tonton, au retour, c'est mon tour sur ta moto !
Matt : - Trop p'tit, mon pote, et l'arrière de ma moto est réservé aux femmes, désolé !
Je regarde mon fils s'offusquer, alors qu'Anya sautille sur place.
Anya : - Moi je suis une fille, c'est pareil, non ?
Je m'accroupis tout en tendant mon casque à Matt qui l'attrape.
Myriam : - Tu es trop petite, ma grenouille. Mais promis, quand tu seras plus grande, tonton t'emmènera.
Matt : - Ouais, enfin, d'ici là, j'aurais encore plus de cheveux blancs...
Myriam : - On s'en fou, t'as un casque sur la tête.
Je me relève en soulevant Anya dans mes bras, dévisagée par Matt qui finit par éclater de rire. Il avait raison, cette soirée hors de la maison, sans les œillades meurtries de Daryl, ça me fait du bien. Pour une fois, mes méninges ne fonctionnent pas, je vais me laisser attendrir devant le dessin-animé que les enfants choisiront et vais profiter à fond de ce moment !
Matt dépose nos casques dans les mains de Carlos qui nous souhaite bonne séance, avant qu'ils ne s'éclipse. Nous pénétrons dans le bâtiment, à priori nous ne sommes les seuls à vouloir occuper nos enfants. C'est bondé !
Matt : - Mmh, bon, pour mettre tout le monde d'accord, je crois qu'on va aller voir ça.
Myriam : - Je suis d'accord. Et puis, j'ai envie de connaître la suite...
Anya tape dans ses mains en voyant l'affiche que l'on observe.
Anya : - Vouiiiii, les Indektuctile !
Myriam : - Indestructibles, ma grenouille. Ca vous va à tous ?
Ellie/Ayden/Liam : - OUAIIIIIS !
Mina : - Ca me va aussi. Le premier était cool, ils ont attendu un temps fou pour faire la suite !
Je me retourne, savant qu'il manque l'avis de quelqu'un. Mais je ne vois pas l'autre jumeau !
Myriam : - Matt, où est Ewan ?!
Matt : - Euh, je sais pas, il était là pourtant !
Je commence légèrement à paniquer en zieutant autour de nous. Mais je ne le repère pas !
Myriam : - C'est pas comme s'il y avait du monde !
Liam : - N'aie pas peur, 'man, il a dit qu'il allait voir le gorille.
Myriam : - Le gorille ?!
J'observe mon garçon, avant que Matt ne pose une main sur mon épaule.
Matt : - Je suppose qu'il parle de ça, là-bas...
Il me désigne une immense statue en plastique à l'effigie de King Kong dans le hall. Oui, pas de doute, Monsieur adore les énormes monstres !
Myriam : - Je peux te laisser la petite ?
Matt : - Bien sûr, je prends les billets en attendant, sinon on risque de ne plus avoir de place.
J'acquiesce en lui tendant Anya, avant de me frayer un passage à travers cette fourmilière de personnes jusqu'à cet horrible singe. Ewan est à côté, le fixant comme s'il avait la 8ème merveille du monde devant lui.
Myriam : - Ewan, je t'interdis de partir comme ça sans rien dire !
Ewan : - Quoi ? Je voulais voir ce monstre, il est trop beau !
Ouais... Va falloir qu'on s'accorde sur la définition de la beauté !
Myriam : - J'ai eu peur quand j'ai vu que tu n'étais plus avec les autres ! Ne me fais plus ça !
J'attrape doucement son bras pour l'inciter à me suivre. Mais il le retire aussitôt, tapant du pied.
Myriam : - Ouh non, mon fils, ne commence pas à faire un caprice ici !
Ewan : - Je. Veux. Aller. Voir. Le. Gorille.
Myriam : - On était d'accord, on va voir quelque chose de calme.
Ewan : - Ouais, et quoi ?
Myriam : - Les Indestructibles 2. Tout le monde est d'accord.
Il fronce tout à coup les sourcils, avant de croiser ses bras contre lui.
Ewan : - C'est un truc pour bébés ça !
Myriam : - Mais non, tu vas voir, à ce qui parait on rigole bien, et...
Ewan : - Non, C'EST NUL !
Le voilà maintenant qui hurle à la mort. Non mais je suis maudite !
Myriam : - Ok, aux grands maux les grands remèdes.
A contrecœur, je sors mon portable et compose le numéro de Daryl. Dans ces situations, il n'y a que lui qui réussit à le calmer, ce n'est pas pour rien que c'est son portrait craché !
Daryl : - Mon ange, qu'est-ce qu'il y a ?
Myriam : - Je te passe ton cher fils.
Je tends le téléphone à Ewan qui secoue la tête de gauche à droite.
Myriam : - Prends ce téléphone, Ewan. Ne m'énerve pas.
Ewan : - NAN !
Myriam : - Très bien. On oublie la sortie avec papa la semaine prochaine qu'il t'avait promis !
Ewan : - T'as pas le droit !
Myriam : - Oh, on pari ?!
Il grogne avant de m'arracher le portable des mains et d'activer le haut-parleur.
Daryl : - Il se passe quoi exactement ?
Ewan : - Maman est nulle, elle m'oblige à aller voir un truc de bébés avec les autres alors que là, il y a une statue de King Kong juste trop belle, moi je veux aller voir ce film !
Daryl : - Qu'est-ce qu'on a dit, Ewan ? Tu écoutes ta mère, tu n'as pas à lui manquer de respect. J'te signale qu'elle t'avait pendant 9 longs et douloureux mois dans son ventre, alors dire qu'elle est méchante, c'est pas cool mon p'tit gars.
Ewan : - Mais je...
Daryl : - Il n'y a pas de mais ! Si tu ne te comportes pas convenablement, on oublie la sortie au circuit, comme maman a dit !
Ewan tape encore une fois du pied. Je finis par soupirer et croise à mon tour les bras sur ma poitrine.
Daryl : - Repasse-moi ta mère. Et que je n'apprenne pas que tu as été horrible pendant cette soirée, ok ?
Ewan : - Ouais.
Daryl : - Je crois que j'ai mal entendu.
Ewan : - Oui, papa.
Daryl : - Je préfère ça.
Il tire la langue avant de me redonner le portable, puis il court jusque chez Matt qui avance vers nous, les enfants à sa suite. Il m'adresse un sourire en désignant l'entrée des salles d'un mouvement de tête.
Myriam : - Allez-y, je vous rejoins.
J'attends qu'ils soient tous hors de mon champ de vision avant de porter mon téléphone à mon oreille.
Myriam : - Merci. J'ai eu peur d'être obligée de lui flanquer une fessée devant tout le monde...
Daryl : - Il ne l'aurait pas volée, d'après moi.
Myriam : - Ah c'est ton portrait craché, tu le gères, moi je gère Liam.
Daryl : - Bien évidemment... J'espère qu'il se tiendra à carreaux à présent.
Myriam : - Il a fini par suivre Matt et les enfants jusque dans la salle de projection. Donc ça devrai aller. Et si pendant le visionnage il hurle à en perdre haleine, j'irai l'enfermer dans un placard à balais !
Daryl : - Ca peut être une bonne idée !
Je souris malgré moi, lorsque j'entends la voix d'Emilie dans le combiné.
Daryl : - Désolé trésor, Em' est revenue des toilettes, nous allons commencer à manger.
Myriam : - Aucun souci, bonne dégustation à vous !
Je suis sur le point de raccrocher, quand j'entends sa petite voix.
Daryl : - Je t'aime...
Myriam : - Moi aussi, bébé.
Je raccroche avant qu'il ne me retienne plus longtemps et rejoins les autres en salle. Matt est reluqué par toutes les nanas présentes dans la pièce, ainsi que les mères visiblement célibataires. Lorsque je m'avance et que je le rejoins dans l'allée, je suis harponnée de tas de regards acérés. Pour couronner le tout, je dépose un bisou sur la joue du beau brun avant de m'installer entre lui et Anya qui trépigne d'impatience.
Anya : - Ca va être cioul !
J'embrasse le sommet de son crâne, tout en jetant un nouveau regard vers les hyènes. Si elles avaient des fusils à la place des yeux, j'aurais été réduite en lambeau !
Liam : - 'Man, on a le droit d'aller chercher des pop corn ?
Myriam : - Non mon cœur. Pas avant manger.
Ellie : - Mais on a faim...
Matt : - Oh, ben alors on ne va pas au fast food après...
Mina : - Ah si hein, t'avais promis !
Ayden : - Oui, moi aussi je veux manger gras !
Ewan : - Chut, ça commence. Pas de grignotages, comme ça on peut manger comme des ogres au repas !
La lumière s'éteint, et après un bon quart d'heure de publicité, le film d'animation commence enfin.
*****
Nous avons ri durant tout le déroulement du dessin animé. Je dois avouer que j'ai préféré cet opus comparé au premier. En sortant de la salle, Ayden et Liam se mettent à courir dans tous les sens.
Liam : - Ouaiiiiis, on est comme Flèche !
Ayden : - On court plus vite que tout le monde !
Matt : - Doucement les gars, on est pas tout seuls !
Les autres passants rient lorsqu'ils passent devant eux, manquant de les percuter.
Mina : - Moi j'aimerai bien avoir les pouvoirs de Violette. Ce serait cool d'être invisible !
Anya : - Oh voui !
Myriam : - Je suis d'accord avec vous, les filles. Moi qui suis curieuse, j'espionnerai tout le monde !
Nous rions aux éclats, alors qu'Ellie se manifeste dans les bras de Matt.
Ellie : - Moi, je serai le bébé. Même pas besoin de passer par les portes, je traverse les murs !
Matt : - Je sais pas pourquoi, mais je m'en doutais.
Mon regard tombe sur Ewan qui reste étrangement silencieux.
Myriam : - Ewan, ça ne va pas ?
Il relève la tête vers moi, enfonçant ses mains dans les poches de son jean.
Ewan : - Si, ça va, c'était cool finalement. J'ai bien rigolé !
Je souris avant de lui tendre la main. Il hésite, avant de céder et de me tendre la sienne.
Ewan : - Je m'excuse, 'man. J'avais pas à te parler comme ça. T'es la meilleure maman du monde.
Attendrie, je le regarde, une larme à l'œil.
Matt : - Ben voilà, je préfère cette humeur !
Je dédie un sourire au beau brun, avant de reporter mon attention sur Liam qui a les fesses par terre.
Myriam : - C'est pas vrai, il a fini par percuter quelqu'un !
Ewan me suit, alors que les autres restent avec Matt. Anya s'accroche à mon épaule quand je me penche pour aider Liam à se relever.
Myriam : - Ca va mon chéri ?!
Liam : - Oui, j'ai pas vu le monsieur. Pardon 'man...
Myriam : - Ce n'est pas grave. File rejoindre tonton avec Ayden.
Il hoche faiblement la tête, recourant à nouveau avec son cousin. Je me redresse, m'apprêtant à présenter mes excuses.
Myriam : - Je suis désolée, mon fils est une pile électrique, je ne...
Je croise brusquement deux yeux acérés que je reconnaitrai entre mille !
Myriam : - J'y crois pas. La population de Miami est dense et c'est toi qu'il faut que mon fils percute !
Baptiste : - Moi aussi je suis ravi de te revoir, Myriam.
Je plisse les yeux. Inutile de m'attarder plus longtemps.
Baptiste : - Ils sont à toi, ces trois petits monstres ?
Myriam : - Oui.
Plus froide je me montrerai, plus vite il me lâchera la grappe.
Baptiste : - Ton portrait craché cette princesse.
Il désigne Anya qui enfonce sa tête dans mon cou.
Ewan : - C'est qui, lui ?
Myriam : - Un ancien collègue de bureau. Viens, allons rejoindre Matt.
Baptiste : - Matt ? Ca, c'est pas le nom de ton mec.
Je suis à deux doigts de lui répondre, mais c'est une autre voix qui prend le relais.
Ewan : - Son mec, c'est mon père. Matt, c'est mon tonton qui va te refaire le portrait si tu parles encore à ma maman !
Myriam : - Ewan !
Baptiste : - Wahou, un vrai lion !
Fière de mon fils, j'attrape sa main, et tourne les talons.
Baptiste : - Au plaisir de te revoir, chou.
Je peste entre mes dents en rejoignant Matt. Celui-ci fronce les sourcils en voyant ma mine.
Matt : - C'était qui ?
Myriam : - Baptiste. Tu sais, le collègue qui...
Matt : - Ouais, je me souviens. Déguerpissons d'ici avant que je ne lui colle mon poing dans la figure pour les regards qu'il te lance.
Myriam : - Ewan l'a déjà remis à sa place, ne t'en fais pas.
Matt sourit en arquant un sourcil.
Matt : - Aaaaaah, tel père, tel fils, Daryl peut être fier ! C'est bien mon gars, continue de veiller sur ta maman !
Ewan : - Toujours ! Pas touche à ma superbe maman !
Je souris en lui caressant le haut de la tête, puis nous les ramenons à la voiture. Carlos est déjà installé au volant, et nous finissons par faire la course jusqu'au fast food non loin de la maison. Matt a proposé de me laisser conduire sa moto, mais je me suis abstenue, je ne le sentais pas et je n'ai pas vraiment envie de passer les prochains jours à retrouver une copie conforme de son bolide que j'aurai à coup sûr détruit.
Une fois le repas fini, entre les batailles de frites et de pailles, nous avons rejoint notre chez nous. Matt s'occupe de coucher ses monstres, alors que je m'occupe des miens. Anya n'oppose aucune résistance et s'endort presque instantanément. Liam aussi, mais Ewan ne semble pas encore prêt à rejoindre les bras de Morphée.
Myriam : - Un problème, mon bébé ?
Ewan : - Ben...
Je m'agenouille à côté de son lit, caressant ses cheveux bruns.
Myriam : -Tu peux tout me dire.
Ewan : - J'ai pu réfléchir pendant la séance de cinéma.
Myriam : - Et ?
Ewan : - Je me suis rendu compte que je n'étais pas gentil avec toi. Liam, lui, est toujours souriant, et quand tu ne vas pas bien, il arrive à te rendre ton beau sourire. Moi, je sers à rien...
Je sens dans sa voix qu'il est touché, ce qui est très rare venant de sa part.
Myriam : - Oh, mon bout de chou, ne dis pas ça. J'aime Liam et ta sœur autant que toi !
Ewan : - Mais moi, tout ce que je fais, c'est des grosses colères et je te crie toujours dessus.
Myriam : - Tu as un caractère différent de ton frère. Tu es le portrait de ton père, Liam, lui déteint plus de moi. Il est plus doux, alors que tu es plus dur à cuire.
Ewan : - Et c'est mal ?
Myriam : - Bien sûr que non. Tu protègeras ta famille, comme papa le fait pour nous.
Ewan : - Maman, dis... Avec papa, ça ne va pas ? Vous allez divorcer comme tonton et tata ?
Myriam : - Nous sommes en froid, oui, mais nous n'allons pas divorcer. J'ai juste besoin de réfléchir un peu.
Ewan : - Réfléchis vite alors, parce que même si je dis que c'est dégoûtant, j'aime bien vous... voir... amoureux...
Il finit par s'endormir tout doucement, me laissant émue devant lui. Je me relève lentement, déposant un baiser sur son front, avant de reculer jusque dans le couloir.
Myriam : - Bonne nuit mon amour...
Je ferme discrètement la porte, quand tout à coup, mon dos heurte quelque chose. Ou plutôt quelqu'un.
Myriam : - Désolée !
Je fais volteface, me retrouvant nez à nez avec Daryl.
Daryl : - C'était très touchant, cette petite scène.
Myriam : - Tu nous as entendus ?!
Daryl : - Oui. Ta voix est parvenue jusqu'à moi, je voulais voir si tu t'en sortais.
Myriam : - Je m'en sors toujours.
Je lui souris, avant de le contourner.
Myriam : - Tu m'excuseras, mais les enfants m'ont épuisée. Je vais me coucher.
Avant que je ne puisse avancer plus loin, les doigts de mon home s'enroulent autour de mon poignet. D'un coup sec, il me tire contre lui, posant son front contre le mien.
Daryl : - S'il te plait... Dormons ensemble. J'en peux plus de me réveiller chaque matin sans voir ton beau visage, sans sentir ta présence... Tu m'as promis que tu ferai cet effort-là...
Profitant du contact de sa peau contre la mienne, fébrile, je hoche la tête.
Myriam : - D'accord. Mais tu restes de ton côté.
Daryl : - Je peux même pas te prendre dans mes bras ?
Myriam : - Si tu me touches, tu risques de ne pas me laisser dormir...
Daryl : - Promis je reste sage... Je veux juste te sentir dans le même lit que moi...
Me lâchant, je prends la direction de notre chambre. J'attrape mon pull Bambi en pilou-pilou, une culotte à la même effigie et m'engouffre dans la salle de bains. Je me prépare pour la nuit, et lorsque je retourne dans la chambre, Daryl est déjà couché, un roman ouvert.
Myriam : - Tu lis, toi, maintenant ?
Daryl : - Eh oui... Tout change un jour.
Il me sourit, avant de me détailler de la tête aux pieds en se mordant la lèvre. Je lève un doigt vers lui en l'agitant de gauche à droite.
Myriam : - Tu as dit que tu serai sage !
Daryl : - Parce que j'ai pas le droit de mater ma délicieuse femme ?
Myriam : - Tant que tu restes de ton côté...
Je lui décoche un clin d'œil avant de me blottir sous la couette à mon tour. J'avais presque oublié le confort de notre matelas... Je soupire d'aise et éteins la lumière, ce qui fait grogner Daryl.
Daryl : - J'ai pas fini de lire.
Myriam : - Pardon bébé. Tu peux toujours allumer ta lampe de chevet.
Daryl : - Non, ça ira. Je dois me lever tôt demain.
Myriam : - Pour ?
Daryl : - Je peux pas te le dire, trésor.
Je bougonne, me tournant sur le côté pour lui tourner le dos. Encore des cachoteries ?
Daryl : - Mais tu vas aimer. Enfin, j'espère...
Son bras vient soudainement se poser sur ma taille, et il me colle à lui. A peine mon corps entre-t-il en contact avec le sien que je sens une bosse durcir contre mes fesses.
Myriam : - Daryl...
Daryl : - Ben excuse-moi. Mais deux semaines d'abstinence... J'y peux rien.
Myriam : - Je t'ai dit de rester de ton côté.
Daryl : - Je retrouve la chaleur du corps de ma femme, je peux pas rester stoïque sans t'avoir dans mes bras. Je t'en prie, laisse-moi ce plaisir... Je te promets que je garde mon caleçon et que mes mains ne seront pas baladeuses.
Je souris malgré moi, et pose une main sur la sienne qui vient de se poser sur mon ventre.
Myriam : - D'accord.
*****
Une douce sensation au front m'extirpe lentement de mon sommeil. Lorsque j'ouvre les yeux, c'est Daryl que j'aperçois, déjà habillé. Il vient d'embrasser le sommet de mon crâne et me sourit maintenant.
Daryl : - Je ne voulais pas te réveiller, excuse-moi mon ange. Je pars, c'est pour ça.
Myriam : - Tu vas où ?
Daryl : - Je pars en vadrouille avec ta sœur.
Myriam : -Ménage-toi s'il te plait, les médecins ont dit que tu devais pas faire trop d'efforts.
Daryl : - Oh, tu as écouté ce qu'ils ont dit ?
Il arque un sourcil.
Myriam : - Qu'est-ce que tu crois ? Ce n'est pas parce que je t'en veux que je ne me préoccupe pas de ta santé !
Daryl : - Ca, c'est la femme que j'aime...
Il embrasse furtivement la commissure de mes lèvres, avant de s'éclipser hors de la chambre. Je souris bêtement, restant encore quelques instants au chaud sous ses bras. Finalement, j'ai fini par m'endormir blottie contre le torse puissant de Daryl. Je sais que je suis à deux doigts de succomber à son charme, mais cette peur au ventre est toujours là. Qu'est-ce qui va se passer lorsqu'il reprendra ses activités ?
Je suis sortie de mes pensées par un toquement à la porte. La tête de Matt apparait, lui et son sourire d'idiot.
Matt : - La Belle au Bois Dormant est réveillée ?
Myriam : - Oui, et même pas besoin de baiser pour me sortir de mon sommeil !
Matt : - Tant mieux, parce que je comptais pas t'en donner, t'aurais hiberner !
Myriam : - Fort sympathique ! Mais dis-moi, que puis-je faire pour toi ?
Matt : - Je vais faire quelques courses, et je dépose les enfants chez Hitz, tant qu'à faire. Du coup, t'es seule. Profites-en pour te pomponner !
Myriam : - Me pomponner pour quoi ?
Matt : - Vu la tonne de produits qui jonchent ta salle de bains, je suis sûr que tu trouveras quelque chose à faire !
Myriam : - D'accord. A tout à l'heure alors !
Il me dédie un clin d'œil, avant de disparaitre, laissant place à mon trio de monstres qui me bondit sur le ventre.
Anya : - A demain mama !
Liam : - Mon bisou du soir va me manquer !
Ewan : - Ouais, à moi aussi !
Myriam : - Mais... Pourquoi demain ? Vous ne rentrez pas ce soir ?
La tête de Matt réapparait dans l'entrebâillement de la porte.
Matt : - J'ai peut-être omis de dire que papy Hitz les garde ce soir aussi... On se fera une soirée films entre adultes !
Ewan : - Pff, pas juste !
Matt : - Hop, au lieu de râler et embrasser votre mère. On doit y aller.
Je me retrouve couverte de bisous, avant qu'ils ne s'éclipsent à leur tour. Je soupire d'aise avant d'aller me faire couler un bain et de profiter de ma journée.
Au final, le jour se couche déjà alors que je termine de repasser. C'est bien plus calme que les autres jours, et j'ai enfin pu profiter de ma série Netflix sans avoir des cris et sans que l'on ne mette des dessins animés qui n'ont ni queue ni tête.
Emilie et Daryl reviennent avec des sacs remplis de nourriture thaï.
Emilie : - C'est nouuuus !
Myriam : - Y'a quoi là-dedans ?!
Emilie : - Moi aussi, je suis contente de te voir, Zazou...
Je souris avant d'aller embrasser ma sœur et de la serrer dans mes bras. Daryl en profite pour me voler un baiser, avant d'emmener notre dîner à la cuisine.
Emilie : - Bon, eh bien, je vois que c'est en voie de guérison, vous-deux...
Myriam : - C'est juste un baiser. Comme Matt et toi.
Emilie : - C'est un coup bas, ça !
Elle m'envoie un clin d'œil, lorsque son beau brun passe la porte à son tour, déposant son casque dans l'entrée.
Emilie : - Ah, te voilà, on allait passer à table !
*****
Je suis agréablement surprise de ne pas être réveillée par des cris ou des monstres qui me bondissent dessus. Mais stupéfaite d'être seule dans ce grand lit. Je n'ai même pas entendu Daryl se lever !
Je m'étire et finis par m'asseoir au bord du lit, où mon regard est attiré par un ballon de baudruche argenté au plafond, où un petit carton est accroché au bout de sa longue ficelle dorée.
Myriam : - Qu'est-ce que...
Je me lève, attrapant mon peignoir de soie et me couvre avec. Je m'avance jusqu'à ce fameux papier, et je remarque qu'il s'agit d'une photo de moi et Daryl lors de notre première année ensemble, dans la cuisine en train de s'affairer à faire des pains à burger. Je retourne le cliché en découvrant quelques mots : « Notre premier moment de complicité... ».
Myriam : - Bébé ?
Je n'ai qu'un silence morbide pour réponse. Je décide d'ouvrir la porte de notre chambre et suis happée par un nouveau ballon, ainsi qu'une autre photo. Plusieurs autres ballons sont dispatchés dans le couloir, je continue de récolter les clichés, une larme roulant bientôt sur ma joue en me remémorant tous ces souvenirs.
Arrivée en bas, j'attrape un dernier ballon qui est une photo qui date de notre lune de miel. Nous étions si complices...
Matt : - Salut princesse. Bien dormi ?
Je sursaute. J'aperçois Matt adossé au bar, deux tasses fumantes devant lui.
Myriam : - Tu m'as fait peur !
Matt : - Désolé, c'était pas mon intention. Les photos te plaisent ?
Myriam : - J'en reste sans voix... C'est Daryl qui a fait ?
Matt : - Qui d'autre veux-tu que ce soit ?
Je hausse les épaules en posant les clichés devant nous et attrape une des tasses. Je reconnais cette odeur caractéristique de chocolat !
Myriam : - Où est-il, d'ailleurs ? Et Em' ?
Matt : - Ils sont allés voir Hitz et les enfants. Ils vont déjeuner tous ensemble.
Je manque de m'étouffer.
Myriam : - Sans nous ?!
Matt : - Ben, tu dormais paisiblement à priori.
Myriam : - Et toi ? Pourquoi t'es là ?
Matt : - Je devais passer à l'une des salles ce matin.
Je me contente de hocher la tête, déçue de ne pas avoir pu les accompagner. Pourquoi me laisser seule alors que tout le monde est avec lui ?!
Matt : - Arrête de bouder ! Pour compenser, je t'emmène en promenade sur la plage. Ca te dit ?
Myriam : - Mouais.
Matt : - Monte te préparer, je t'emmènerai au resto après... Ca te va ?
Myriam : - C'est gentil Matt...
Matt : - Et non négociable !
Je souris avant de terminer mon chocolat chaud, et de remonter dans ma chambre, les photos blotties contre mon cœur. Je les dépose sur ma coiffeuse, avant de choisir ma tenue. J'opte pour une élégante robe noire, avec un voile en guise de traine. J'attrape des spartiates de la même couleur, laisse mes cheveux détachés et me maquille légèrement. Je redescends, lorsque la sonnette se fait entendre.
Matt : - Mimi, tu peux ouvrir s'teu plait ? J'suis en train de galérer avec mon bonnet, il est accroché à un cintre.
Je souris en ouvrant la porte. Un coursier est sur le perron, un énorme bouquet de roses rouges à la main.
Coursier : - Ortega, c'est ici ?
Myriam : - Euh, oui.
Coursier : - Signez ici s'il vous plait.
Il me tend un papier, que je signe aussitôt, puis il me donne le bouquet. Abasourdie, je le vois s'éloigner, alors que je referme la porte.
Myriam : - Matt, t'as commandé un bouquet pour Mushu ?
Matt : - Non. Mais ça en fait des fleurs !
Myriam : - Je vais le mettre dans un vase, je...
Matt : - Non, pas le temps. Le resto nous attend.
Myriam : - Déjà ? Mais...
Matt : - J'insiste. Ils auront sûrement des vases là-bas.
Matt ne me laisse pas d'autre choix que d'emmener ces superbes fleurs avec nous. Tiens, avec ça, on croirait qu'on est un vrai couple !
Matt : - Permets-moi de te dire que tu es sublime.
Myriam : - Oh, merci ! Je me suis dit que tu n'aimerais pas balader un laideron habillé en jogging et pull pilou-pilou.
Matt : - Les sœurs Saez sont tout sauf des laiderons !
Il m'adresse un clin d'œil tout en démarrant sa voiture, s'insérant rapidement dans la circulation fluide de Miami. Au bout de quelques minutes, je romps le silence qui s'est installé dans l'habitacle.
Myriam : - On va où, au fait ?
Matt : - Surprise. D'ailleurs, on est bientôt arrivés, je vais te demander de fermer les yeux.
Myriam : - Pourquoi ?
Matt : - La surprise sera plus réussie. Allez, fais-moi confiance.
Légèrement inquiète, je finis par jouer le jeu. La voiture ne met pas longtemps avant de s'arrêter. Je suis à deux doigts d'ouvrir les paupières, mais Matt me tape sur la cuisse.
Matt : - On triche pas !
Je pouffe de rire, tandis que je l'entends sortir du véhicule, et ma portière s'ouvre.
Matt : - Viens, je vais te guider. Tu ouvriras les yeux quand je te le dirai. N'oublie pas les fleurs, faudrait pas les laisser dans la bagnole en plein soleil.
Myriam : - J'aime pas vraiment les surprises. Et vu l'idiot que t'es, tu serai capable de me faire prendre un poteau en plein visage !
Matt : - Promis, rien de stupide !
Je souris malgré moi, continuant d'agripper le bouquet en me laissant guider par Matt. Je sens bientôt des grains de sable s'insinuer entre mes orteils, preuve que l'on est sur la plage !
Myriam : - Maaaaatt, dis-moi où on va !
Matt : - Encore quelques pas, et c'est bon ! Tu sens pas cette bonne odeur de petits plats mijotés ?
Myriam : - Pas vraiment...
J'entends le gloussement de Matt, alors que nous continuons de marcher. Puis il me demande de m'arrêter en posant les mains sur mon épaule, son souffle venant caresser soudainement mon oreille.
Matt : - Maintenant, ouvre les yeux...
Je m'exécute instantanément, découvrant qu'il nous a amené sur la plage où nous nous sommes mariés. Mais ce n'est pas ce qui m'émeus le plus. Daryl est là, devant moi, agenouillé dans le sable chaud.
Myriam : - Que...
Daryl : - Myriam Saez, je n'imagine pas vivre ma vie sans vous. Depuis que vous êtes devenues une Ortega, mes jours sont plus qu'heureux, même si comme dans tous les ménages, nous avons eu quelques périodes noires.
Je reste bouche bée devant cet homme qui se tient devant moi. J'ai l'impression qu'une flamme nouvelle brille dans ses pupilles. Qu'a-t-il donc en tête ?!
Daryl : - Est-ce que je peux avoir le bouquet, trésor ?
Tel un automate, je lui tends, et il commence à en tirer une seule et unique rose, me la tendant.
Daryl : - Cette rose représente ton sourire. C'est l'une des plus belles choses que j'ai pu voir au monde.
J'attrape la fleur, avant qu'il ne répète le mouvement avec une seconde.
Daryl : - Celle-ci représente ta douceur. Je n'ai jamais vu quelqu'un avec autant de cœur que toi.
Il continue à me tendre les roses une par une en me décrivant ma part de personnalité, une qualité ou un défaut qu'il apprécie chez moi, jusqu'à épuiser la centaine de fleurs qu'il avait en main et que je retrouve en ma possession.
Daryl : - Par ce bouquet, par cette centaine de roses, je te prouve que je t'aime, que j'aime tout chez toi, passant des défauts aux qualités. Je t'ai choisie, et je ne regrette en rien cette décision.
Une larme s'échoue sur ma joue pendant que je l'observe, le cœur battant. Le Daryl dont je suis tombée amoureuse se tient devant moi !
Daryl : - Nous sommes tous deux réunis ici pour célébrer notre union et renouveler les vœux que nous avions prononcés il y a déjà une dizaine d'années. Évidemment, comme tu le constate, le temps commence à laisser ses empreintes sur mon visage et mes cheveux...
Je laisse échapper un rire qui se mêle à mes larmes de plus en plus présentes.
Daryl : - Mais mon cœur, lui, n'a pas pris une ride. Mon amour pour toi est devenu plus fort, plus puissant, et au fil du temps qui a passé j'ai pu découvrir la chance que j'ai de t'avoir épousée. Nous avons su traverser ensemble les épreuves qui se sont dressées devant nous, et malgré les tempêtes et les éclats qui nous ont parfois emportés, je te remercie d'avoir été aussi présente chaque jour pour me soutenir, m'écouter et m'aider à continuer à avancer. Je sais que je t'ai déçue il y a quelques jours, j'en suis conscient, et je te demande pardon mon ange. Je m'en veux à un point que tu n'imagines même pas, je veux retrouver la Myriam dont je suis raide dingue amoureux, et qui me comble de bonheur au quotidien. De mon côté, je m'engage à te révéler que la stricte vérité, même si parfois elle pourra te blesser. Je serai aussi limpide que de l'eau de roche envers toi, rien que pour te prouver que tu es toute ma vie et que sans toi, je serai perdu, détruit, anéanti.
Il inspire profondément, réduisant mon petit cœur en caramel fondu. Ce que j'aime cet homme !
Daryl : - Tu as fait de moi un homme meilleur et j'espère de tout cœur avoir su me montrer un compagnon digne de toi, trésor. Ainsi, devant notre famille et nos amis présents, j'ai l'immense honneur d'afficher mon bonheur et de dire que, oui, si tu veux encore de moi, je m'engage à nouveau à tes côtés, parce que je t'aime plus que tout et que je veux passer le restant de mes jours avec toi, jusqu'à ce que je pousse mon dernier soupir...
J'émet un hoquet de surprise en me retournant alors que Daryl attrape mes mains. Je découvre Emilie, Matt, les enfants, Hitz ainsi que nos amis derrière nous, tous émus.
Daryl : - Dis-moi juste quelque chose, trésor... Ca va finir par devenir embarrassant si je reste comme ça sans avoir de réponse...
Je souris finalement en recroisant son regard. Je hoche la tête comme une marionnette en lâchant encore des larmes de joie.
Myriam : - Bien sûr que je le veux, Daryl !
Les yeux de Daryl brillent tout à coup et il se relève rapidement, happant de suite mes lèvres pour m'embrasser suavement. Je me laisse fondre entre ses bras, tandis qu'il me fait virevolter autour de lui en ne cessant de me répéter qu'il m'aime entre deux baisers.
Nos monstres n'attendent pas plus longtemps avant de nous rejoindre et de nous sauter à leur tour dans nos bras.
Anya : - MAMAN EST CRO BELLE !
Daryl : - C'est la plus belle de toutes...
Liam : - Ouais, chui d'accord !
Ewan : - Pour une fois, moi aussi !
Je les regarde tous un par un, consciente de la chance que j'ai d'avoir cette petite famille.
Myriam : - Je vous aime, les Ortega, à jamais !
*****
Nous avons été félicités de toutes parts avant de retourner joyeusement à la maison où un repas copieux nous attendait. Fernando est resté sagement ici pour faire entrer le traiteur afin qu'il prépare tout pour que nous n'ayons plus qu'à poser nos fesses sur les chaises de la terrasse.
Hitz : - Je propose de porter un toast au couple le plus amoureux que je connaisse.
Adam : - A Daryl et Myriam !
Tout le monde : - A DARYL ET MYRIAM !
Une ambiance festive règne dans ce jardin, les enfants courent partout alors que Mina montre ses prouesses aux invités. Moi, je suis sagement assise sur ma chaise, les jambes croisées, à observer tout le monde. Pour une surprise, je m'y attendais pas du tout !
Daryl : - Myriam ?
Je tourne la tête vers mon homme qui semble inquiet.
Daryl : - Tu... Ca ne va pas ?
Myriam : - Mon mari vient de renouveler ses vœux pour me prouver son amour, nous sommes entourés de tous les gens que nous aimons, je te garantis que je ne me suis jamais sentie aussi bien... Je t'aime tellement...
Daryl : - Et je te remercierai jamais assez de me chérir autant, même si je ne le mérite pas tout le temps. Tu es la femme de ma vie, c'est une certitude, et j'espère que tu es prête à me supporter, parce qu'on finira par aller ensemble en maison de retraite à Ibiza pour faire des courses en chaise roulante !
Je ris en m'imaginant la scène, et le pire, c'est que nous en serions tout à fait capable !
Il se penche vers moi pour m'embrasser tendrement. Il ne faut pas longtemps à mon petit cœur pour s'emballer et ma chaleur corporelle augmente instantanément. Daryl le remarque et en joue en mordillant discrètement le lobe de mon oreille et en profite pour y susurrer quelques mots.
Daryl : - Tu crois que si on s'éclipse, ils le remarqueraient... ?
Myriam : - On est les invités d'honneur, donc...
Daryl : - Ca manque de champagne sur la table, nos invités risquent d'avoir soif, non ?
Je jette un rapide coup d'œil à la table. Pourtant, il y a encore suffisamment de bouteilles pour désaltérer tout un régiment, mais je comprends rapidement les intentions de mon obsédé de mari.
Daryl : - Je t'en prie, mon ange, j'en peux plus attendre...
Je mords ma lèvre inférieure avant de me lever et de pénétrer dans la maison. Une fois prêt du bar de la cuisine, je me retourne vers Daryl en mordillant le bout d'un de mes doigts. Le regard de mon homme change du tout au plus, il devient plus sombre, et il fond sur moi tel un prédateur sur sa proie. Ses lèvres retrouvent les miennes sauvagement, et il me plaque contre le marbre de la cuisine. Je laisse échapper un gémissement lorsque sa langue demande accès à ma bouche. Je suis à deux doigts de m'embraser comme un brandon de paille, lorsqu'il se détache doucement de mon visage.
Daryl : - Je te veux. Maintenant.
Myriam : - Vous n'êtes pas patient, jeune homme...
Daryl : - Et vous, vous n'êtes pas prête pour ce qui vous attend, jeune fille...
Je pose mes paumes sur son torse pour le pousser légèrement, et monte l'escalier en roulant outrageusement des hanches. J'entends ses grognements rauques dans mon dos, tandis que je remonte lentement le tissu de ma robe sur mon bassin. Une fois arrivés devant la porte de notre chambre, Daryl m'attrape violemment et me plaque contre le mur, attrapant l'une de mes cuisses pour la palper sans vergogne.
Daryl : - Je vais te faire gueuler mon nom si fort que les invités vont finir par se demander si je ne suis pas en train de t'assassiner...
Myriam : - Ne serais-tu pas trop vantard ? Tu ne tiendras pas 5 minutes avec cette abstinence...
Daryl : - J'ai pas dit qu'on s'arrêtait à un seul round...
Je glousse avant que sa bouche ne fonde à nouveau sur la mienne. Sa main continue de remonter lentement sur ma cuisse, se rapprochant de plus en plus de mon intimité. Je pousse un soupir, lorsqu'un claquement de porte nous fait sursauter.
Matt et Emilie sont devant la porte de leur chambre, les joues rougies, les yeux écarquillés vers nous. Je donne un coup de bassin à Daryl pour qu'il relâche la pression sur ma jambe afin que je la repose à terre.
Matt : - Désolé, avec les courants d'air j'ai pas retenu correctement la porte... J'espère pas avoir calmé votre libido...
Daryl : - Ca risque pas, frangin...
Emilie : - On... On vous laisse, on va rejoindre les invités pour vous... remplacer !
Ma sœur me dédie un clin d'œil en attrapant la main de Matt et de se diriger vers les marches.
Myriam : - Votre partie de jambe en l'air est carrément décrite sur votre front !
Emilie : - Jalouse !
Daryl : - Oh y'a pas de raison de l'être, on va prendre le relais !
Matt : - Ahah, Ortega forever !
Je souris à mon tour, avant de reporter mon attention sur le visage de Daryl. J'attrape son visage en coupe et me rapproche de ses lèvres, les effleurant avec les miennes.
Myriam : - Veuillez entrer dans cette chambre, Monsieur Ortega, je dois vous montrer d'une centaine de façon combien vous me rendez folle.
Daryl : - Nous avons toute la journée, Madame Ortega, et je compte bien vous faire jouir plus d'une centaine de fois à mon tour...
Il ouvre rapidement la porte tout en m'embrassant, avant de la refermer d'un coup de pied sec. Il se précipite pour me débarrasser de mes vêtements avant de consumer mon corps comme une allumette. Entre ses doigts experts, je ne suis plus qu'une boule de désir, je suis indéniablement et irrévocablement amoureuse de cet homme, et je sais que je ne pourrais jamais réprimer cet amour, il est ancré dans ma peau à jamais.
A suivre...
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[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. On bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres, vous seriez adorables ! Idem pour des idées provenant de notre histoire... ❤️]
XOXO ❤️
Myriam & Emilie ❤️
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