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26 - Week-end surprise

- - - - - PDV Émilie - - - - -

Je me levais avant Matt pour aller voir les enfants. C'était une excuse parce que bien sur, je m'éclatais avec Matt, tous les soirs il venait discrètement dans ma chambre et c'était ma fête. Il y avait une dimension très excitante et un attrait de l'interdit et du secret qui, je devais bien me l'avouer, me plaisait.

Mais je ne me sentais pas encore prête à voir une quelconque vérité en face ou même à le laisser entrer dans ma vie comme un petit ami, nous étions dans cette phase intermédiaire où notre bulle nous suffisait, enfin surtout à moi. Je savais qu'Ellie adorait se lever tôt pour regarder les dessins animés, c'était ses petits moments de solitude à elle.

J'enfilais rapidement une robe, l'avantage d'avoir des faux seins c'est l'absence sans problème de soutien-gorge. La vache, ils tenaient tout seuls, la gravité n'avait plus d'emprise sur moi désormais ! Je sortis discrètement, et évidemment, croisa Daryl dans le couloir. Je soufflais un bon coup comme prise en flagrant délit, avant de l'ignorer.

Daryl : - On ne se refuse rien à ce que je vois.

Émilie : - Va te faire voir.

Daryl : - Hé, je te rappelle que j'emmène tes mouflets à Disney !

Émilie : - Merci, pour la fête des grands-pères, je te ferais un petit cadeau, pour la peine.

Et je descendis les escaliers, le laissant marmonner comme un vieux con pour retrouver Ellie qui était revenue à ses habitudes matinales. Quand elle me vu passer dans son champ de vision, elle tourna la tête une seconde pour me sourire.

Émilie : - Tu veux quoi au petit déjeuner, mon cœur ?

Ellie : - Une chocolatine avec un chocolat chaud, s'il te plaît. Mais les capsules que tu m'as acheté à la machine au pain d'épice.

Émilie : - Oui chef ! Est-ce que cette grande fille voudrait un biberon de jus de pomme avec.

Elle me regarda, un sourire en coin, en hochant la tête comme une chipie. Je lui préparais son petit plateau repas avant de la rejoindre, un café et un croissant pour moi. Elle se blottit tout de suite au creux de mes bras, ce qui est rare venant d'elle, alors je profitais.

Émilie : - Ça va mieux ?

Ellie : - Je fais beaucoup de cauchemars depuis que je suis rentrée, je suis obligée de dormir avec Ayden.

Émilie : - Raconte-moi tes cauchemars, ma puce.

Ellie : - En fait, y en a qu'un que je fais toutes les nuits. Je suis dans un hôpital et toutes les portes sont fermées sauf une, de la lumière en sort, alors je m'approche. Je pousse la porte et la pièce est très blanche, j'y vois rien. Quand mes yeux arrivent finalement à voir, il y a une femme allongée dans un lit, je crois très maigre, on dirait un squelette. Elle n'a pas de cheveux et elle chuchote. Brusquement, elle se met à tousser, tousser et tousser. Quand elle s'arrête enfin, elle me regarde et retourne sa main vers moi. Après sa toux, elle a les mains pleines de sang, puis elle me regarde et elle crie. Elle crie tellement fort. Et en général je me réveille à cause de mon propre cri.

Pas besoin d'un doctorat pour comprendre que j'avais traumatisé ma fille. Elle m'avait vue m'affaiblir sous ses yeux de jours en jours, je toussais souvent du sang et il m'est arrivée de me trimballer sans perruque dans la maison. Bon, il va falloir que je lui explique avec des mots simples. Je commençais par la rassurer en lui caressant les cheveux et baissais d'un ton pour que ma voix ne devienne qu'une douce berceuse.

Emilie : - Ellie, je pense savoir pourquoi tu fais ce cauchemar. Tu vois, bien avant que tu ailles à l'hôpital, maman a été très malade, comme un gros rhume. Ça a beaucoup affaibli maman, et puis tu sais, avant maman elle fumait beaucoup et c'est vraiment très mal, parce que ça abîme beaucoup les poumons. Comme les poumons ça te sert à respirer et que maman elle abîmait délibérément ça et ben ça la faisait tousser.

Ellie : - Oui, c'est vrai qu'elle sent bon maintenant, maman ! Elle sent le poupon tout neuf. Alors si je comprends bien, ce serait maman que je vois... ?

Elle releva les yeux vers moi, cherchant mon regard.

Emilie : - Je pense oui, ça a du sens pour moi. Maman, elle avait maigri, souviens-toi, elle avait perdu ses cheveux et elle toussait beaucoup et très souvent un peu de sang. A mon avis, tu t'inquiètes pour moi Ellie, inconsciemment ton inquiétude revêt l'habit d'un cauchemar la nuit pour que tu vives mieux cette situation. Le cerveau est vraiment un organe spécial.

Ellie : - Alors il me tarde d'être ce soir.

Emilie : - Pourquoi ça ?

Je lui caressais doucement sa chevelure dorée, alors qu'elle prit avec sa petite main un de mes doigts.

Ellie : - Parce que je te ferais un câlin et je te borderai pour que ton rhume il passe.

Une larme m'échappa et vînt directement s'écraser sur la joue d'Ellie qui releva tout de suite la tête.

Ellie : - Ça va pas ?

Emilie : - Si, mon cœur, mais t'es un petit ange, tu le sais ça ?

Ellie : - Pas pour tout le monde, mais ceux que j'aime, j'ai déjà du travail !

Je ris en la serrant un peu plus fort contre moi.

1h plus tard, c'est Ayden qui arriva en suçant son pouce, son Baymax en peluche pendu entre ses doigts. Contrairement à ses frères et sœurs, ce n'était pas son premier doudou. Le premier était un ours bleu qu'il avait appelé Lala, des années après c'est toujours un grand mystère le choix de ce prénom, mais je crois que je n'ai rien à dire, je voulais appeler ma fille Olive, n'est-ce pas ? Cet ours en peluche, c'était son doudou préféré depuis qu'il était tout petit jusqu'à ce que son papa lui en achète un nouveau du moins. Depuis sa naissance d'ailleurs, puisque c'est Matt qui l'avait acheté le premier aussi dans la boutique de la maternité, du Matt tout craché, choisir un ours bleu pour un garçon, un peu cliché non ?

Maintenant, j'essayais de le laver quand je pouvais, en sachant que c'était une catastrophe mondiale quand il passait en machine, mais ce truc était plus jaune que blanc. Ce qui me fait quand même le plus rire quand je leur lave, c'est que je remets le doudou de chacun sur leurs lits respectifs et il y a toujours une nouvelle phase d'apprivoisement. Chaque fois et pour tous ! Mina pleurait parce que soi-disant, c'était plus son Popi parce qu'il ne sentait plus elle, Ayden lui crache dessus et l'essuie et Ellie, la plus inventive, le porte une journée entière sous ses affaires. Ellie a un renard qui s'appelle Hippo, donc ça va, c'est quand même pas encombrant, mais pour son petit corps disons que ça se voit. Je crois que c'est moi qui lui ai offert ce renard, mais je leur achète tellement de choses que je perds les comptes.

Ayden : - Maman, j'ai faim.

Ellie : - Non, Ayden, maman va bouger à cause de toi !

Mina : - Laisse, 'man, je vais le faire. Tu veux quoi, l'affreux ?

Mina arriva dans la pièce, un petit sourire en coin, et vînt récupérer le reste de notre repas avec Ellie et prépara le petit déjeuner d'Ayden.

Mina : - Tu veux quoi ?

Ayden : - Tout sauf du lait !

Mina : - Ça je le sais, je suis ta grande sœur quand même. MAMAN, il prend quoi Ayden, le matin ?

Matt : - De la Blédine, chérie, attends j'arrive.

Je tournais la tête pour voir un Matt souriant qui préparait le repas de son garçon, c'était attendrissant et très peu conventionnel, je dois dire.

Matt : - Tu veux quoi, toi, chouquette ?

Mina : - Si tonton a ramené des viennoiseries, je vais prendre ça avec un chocolat chaud et du jus de fruit, s'teuplait 'Pa !

Et elle courut vers nous pour s'asseoir sur le canapé à nos côtés. Un coup d'œil vers la cuisine me permit de voir Ayden qui tendait les bras vers son père, sans que Matt ne le remarque et en se retournant, son regard tomba sur son fils et il sourit avant de le prendre dans ses bras. Je ne me rendais pas compte jusque là à quel point je portais la double casquette, mais maintenant que Matt revient auprès de ces enfants, ça fait quand même du bien. La tête sur l'épaule de son père, Ayden me regarda en souriant, toujours son doudou à la bouche.

Daryl : - Ah tiens, t'es là toi, tu tombes bien, j'emmène tes... Enfants à Disney aujourd'hui pour le rétablissement d'Ellie et puis l'entrée au collège de Nana, donc de toute manière, comme c'est les grandes vacances vous n'avez à vous occuper de rien.

Matt : - C'est quoi le coup fourré ?

Daryl : - Faut que je prouve à Myriam que mes gars sont pas là pour la déco et qu'ils sont utiles, alors tes mômes plus les miens à deux à Disney tu sais comme moi que c'est pas possible. J'ai presque envie d'acheter ces harnais de klébars pour gossse quand on a que les jumeaux, alors 6 ! On va galérer un peu, et puis BOOM, 4 de mes gars vont venir nous aider, l'air de rien. En plus, ça me laissera le temps de lui parler, de m'excuser et peut être même de l'embrasser, parce que mec, ça faisait 10 ans que j'avais pas dormi seul, bah ça calme.

Matt : - Ouaiiiiis, je vois ce que tu veux dire... !

Je n'eus pas besoin de me retourner pour savoir que Matt avait coulé un regard dans ma direction, mais je fis comme si de rien était et surtout comme si je n'entendais pas avec la télé.

Daryl : - Oh désolé, putain je suis con ! Ça va vous deux, d'ailleurs ?

Matt : - J'en sais trop rien, attends.

Je suppose que Matt déposa Ayden à table avec sa nourriture et se mit à préparer le déjeuner de Mina au vu des bruits que j'entendais et de la pile Nana qui venait de se lever du canapé pour aller s'asseoir à table avec son frère.

Matt : - Je veux dire, tu vois c'est génial la nuit, tout ça, mais je me réveille toujours seul et la journée, c'est comme s'il ne s'était rien passé. Je ne sais pas trop quoi en penser...

Daryl : - Tu lui en as parlé... ?

Matt : - Bah non, mec, c'est délicat. Au fait Em', je suis juste ton sextoy en CDD ou ça y est, je peux retrouver mon CDI ?

Daryl : - Dis comme ça...

Matt : - C'est pas dit comme ça, C'EST comme ça.

Daryl : - Si je comprends bien, ce week-end à Disney tombe bien ?

Matt : - Je sais pas, je verrais. Pourtant c'est con, hein, mais c'est le genre de matin que je veux tous les matins. Ils sont tous tranquilles et j'ai qu'une envie, c'est d'aller rejoindre Em' sur le canapé et de prendre les filles et mon petit gars dans mes bras.

J'entendis une main taper sur le bar avant de réentendre la voix de Daryl.

Daryl : - Normal. Moi j'ai envie de baiser, putain. Ça peut exploser ?

Matt : - Qu'est-ce que j'en sais, moi, connard ?

Daryl : - Ah oui, c'est vrai. Branler c'est tromper ?

Matt : - Oui.

Ah c'était bien des mecs ! Myriam aurait été là, elle aurait probablement ri aux éclats. Je décidais de lui envoyer quand même un message en scred pour qu'elle rigole.

'Ton mec est en train de demander à Matt si son engin peut exploser à force d'abstinence et si branler c'est trompé. Epique !'

Quand je fis un peu attention au dessin animé qui passait, c'était Oggy et les cafards et Ellie riait à tout ce que les cafards faisaient subir à ce pauvre chat.

Mina : - N'y pense même pas Ellie, tu laisses mon chat tranquille !

Ellie : - J'ai rien dit d'abord !

Mina : - Je suis sûre que tu veux le mettre dans le frigo, comme dans le dessin animé !

Ellie : - MÊME PAS, MÊME PAS !

Matt : - Nana, laisse ta sœur, elle est tranquille.

On contredit sa petite chouquette, je vois. Je prenais note des améliorations de l'application.

Daryl : - Les monstres, on se dépêche de s'habiller, on part avec tatie Mimi.

Ellie : - ON VA A DISNEY ?

Mina : - C'est vrai, tonton ?! Tu viens papa ?

Matt se pencha au-dessus de Mina et lui chuchota dans l'oreille.

Matt : - Maman et moi on y va pas, parce que votre mission, c'est de rabibocher tatie et tonton.

Mina lui lança un air de défi, avant de lui en taper 5.

Ellie : - Il faut que je sois la plus belle, maman !

Ellie se leva d'un coup et me tira par le bras pour m'emmener lui choisir ses vêtements. J'entendais d'en haut Mina crier partout.

Quand tout le monde fût enfin parti, je fis un signe de main à la voiture qui s'éloignait devant moi avant de monter me changer sous le regard de Matt. Hé oui, un samedi pour un chef d'entreprise, c'est juste un jour comme un autre.

J'enfilais un pantalon noir, avec un top en soie et dentelle découvrant largement mon décolleté et une veste léopard. Je suis désolée, le léopard a toujours été mon point faible. On m'a toujours dit que sur une blonde, il faut mettre le léopard pas le manger, c'est hyper discriminatoire, méchant et grossophobe, mais je suis née avec cette autorisation presque biblique, alors j'en profite ! Je me maquillais légèrement, mais assez pour paraître plus reposée et un peu plus jeune. Non ?

Je descendis ensuite rapidement, alors que Matt rangeait la maison après la tornade des jumeaux.

Emilie : - Ne m'attends pas pour déjeuner, j'ai des rendez-vous, je ne sais même pas si j'aurais le temps de manger ! Je vais profiter que les enfants ne soient pas là pour rattraper un peu mon retard, donc je vais rentrer tard !

Matt : - Ça marche, à ce soir !

Je restais plantée un moment devant l'entrée avant qu'il ne me sorte de ma rêverie.

Matt : - Tu veux que je t'emmène... ?

Emilie : - Ah non non. J'ai besoin de ma voiture ! Je... Heu... J'y vais !

Il acquiesça en souriant, alors que je me résolus. T'es pas une bête, Emilie, tu peux quand même attendre ce soir pour lui sauter dessus !

Je passais donc ma journée au travail pour vérifier que tout allait bien, mais les travaux prenaient du retard, il y avait une fuite d'eau dans une des salles, les services d'hygiène de l'Etat étaient en train de vérifier l'Aquarium, j'avais rendez-vous avec un auto entrepreneur pour la place que j'ai laissé dans mon futur centre commercial. Rendez-vous avec mes avocats pour ce fameux centre, les comptables, les préparateurs de commandes internet qui réclamaient un entrepôt plus grand en attendant notre tour et toute l'après midi le marketing me proposa des publicités, toutes plus clichés les unes que les autres, quand je crus toucher le fond, j'appelais Matt en pleine réunion.

Matt : - Em' ?

Emilie : - Matt, tu es en haut-parleur avec mon équipe marketing qui n'arrive pas à me trouver une pub qui ne soit un ramassis de clichés, une idée, monsieur j'étais 'le directeur'Marketing'de'Carter'Corp.

Les chuchotements allèrent de bon train de mon côté, c'est vrai qu'avoir Carter Corp sur son CV, il n'y a pas plus sérieux.

Matt : - L'esprit de la marque a toujours été l'humour et l'authenticité, alors je suppose qu'il faudrait une publicité papier qui soit drôle et un spot accrocheur, comme montrer les différences et pourtant les similitudes des personnes qui vont aller dans ce complexe. Du type 'Bonjour à toi le sportif du dimanche, Bonjour le mari qui dit à sa femme depuis 20 ans demain je m'y mets ! Bonjour à toi jeune gom' futur champion de football' La marque a une clientèle assez jeune, ce qui veut dire que l'humour sera le meilleur angle pour avoir une diffusion maximum.

Emilie : - Vous voyez ? C'est de ça dont je veux parler. Je veux des idées fraîches, qui sentent bon le gazon fraîchement coupé !

Ils me regardèrent tous en plissant les yeux, mais ma parole, ils sortent vraiment de grandes écoles de commerce international ?

Emilie : - Rho, c'est une image ! Matt, la pub sur papier, tu la vois comment ?

Matt : - 3 différentes. Une avec le prix, une fille qui fait la gueule et un mec habillé en tenue de sport avec écrit 'Maintenant ta copine n'a plus d'excuses pour t'empêcher d'y aller et toi mon grand t'es bientôt prêt pour la cours des grands' et on pourrait voir ce gars en train de mater des fitgirls ou au contraire, des mamies en pleine séance de boxe.

Emilie : - Je peux savoir pourquoi un demi cerveau me pond ça en 10 secondes et que 4 entiers en chient autant en 1 mois ?

Matt : - J'ai un cerveau entier !

Emilie : - Oui je sais, elle est juste pas au même endroit, l'autre moitié.

Mes responsables rigolèrent alors que je restais impassible, ce qui laissa indubitablement un grand froid dans la pièce.

Emilie : - Je vois que ça vous fait rire, donc c'est que vous avez des sentiments quelque part, alors trouvez moi une idée pour cette pub, je veux un plan détaillé lundi sur mon bureau avec des putains de gifs s'il le faut.

Je raccrochais en remerciant Matt. Sur le chemin du retour, je m'arrêtais dans une supérette pour prendre quelques bouteilles de vin, une de téquila, un sachet de 5 kilos de chips mexicaines et du Guacamole avant de rentrer.

J'enlevais tout de suite mes talons en les jetant dans l'entrée avec mon sac à main. La maison était noire, je suppose que Matt a dû aller en vadrouille. Je m'assis à même le carrelage de la cuisine et commençais à manger mes chips en buvant ma bouteille de vin directement à la bouteille. Ma tête appuyée contre les placards, je profitais de ce silence olympien pour renouveler l'air dans mon cerveau, c'était une manière d'aérer ouais. Comme une maison le matin, exactement. Je mâchais même la bouche grande ouverte, je n'en avais rien à foutre.

Matt : - Je savais bien que j'avais entendu un chameau manger !

Il me fit sursauter, dans le noir et avec mes chips dans la bouche, je ne l'avais même pas entendu arriver !

Emilie : - Putain de merde ! J'ai frisé la crise cardiaque ! Ça ne se fait pas, je ne sous entendrais pas que mon âge ne me le permette plus et tu ne le feras pas non plus, mais bordel !

Il rit, avant de se poser à côté de moi.

Emilie : - T'en veux ? Y a du Guacamole juste là.

Je lui tendis le paquet de chips et il se servit avec plaisir.

Matt : - Tu mets les petits plats dans les grands !

Emilie : - Ça rigole pas avec moi, t'as vu !

Il se mit à rire, alors que je bu une gorgée de vin.

Matt : - Tiens, d'ailleurs, tu fumes plus toi ? Je t'ai pas vu avec une cigarette à la bouche depuis un moment, tu serais pas... ?

Je pouvais voir dans l'obscurité ses yeux s'agrandirent.

Emilie : - Non, aucun risque. C'est vrai, j'ai arrêté il y a quelques années déjà.

Matt : - On sait jamais, comme quoi tout arrive ! Ria-t-il

Mon moral en prit sérieusement un coup et il le vit tout de suite.

Matt : - J'ai dit une connerie ? T'es déçue ? Nan parce que bon, pour l'instant, ok on n'est pas officiellement ensemble, mais j'espère quand même te satisfaire ! Mes enfants me suffisent, mais si tu veux remplir toutes les pièces de cette maison, je te suis, parce que j'ai bien réfléchi et c'est pas le nombre d'enfants qui est important, mais la quantité d'amour que mon cœur peut éponger avec ces monstres. Je veux dire que je me rends compte maintenant que nous les mecs, on ne nait pas père, on le devient, mais il a fallu que je m'en rende compte un peu tard... Mais maintenant, je suis là Em', pour toi et pour la tribu.

Il me prit dans ses bras, alors que cette angoisse remonta encore, me provocant des larmes incontrôlables et malheureusement pour moi, il s'en rendit compte encore une fois. Puis-je cacher quelque chose à cet homme ?

Matt : - Je veux bien croire que je sois un vrai poète, mais à ce point-là !

Emilie : - J'ai... J'ai des problèmes, Matt, que j'essaye actuellement de noyer dans l'alcool et le sexe à outrance, mais je me sens seule.

Matt : - Tu sais que tu peux tout me dire, Em', je te connais mieux que personne, je ne vois pas de personne plus avisée que moi ici !

Emilie : - J'arrive pas à vivre.

Matt : - Whaou, alors ça c'est philosophique. Je crois que j'ai besoin d'en savoir plus, là.

Emilie : - Je...

Je pris une profonde inspiration avant de continuer. Il fallait que je sois honnête avec lui, il le méritait maintenant.

Emilie : - Tu sais pourquoi je t'ai trompé avant que tu partes ?

Matt : - Je suppose que tu m'en voulais et tu te doutais que j'avais fait pareil ?

Emilie : - On m'avait annoncé que j'avais un cancer et que c'était grave. Tu connais les médecins, quand ils te disent c'est grave, c'est que t'as un pied dans la tombe... Bah là, j'avais les deux.

Matt se plaça gauchement devant moi en cognant sa tête contre une poignée d'étagère.

Matt : - Putain Em', pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? Ça aurait changé tellement de choses !

Emilie : Tu en es sûr ? Est-ce que ça les aurait changé en bien ? En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'à cette époque j'avais besoin de souffler, Matt. J'avais besoin de repos et de tranquillité, et tu ne m'apportais plus ça depuis longtemps. Bref, le matin où t'es parti, j'avais rendez-vous avec ma cancérologue et elle m'a annoncé un cancer au stade 4...

Matt : - Em', ne me dit pas que... Ne me dit pas que je vais te perdre...

Sa voix sa cassa à la fin de sa phrase et je me fis violence pour continuer.

Emilie : - Elle m'a dit cash que j'avais plus d'organes de touchés que sains, alors j'ai eu des séances de chimios toutes plus horribles les unes que les autres et on m'avait donné un an max, alors je m'étais faite à l'idée de mourir... Et maintenant que je suis en rémission quasi-totale, je ne trouve pas ma place dans ce monde. J'ai l'impression d'avoir laisser ma place à quelqu'un d'autre, d'avoir manquer le coche, d'être une passagère clandestine...

Des sanglots me secouèrent, alors qu'il me serra la plus fort possible dans ses bras.

Matt : - Je suis là mon ange, d'accord ? Je pense qu'il faut juste que tu te reconnectes avec ton quotidien pour retrouver ta place, c'est aussi simple que ça. Qu'est ce qu'il t'a pris, bébé ?

Oui, peut-être qu'il avait raison après tout...

Je pris son téléphone dans sa poche, allumais la lampe torche avant de soulever mon top. Il caressa l'endroit où auraient dû se trouver mes tétons, avant de relever son regard sur moi.

Matt : - Alors c'est pour ça, le tatouage, et le fait que tu ne veuilles jamais enlever ton soutien-gorge...

Emilie : - C'est pas tout... Il était allé jusqu'en bas... Jusqu'à la machine à bébé... Et ils ont dû fermer la boutique. Pleurais-je à chaudes larmes.

Matt cachait difficilement son émotion, puis se rapprocha de moi, ses jambes de part et d'autre des miennes, je me sentais protégée, invincible.

Matt : - Tu sais quoi, Em' ? C'est pas grave, parce qu'on a les 3 plus beaux enfants du monde et que moi, je t'aime toi avec ou sans machine à bébé, avec des vrais ou des faux lolos.

Emilie : - Alors tu veux vraiment qu'on se remette ensemble ?

Matt : - OH MON DIEU, Em' ! Je me tus à te le dire, bébé. Je veux t'avoir tous les matins à mes côtés pour le restant de mes jours et je m'en voudrais toute ma vie encore plus de t'avoir laissée alors que tu affrontais une telle épreuve ! T'aurais jamais dû être seule Em', et j'en suis tellement, tellement désolé !

Il m'embrassa lascivement, me partageant tout son désespoir et son désir de repentir.

Matt : - Je vais te prouver que ma crise de la trentaine est passée et que je suis le type que tu as épousé et que tu as aimé au premier regard !

Je ris en me remémorant ma conversation avec Daryl.

Emilie : - C'est vrai que tu as fait exprès de me percuter, d'ailleurs ?

Il rit avant de m'embrasser à nouveau.

Matt : - Ouais. Quand je t'ai vue de loin... C'est bizarre, mais il fallait que je rentre dans ta vie, même si je n'y faisais qu'un pas, je savais que je te voulais dans mon monde avec moi, mais j'avais aucune putain d'idée de comment m'y prendre ! C'est vrai, t'étais tout ce que je ne recherchais pas chez une fille, blonde, athlétique, tête de mule, casse-cou, emmerdeuse et dominatrice. Et pourtant tu es la femme que j'ai le plus et que j'aimerai le plus de toute ma vie. Au-delà des enfants, tu as donné un sens à ma vie, au mot mariage et tout ce qui l'entoure. Tu as fait de chaque matin un feu d'artifice et de chaque soir un cocon d'amour et de sécurité. Je ne veux que retrouver ma femme, celle que j'ai brisé la première fois avec cette fille quand on bossait ensemble. Je veux retrouver ma Em', celle qui pleure enceinte parce qu'elle ne peut pas avoir d'alcool, celle qui serait capable de prendre deux flingues demain pour dégommer des méchants rien que pour venir en aide à sa famille, celle qui a partagé ma vie en Islande... Et le cancer, les amours, les emmerdes on laisse tout ça derrière nous bébé, on pense juste à nous et à ce que je m'apprête à te faire...

Sa main caressa ma joue dans le noir, avant qu'il ne me saute dessus.

Emilie : Tu sais quoi ? On va se retrouver en se cherchant ?

Matt : Je te demande pardon ? Rigola-t-il

Emilie : Ce week-end on se fait deux jours d'alcool à volonté et de sexe. Il y a juste nous deux et cette maison beaucoup trop grande....

Matt : Là tu m'intéresses... ! Mais du coup, un jour et demi, parce qu'il est quasiment 23h.

Emilie : - On s'en fou, baise moi.

Matt n'attendit pas plus longtemps pour me sauter dessus et me déshabiller en plein milieu de la cuisine. Pour une fois qu'il eut le droit, il en profita pour enlever mon tee shirt et s'affairer sur ma poitrine, tatouée si joliment grâce à lui... Et je me laissais aller dans les bras de l'homme que j'ai toujours aimé, me l'avouant ou pas.

Mais je ne voulais pas tout gâcher en me remettant trop vite avec lui, il allait attendre et me désirer si tant et que ce soit possible au vu de mon ouverture de jambe pour le moins facile. Je pris la première bouteille de vin et la finit en m'en renversant un peu dessus, Matt s'affaira tout de suite à lécher la zone touchée et bien plus...

Matt : - Oh, et bébé, la prochaine fois que tu as besoin de moi pour le taf, ne m'appelle pas en hautparleur, parce que la Em' qui me dirige et qui dirige les autres me donne envie de bander et de la souiller...

Emilie : - Si j'avais pu, je t'aurais pris sur mon bureau. Rajoutais-je en haleine par notre échange de baisers.

Matt : - 24 h... ?

Emilie : - 24 h rien qu'à nous. Notre désir et la boisson.

Matt : - Tu vas me supplier d'arrêter, chérie.

Emilie : - C'est mal me connaître, chéri.

Il s'écarta un peu de moi pour planter son regard dans le mien que je fis volontairement aguicheur et il mit deux doigts dans ma bouche, ce à quoi je répondis tout de suite.

Matt : - Ouvre la bouche.

Emilie : - Autant que tu veux, j'ai l'habitude.

Un sourire se dessina sur son visage, alors qu'il m'allongea sur le plan de travail pour commencer comme toujours par mon plaisir, ma jouissance à moi qui n'égalait rien d'autre sur cette putain de Terre. 24h.

A suivre...

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[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. On bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres, vous seriez adorables ! Idem pour des idées provenant de notre histoire... ❤️]

XOXO ❤️

Emilie et Myriam ❤️

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