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25 - La vérité commence par le mensonge

- - - - - PDV Myriam - - - - -

J'ai à peine raccroché avec Emilie que des tas de scénarios passent dans ma tête. Accident de voiture ? Accident de travail ? Putain, comme si chacun de nous avait pas déjà fait assez de séjour à l'hôpital !

Myriam : - MINA ?

Je souris à Anya qui venait de sursauter. Je dépose un baiser sur son front, alors que la petite blonde arrive en courant.

Mina : - Marraine ?! Un problème ?!

Myriam : - J'ai une chose très urgente à aller faire. Je peux te confier la famille ? Papy Hitz viendra un peu plus tard.

Mina : - Euh, oui, je... Normalement je devais aller au cours de skate, mais je peux écrire à ma coach que papa et maman sont indisponibles.

Myriam : - Oh, ma puce, je suis désolée, je...

Mina : - Non, c'est pas grave, vas-y. Et c'est pas grave au moins ?

Myriam : - Je ne sais pas trop... Je te dirai ça quand j'en saurais plus.

Mina : - D'accord.

Elle m'adresse un faible sourire avant que je n'embrasse le sommet de sa tête et que j'attrape à la hâte mes affaires. Une fois installée dans la voiture, je compose le numéro de Hitz tout en fonçant vers l'hôpital.

Hitz : - Mimi, comment vas-tu ?

Myriam : - Salut Hitz, écoute, je dois m'absenter de la maison, tout le monde est parti aussi, les enfants sont seuls, est-ce que...

Hitz : - Pas de problèmes, j'arrive. Il y a un souci ?

Myriam : - Merci ! Daryl est à l'hôpital, Emilie vient de m'appeler. Je vais tout de suite le voir.

Hitz : - Oh, je vois, j'espère qu'il n'y a rien de grave ! Tiens-moi au courant.

Myriam : - Bien sûr !

Je raccroche, étant arrivée à l'hôpital. D'un pas rapide, je fonce à la chambre que m'a indiqué Emilie, Daryl vient de sortir du bloc, elle ne m'a pas dit ce qu'il s'était passé, mais je croise les doigts pour que tout aille bien !

Alors que je m'apprête à toquer, je remarque que la porte est légèrement entrouverte, et je perçois distinctement la voix de ma sœur, ainsi que celle de Daryl, plus que faible.

Emilie : - Tu comptes dire quoi à Myriam, grand malin ?

Daryl : - J'en sais rien.

Emilie : - Je comprends même pas pourquoi c'est moi que tes gars doivent appeler en cas d'urgence ! T'aurais pu mettre ta femme à la place !

Daryl : - C'est ça, ouais, pour que mes enfants soient privés de leur mère au cas où ça tournerait au vinaigre ?!

Emilie : - Ah parce que moi je peux me mettre en danger ?! J'ai passé l'âge pour ces conneries, Daryl !

Daryl : - Je sais putain, mais t'es bien plus à l'aise sur le terrain que ta sœur, je sais même pas si elle sait tirer à l'arme à feu, elle m'aurait sorti comment de ce guêpier ?!

Emilie : - J'en sais rien, moi, mais tu t'es foutue dans une belle merde !

Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Mes méninges ne cessent de fonctionner à plein régime, c'est quoi cette histoire ?!

Daryl : - C'était pas prévu, hein.

Emilie : - J'm'en doute, merci bien ! Mais je te préviens, tu te démerdes avec Myr...

Je pousse la porte au même moment, découvrant ma sœur avec des points de suture sur le visage, et Daryl... On a l'impression qu'il a été cassé de partout !

Daryl : - Trésor...

Emilie : - Je vais vous laisser, moi...

Ma sœur se racle la gorge, mais avant qu'elle ne sorte de cette maudite chambre, je la stoppe avec mon bras.

Myriam : - Je crois pas, non. Vous me devez une petite explication. J'ai tout entendu.

Mushu devient livide, alors que je me déplace au chevet de mon homme. Il lève sa main pour attraper la mienne, mais je l'évite en croisant mes bras sur ma poitrine.

Myriam : - Tu as eu un accident de voiture ? Ou sur un chantier ? Dis-moi.

Daryl : - Non, je... C'est compliqué, mon ange...

Ses yeux roulent soudainement en direction d'Emilie qui a fini par s'asseoir sur un des fauteuils au fond de la chambre.

Emilie : - C'est pas à moi de lui dire, Daryl.

Myriam : - Je suis pas très patiente, vous le savez. Et vu la tronche que tu as, Em', je présume que t'étais avec lui pendant cet « accident ».

Je recule légèrement, m'asseyant à mon tour sur le fauteuil jouxtant le lit. Je fronce les sourcils, fixant Daryl qui fuit mon regard.

Daryl : - Je... J'ai voulu te le dire depuis tant d'années.

Ok. Mon cœur rate un battement, voir plusieurs, si ça se trouve, il s'est même arrêté !

Emilie : - Balance tout, Daryl. Tourne pas autour du pot.

Daryl : - Ca va, ça va.

Je le vois inspirer profondément, avant qu'il daigne enfin me regarder.

Daryl : - Je t'ai menti, ce matin. Je t'ai dit que tout était clean, mais non. Je suis dans des affaires dangereuses, en temps normal tout se passe bien, mais là je suis tombé dans un guet-apens. Je te jure que je fais plus ce que je faisais quand j'étais sous l'aile du Fauve, là on reste pro quand même, mais l'histoire des concurrents, par contre, c'est vrai. D'ailleurs, le groupe qui m'a chopé aujourd'hui a été appelé par l'un de mes gars qui m'a trahi. Un gang qui m'avait dans le collimateur depuis un moment.

Je reste silencieuse en l'observant, mais en vérité, j'ai envie de tout casser.

Daryl : - Les gars veillent 24h sur 24 à ta protection, ainsi qu'à celle des enfants. Tu n'as pas à t'inquiéter.

Myriam : - Je n'ai pas à m'inquiéter ? PAS A M'INQUIÉTER ?!

Je me lève, furibonde.

Myriam : - T'ES COUCHÉ DANS CE LIT D'HOPITAL, EN PITEUX ÉTAT, ET T'OSES ME DIRE QUE JE DOIS PAS M'INQUIÉTER ?!

Daryl : - Trésor...

Je vois qu'il essaye de bouger, mais je recule vers la porte.

Myriam : - Non, bouge pas, je... Faut que je prenne l'air !

Emilie : - Zazou, attends, je...

Myriam : - Non. Bouge pas de là, toi aussi. A priori, vous vous entendez bien, tous les deux !

Daryl : - Je ne...

Myriam : - Oh, et désolée si je suis pas aussi douée avec les armes à feu que ma sœur !

Je ressors de la chambre, claquant la porte derrière moi. Plusieurs infirmières m'observent comme si je provenais d'une autre planète.

Myriam : - Vous n'avez jamais vu quelqu'un d'énervé ?!

Elles haussent toutes les sourcils, avant de se remettre à leur occupation. Non mais c'est vrai, c'est si étonnant de voir quelqu'un en colère, bordel !

A grandes enjambées, je retourne à la voiture sur laquelle je tape nerveusement.

Myriam : - Je savais, putain, je savais qu'il trainait encore dans des affaires louches ! Putain de merde, Daryl !

? : - Elle est plutôt pas mal, la Ortega au féminin...

Je fais volteface, me retrouvant face à deux types pas très net. Des cicatrices partout sur le visage, des dents en or... Si ça, ce sont pas des mecs d'un gang, je m'appelle plus Myriam !

Je fais abstraction à leur présence et ouvre ma voiture comme si de rien était, mais l'un d'eux referme violemment ma portière, manquant de me coincer la main !

Myriam : - Eh, on se calme !

Type 1 : - On a pas toute la nuit, meuf. Il est où, Ortega ?

Myriam : - Foutez-moi la paix.

Type 1 : - Mauvaise réponse.

Il fait un signe de tête vers son acolyte, et avant que je ne puisse m'y attendre, il me colle un poing dans la mâchoire, éclatant ma lèvre. Je me laisse tomber au sol, le dos contre la carrosserie de ma voiture.

Myriam : - Putain !

Type 1 : - T'as l'air moins coriace que la blondasse qui est venu ravager notre baraque, c'est décevant pour la femme du grand Daryl !

Type 2 : - Ouais, mais elle est bien plus bandante, avoue.

Type 1 : - Ortega ne prend pas les plus moches.

Je fronce les sourcils.

Myriam : - Vous me voulez quoi, bande de connards ?

Type 2 : - Ca y est, elle sort les griffes.

L'autre type m'attrape violemment par les cheveux, m'obligeant à me relever.

Type 1 : - Ce serait un crime de balafrer ce visage d'ange, poupée. Alors soit tu nous dis quelle est la chambre de ton putain de mari, soit on t'emmène avec nous et tu passeras un mauvais quart d'heure.

Myriam : - Vous en avez pas assez fait, vous croyez ?

Type 2 : - Tu plaisantes ? Il a décimé quasiment la totalité de notre bande, et tu crois qu'on va rester là sans rien faire ?! C'est mal nous connaitre !

Myriam : - Ca tombe bien, je vous connais pas.

L'un d'eux m'attrape fermement par le menton, me rapprochant de son visage.

Type 1 : - C'est que t'as une putain de grande gueule. C'est beau l'amour, mais ça sert à rien de protéger ce connard. On aura sa peau.

Type 2 : - Tuons-la tout de suite. Cette putain de blonde a tué mon frère en le noyant dans les WC, j'veux me venger. Ortega est très attaché à sa pouffiasse, ça lui apprendra de pas appeler de renfort quand les choses se gâtent.

Type 1 : - On va d'abord s'amuser avec elle. Ce serait con de la refroidir sans avoir profiter de cette merveille, non ?

Type 2 : - T'as pas tort...

Myriam : - Lâchez-moi de suite.

Type 2 : - Sinon quoi ? Tu vas sortir un flingue ? Oh, mais d'ailleurs, pourquoi ce n'est pas toi qui est venu à la rescousse de ton homme ? Tu ne sais pas te défendre, c'est ça ?

Sa tête se rapprochant de plus en plus de la mienne, je lui colle un coup de boule en plein sur le nez, et en vue du crac qui résonne, j'ai dû lui casser. Putain, ça fait mal !

Type 2 : - Putain, la salope !

Type 1 : - T'as signé ton arrêt de mort !

La poigne dans mes cheveux me lâche enfin, mais vient s'ancrer autour de ma gorge. Je tente de me débattre, mais avant que je n'ai pu faire quoi que ce soit, deux détonations résonnent et les types tombent lourdement au sol, un trou dans chacune de leur tempe.

Myriam : - Oh bordel...

Carlos : - Patronne, vous allez bien ?!

Je reste sans voix, les yeux rivés sur le corps de ces pourritures.

Carlos : - Myriam ?

Une main se pose sur mon épaule, mais je n'y fais pas plus attention que ça. Des larmes s'échappent de mes yeux sans que je ne les contrôle.

Fernando : - Putain, tu les as tués sous son nez ?!

Carlos : - Wow, j'avais pas le choix, ils avaient des flingues pointés sur elle !

Mon regard dévie sur les mains des hommes, en effet, je n'ai même pas remarqué que j'étais prise en joue ! J'aurais pu mourir, c'est ça ?!

Fernando : - Elle est en état de choc, ramène-la chez le patron.

Carlos : - Elle bouge pas.

Fernando : - C'est un poids plume, non ?

Carlos : - Ça se fait pas, c'est pas un sac de pommes de terre !

C'est comme si je n'étais plus que spectatrice de ce qui se déroule devant mes yeux. Je n'arrive ni à bouger, ni à parler !

Fernando : - Tu vas te faire démonter par Ortega.

Carlos : - Il a rien à me dire !

Matt : - Les gars, il se passe quoi là, je...

J'aperçois furtivement Matt se glisser devant moi, observant les corps des types.

Matt : - Putain, dégagez ça de là avant que quelqu'un ne les voit !

Carlos : - On te laisse gérer Myriam, alors ?

Matt : - Dites-moi que vous avez pas zigouillé ces gars devant elle ?!

Carlos : - Bordel, c'était ça ou elle se retrouvait avec des balles dans le corps !

Je n'entends pas le reste des paroles. Je me laisse lentement glisser le long de la voiture pour terminer sur le sol, les jambes recroquevillée contre ma poitrine.

Matt : - Mimi... Viens.

Je sens qu'il m'attrape la main, mais je n'ai pas de forces dans les jambes pour pousser et porter tout mon poids.

Carlos : - Elle a rien dit depuis tout à l'heure...

Matt : - Pas étonnant, en même temps. Mais je gère.

Les mains de Matt passent sous mes genoux et dans le bas de mon dos, et il parvient finalement à me soulever dans ses bras. Je laisse ma tête tomber contre son cou, ne maitrisant plus mes sanglots.

Fernando : - Tu vois, elle pèse rien.

Carlos : - Je suis bien plus gringalet que Matt, j'te signale !

Fernando : - Faible chose que tu es !

Matt : - Hop, dégagez ces corps.

Matt commence à marcher, je vois à peine le paysage défiler, mais nous retournons rapidement dans la chambre de Daryl où j'entends tout le monde jurer.

Emilie : - Qu'est-ce qu'il s'est passé ?!

Matt : - Deux gars lui sont tombés dessus au parking.

Il me dépose dans un fauteuil, où je me recroqueville sur moi-même, le regard rivé sur le sol.

Emilie : - Zazou, ça va ?!

Myriam : - Non.

Alléluia, ma voix est revenue !

Daryl : - Trésor, regarde-moi. S'il te plait.

Doucement, je relève la tête vers le lit, où je croise deux prunelles noisettes.

Daryl : - Putain, ils l'ont touchée !

Matt : - J'en sais rien moi.

Emilie : - Elle a la lèvre éclatée, c'est même sûr.

Ma sœur s'agenouille devant moi, attrapant mon visage en coupe. Elle essuie mes larmes de ses doigts et m'oblige à la regarder dans les yeux.

Emilie : - Myriam, ils t'ont fait quoi ?

Myriam : - A part que je me suis prise une baigne dans la mâchoire et qu'ils ont menacé de me tuer ? Rien du tout. La routine, quoi.

Emilie : - Putain, Zazou, c'est pas le moment de plaisanter !

Myriam : - J'ai l'air d'avoir envie de rire, là ?!

Daryl : - Où sont ces connards ? On touche pas à la femme de Daryl Ortega sans s'attirer ses foudres, PUTAIN !

Matt : - On se calme, frangin, faut que tu te ménages !

Daryl : - Qu'on se prenne à moi, je m'en fous, mais qu'on touche à la prunelle de mes yeux, non. Je peux pas rester calme !

Matt : - Les deux gars sont morts de toute façon. Carlos s'en est chargé.

Emilie : - Devant Myriam ?!

Matt : - Ouais. Pourquoi tu crois qu'elle est blanche comme un linge et qu'elle parle à peine ?!

Emilie : - Putain, Daryl, tes gars sont complètement malades ! Ils savent pas que Myriam a jamais baigné dans ce milieu ?!

Daryl : - Si. Mais je suppose que la situation était urgente !

Myriam : - CA VA, ARRETEZ !

Tous les trois me regardent, ahuris.

Myriam : - Je suis pas en sucre, ok ? Non, c'est sûr, j'ai pas l'habitude de voir des mecs se prendre une balle en pleine tête, mais les agressions, ça va je pense que j'en ai eues suffisamment assez pour savoir que je suis en état de choc au début, et après je reprends du poil de la bête ! Alors maintenant, puisque je vous ai tous sous la main, je veux les moindres détails de ce qu'il se passe !

Daryl : - Tu ne...

Myriam : - Non, toi, je veux pas t'entendre. Emilie. Toi, qu'est-ce que tu foutais là ?

Emilie : - Tu nous as entendu avant. Donc tu le sais.

Myriam : - Je veux te voir le dire.

Emilie : - Y'a rien à dire, Myriam. J'ai reçu un message d'urgence de Daryl, j'ai pris mes flingues et j'ai foncé à l'adresse que j'avais eu. J'ai dégommé quelques mecs dans une baraque parce que ton mari était en mauvaise posture. Alors je t'en prie, je lui ai sauvé la vie.

Je fronce les sourcils, mais ne réponds pas à son pique.

Myriam : - Matt, tu savais ?

Matt : - Quoi ?

Myriam : - Ce que Daryl trafiquait. Qu'il a jamais cessé de vivre dans le danger, alors qu'il a une famille, des enfants !

Matt : - Je...

Il se gratte la tête, comme toujours lorsqu'il est gêné.

Daryl : - Dis-lui la vérité, Matt.

Matt tourne la tête vers son frère, avant de reporter son attention sur moi.

Matt : - Oui, je le savais. Il me parlait plus trop de ses affaires en ce moment parce qu'il voulait que je souffle avec le divorce, et tout ça, mais je ne...

Myriam : - Donc vous m'avez tous menti ?

Emilie : - Pour ma défense, j'étais pas vraiment au courant, moi...

Myriam : - Ouais. T'es quand même la personne à contacter en cas d'urgence quoi.

Emilie : - Je le savais pas non plus avant aujourd'hui...

Bouillonnant de plus en plus, je finis par me lever et me rapprocher de Daryl. Une lueur d'espoir brille soudainement dans ses beaux yeux, mais je ne compte pas lui pardonner de sitôt !

Myriam : - Je suis ta femme, non ?

Daryl : - Bien sûr, je...

Myriam : - Alors pourquoi je ne suis pas la personne à contacter en cas d'urgence ?

Daryl : - Ca n'a rien à voir ! S'il m'arrive quelque chose, si on m'admet à l'hôpital, c'est toi qu'on contacte en priorité !

Myriam : - Ouais, et pour tes « affaires » ?!

Daryl : - Là aussi, c'est différent. Em' avait l'habitude de se battre ou de tenir des flingues, rappelle-toi qu'elle a bossé des mois pour le Fauve. Toi, tu ignorais tout, et...

Myriam : - Et t'as jugé intelligent de me cacher tes véritables affaires ?

Daryl : - Non, j'ai eu peur de te perdre, trésor. Si jamais je fais un seul faux pas, je peux me faire envoyer en taule, et te connaissant, comme tu adorais ton métier, je savais que tu allais choisir le côté de la loi, que celle de ton mari... et je ne...

Myriam : - Comment as-tu pu penser à ça une seule seconde, Daryl ?! Je suis ta femme, PUTAIN, JE TE PROTEGERAI QUOI QU'IL ARRIVE, MEME SI TU BUTES UNE TRENTAINE DE PERSONNE JE NE SAIS OU ET QUE JE DOIS TE REPRÉSENTER DEVANT UN JUGE, JE SERAI DE TON COTÉ ! MAIS POURQUOI M'AVOIR MENTI ?!

Des larmes se mêlent à mes cris. Je sens la main d'Emilie qui se pose sur mon épaule, mais rien n'attise ma colère, je me sens trahie.

Daryl : - Tu m'as donné des enfants, une merveilleuse famille, et plus les années passaient, moins je voulais briser ce bonheur en te disant que je traine parfois dans des affaires pas très réglo...

Myriam : - ET METTRE LA VIE DE TA FAMILLE EN DANGER, Y AS-TU SEULEMENT PENSÉ ?!

Daryl : - Bien sûr, pour qui tu me prends ?! Les gars autour de la maison sont pas là pour décorer !

Myriam : - TU M'AS TOUJOURS DIT QU'ILS VEILLAIENT SUR TOI, TOI QUI ÉTAIT UN CHEF D'ENTREPRISE RESPECTÉ ET TRES INFLUENT !

Daryl : - Et c'est ce que je suis aux yeux de mes gars !

Myriam : - POURQUOI TU M'AS RIEN DIT ?! ON EST MARIÉS, PUTAIN, DARYL, ON EST CENSÉS TOUT SE DIRE !

Daryl : - Je pensais que...

Myriam : - ARRETE DE PENSER QU'A TOI, TU M'AS TRAHIE DARYL, JE TE FAISAIS CONFIANCE !

Daryl : - Trésor, s'il te plait, je...

Myriam : - NON, STOP !

Je serre les poings de rage, et finis par reculer légèrement en hochant la tête de gauche à droite.

Myriam : - Il y avait déjà Emilie qui m'a caché je ne sais combien de choses... Toi maintenant qui me cache ça... IL N'Y A PAS UNE FOUTUE PERSONNE QUI EST CAPABLE DE ME RESPECTER DANS CETTE FAMILLE ?!

Ma voix se casse en un sanglot, et c'est Matt qui vient m'attirer dans ses bras. Je me débats d'abord, mais voyant qu'il ne daigne pas desserrer son étreinte, je baisse les bras.

Matt : - Calme-toi, je t'en prie... T'es sous le choc et en colère, arrête-toi avant de dire des propos que tu regretteras...

Myriam : - Non, Matt, non. J'ai pas finis.

Tout en restant dans les bras de Matt, je tourne la tête vers Daryl qui laisse échapper une larme.

Myriam : - Quand j'avais un doute, tu me disais toujours que ça allait bien. Que ton entreprise tournait bien. J'ai quitté mon boulot pour toi, parce que tu t'inquiétais et que tu voulais me voir à la maison, mais là, quelle est la différence, hein ? Tu risques ta vie pendant que moi, je m'occupe des enfants. Je dois m'attendre à quoi, par la suite, hein ? Les flics qui débarquent à la maison et qui m'annoncent que mon mari est mort ? C'est pas une vie, ça, Daryl ! Si tu le fais pas pour moi, fais-le pour tes enfants au moins, putain, comment est-ce que tu as pu...

Daryl : - Qu'importe ce que je fais, je pense à toi, trésor, et tu le sais. Tu es toute ma vie !

Je tapote le bras de Matt qui finit par me lâcher.

Myriam : - Tu vois, Daryl, je ne suis plus sûre de rien. Et je vais te dire une chose, là, je pense aux enfants, parce que je peux te jurer que dans les prochaines minutes, tu aurais eu les papiers de divorce devant toi s'ils n'étaient pas là.

J'entends un gémissement plaintif du côté de mon homme, mais je tourne les talons, ne voulant pas rester ici plus longtemps. Avant que la porte ne se referme derrière moi, j'entends des jurons et des choses qui tombent au sol. Papa Daryl pique une colère !

Matt : - Myriam, attends !

Myriam : - Reste avec ton frère, Matt. Il a besoin de toi.

Matt attrape mon bras et m'oblige à m'arrêter.

Matt : - Il a besoin de sa femme, aussi... Il s'en est tiré de justesse, les médecins ont dit qu'un coup de plus au niveau de l'abdomen et il était perdu...

J'éclate en larmes sans dire un mot. Matt me serre tendrement, caressant doucement mon dos.

Matt : - Calme-toi...

Myriam : - Pourquoi tout le monde ne cesse de me cacher des choses ?

Matt : - Pour te protéger...

Myriam : - J'ai pas besoin de ça ! J'ai besoin de savoir que les personnes que j'aime vont bien !

Matt : - Daryl va bien, c'est l'essentiel...

Myriam : - Non, Matt. Il s'en tirera pas comme ça avec moi, tu sais combien je hais les mensonges plus qu'autre chose...

Matt : - Je sais, ma belle, je sais...

Nous restons plusieurs minutes en silence, avant que mes spasmes et mes pleurs ne se calment enfin. Matt attrape mon visage en coupe après avoir déposé un bisou sur mon front.

Matt : - Tu as déjà dîné ?

Myriam : - J'ai pas vraiment faim, Matt.

Matt : - Tu refuserai un Thaï ?

Il arque un sourcil, m'arrachant finalement un sourire.

Myriam : - Juste un resto et je rentre.

Matt : - Promis.

*****

Ping : - Oh, Madame Ortega, Monsieur Ortega, un plaisir de vous voir ! Madame, j'étais déçu de ne pas vous voir en personne l'autre soir...

Myriam : - J'ai voulu faire une petite surprise à ma sœur. Mais ce soir, c'est moi qui vais me régaler !

Ping : - Je vous le souhaite !

Après nous avoir finalement amené nos boissons, Ping nous souhaite bon appétit et s'éclipse. Jouant avec ma paille, je suis happée par le ricanement de Matt.

Matt : - Arrête de tirer cette tronche, on dirait que c'est un calvaire d'être avec moi !

Myriam : - Oh, Matt, je... Je suis désolée, vraiment, mais...

Matt : - Tu n'arrêtes pas de penser à ces dernières années, pas vrai ?

Myriam : - Je suis si lisible que ça ?

Matt : - Limpide comme de l'eau de roche !

J'esquisse un sourire, avant que l'on ne se lève pour aller se servir au buffet.

Matt : - Je dirai pas que mon frère fait toujours les bons choix, mais c'est un guerrier dans son domaine, mais comme tout le monde, il a le droit de se tromper.

Myriam : - Ne lui trouve pas d'excuses, s'il te plait...

Matt : - Non, je dis juste qu'il a merdé.

Myriam : - Pas qu'un peu.

Après m'être servie de nouilles et de canard laqué, je retourne à table, suivi de Matt qui a opté pour des sushis et une pièce de bœuf dépassant son assiette.

Myriam : - C'est juste que... Durant toutes ces années, toutes ces fois où il revenait avec une blessure ou un hématome en me disant qu'il est tombé et qu'il est maladroit, il risquait sa vie. Est-ce que tu imagines que j'aurais pu être veuve ?

Matt : - Je m'en rends compte, oui, et je lui ai toujours dit que je validais pas ses agissements. Mais il reste mon frère, et il aura mon soutien dans n'importe quelle situation.

Myriam : - C'est ça, l'amour fraternel, non ?

Matt hoche la tête avant d'enfourner un maki entier dans sa bouche. Je remarque qu'il peine à mâcher, ce qui m'arrache finalement un rire.

Myriam : - Un goinfre comme ça... T'es pas croyable !

Matt : - Ch'est trop bon...

Une main se pose soudainement sur mon épaule, et je découvre ma sœur haletante.

Myriam : - Un problème ?!

Emilie : - Non, enfin... Daryl n'arrête pas de t'appeler, tu réponds pas...

Myriam : - J'ai éteins mon téléphone.

Emilie : - Il a peur que...

Myriam : - Qu'il m'arrive quelque chose ?

Ma sœur soupire, avant d'attraper une chaise et de s'asseoir à côté de moi.

Emilie : - Bon, je vais pas y aller par quatre chemins. Ok, c'était pas cool de sa part de te cacher ses agissements. Mais faisant abstraction à ça, Daryl reste ton mari, il est le même depuis des années, non ?

Myriam : - S'il te plait, ne le défends pas... Pas toi, Mushu...

Elle pose sa main sur la mienne.

Emilie : - Il t'aime plus que tout. Surtout, ne doute pas de ça. Tout comme chacun d'entre nous. On t'aime.

Myriam : - Et moi aussi je vous aime.

Je me penche vers elle pour embrasser sa joue, avant de me lever.

Myriam : - Je suis désolée, mais je n'ai plus faim. Je vais rentrer et me coucher.

Matt : - Attends, je te ramène !

Myriam : - Non, laisse. Reste avec Em' ici.

Emilie : - Je te laisse pas rentrer seule !

Je pioche la clef de sa voiture dans son sac.

Myriam : - Je prends ta voiture et je fonce à la maison pour retrouver les enfants et congédier Hitz.

Emilie : - Non, je ne...

J'embrasse son autre joue, avant de faire un clin d'œil à Matt. Mes histoires avec Daryl n'ont pas à interférer sur eux, tout ce que je veux, c'est qu'ils retrouvent leur complicité. J'ai besoin de retrouver ma famille unie...

*****

Deux semaines se sont écoulées depuis le retour de Daryl à la maison. Je fais chambre à part, n'arrivant pas à me remettre de ses mensonges et de cette trahison. Je n'arrive pas à le regarder dans les yeux lorsqu'il me parle, mais putain ce qu'il peut me manquer. Mais comment savoir si les paroles qu'il me dit sont sincères ?

Alors que je suis sur le lit d'une des chambres d'amis, ne cessant de me remémorer les 10 ans que j'ai passés aux côtés de Daryl, un troupeau d'éléphants semble dévaler l'escalier. Les cris de joie des enfants m'interpellent, et curieuse que je suis, je finis par descendre à mon tour, découvrant qu'ils se prépare pour sortir.

Myriam : - Vous sortez ?

Ayden : - Tonton Daryl nous emmène à Disney World pour fêter la sortie d'hôpital d'Ellie !

Ellie : - Ouaiiiiiiis !

Ils courent tous dans le couloir telles des puces, lorsque je croise le regard de Daryl. Anya est dans ses bras, somnolant.

Daryl : - Je pensais que c'était une bonne idée de faire plaisir à Ellie après ce qu'elle a vécu... Et, Matt et Emilie sont en haut, dans une même chambre, donc... On pourrait leur laisser la journée, si tu es toujours d'avis de les rabibocher.

Mina : -Nous on va déjà dans la voiture !!!

Liam : - Moi veux être à côté de toi !

Mina : - Allez, venez !

Daryl se retourne vivement pour regarder tous les petits monstres sortir, avant de me regarder à nouveau.

Daryl : - Est-ce que... Tu me ferai le plaisir de nous accompagner ?

Myriam : - Je sais pas si...

Anya : - Voui, maman... Moi veut faire le bateau de l'amour avec toi...

Évidemment, si on me prend par les sentiments, comment suis-je censé dire non ?!

Daryl : - Trésor...

Myriam : - Je le fais pour les enfants, Daryl. Ne crois pas que ça change quoi que ce soit.

Anya : - Maman aime plus papa ?

Daryl : - C'est compliqué, bébé, les adultes sont compliqués...

Je mords ma lèvre inférieure. Je finis par tendre les bras vers ma fille, que mon homme me tend sans rechigner.

Myriam : - Maman aime papa. Elle l'aimera toujours.

Je dépose un baiser sur la joue de Daryl qui étouffe un gémissement. Je croise son regard larmoyant, alors que je me dirige vers la porte. J'attrape une veste et mon sac, avant de rejoindre notre troupe. Dans mon dos, j'entends distinctement la voix de mon mari.

Daryl : - Je te prouverai que je suis un homme digne de toi. Et je passerai le restant de mes jours à m'excuser comme il se doit, parce que je t'aime comme un dingue, mon ange.

A suivre...

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[Si       vous vous         accaparez certaines de nos photos, merci de nous     demander   la            permission. On bosse dur sur le montage de     certaines,   respectez le            travail des autres, vous seriez     adorables !  Idem  pour des  idées           provenant de notre    histoire... ❤️]

XOXO ❤️

Myriam & Emilie ❤️

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