13 - L'espoir est le pilier du monde
- - - - - PDV Myriam - - - -
Emmitouflée sous un plaid devant les Barbapapas, je souris niaisement en repensant à notre enfance. Au bout de quelques minutes, Emilie me rejoint, un sourire aux lèvres elle aussi.
Emilie : - Nostalgique ?
Myriam : - Il y a de quoi...
Je pose ma tête sur son épaule alors qu'elle dépose un baiser sur mon front. Je perds soudainement mon sourire lorsque je lève le visage vers elle.
Myriam : - Elle te va bien, cette perruque.
Emilie : - J'arrête pas de remercier Daryl, je me sens revivre rien que de me voir avec une touffe de cheveux sur le crâne !
Myriam : - Si seulement tu pouvais revivre tout court... Tu as des nouvelles de ton traitement ?
Emilie : - Zazou... Il faut laisser faire le temps...
Myriam : - Ouais, mais on manque de temps !
Emilie : - Doucement. Inutile de t'énerver.
Myriam : - Ne commence pas à faire comme Daryl, s'il te plait, quand je dis quelque chose vous savez que je déteste être contredite ! Surtout que les hormones ne m'aident pas vraiment, et t'as vu ce ventre ? Je suis prête à exploser !
Emilie : - Le nombre de baffes que tu aurais déjà dû te prendre avec ton langage... Incroyable !
J'arque un sourcil alors qu'elle enroule un bras autour de mes épaules pour m'enlacer autant qu'elle peut.
*****
Lorsque je me réveille, le soleil lèche ma joue. Je suis toujours sur le canapé, mais seule. La télé est encore allumée et me laisse apercevoir un épisode du Winx Club. Ce que j'adorais ça !
Je m'assieds difficilement, une douleur persistante qui se manifeste au ventre. J'attrape mon téléphone et découvre un message de Daryl et d'Emilie.
« Je ne voulais pas te réveiller, trésor, j'ai emmené toute notre joyeuse troupe à l'école. Je reviens après avoir géré une affaire à Tamarac, je t'aime ! »
« J'ai dû me rendre à l'hôpital pour discuter avec les médecins, je reviens vite ma Zazou ! »
Je suis donc seule dans cette immense maison. Je vais en profiter pour ranger un peu, ce n'est plus une résidence, mais un champ de bataille ! Tant bien que mal, je me relève, oubliant l'idée de mettre mes chaussons parce que je ne vois plus mes pieds !
Allant dans la cuisine pour me faire couler un chocolat chaud, je commence à ramasser les petits Legos qu'Ayden laisse traîner partout. C'est le genre de jouets qui fait un mal de chien quand tu as le malheur de marcher dessus !
Alors que je me penche pour récupérer une énième pièce, mon ventre me fait l'effet d'un coup de poignard.
Myriam : - Putain de merde !
Un regard au sol me fait rapidement comprendre que je viens de perdre les eaux. Manquait plus que ça, je ne peux pas conduire !
Me tenant le ventre comme si ma vie en dépendait, je me traine difficilement jusqu'à mon téléphone où je compose le numéro de mon homme. Je l'entends encore parler affaire lorsqu'il décroche.
Daryl : - Oui, ça et ça, c'est bon. Le reste, ça dégage. Deux secondes, ma femme m'appelle, faites pas de conneries en attendant... Allô, trésor ?
Myriam : - D... Daryl, ça y est !
Daryl : - Ça y est quoi ? Où es-tu ?
Myriam : - Je... Je suis à la maison, je... Le bébé, il... Aïe aïe aïe !
Daryl : - Myriam, est-ce qu'il y a un souci ? Tu commences à me faire peur !
Myriam : - LE BÉBÉ ARRIVE, DARYL !!!
Daryl : - QUOI ?! PUTAIN, J'ARRIVE AUSSI VITE QUE JE PEUX !!!
Je raccroche vivement, tentant de joindre Emilie, en vain. Quelle sotte, elle doit être en consultation !
Myriam : - Raaaah... Bébé, t'as mal choisi ton moment pour venir... Tu dois être une petite chipie, c'est obligé !
Je rigole toute seule, et alors que je m'apprête à composer le numéro des secours, je vois la porte d'entrée qui s'ouvre. Ce n'est pas mon Ortega qui vient d'arriver, mais celui que je ne pensais plus revoir avant un bon moment !
Myriam : - MATT !
Matt : - Myriam ! Désolé, je pensais que la maison serait vide, je suis venu récupérer des affaires que j'avais oublié, et je...
Je lui fonce dans les bras et le pince sûrement un peu trop fort vu la grimace qu'il fait.
Matt : - Qu'est-ce qu'il y a ?!
Myriam : - J'ai perdu les eaux, Daryl est à une vingtaine de minutes d'ici et Emilie ne répond pas !
Matt : - Fallait le dire tout de suite, je t'emmène !!!
*****
Sage-femme : - Poussez, Madame, allez-y !
Myriam : - N... Non, pas sans mon mari !
Sage-femme : - Le bébé doit sortir, vous n'avez pas le choix !
Daryl Ortega, si tu loupes la naissance de ton troisième enfant, je t'enverrai en enfer !
Sage-femme : - Le col est dilaté à 10 cm, on ne peut plus attendre, allez !
Une infirmière se place à côté de moi et attrape ma main. La voilà qui remplace mon mari !
Sage-femme : - A la prochaine contraction, vous poussez !
Myriam : - Je vous hais !
Sage-femme : - Oh, on m'a déjà dit des choses bien plus blessantes... Je suis un roc, vous pouvez m'insulter autant que vous voulez, tant que vous poussez !
Avant que je ne puisse répliquer avec mes mots, c'est un cri qui s'échappe de ma cage thoracique. Je pousse jusqu'à ne plus avoir de souffle, avant d'inspirer profondément.
Sage-femme : - Très bien, continuez comme ça !
La porte de la salle s'ouvre soudainement sur Daryl qui se précipite vers moi, alors que je suis prise d'une nouvelle contraction. L'infirmière libère ma main et c'est celle de mon homme qui la remplace.
Myriam : - OU TU ÉTAIS ?!
Son front vient se coller au mien, avant qu'il ne recule lorsque je me penche pour pousser autant que je peux.
Sage-femme : - Oui, encore ! J'aperçois déjà le haut de la tête !
Daryl : - Je suis désolé, trésor, j'ai fait aussi vite que j'ai pu ! D'ailleurs, on risque d'avoir un courrier de la préfecture dans les prochains jours, j'ai dû me faire flasher plus d'une fois...
Myriam : - Je m'en fous, t'es là... Et c'est l'essentiel !
Des larmes roulent sur mes joues. Douleur ou joie ? Sûrement les deux !
Daryl : - Allez mon ange, courage !
Myriam : - Je te hais toujours quand c'est le moment, tu me toucheras plus !!!
Daryl : - Oui oui...
Il dépose un baiser sur mon front en souriant, avant de soutenir ma nuque quand une nouvelle contraction arrive.
Sage-femme : - Là.... Voilàààà... Félicitations, c'est une fille !
On me retire légèrement ma chemise pour déposer ma merveille sur ma poitrine. Mes larmes redoublent alors que je tourne la tête vers Daryl. Ses yeux sont embués et ses lèvres s'étirent en un sourire craquant.
Myriam : - Une mini-moi...
Daryl : - Et elle est magnifique, comme sa mère...
Mon homme m'embrasse tendrement, alors que la petite se met à pleurer. Je souris, plus heureuse que jamais.
Sage-femme : - Est-ce que le papa souhaite couper le cordon ?
Daryl : - Bien sûr !
Je contemple ma petite fille, Daryl a raison, c'est une vraie beauté rien qu'à la naissance !
Infirmière 1 : - Je vais vous la prendre quelques instants, le temps de la nettoyer et de vérifier que tout va bien.
A contre cœur, je lui retends la petite, tandis que Daryl caresse doucement mes cheveux.
Infirmière 2 : - Vous avez choisi un prénom ?
Je lève les yeux vers mon beau brun. Il acquiesce, alors que je reporte mon attention sur l'infirmière.
Myriam : - Anya.
Infirmière 2 : - C'est très joli ! Donc nous avons la petite Anya Ortega...
Infirmière 1 : - 49 cm et 3.1 kg.
Je souris en respirant lentement, m'endormant presque.
Sage-femme : - Vous avez une déchirure. Le chirurgien va venir vous recoudre, encore quelques minutes de patience avant que l'on ne vous transfère dans une chambre.
Myriam : - D'accord. Daryl, tu veilles sur elle ?
Daryl : - Je ne la quitte pas du regard, où qu'elle aille, ne t'en fais pas.
Il dépose un baiser sur mon front, contournant la table d'accouchement pour rejoindre notre petite frimousse. Je serre les dents lorsque je sens que le chirurgien a commencé son travail, et le sommeil me gagne peu à peu.
Quand mes yeux se rouvrent, la douleur qui se répand dans mon entre-jambe est indescriptible. J'ai mis au monde deux jumeaux bien portants sans qu'aucun problème ne soit survenu, et là une petite crevette arrive et me met tout en lambeaux. Que de justice !
Daryl : - Regarde, petite puce... Maman est réveillée...
Je me tourne doucement vers le fauteuil qui se trouve dans le coin de la chambre. Daryl tient Anya dans ses bras et me dédie un sourire craquant.
Daryl : - Je viens de lui donner à manger et de lui faire faire son rot. Elle est adorable.
J'attrape la télécommande du lit pour redresser le dossier.
Myriam : - Je peux l'avoir ?
Daryl : - Quelle question !
Mon homme se lève et me dépose notre fille sur mon torse.
Myriam : - Elle est minuscule...
Daryl : - Comparée aux garçons, oui... Mais je peux te dire que c'est déjà une petite gourmande, elle a vidé tout son biberon... Et tu peux pas dire que ça vient de moi, c'est une fille, alors tout sera de ta faute !
Myriam : - Mmh, c'est ça oui...
Son rire narquois résonne dans la pièce, alors qu'il embrasse le sommet de mon crâne.
Daryl : - Je t'aime mon trésor... Et je te remercierai jamais assez pour tout ce que tu m'as offert...
Je quitte Anya des yeux pour mon plonger dans le regard noisette de celui qui fait battre mon cœur.
Myriam : - Je peux te retourner tout ça, mon amour... Sans toi, les enfants ne seraient pas là...
Daryl : - Sans nous, il n'y aurait pas notre famille.
Nous nous embrassons, avant que les pleurs de la petite ne mette fin à cet acte de tendresse.
Daryl : - Je vais la remettre dans son couffin, elle a besoin de dormir certainement.
Myriam : - C'est bien ma fille... Manger, câlin et dodo...
Daryl : - Qu'est-ce que je disais ?
Je souris en l'observant s'occuper de notre bébé. La paternité lui va vraiment bien, et pourtant, lorsqu'on l'aperçoit pour la première fois, on voit un homme d'affaires sérieux et qui semble n'avoir aucune attache. Alors que sous ces airs de bad boy, c'est un gros nounours gaga de ses enfants et qui aime sa femme.
Myriam : - Daryl... Est-ce que tu as des nouvelles de Mushu ? Je n'ai pas réussi à l'avoir au téléphone...
Daryl : - Je lui ai laissé un message, le service cancérologie est de l'autre côté de l'hôpital, mais elle devrait venir. J'ai aussi vu mon frère.
Myriam : - Oui, sans lui j'aurais accouché en plein milieu du salon !
Daryl : - Ouais, on s'est brièvement parlé, il ne voulait pas s'attarder là, de peur de croiser Emilie. On va pas dire que leur dernier échange s'est bien déroulé...
Myriam : - Je comprends...
Daryl : - Mais il nous félicite quand même, et le petit lapin rose à côté d'Anya, c'est de sa part.
Myriam : - Il est adorable !
Daryl : - Et il tient aussi à ce que tu saches que, même s'il n'est plus avec ta sœur, si tu as envie de l'appeler, tu peux, il n'a pas changé de numéro et il ne souhaite pas que votre relation change. Moi, je suis son frère, il est évident que je reste en contact avec lui, mais il aimerait de tes nouvelles aussi.
Myriam : - Et il en aura. C'est juste que j'ai peur qu'Emilie le prenne mal... Mais je ferai un effort, et il aura des photos d'Anya !
Mon homme me sourit brièvement, avant de se gratter l'arrière du crâne.
Myriam : - Un souci, mon cœur ?
Daryl : - J'en profite le temps que la puce soit endormie, mais j'ai fait une découverte ce matin...
Myriam : - Tu me fais peur...
Il hausse les épaules avant de me tendre un CD.
Myriam : - C'est quoi ?
Daryl : - J'ai aéré la maison quand je suis allé chercher des affaires pour la petite et toi, j'en ai bien profité vu qu'il n'y avait personne. Dans la chambre de ta sœur, j'ai trouvé cet enregistrement.
Myriam : - Et il s'agit de quoi ?
Daryl : - Je te laisse le visionner, ce sera plus simple.
Il m'apporte son pc qu'il pose sur mes genoux, j'insère le CD dans la fente et je reconnais vite ma sœur, plus faible que jamais, qui commence un discours qui me fait instantanément mal au cœur. Au fil de la vidéo, mes larmes coulent, mes mains se plaquent sur ma bouche pour étouffer mes sanglots. Une fois que j'ai tout visionné, je relève la tête vers mon homme qui se rapproche et m'enlace tendrement.
Myriam : - Pourquoi elle a fait ça ?! Elle va vraiment mourir alors ?! Mes cauchemars étaient prémonitoires ?!
Daryl : - Doucement, calme-toi...
Myriam : - Je veux la voir, je veux une preuve qu'elle va bien !
Daryl : - On nous aurait déjà prévenus si le pire était arrivé, trésor, calme-toi...
Emilie : - Alors, où est ma filleule ?!
Je sursaute, et mon cœur tambourine dans ma poitrine, frôlant la tachycardie. Daryl se retourne légèrement, avant d'aller serrer ma sœur dans ses bras qui vient d'entrer dans la chambre.
Daryl : - Tu nous a fait peur, idiote !
Emilie : - Eh !
Toujours en larmes, je repousse doucement l'ordinateur jusqu'à mes pieds, attendant que Mushu vienne me voir.
Emilie : - Ma chérie, pourquoi tu...
Son regard passe du pc à moi, avant qu'elle hoche la tête.
Emilie : - Ah... Vous avez trouvé la vidéo. Normalement, elle aurait dû être visionnée un peu plus tard...
Daryl : - C'était pas vraiment caché... Et ça m'a intrigué.
Myriam : - T'es complètement folle d'avoir filmé ça ! Je vais finir déshydraté, si j'étais pas aussi épuisée je t'étranglerai !
Emilie : - Zazou...
Ma sœur vient m'enlacer, et je lui rends son étreinte autant que mes forces me le permettent. Je sanglote contre son épaule, alors qu'elle me caresse doucement le dos.
Emilie : - Je suis désolée, mais faire cette vidéo... Ça m'a libéré d'un certain poids...
Je me défais de ses bras, attrapant son visage en coupe.
Myriam : - Dis-moi que tu vas pas mourir, je t'en prie... Cette journée est plus que merveilleuse, je m'en remettrai pas si tu meurs le jour où ma fille est née !
Ma sœur me sourit, m'embrassant. Elle se redresse ensuite, avant de se tourner vers Anya.
Emilie : - Et qui avons-nous là ?! Oh mon dieu qu'elle est belle...
Daryl : - On te présente Anya. Une merveille, hein ?
Emilie : - Le portrait craché de ma Zazou !
Daryl : - Sympa pour moi !
Je ricane, tandis qu'il me dédie un clin d'œil. Mushu caresse lentement la joue de notre fille, avant de lever son regard sur mon beau brun, puis sur moi.
Myriam : - Je connais ce regard. QUOI ?
Emilie : - Chuuuuuut, tu vas réveiller la petite !
Myriam : - Viens poser tes fesses ici, et raconte.
Ma sœur s'exécute aussitôt et s'assied sur mon lit, faisant craquer ses doigts. Je prends sur moi, attendant impatiemment qu'elle daigne parler.
Emilie : - Vous savez que j'ai eu un rendez-vous avec mes deux médecins...
Daryl : - Et ?!
Emilie : - Le verdict est tombé.
Je me redresse tant que je peux, grimaçant lorsque mon entre-jambe me tire douloureusement.
Emilie : - Doucement, Zazou, pas de gestes brusques !
Myriam : - Dis-le. Avant que je ne devienne folle.
Sa main se pose sur la mienne, avant qu'un sourire ne se peint sur ses lèvres.
Emilie : - Le traitement a fonctionné. Je suis en phase de guérison.
Je cligne plusieurs fois des yeux, priant pour que ce ne soit pas un rêve. Daryl réagit plus rapidement que moi et vient soulever ma sœur dans ses bras, la décollant du sol, ce qui la fait rire aux éclats.
Daryl : - Ca, pour une nouvelle, s'en est une ! J'accueille la troisième femme de ma vie ce matin, et la seconde m'annonce qu'elle est en phase de guérison ! Cette journée est la meilleure depuis des années !
Il la repose, alors qu'elle se retourne vers moi.
Emilie : - Un peu moins angoissée ?
Myriam : - Un peu ?!
Je me débarrasse de ma couverture, me mettant debout en faisant abstraction à la douleur.
Daryl : - Epepep, trésor, ménage-toi !
Emilie : - Reste allongée, Zazou, tu dois te reposer !
Myriam : - Que dalle, ouais !
Je fonce dans les bras de ma sœur qui me réceptionne en riant. Je la suis dans sa bonne humeur, le cœur léger. Anya a vu le jour, et contrairement à mes appréhensions, aucun malheur n'est tombé sur nos têtes, au contraire. Nous baignons tous dans le bonheur, il ne reste plus qu'une chose à faire, c'est continuer d'épauler ma sœur jusqu'à ce que ce foutu cancer soit éradiqué !
Emilie : - Je suis soulagée, si vous saviez à quel point !
Daryl : - Et nous dont !
Emilie : - Heureusement que je ne viens pas avec une mauvaise nouvelle ! En tout cas, je vous félicite tous les deux, j'arrêterai jamais de le dire, mais votre petite princesse est tellement choupi !
Myriam : - J'ai cru qu'elle allait sortir par mon nombril tellement elle poussait pour sortir !
Emilie : - Une chance que Daryl était là, je suis désolée de ne pas avoir été là, c'était le mauvais timing !
Je jette un coup d'œil à Daryl qui se gratte sous le menton en se raclant la gorge. Je tente de cacher mon trouble, mais ma sœur me connait mieux que personne !
Emilie : - Il y a un truc que je devrai savoir ?
Myriam : - Ce... Daryl n'a pas pu m'emmener, il était en train de gérer une affaire à une vingtaine de minutes de route d'ici...
Emilie : - Ah ! Hitz ou un de ses gars, alors ?
Myriam : - Non plus...
Emilie : - T'es pas venue à pieds quand même ?
Emilie me sourit, mais remarquant que je reste de marbre, elle fronce les sourcils.
Myriam : - Matt est passé à la maison. Il voulait passer inaperçu, mais s'il n'avait pas été là, je sais pas ce que j'aurai fait.
Emilie : - Je vois. Il est encore là ?
Daryl : - Non, il est reparti.
Emilie : - Tant mieux, je n'ai aucune envie de le voir. Il fait bien assez de mal aux enfants en se pavanant avec sa dinde à son bras. Heureusement, ils ont hérité de ma rancune, et lui en font baver tous les jours !
Myriam : - Tu... Tu n'es pas fâchée ou que sais-je ?
Emilie : - Fâchée à quel propos ?! Matt t'a emmenée aux urgences pour que tu aies ton bébé, et ce n'est pas parce que je ne suis plus avec que je t'interdis de le voir. Il n'y a que moi qui ne souhaite pas le revoir, mais je ne t'empêche pas d'aller à New York ou de passer du temps avec lui. Après tout, c'est le parrain des jumeaux, et je suppose qu'il l'est aussi pour Anya. Je ne peux pas le rayer de notre famille, parce qu'il a sa place parmi nous. Je ne veux simplement plus avoir de liens avec lui à partir de maintenant.
Je me contente de hocher la tête, alors qu'elle tape frénétiquement dans ses mains, en veillant à ne pas réveiller la petite.
Emilie : - Bon ! Arrêtons de braser le malheur alors que nous avons quelque chose à fêter. J'ai apporté du Champomy, on se boit une coupe ?!
Je souris, acquiesçant alors qu'elle se dirige vers son sac à mains. Daryl vient déposer un baiser sur mon front, me demandant si je vais bien.
Myriam : - Ma fille est née en pleine santé, je vais bien, tu vas bien, et ma sœur commence à aller mieux. Alors oui, je vais bien, même si par ta faute, j'ai des points de sutures au niveau de l'entre-jambe qui me font souffrir le martyre. Mais je t'aime quand même plus que tout, beau brun.
A suivre...
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[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. On bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres, vous seriez adorables ! Idem pour des idées provenant de notre histoire... ❤️]
XOXO ❤️
Myriam & Emilie ❤️
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