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11 - L'amour d'une sœur

- - - - - PDV Myriam - - - - -

Une masse vient s'échouer sur moi, je me réveille en sursaut. Liam est hilare, alors que Daryl et Ewan restent silencieux, les yeux écarquillés à côté de moi.

Daryl : - Toi, mon pote, tu vas te faire tuer...

Liam : - Mais maman se réveillait paaaaas...

Daryl : - Maman était fatigué, j'ai dit qu'on descendait en silence !

Liam : - Pa'don...

Je demeure silencieuse. Deux choix s'offrent à moi. Soit je crie sur mon monstre, mais tout ce qu'il fera, c'est pleurer, et il sera consolé dans la seconde par son père. Soit je laisse passer, et en vue de mon moral, je vais opter pour cette option.

Myriam : - Bonjour les garçons.

Je dépose un baiser sur le haut du crâne de Liam, puis sur le front d'Ewan et embrasse délicatement Daryl.

Ewan : - Maman est malade ?!

Daryl : - Euh...

J'adresse un minuscule sourire à mon homme, avant de me lever et de me diriger dans la salle de bains, tel un automate. Au passage, j'attrape mon portable et constate qu'un message d'Emilie m'attend : « Je vais au bloc, Zazou. Sache que je t'aime, et si jamais je ne m'en sors pas, je te confie mes enfants... Matt aura besoin de Daryl et toi. »

Je m'enferme plus que furieusement dans la pièce, des larmes roulant déjà sur mes joues.

Myriam : - T'as plutôt intérêt à t'en sortir, je viendrai moi-même te secouer dans ta tombe sinon !

J'abandonne mon téléphone près de l'évier, remarquant qu'elle m'a envoyé ça depuis plus de 3 heures. Depuis, je n'ai pas de nouvelles, même si elle m'a interdit d'aller la voir à l'hôpital, je me prépare et fonce la retrouver. Qu'elle soit encore au bloc ou non !

Je me débarrasse de mon pyjama et me glisse sous la douche. L'eau déferle sur mon visage, se mélangeant à mes larmes. Je tape furieusement du poing dans la paroi, me retenant de crier. Je ne veux pas alerter les garçons, ils sont bien trop petits pour comprendre. Et d'ailleurs, qu'est-ce que je leur dirai si Emilie y reste ? Comment vais-je pouvoir gérer tout ça ?!

Daryl : - Trésor... Arrête de te faire du mal... Ne pense pas au pire...

Deux bras se nouent autour de ma taille alors que mon chagrin se fait encore plus grand. Mes jambes lâchent, Daryl suit le mouvement et s'assied à terre derrière moi. Son étreinte se resserre sur moi, d'habitude ce cocon si rassurant me calme instantanément, mais là, rien n'y fait. Mes nerfs lâchent, alors que j'ai tenté de garder la tête haute depuis que ma sœur m'a annoncé qu'elle était malade. Ma grande sœur, celle qui a toujours su me protéger et qui m'a donné tant d'amour...

Daryl : - Myriam je t'en prie...

Myriam : - J'y arrive pas, Daryl, je peux pas... J'ai pas de nouvelles, je vais finir par devenir folle, j'aurais dû insister et l'accompagner !

Daryl : - Emilie ne voulait pas que tu t'en fasses pour elle, tu la connais ! Elle t'aurait fait renifler du chloroforme pour que tu restes ici !

Myriam : - Et si elle y reste, hein ?! Je fais quoi, moi ?! Qu'est-ce que je dirai aux enfants ?!

Je me retourne vivement, tambourinant son torse de mes poings. Mais il immobilise rapidement mes poignets, me tirant davantage à lui.

Daryl : - Myriam, stop.

Myriam : - Emilie est toute ma vie !

Daryl : - STOP !

Je renifle bruyamment, l'eau nous coulant toujours dessus. Daryl est habillé, et son regard larmoyant se fait pourtant plus dur lorsque je relève la tête vers lui.

Daryl : - Tant que le pire n'est pas arrivé, il faut que l'on garde espoir, d'accord ? Je serai là pour toi, trésor, quoi qu'il arrive, tu auras mon soutien et je resterai à tes côtés. Mais par pitié, essaye de ménager ton moral, ta grossesse est importante. Tu portes une vie en toi, même si tu es détruite intérieurement, pense à ce bébé. A notre bébé.

Je baisse le regard sur mon ventre et pose mes mains dessus. Mes larmes continuent de couler, tandis que l'index de mon homme vient tirer mon menton pour m'obliger à le regarder.

Daryl : - Tout ce que j'ai dit à ta sœur hier soir, c'était sincère. Je sais qu'elle est forte, et elle va s'en sortir, et tu sais pourquoi ? Parce qu'elle t'a toi. Au-delà de l'amour qu'elle porte à sa famille, l'amour qu'elle te porte est plus fort que tout. Rien n'est plus fort que ça, et une grande sœur digne de ce nom ne laisserait pas sa sœur seule. Même si toi aussi tu as ta famille, vous deux, c'est un truc indescriptible. Si toi t'es en vie, elle le restera aussi, parce que vous êtes liées par un lien unique. Alors tu vas me faire le plaisir de ravaler tes larmes, d'orner un sourire radieux sur ton visage et de foncer à l'hôpital pour aller prendre des nouvelles d'Em' !

Ma respiration se coupe et je le fixe. Je le contemple. Je l'admire. Depuis que les jumeaux sont nés, ma relation avec Daryl s'est nettement améliorée. Encore mieux qu'à nos débuts. J'ai retrouvé le mari aimant et protecteur, quelque peu arrogant, que j'ai épousé. Depuis que l'on est devenus parents, notre complicité s'est agrandit, et je sais que je peux compter sur lui, dans n'importe quelle situation. Il est là pour moi dans cette situation qui m'est insupportable.

Myriam : - Je t'aime Daryl.

Il esquisse un sourire avant de caresser tendrement ma joue.

Daryl : - Moi aussi, mon trésor, à jamais.

Je pose ma main sur la sienne, embrassant sa paume.

Myriam : - Où sont les garçons ?

Daryl : - C'est l'heure des Power Rangers, alors... On a la paix pendant une vingtaine de minutes...

Myriam : - Parfait.

Je me penche vers lui, capturant ses lèvres entre les miennes. Mes doigts fripons s'affairent à déboutonner sa chemise devenue trempée, alors qu'il se relève en m'entrainant avec lui. Une fois débarrassé de ses vêtements, ses mains agrippent mes fesses et je prends appuie sur ses épaules afin d'enrouler mes jambes autour de sa taille. Mon dos heurte la paroi glacée, contrastant avec la température incandescente de ma peau. La bouche de mon homme se balade sur mon visage, mon cou et ma poitrine, m'arrachant des cris de plaisir à en perdre haleine.

Lorsqu'il me possède enfin, j'ai l'impression que tout le malheur qui reposait sur mes épaules vient de s'envoler. Il n'y a plus que lui et moi, notre amour inconditionnel, et nos deux corps en fusion.

*****

Daryl s'est porté volontaire pour s'occuper des jumeaux. Je suppose qu'il va les emmener au zoo, ils sont tellement survoltés aujourd'hui que la seule chose pour les faire tenir à carreaux, c'est d'aller les faire voir des animaux de tout sorte.

Je suis angoissée dans ces couloirs de la mort. Mise à part à la maternité, je déteste mettre les pieds dans un hôpital, même l'odeur est caractéristique ! Je tourne en rond depuis plus d'une demie heure d'ailleurs, je n'ai pas de nouvelles d'Emilie et je ne veux pas l'appeler, de peur de la réveiller. Je m'arrête finalement à l'accueil, toisée de haut en bas par une blondasse à la plastique de rêve.

Hôtesse : - J'peux faire quelque chose pour vous ?

A part avaler ce chewing-gum que tu mastiques comme une vache, tu veux dire ?

Myriam : - Oui. Je cherche ma sœur. On lui a décelé un cancer des de seins, et elle devait se faire opérer ce matin. Je viens aux nouvelles, et je...

Hôtesse : - Déjà, vous n'êtes pas au bon service. Ici, c'est la neurologie, il faut aller en cancérologie.

Myriam : - Merci, je suis au courant, et c'est dans le bâtiment jumelé à celui-ci. Mais je ne trouve personne dans les couloirs, vous avez sûrement accès à la liste des patients ainsi que leur numéro de chambre, n'est-ce pas ?

Hôtesse : - Je ne suis pas autorisée à vous transmettre ces infos.

Myriam : - Je suis la sœur de la patiente, je suis de la famille. Donc techniquement, vous avez le droit.

Hôtesse : - Que vous soyez sa sœur, sa femme ou que sais-je, son agent de promotion, je m'en fiche, je ne suis pas dans le service que vous recherchez.

Myriam : - Et donc je dois attendre les bras croisés en attendant de croiser une infirmière dans ces couloirs déserts ?!

Hôtesse : - Les visites sont interdites le matin de toute manière, et actuellement, il est l'heure des transmissions. Dans la demie heure qui suit, vous ne croiserez pas les infirmières.

Myriam : - Oh, voyez-vous ça. J'ai repéré l'endroit où se trouve le bureau des infirmières, en deux minutes j'y suis et j'irai directement les voir.

Hôtesse : - Grand bien vous fasse !

Et elle se retourne sur sa chaise, mâchouillant son bonbon en m'ignorant. Désolée Daryl, mais maitriser ma colère ou mes nerfs face à une connasse de ce genre, c'est plutôt difficile.

Myriam : - Eh, dis donc ! Je ne sais pas comment ça se passe avec les personnes qui viennent vous voir à longueur de journée, mais vous avez de la chance que j'ai d'autres chats à fouetter en ce moment, parce que sinon je vous aurai fait avaler votre putain de chewing-gum et vous aurai éclater la tête sur le comptoir.

Sa tête se tourne lentement, sa mâchoire ayant stoppé de fonctionner et ses yeux sont écarquillés.

Hôtesse : - Excusez-moi ?

Myriam : - Offrez-vous des coton-tige, parce que je ne répèterai rien de ce que je viens de dire. Bonne journée.

Je fais volte-face, marchant d'un pas décidé vers le bureau des infirmières. Je toque et m'engouffre aussitôt dans la pièce, n'attendant pas d'être invitée à entrer.

Myriam : - Bonjour !

Infirmière 1 : - Bonjour Madame, je suis désolée, nous sommes ind...

Myriam : - Indisponibles, oui je sais, la superbe secrétaire de l'accueil m'a déjà dit cela. Je cherche simplement la chambre de ma sœur.

Infirmière 2 : - Les visites ne...

Myriam : - Oui, ne sont pas autorisées les matins, je sais aussi. Sauf que je veux avoir des nouvelles. Elle est allée au bloc ce matin à la première heure, je n'ai pas de nouvelles, alors j'aimerai la voir.

Infirmière 1 : - Pour le moment, il nous est impossible de faire quoi que ce soit.

Myriam : - Vous pouvez abandonner vos croissants tout chauds quelques secondes pour me répondre, non ?

Infirmière 2 : - Madame, nous vous prions de sortir et de patienter dans le couloir.

Myriam : - J'attends depuis plus d'une trentaine de minutes. J'aimerai simplement savoir où se trouve Emilie Ortega.

Infirmière 2 : - Revenez plus tard.

Myriam : - Très bien. Si je sors d'ici, je vais immédiatement au bureau de presse que l'on voit d'ici, de l'autre côté de la rue. Comme vous devez le savoir, les journalistes sont aux aguets d'éventuels potins. Emilie est l'une des icônes de la ville en matière de coach sportif, elle possède énormément de complexes dans la ville. En l'espace de quelques minutes, quand l'info que cet hôpital refuse de me donner des nouvelles de ma sœur, vous allez avoir une horde d'adhérents qui ont fidèles à Emilie qui débarqueront. A vous de voir.

Infirmière 2 : - Inutile de s'énerver !

Infirmière 3- Elle est dans la chambre 124. Elle est sortie du bloc il y a plus d'une heure, elle revient de la salle de réveil. Mais elle est très affaiblie.

Myriam : - Voilà quelqu'un de saint d'esprit ! Je vous remercie.

Je ressors du bureau, claquant la porte derrière moi. Je respire un grand coup, à priori, tout s'est bien passé si Emilie s'est réveillée ! Du moins, je l'espère...

Quand j'arrive devant la chambre, deux médecins discutent ensemble. Je laisse trainer mes oreilles et entends distinctement le nom de ma sœur. Je m'avance à leur rencontre.

Myriam : - Bonjour, excusez-moi...

Docteur 1 : - Bonjour Madame. Que puis-je pour vous ?

Myriam : - Je vous ai entendu parler, Emilie Ortega est ma sœur, comme je n'ai pas eu de nouvelles, j'ai voulu me déplacer de moi-même afin de m'assurer que tout va bien pour elle...

Docteur 1 : - Quelqu'un aurait déjà dû vous prévenir depuis un petit moment !

Myriam : - On n'arrête pas de me dire que les visites sont interdites le matin, il est donc difficile pour moi d'obtenir des réponses...

Docteur 1 : - Pour les patients atteints de cancers, la procédure est bien différente, normalement les infirmières de garde auraient dû passer le message aux infirmière de jour !

Docteur 2 : - Elles sont plutôt débordées ce matin et nous sommes en manque d'effectifs...

Docteur 1 : - Ce n'est pas une raison. La famille des patients doit être prévenue à chaque sortie de bloc.

Myriam : - Je comprends que vous avez énormément de travail. Je ne vous embêterai pas longtemps, mais s'il vous plait, dites-moi que ma sœur va bien...

Docteur 1 : - L'opération s'est bien passée, oui. Nous avons gratté tout ce que nous avons pu de ce qui semblait être la « tête » du cancer... Malheureusement, nous avons dû amputer ces deux seins, ils étaient irrécupérables, et cela valait mieux afin que le cancer ne se propage pas davantage.

Mon cœur rate un battement. Emilie...

Docteur 1 : - Il lui faut du repos pour l'instant avant de continuer sa chimio. Votre sœur aura besoin d'un soutien primordial, cette épreuve va être très dure. Plusieurs organes ont été touchés, le traitement peut fonctionner, comme ça peut être un échec.

Myriam : - M... Merci docteur.

D'un hochement de tête, ils prennent tous deux congés de moi, alors que je reste sans voix devant cette large porte. Je réprime des larmes, le principal, c'est qu'Emilie soit sortie en vie du bloc. Même si tout n'est pas encore gagné d'avance !

Je toque doucement, entrant dans la chambre. Emilie est allongée sur un lit sous plusieurs couvertures, reliées à des tas de câbles et de machines ne cessant de biper. Je déglutis, avançant doucement vers elle après avoir refermé la porte derrière moi. Arrivée à côté d'elle, je l'observe attentivement. Elle semble paisiblement endormie, son teint est plus livide que d'habitude, mais d'après les monitorings, son rythme cardiaque est régulier.

Une larme s'échappe finalement de mon œil, je la contemple sous tous les angles, remarquant bientôt qu'un reflux de sang circule dans le tuyau de sa perf. Je ferme les yeux et reprends mon souffle, ce n'est certainement pas le moment de tomber dans les pommes !

Emilie : - Assieds-toi avant de t'évanouir... Et regarde pas ma perf, nounouille !

Je sursaute, rouvrant les yeux. Ma sœur me regarde, un petit sourire aux lèvres.

Myriam : - Em' !!!

Emilie : - Je suis déjà sortie du bloc ?

Myriam : - 4 heures après ton admission, il est temps oui ! Je sais que tu m'as interdit de venir, mais j'avais tellement peur qu'il te soit arrivé quelque chose... Imagine qu'un des chirurgiens était encore bourré de la veille et qu'il te rate, ou je ne sais pas...

Emilie : - Va vraiment falloir que tu arrêtes de regarder tes séries débiles, Zazou...

Je finis par éclater en sanglots, mais cette fois, ce sont des larmes de joie. Je m'assieds doucement sur le bord du lit, attrapant la main de ma sœur qui continue de m'observer.

Emilie : - Arrête de pleurer... Je vais finir par t'imiter...

Myriam : - D... Désolée, mais j'ai tellement penser au pire...

Emilie : - Je t'ai dit que j'étais pas prête de te laisser, ma chérie...

Myriam : - Et tu as bien fait. Sinon ça aurait chauffé pour tes fesses...

Emilie : - Je n'en doute pas !

J'essuie mes larmes d'un revers de main, avant de perdre mon sourire.

Emilie : - Toi, quelque chose te tracasse... Tu as parlé aux médecins, je présume ?

Myriam : - Oui...

Emilie : - Et ?

Myriam : - Ils ont dû t'enlever tes... Enfin...

Emilie : - Mes seins ? J'étais préparée à ça, ne t'en fais pas. Il y a eu des complications ?

Myriam : - Non, ta chimio va continuer quand tu auras repris des forces. Ils ont enlevé le noyau du cancer, mais le traitement que tu prendras peut fonctionner... Ou pas.

Emilie : - Il fonctionnera, ne t'en fais pas. Est-ce que tu peux m'aider ? Je n'ai pas trop de forces dans les bras, ils ont dû forcer sur l'anesthésiant...

Je l'interroge du regard, lorsqu'elle baisse ses yeux vers sa poitrine. Je comprends rapidement qu'elle veut constater l'étendue des dégâts. Je tire doucement les couvertures, dévoilant un bandage sur le torse d'Emilie.

Emilie : - Je suis de retour en adolescence. Plate comme une planche à repasser !

Je la vois ricaner, lorsque ses yeux rencontrent à nouveau les miens.

Emilie : - Fais pas cette tête, Zazou, je vais bien. J'ai fait pas mal de recherches et j'ai vu des tatouages qui pourraient être pas mal pour cacher tout ça. Je vais me relever, tu me connais, non ?

Myriam : - Comment est-ce que tu fais pour être aussi forte, Mushu ?

Emilie : - Je dois être un exemple pour toi, ma chérie. Je dois me battre non seulement pour toi, mais pour ma famille aussi.

*****

Emilie : - Nana, est-ce que tu peux descendre s'il te plait ?

Mushu est rentrée à la maison depuis hier. 5 jours après son opération, et elle est sur ses pieds comme si rien de s'était passé. Elle porte des t-shirts assez larges pour ne pas montrer aux enfants qu'il lui manque quelque chose, appartenant certainement à Matt, mais ça, elle se contente de me le cacher, mais je ne suis pas née de la dernière pluie.

Les jumeaux sont déjà couchés, Daryl leur lisant une histoire afin qu'ils ne fassent pas n'importe quoi. Ellie et Ayden dorment comme des masses, et Emilie souhaitent avoir une discussion avec Mina. J'attends donc patiemment devant ma tasse de chocolat chaud.

Emilie : - Ca va Zazou ?

Myriam : - Bof. Tu es sûre de vouloir en parler à Nana ? Elle n'a que 8 ans, après tout...

Emilie : - Elle est bien plus mature que son âge. Elle a le droit de savoir. Et si mon traitement ne fonctionne pas, je veux qu'elle puisse te venir en aide au niveau de son frère et de sa sœur.

Myriam : - Emilie...

Mina : - Je suis là ! Il y a un problème ?

Emilie : - Assieds-toi à côté de marraine, petit chat.

Nana obéit aussitôt, m'interrogeant d'abord du regard, avant de reporter son attention sur sa mère.

Emilie : - Tu te souviens, mon chat, quand je t'ai dit que j'allais me faire opérer ?

Mina : - Oui, c'était ce week-end, quand on était chez papa. Mais tu es sortie de l'hôpital, ça veut dire que tout va bien, non ?

Emilie : - Oui et non, ma chérie.

Mina : - Tu as quoi ?

Je me contente d'observer ma sœur en silence. Cette discussion mère/fille est nécessaire, mais je ne sais pas pourquoi Emilie a insisté pour que j'y assiste.

Emilie : - J'ai un cancer, Nana.

Mina : - Un... Oh non !

La voix de la petite se casse en un sanglot. Elle laisse tomber sa tête sur mon épaule, alors que je dépose un baiser sur son front.

Mina : - Tu vas pas mourir, hein ?!

Emilie : - L'opération que j'ai eue était risquée. Mais maman est forte, elle en est ressortie vivante. Mais toutes les cellules cancéreuses n'ont pas été anéantie, j'ai encore un traitement à suivre...

Mina : - Mais... C'est pour ça que papa est parti ?!

Emilie : - Non mon chat. Papa n'est pas au courant, et je ne veux pas qu'il le sache. Tu te souviens, ce doit être un secret.

Les pleurs de Mina me font mal au cœur et ont bientôt raison de moi. Cette situation est horrible !

Emilie : - Je suis là, Mina, c'est l'essentiel.

Mina : - Tu... Tu as été opérée de quoi ?

Ma sœur m'adresse un regard triste, avant de lever son t-shirt. Elle porte une brassière qui cache une partie de ses cicatrices, mais laisse apercevoir l'absence de poitrine.

Mina : - Mais...

Emilie : - C'est parti de mes seins. Si j'arrive à battre ce cancer, je pourrais me faire des implants mammaires, et j'aurais de nouveau une poitrine. L'essentiel est que je combatte tout ça, aidée de vous deux. C'est pour cela qu'il ne faut pas que tu t'inquiètes si tu commences à voir que je perds mes cheveux.

Mina : - Qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ?!

Emilie : - Aider ta marraine à faire face à tout ça. Elle a besoin que tu l'aides, tu sais, elle attend un bébé et elle ne doit pas être trop stressée...

Nana lève la tête vers moi et me sourit faiblement.

Mina : - Je veillerai sur tatie !

Je lui souris en déposant un baiser sur le front.

Mina : - Je serai là pour toi aussi, maman. Toutes les trois ensembles, ce cancer va avoir peur de nous et il va s'en aller !

Emilie : - Je t'aime, mon chat, tu le sais ça ?

Ma sœur contourne la table et vient nous prendre toutes les deux dans ses bras.

Emilie : - Vous êtes mes raisons de vivre, et je peux vous jurer que je me battrai pour vous. Pour ma famille.

Myriam : - Et on t'aidera.

A suivre...

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[Si    vous vous     accaparez certaines de nos photos, merci de nous  demander   la        permission. On bosse dur sur le montage de  certaines,  respectez le         travail des autres, vous seriez  adorables ! Idem  pour des idées         provenant de notre histoire... ❤️]

XOXO ❤️

Myriam & Emilie ❤️

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