5 - Lune de Miel, Partie 2
- - - - - PDV Myriam - - - - -
Je virevolte au rythme de la musique dans les bras de mon mari. Les invités autour de nous sont euphoriques et baignent dans l'ambiance de la fête. Daryl dépose un baiser sur le sommet de ma main, avant que deux autres larges mains ne viennent sur poser sur mes épaules dénudées.
Hitz : - Je vais devoir te laisser, ma belle...
Myriam : - Hein ? J'entends rien du tout !
Je le vois secouer frénétiquement la tête en souriant, me présentant son bras. Je l'attrape joyeusement, tandis qu'il me mène à l'extérieur de la tente qui a été aménagée pour nous.
Hitz : - Je disais donc... Je vais devoir rentrer.
Myriam : - Oh, déjà ?!
Hitz : - Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, il fait déjà nuit...
Myriam : - Oui... Cette journée est passée tellement vite !
Hitz : - Mais tu t'es amusée ?
Myriam : - C'était encore plus parfait que dans mes rêves les plus fous !
Hitz : - Et je suis heureux pour toi. Tu rayonnes de bonheur depuis que tu es avec Daryl. Même si je suis loin de toi, je sais qu'il te protègera autant que moi je le ferai. Et j'en suis rassuré.
Myriam : - Daryl est le mari idéal, mais... Tu sais que je t'ai toujours considéré comme un père, et... Ça m'attriste de ne plus pouvoir te voir souvent...
Hitz : - Je le sais, ma belle, mais nous n'avons pas le choix. Je suis les directives du Fauve, malheureusement il ne souhaite plus vous voir à New York, mais je promets de venir te rendre visite aussi souvent que je le pourrai.
Myriam : - Et tu me promets de faire attention à toi ? Même si tu es son bras droit, tu n'es pas immortel...
Hitz : - Promis. Allez, viens là, Mimi.
Je me blottis dans ses grands bras, ceux qui m'ont toujours réconfortée lorsque j'étais enfant, dans lesquels je me sentais en sécurité.
Hitz : - Je suis fier de ce que ta sœur et toi êtes devenues. De superbes femmes qui égalent leurs parents.
Myriam : - Tu sais qu'on en est là grâce à toi...
Hitz : - Non. Je n'ai fait que vous soutenir au fil des années. Le reste, vous l'avez fait toutes seules.
Myriam : - Mais c'est tout de même grâce à toi que nous avons pu garder une figure paternelle lorsque nous avions la période la plus sombre de notre vie...
Hitz : - Je serai toujours là pour vous. Même si vous n'êtes plus mes petites princesses Saez, vous voilà devenues mes princesses Ortega.
Je lui dédie un sourire avant qu'il ne dépose un bisou sur mon front. Je le regarde s'éclipser et monter à bord d'une Ferrari. Il fait gronder le moteur quelques instants, savant pertinemment que j'adore le ronronnement de ces voitures, et il finit par disparaitre dans la nuit.
Deux mains se posent sur mon ventre et un corps d'acier se colle à mon dos.
Daryl : - Pas trop triste ?
Myriam : - J'ai un petit picotement au cœur. Mais je suis avec mon mari, alors tout va pour le mieux.
Daryl : - Tant mieux, parce qu'il est l'heure pour nous de partir.
Myriam : - Maintenant ? Sans dire au revoir à nos invités ?
Daryl : - Ils nous connaissent... Ils savent que l'on est pas très sérieux... Et puis, on a déjà remercié tout le monde une bonne centaine de fois. Notre lune de miel nous attend !
Myriam : - Et Mushu ? Je veux au moins l'embrasser avant de partir !
Daryl : - Mmh... Trop occupée...
Myriam : - Occupée à ?!
Daryl : - Je croyais que tu avais l'ouïe fine...
Il tapote son oreille, me faisant signe d'écouter plus sérieusement. En effet, malgré le vacarme de la fête, on pouvait entendre distinctement des cris de plaisir résonner sur la plage !
Myriam : - C'est pas vrai, ils auraient pu attendre d'être à la maison !
Daryl : - Les Ortega sont des chauds lapins...
Je lui frappe l'épaule, ce qui le fait exploser de rire. Autant dire que j'ai la force d'une plume !
Daryl : - Allez, Madame Ortega, notre jet nous attend !
* * * * *
Nous avons fugué de notre propre fête en direction de l'aéroport. Nos valises étaient déjà dans l'avion, Daryl avait tout prévu. Mais j'avais tellement hâte de partir pour cette destination de rêve que j'étais trop excitée pour penser aux bonnes manières. Nos invités ne nous en voudront pas, et Emilie sait très bien que j'attendais ce moment avec impatience. Bien qu'elle allait horriblement me manquer, cela fait bien longtemps que Daryl et moi rêvions de partir rien que tous les deux, comme un vrai couple.
Daryl : - Dis donc, toi, viens poser tes jolies petites fesses sur ce siège.
Myriam : - Mais je dois me changer, ce corset comprime mes pauvres seins...
Daryl : - Tu pourras faire ça après, belle princesse, mais assieds-toi le temps du décollage, s'il te plait.
Myriam : - Roh, d'accord.
Je me laisse lourdement tomber dans l'un des sièges en cuir, attachant ma ceinture. Je sens le regard de mon beau mari se poser sur moi.
Myriam : - Un problème ?
Daryl : - Non, non... j'étudie ta robe.
Myriam : - Pour ?
Daryl : - Te l'enlever le plus rapidement possible.
Je m'empourpre aussitôt en croisant son regard de braise, je suis toujours faible à cet homme qui est devenu mien. J'attrape mon téléphone et envoie une photo à Emilie pour lui prouver que je ne suis ni morte, ni ivre dans un caniveau.
Une fois que l'avion est arrivé à sa vitesse de croisière, nous étions autorisés à nous lever. Sans attendre plus longtemps, je me suis dirigée vers le fond de l'appareil, vers la chambre, où nos valises sont entreposées.
Je suis actuellement en train de me tortiller comme un asticot, tentant de déserrer les attaches de mon corset. Mais Emilie les a sacrément bien attachés, et puis quelle idée de mettre ça dans mon dos, je fais comment moi ?!
Daryl : - T'as peut-être besoin d'aide ?
Je lève les yeux vers Daryl, qui est calmement adossé à l'embrasure de la porte. Il me regarde, un rictus sur les lèvres. Je souffle une mèche de cheveux qui a décidé de venir perturber mon champ de vision, bouillonnant de l'intérieur.
Myriam : - Comment te dire que je suis en train d'en chier pour ôter tout ça... Comment faisaient les femmes à l'époque ?!
Daryl : - Elles avaient des hommes pour leur venir en aide...
Mon bel apollon glisse jusqu'à moi, me débarrassant du nœud infernal que ma sœur avait fait. En deux temps, trois mouvements, ma robe glisse le long de mon corps, tombant au sol. Les yeux de Daryl se posent sur ma poitrine nue enfin libérée, puis sur le porte-jarretelles que j'ai pris soin d'enfiler avant notre mise en beauté.
Daryl : - Tu sais quelle est la tenue la plus parfaite pour une nuit de noces ?
Myriam : - Non... Mais je sens que tu vas me le dire...
D'un geste vif, toute la dentelle qui se trouvait encore sur moi git maintenant au sol, me laissant dans mon plus simple appareil.
Daryl : - Celle-ci...
Mon beau brun fond sur mes lèvres, me poussant doucement sur le lit. Il vient me posséder de toute sa hauteur, glissant entre mes cuisses, son pantalon d'ores et déjà baissé. En un coup de reins brutal, il me possède enfin, me faisant pousser un gémissement de plaisir. Ses mouvements de va-et-vient s'intensifient au fur et à mesure que les minutes passent, je plains les oreilles du pilote et prie intérieurement pour que l'hôtesse de l'air ne soit pas sourde et décide de venir nous rendre visite !
Une fois nos envies polissonnes assouvies, j'enfile une tenue plus décontractée et reste dans les bras de Daryl que je ne cesse de contempler, pendant qu'il cherche un film à nous mettre à la télé.
Daryl : - Pourquoi tu me regardes ainsi, trésor ?
Myriam : - J'ai de la chance de t'avoir...
Daryl : - Ah oui ? Attends de voir dans quelques années...
Myriam : - Tu ne vas pas déjà me faire regretter de t'avoir épousé ?!
Daryl : - Ça va pas, non ?!
Il dépose un baiser sur mon front avant de se lever, me laissant le plaisir de mater son joli derrière le temps qu'il le camoufle dans un pantalon. Il s'éclipse quelques instants, revenant rapidement avec une assiette de pop-corn.
Daryl : - Qu'on mette les choses au clair, c'est simplement pour patienter jusqu'au round 2.
Myriam : - Le round 2 ?
Daryl : - Tu crois quand même pas que je vais passer 5 heures dans cet avion sans retoucher ce corps de Déesse ?
Myriam : - Tu pourrais simplement patienter jusqu'à notre destination...
Daryl : - Certainement pas. Je profiterai de toi ici, et durant tout le mois à venir où nous visiterons la Guadeloupe !
Je pouffe de rire en attrapant l'assiette qu'il me tend et attends qu'il reprenne place à côté de moi. Je décide d'envoyer une autre photo à Emilie avant qu'elle n'ait plus de nouvelles avant un bon moment...
* * * * *
Les secousses de l'atterrissage m'ont réveillée. Daryl me sourit lorsque je lève la tête vers lui, mon crâne me fait un mal de chien, et pourtant, je n'ai pas bu énormément, montrant ma solidarité envers ma sœur. J'ai encore du mal à croire qu'elle va devenir maman, je ne l'aurai plus pour moi toute seule !
Daryl : - Prête ?
Myriam : - J'enfile des vêtements et je cours dehors !
Daryl : - Te couvre pas trop, il fait déjà 23 degrés...
Myriam : - Hein ?! Mais il est 8 heures du matin !
Daryl : - Bienvenue en Guadeloupe, trésor...
Mes lèvres s'étirent en un énorme sourire, avant que je ne me presse pour enfiler un paréo et une petite paire de sandales. A peine le pied posé sur le tarmac que la température étouffante me pèse déjà sur les épaules.
Myriam : - Je sais pas ce que tu as prévu, mais je veux aller voir la mer. Et de suite !
Daryl : - C'est prévu, mais avant, nous allons déposer tout cela au bungalow.
Myriam : - Petit bungalow en bord de mer ?
Daryl : - Bord de mer, oui. Petit... Tu sais que j'aime faire les choses en grand !
J'acquiesce, montant dans la petite méhari qui nous attend à quelques pas de l'avion. Je n'ai jamais mis le pied dans une voiture comme celle-ci, mais j'ai l'impression de me retrouver dans la célèbre voiture des Gendarmes à St-Tropez !
Daryl : - Tu es heureuse ?
Les doigts de Daryl se posent sur ma cuisse, tandis qu'il démarre et prend une route qui longe la côte.
Myriam : - Tu n'imagines pas à quel point !
Daryl : - Tant mieux. On va passer des vacances de rêve, je te le garantis.
Myriam : - Je n'en ai jamais douté, cher mari...
Son regard coule vers moi, il arbore un sourire radieux qui me fait fondre. Dire que cet homme est à moi, et rien qu'à moi ! Fini les bimbos qui lui tournent autour !
Nous finissons par arriver devant une résidence digne des films hollywoodiens, à l'écart de toute civilisation.
Myriam : - Ah oui... En effet, c'est loin d'être petit...
Daryl : - J'aime pas être à l'étroit...
Je me bidonne en remarquant le clin d'œil qu'il me dédie. Je me précipite à l'intérieur, alors que Daryl décharge la voiture. Je suis comme une enfant, cet endroit est immense ! On a beau habiter dans une villa grandiose où l'on vit à quatre, ici, j'ai l'impression que je vais me perdre !
J'ouvre la baie vitrée et sors sur la terrasse qui donne vue sur la plage. En quelques enjambées, la mer est là, j'espère qu'il n'y aura pas de tsunamis durant notre séjour !
Daryl : - Trésor ? Où es-tu ?
Myriam : - Ici, sur le balcon.
Daryl : - La vue te plait ?
Myriam : - Ça dépend. Celle de la mer, ou celle de mon homme qui vient de retirer sa chemise ?
Daryl : - Tout dépend ce que tu préfères...
Myriam : - La mer, pardi !
Le rire de Daryl parvient jusqu'à mes oreilles, avant qu'il ne tourne les talons.
Daryl : - Je t'amène un verre ?
Myriam : - Volontiers !
Je m'accoude sur le muret de pierre, humant l'air marin qui compose le vent. La Guadeloupe a toujours été une destination de rêve où je voulais aller. Daryl le savait et a immédiatement proposé que l'on vienne ici.
J'observe ma bague, la faisant tourner autour de mon doigt. Cet or blanc est tellement beau et étincelant, et je ne parle pas des minuscules éclats de diamants bleus qui ornent tout le pourtour. Sans oublier le plus important, la gravure que Daryl y a mis, "His Bonnie". Il nous a toujours considéré comme le couple Bonnie and Clyde, sûrement parce que nous avions tous les deux un fort caractère, et que nous étions friands des armes à feu. Ce n'est pas pour rien qu'il a fait graver sur son alliance "Her Clyde". Il avait raison, les bagues personnalisées sont bien plus émotives !
Un verre à la couleur dorée se pose à côté de mon bras, avant que Daryl ne s'adosse à son tour.
Daryl : - Cocktail maison.
Myriam : - Qu'as-tu mis dedans ?
Daryl : - Noix de coco râpée et rhum. Et un peu de colorant pour la couleur.
Myriam : - T'as râpé de la noix de coco en quelques minutes ?!
Daryl : - Non, j'avoue... Les proprios nous ont gentiment laissé une carafe de ce cocktail. D'après leur petit mot, il s'agit d'un punch coco.
J'attrape la paille entre mes lèvres et aspire une première gorgée.
Myriam : - C'est divin ! On se croit vraiment sous les cocotiers !
Daryl roule un bras sur mes épaules en fixant l'horizon.
Daryl : - Mais c'est le but, poupée, c'est le but...
Je me bidonne face à son air d'idiot. Nous finissons notre cocktail avant d'enfiler un maillot de bain et de filer goûter à la température de l'eau. Mon beau brun a prévu des masques et tubas pour nous permettre d'observer les fonds marins, et bon sang que c'est beau ! Si seulement je pouvais me réincarner en sirène !
Durant toute la journée, nous avons lézardé sur la plage, sirotant d'innombrables cocktails typiques d'ici, alternant entre câlins et baignades. Autant dire que nous n'avons pas fait grand chose pour cette première journée !
Je retrouve mon téléphone, remarquant des snaps de ma Mushu. Je les ouvre aussitôt, m'esclaffant devant la dernière photo qu'elle m'a envoyée. Je cours presque jusqu'à Daryl pour lui montrer.
Myriam : - T'as vu ça ?! Une aurore boréale !
Daryl : - Ils sont allés où ? Ces petits cachotiers n'ont rien voulu me dire !
Myriam : - En Islande !
Daryl : - T'as des étoiles dans les yeux, tu aurais préféré aller là-bas ?
Myriam : - Ah non, je trouve ça magnifique, mais je suis plus plages et températures chaudes... Emilie, elle, c'est tout le contraire. Elle adore les pays froids !
Daryl : - Vous avez beau être très proches, vous êtes très différentes !
Myriam : - Et tant mieux, sinon, vous nous confondriez !
Daryl : - Ça, je ne pense pas...
Il enfouie son visage dans mon cou, m'arrachant un rire en raison des chatouilles qu'il provoque en y expirant l'air de ses poumons. Il me balance ensuite sur son épaule, me ramenant à l'intérieur pour me lâcher dans le jacuzzi. Ce bungalow est vraiment équipé de tout pour passer un séjour en amoureux inoubliable !
Daryl revient, deux coupes de champagne à la main. J'attrape mon téléphone qu'il a précédemment posé sur une table à côté de nous, et envoie une dernière photo à ma sœur avant de profiter de mon mari.
* * * * *
Le lendemain, nous nous sommes réveillés à l'aurore. Daryl a organisé une sortie pédestre, et pas des moindres. Nous nous sommes rendus non loin du cratère fumant de la Soufrière, volcan encore actif de la Guadeloupe. Autant dire que je n'étais pas très rassurée, sachant qu'il pouvait entrer en éruption à tout moment ! Mais j'ai tout de même profité du moment, et surtout, du paysage à couper le souffle.
Les jours suivants, nous avons alterné entre visites et farniente. Nous avons pu nous promener parmi de belles plantations de café, partir à la découverte de la mangrove en kayak, bien que j'ai passé plus de temps à l'eau que dans le bateau ! Nous avons également fait une balade matinale entre mer et montagne à La Désirade, la plus authentique des îles de la Guadeloupe, qui est encore préservée du tourisme de masse.
Nous avons aussi visité un petit village de pêcheurs, parsemé de minuscules maisons en bois de style caraïbe, et son jardin botanique. Nous avons même passé une nuit à la belle étoile, où nous étions plus collés l'un à l'autre durant la nuit qu'autre chose, en pleine forêt tropicale il y en a des bruits, pour moi il était IM-PO-SS-IB-LE de fermer l'œil, Daryl en a pris pour son grade, mais obsédé comme il est, cela ne l'a pas dérangé, au contraire ! Lui, il aurait voulu rester des jours entiers dans cette jungle !
Notre voyage paradisiaque est passé à une vitesse folle. Daryl a prévu une activité hors norme pour notre dernière journée, une plongée inoubliable à la recherche de tortures et de poissons perroquets. Moi qui avais la frousse de croiser un requin, j'ai tellement été époustouflée par la beauté des animaux et des fonds marins que j'en ai oublié ma phobie !
Un mois après notre mariage, tout était toujours aussi parfait entre nous. Mon homme est aux petits soins avec moi, frôlant presque la perfection. Difficile à croire pour un ancien célibataire fêtard qui alignait les conquêtes, je n'aurais jamais pu penser qu'il serait aussi possessif et protecteur à la fois. Aucun guadeloupéen n'avait le droit de m'approcher, et si l'un d'eux osait poser un œil sur moi, cela finissait en salade de langues pour marquer son territoire !
Le moment de reprendre l'avion pour rentrer est rapidement arrivé. C'est avec le cœur lourd que nous avons quitté notre bungalow, des souvenirs plein la tête, mais je positive, car je vais retrouver ma Mushu qui m'a tant manqué !
A suivre...
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[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. On bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres, vous seriez adorables ! Idem pour des idées provenant de notre histoire... ❤️]
XOXO ❤️
Myriam & Emilie ❤️
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