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11 - Solution Imminente

- - - - - PDV Myriam - - - - -

Je ne suis pas très fière de laisser ma sœur s'occuper du repas de Thanksgiving toute seule. D'habitude, nous faisions toujours tous ensemble, mais je ne peux pas prendre 36 000 congés, même si je bosse pour mon compte, je dois m'occuper de mes dossiers. Demain, je resterai à la maison, même si j'entends déjà tout le monde râler que j'ai encore le nez plongé dans mes papiers !

Je suis en train de relire depuis la millième fois ce fichu dossier Ramirez, lorsque je suis coupée dans ma lecture par la sonnerie de mon téléphone.

Myriam : - Maître Ortega, bonjour ?

Madame Ramirez : - Bonjour Maître, je suis désolée de vous déranger de bonne heure, mais... Il me semble que vous m'avez laissé un message hier soir, et je n'ai pas eu l'occasion de vous rappeler...

Myriam : - Oui, tout à fait ! Je venais aux nouvelles, vous êtes encore au domicile conjugal ?

Madame Ramirez : - Non, j'ai suivi vos conseils, et je ne vous en remercierai jamais ! Je n'ai pas passé une nuit aussi paisible depuis bien des années...

Myriam : - Vous m'en voyez ravie ! Oh ! D'ailleurs, tant que je vous ai au téléphone ! Je relis depuis tout à l'heure votre dossier, pour l'instant, les seules preuves que nous avons contre votre mari est une violence permanente avec vous. Mais je pense que si nous l'accablons encore d'autre chose, il croupira encore plus longtemps derrière les barreaux !

Madame Ramirez : - Je vous écoute !

Myriam : - J'ai un ami détective, très bon en la matière, qui pourrait suivre discrètement votre compagnon afin de voir ce qu'il fait de ses journées, à part lâcher ses nerfs sur vous.

Madame Ramirez : - Oh, je... Je ne sais pas... Vous savez, mon mari profite énormément de ma fortune, et il a beaucoup de gardes du corps à ses côtés...

Myriam : - Ce n'est pas un problème. Le détective que j'engagerai est discret et méticuleux, votre mari ne se rendra compte de rien, idem pour ses hommes de main.

Madame Ramirez : - Vous êtes sûre de vous ?

Myriam : - A plus de 1 000% !

Un silence se fait soudainement entendre au bout du fil, avant que je ne perçoive un soupir.

Madame Ramirez : - Très bien, je suis d'accord.

Myriam : - Parfait ! Je reviendrai vers vous lorsque j'aurai de ses nouvelles !

Madame Ramirez : - Merci pour tout ce que vous faites, vraiment... Même si pour vous, il ne s'agit que de votre travail, je vous dois beaucoup...

Myriam : - Je me sens personnellement engagée dans ce dossier, j'ai toujours soutenu les femmes battues, et je ne conçois pas le fait qu'il y ait encore de la violence conjugale dans des foyers. Si je le pouvais, j'éradiquerais tout cela !

Je l'entends ricaner dans le combiné. Toute cette pression et la peur qui lui tord l'estomac... Quelle femme courageuse !

Madame Ramirez : - Je ne voudrai pas vous déranger plus longtemps, mais... J'aurai voulu savoir si vous étiez disponible ce soir ? Je sais que vous avez beaucoup de travail, mais...

Myriam : - Il y a un souci ?

Madame Ramirez : - Non non, pas du tout ! Mais... Mon amie est infirmière, elle n'est pas souvent à la maison, et... Je me sens seule, vraiment, je n'ose pas sortir non accompagnée, de peur de croiser mon mari ou l'une de ses connaissances, mais c'est vraiment insoutenable cette solitude... J'aimerai discuter de tout et de rien, autour d'un verre...

Aïe... Ce soir, je vais me faire tuer par Daryl... Moi qui avais promis que je serai là pour aider à faire le dessert de Thanksgiving pour demain... Tout le monde mettra la main à la pâte !

Madame Ramirez : - Je sais que c'est veille de fête, que votre mari vous attendra à la maison... Mais je vous demande juste 5 minutes, rien de plus...

J'essaye de camoufler mon inquiétude, mais cette femme doit souffrir, aussi intérieurement qu'extérieurement. Et ce ne sera pas plus mal d'avoir un point de vue extérieur sur ma vie... Et ce dossier est vraiment gros, je ne peux pas me permettre de négliger ma cliente, surtout si elle commence à déprimer, de quoi aura-t-elle l'air le jour du procès ?!

Myriam : - Très bien. 18 heures, cela vous convient-il ? C'est l'heure à laquelle je termine.

Madame Ramirez : - Cela m'irait parfaitement !

Myriam : - Il y a un petit café sympathique, non loin du cabinet, le Chant des Sirènes, vous connaissez ?

Madame Ramirez : - Oui, je passe souvent devant !

Myriam : - Très bien. A ce soir, alors !

Je raccroche, composant immédiatement le numéro de mon ami détective.

Myriam : - Oui, bonjour Pedro, c'est Myriam. Tu vas bien ?

Pedro : - Haaaaaan, ma biquette préférée ! Écoute, tout roule pour moi ! Et toi alors ? La vie de mariée ?

Myriam : - C'est pas tout rose tous les jours, mais bon... Ça fait partie des aléas de la vie !

Pedro : - A qui le dis-tu... Alors, que me vaut l'honneur de ton appel, belle brune ?

Myriam : - Je vais avoir besoin de tes services.

Pedro : - Pour toi, je dégage tout mon taff de la journée ! Qu'est-ce qu'il te faut ?

Myriam : - J'ai un GROS dossier en cours, un mari qui frappe sa femme, mais c'est une famille assez influente à Miami, et comment te dire que j'ai un peu peur que les accusations de violence conjugale ne suffisent pas pour envoyer cette pourriture en taule...

Pedro : - Aya... Je vois le genre, ouais... Je pourrai aller refaire le portrait à ce gars ?

Myriam : - Je savais que t'allais dire ça ! Mais on va plutôt choisir la manière douce, pour l'instant...

Pedro : - Tu veux que je le suive ?

Myriam : - Je vais tout t'expliquer.

Après avoir détailler mes attentes à Pedro, je me suis replongée dans mes dossiers en cours. D'autres sont bien moins importants, mais je ne dois pas les laisser moisir de côté.

Au bout de plusieurs heures, mon ventre crie famine. Je m'apprête à attraper mon sac à main pour aller me chercher à manger, lorsque l'on toque à ma porte. Même à l'heure du déjeuner, je ne peux être tranquille...

Myriam : - Oui, entrez !

Je contourne mon bureau, allant me rasseoir sur mon fauteuil, lorsque je prends conscience de la personne qui avance vers moi.

Myriam : - Daryl ?!

Daryl : - Bonjour trésor...

Je le dévisage, pendant qu'il dépose un sachet sur le bureau. Il se déplace jusqu'à moi, posant ses mains sur les accoudoirs et penche sa tête au-dessus de la mienne.

Daryl : - Tu es partie hyper tôt ce matin... Et comme Emilie est partie rejoindre Matt et Nana pour le déjeuner, je me suis dit que j'allais passer un peu de temps avec ma merveilleuse femme... Si toutefois, tu as du temps à me consacrer...

Myriam : - Bien sûr, mon amour !

J'enroule mes bras autour de sa nuque et l'attire à moi, déposant mes lèvres sur les siennes. Avec douceur, il me rend mon baiser, avant de se détacher de mon visage.

Daryl : - On passera au dessert après.

Il recule de quelques pas, me décochant un clin d'œil. Il va s'asseoir sur l'un des fauteuils visiteur, commençant à sortit des petits plats.

Myriam : - Italien ?!

Daryl : - Oui Madame. Tu bosses dur en ce moment, et comme je sais que les pâtes et toi, c'est une grande histoire d'amour...

Myriam : - T'es vraiment un amour ! C'est exactement ce dont j'avais besoin !

Il dépose une assiette de pâtes devant moi. Le fumet me titille déjà les papilles, mon ventre en gargouille !

Pendant que Daryl continue de sortir notre repas, je déverrouille mon portable pour envoyer un petit snap à Mushu. Elle avait raison, si tous les deux, nous faisions des efforts, tout se passera bien mieux ! C'est la première fois que Daryl m'amène à déjeuner !

Je reçois rapidement une réponse de ma sœur qui me fait sourire.

Daryl : - Un admirateur secret ?

Myriam : - Une bêtise de Mushu, plutôt !

Il lève les yeux au ciel, avant d'attraper ma main et de déposer un baiser sur son sommet. Il fait tourner mon alliance autour de mon doigt, ne la quittant pas du regard.

Myriam : - Il y a un problème, Daryl ?

Daryl : - Pas le moins du monde ! Je suis content de te voir, et ravi que tu ne me mettes pas à la porte...

Myriam : - T'es fou ! Jamais je te laisserai repartir avec mon assiette de pâtes !

Daryl : - Je le savais... Gloutonne...

Il secoue frénétiquement la tête, avant de se concentrer sur son assiette de spaghettis.

Myriam : - Bon appétit mon ange, et merci d'avoir apporté tout ça...

Daryl : - Bon ap', trésor. Attends de voir ce que je te réserve pour le dessert...

Il accompagne sa phrase d'un clin d'œil, qui me fait pouffer de rire. Enfin, je retrouve ces moments de complicité !

* * * * *

Daryl est parti après m'avoir montré à plusieurs reprises tout le désir qui brûlait en lui. Heureusement que j'ai des stores à toutes les baies vitrées recouvrant mon bureau, même si nos ébats ont dû alerter tout le cabinet !

J'ai passé l'après-midi à rêvasser, encore captive mentalement des bras de mon mari. Autant dire que je n'ai pas beaucoup avancer sur mes dossiers, mais au moins, le temps a filé très vite, et 18 heures tapante arrive rapidement !

J'empile quelques dossiers que je glisse dans mon sac à mains, avant d'éteindre les lumières et de me diriger vers le Chant des Sirènes. J'aperçois d'ores et déjà Madame Ramirez sur la terrasse, assise à une table. Elle relève la tête au moment où je salue l'une des serveuses, et commence à faire de grands gestes avec ses bras.

Myriam : - Vous avez l'air en pleine forme !

Je m'installe en face d'elle, remarquant qu'elle a déjà vidé un verre.

Madame Ramirez : - Je suis là depuis 17 heures, je tournais en rond dans la maison, et le gentil serveur que vous voyez là-bas m'a gentiment offert un martini blanc... Je n'allais pas refuser !

Myriam : - C'est tout à fait compréhensible !

Je hèle une serveuse, à qui je commande un café. Déjà que je devrai être avec ma famille, autant ne pas me mettre la tête à l'envers ! Ma cliente, elle, commande un second martini. Je n'ose pas imaginer l'état dans lequel elle sera !

Madame Ramirez : - Alors, Maître Ortega, dites-moi...

Myriam : - S'il vous plait, en dehors du travail, appelez-moi Myriam !

Madame Ramirez : - Si vous m'appelez Eloïse à votre tour, alors.

Je hoche la tête, remerciant la serveuse qui vient déposer notre commande sur la table.

Madame Ramirez : - Myriam... Vous en savez beaucoup sur moi, mais je ne sais pas grand-chose sur vous... Je présume qu'il y a un homme, dans votre vie ?

Myriam : - Tout à fait. Mon mari est ce que l'on qualifie d'homme parfait...

Madame Ramirez : - Vraiment ?! Quelle chanceuse vous êtes !

Myriam : - Même si ce n'est pas la joie tous les jours...

Madame Ramirez : - Tout ne peut pas être comme au pays des Bisounours... Ça se saurait, sinon !

Je bois une gorgée, acquiesçant en souriant.

Madame Ramirez : - Et vous avez des enfants ?

Myriam : - Malheureusement, non. Mon travail prend beaucoup d'ampleur dans ma vie...

Madame Ramirez : - Et votre mari ? Que fait-il ?

Myriam : - Entrepreneur.

Madame Ramirez : - Deux jeunes gens passionnés par leur travail... Mais vous devriez ralentir la cadence... C'est un conseil que je vous donne ! Lorsque je parlais encore à ma sœur, elle était mariée à un homme qui trafiquait dans des affaires louches... Elle, elle était hôtesse de l'air, autant vous dire qu'ils ne se voyaient pas souvent... Ils n'avaient pas d'enfants, et chacun se tuait au travail. Un jour, tout a explosé, ils sont partis de leur côté, détruisant tout autour d'eux. Ils étaient fusionnels au début de leur mariage, mais au fil du temps, ça se dégradait...

Je baisse les yeux, reconnaissant quelque peu ma relation avec Daryl dans tout ça. Nos débuts ont été difficile, on a tous les deux ouvert une porte, depuis, nous filons le parfait amour. Mais après notre mariage, j'ai l'impression que ça a dégringolé, à cause de mon travail.

Myriam : - Auriez-vous des conseils à me donner ?

Madame Ramirez : - Je sais que vous vous donnez à fond sur mon dossier, c'est ce que je vois. Vous êtes aussi ici avec moi, alors que vous devriez être avec votre mari à préparer Thanksgiving. Mais je ne vous en voudrais pas si vous prenez un jour de congés et que vous laissez mon dossier de côté quelques temps. Le procès n'est que dans plusieurs jours !

Myriam : - Je suis trop attachée à votre cause pour tout oublier.

Madame Ramirez : - Je ne vous demande pas de m'oublier. Mais de vous concentrer sur votre vie de couple, et...

? : - Tu devrai peut-être écouter ton amie.

Je sursaute, me retournant vers cette voix familière. Daryl se tient à côté de notre table, les bras croisés sur la poitrine, un bouquet de roses en main.

Myriam : - Daryl ?!

Il me toise, portant ensuite son attention sur mon accompagnatrice. Il lui tend une main qu'elle serre aussitôt.

Daryl : - Bonsoir. Monsieur Ortega, le mari de Madame.

Madame Ramirez : - Oh, bonsoir ! Je suis enchantée de vous rencontrer, je suis Madame Ramirez, la cliente dont elle s'occupe en ce moment.

Daryl : - Oh oui, je vois, le dossier qui prend tout le temps libre de ma femme, qui ne daigne plus prendre part aux activités familiales.

Myriam : - Daryl !

Daryl : - Quoi ? Tout le monde t'attend à la maison !

Myriam : - Me tape pas un scandale ici !

Madame Ramirez : - Je suis vraiment confuse, j'ai simplement proposé à Myriam de venir m'écouter parler, je suis très seule en ce moment...

Daryl : - Vous m'en voyez désolé.

Je perçois parfaitement le ton ironique de Daryl. Je le fusille du regard, tendant ma main vers Eloïse.

Myriam : - Je suis vraiment désolée, Eloïse, je vous recontacte bientôt.

Madame Ramirez : - Bien sûr ! Passez une bonne soirée, jeunes gens !

Je dépose un billet sur la table pour payer ma consommation, avant de suivre Daryl qui commence à fulminer. Il se glisse derrière le volant de sa Lambo, tandis que je m'installe sur le siège passager. Il me balance le bouquet qu'il tenait en main sur les genoux, avant de démarrer.

Myriam : - Merci pour les fleurs. Elles sont superbes.

Daryl : - Ouais.

Ses mains sont crispées sur le volant, les muscles de sa mâchoire contractés.

Myriam : - Tu n'avais peut-être pas besoin d'être si désagréable avec ma cliente, Daryl, tu sais que...

Il tape furieusement sur son volant, déclenchant un coup de klaxon.

Daryl : - Putain ! Je promets de faire des efforts, je quitte mon boulot pour venir déjeuner et passer du bon temps avec toi, et t'es pas foutu de faire du mieux que tu peux de ton côté ?! T'as promis à Mina et Emilie de venir faire un tiramisu avec elles, je voulais te faire une surprise en venant te chercher au boulot, mais ça fait une heure que je poireaute comme un con ! Quand je suis monté à ton bureau, Nancy m'a dit que tu avais quitté le cabinet depuis plus d'une heure ! Est-ce que tu te rends compte que je me suis imaginée tous les scénarios possibles ?! Je m'attendais déjà à te retrouver morte, au volant de ta bagnole, ou étendue dans la rue ! PUTAIN, MAIS T'AS QUOI DANS LA TÊTE, MYRIAM ?!

Je sursaute. J'ai déjà vu Daryl énervé, mais là, ça dépasse tout ce que j'ai pu voir !

Daryl : - JE PASSE MES JOURNÉES A TE DIRE QUE JE M'INQUIÈTE POUR TOI, QUE JE VEUX SAVOIR OU TU TE TROUVES A CHAQUE MOMENT DE LA JOURNÉE, ET TOI, TU FAIS QUOI ?! TU QUITTES LE BOULOT SANS ME PRÉVENIR, POUR ALLER BOIRE UN VERRE AVEC UNE NANA QUE TU NE CONNAIS PAS ?!

Je respire calmement, comme ce que Mushu m'a montré plusieurs fois. Je comprends le fait qu'il soit énervé, j'aurai dû le prévenir.

Myriam : - Je ne voulais pas que ma cliente se sente délaissée, et je...

Daryl : - MERDE, MYRIAM, C'EST TOUJOURS LA MÊME CHOSE AVEC TOI ! EN QUELLE LANGUE FAUT QUE JE TE PARLE POUR QUE TU COMPRENNES ?! CA MARCHERA PAS ENTRE NOUS DEUX SI TU FAIS PAS AUSSI DES CONCESSIONS DE TON COTÉ !

Myriam : - Je fais des efforts, je te signale !

Daryl : - OUAIS, PENDANT QUELQUES HEURES, ET APRÈS, TU REDEVIENS LA CONNE ACHARNÉE A SON TRAVAIL !

Myriam : - Ne me parle pas comme ça, Daryl !

Daryl : - EXPLIQUE-MOI COMMENT JE DOIS TE PARLER, ALORS, POUR QUE TU COMPRENNES QU'ON FONCE DROIT DANS UN MUR ?!

J'aperçois la maison, Dieu soit loué nous sommes bientôt arrivés !

Myriam : - Je peux pas zapper ce dossier, je n'arrête pas de te le dire.

Daryl se gare dans la cour, coupant le contact. Il pince l'arrête de son nez, soupire lourdement et finis par tourner la tête vers moi.

Daryl : - Tout ce que je peux te dire, Myriam, c'est que si on continue comme ça, tu vas pouvoir te servir toi-même d'avocate, parce que je demanderai le divorce.

Je le fixe quelques instants, espérant que ce soit une de ses plaisanteries. Ma vue se brouille bientôt, mes larmes menaçant de couler.

Myriam : - Dis-moi que j'ai des acouphènes dans les oreilles, et que tu n'as pas dit ça. Dis-moi QUE T'AS PAS DIT ÇA !

Daryl : - M'oblige pas à le redire. Ça m'a assez brisé le cœur !

Une larme roule sur ma joue, puis deux. Je cherche mes clefs dans mon sac et finis par sortir furieusement de la voiture, abandonnant mes affaires et le bouquet de Daryl.

Daryl : - Myriam !

Je cours jusqu'à l'entrée, galérant à trouver la serrure à cause de l'eau dans mes yeux, mais parviens enfin à ouvrir la porte avant de me faire rattraper par Daryl. J'entends les rires de ma sœur et de ses deux amours, mais je ne fais pas attention à eux et cours aussi vite que je peux jusqu'à l'escalier.

Emilie : - Zazou, c'est toi ?

Je me précipite dans la chambre sans lui répondre, me déplaçant comme un éléphant. Je manque de me tordre la cheville sur plusieurs jouets de Mina qui trainent dans le couloir, et atteins finalement notre lit sur lequel je m'échoue comme une baleine, étouffant mes sanglots dans un oreiller.

Une main se pose sur mon dos, je prie intérieurement pour que ce ne soit pas Daryl. Avec ce qu'il m'a dit, j'ai pas du tout envie qu'il vienne me voir !

Emilie : - Myriam, je t'ai jamais vue pleurer comme ça ! Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je n'arrive pas à aligner un seul mot, trop énervée ou trop triste, je ne sais pas. Mais tout ce qui sort de ma bouche est incompréhensible !

Emilie : - Zazou... Chuuuuuut, calme-toi...

Daryl : - Myriam...

Je me crispe de la tête aux pieds, essayant de maitriser mes sanglots, sans y parvenir.

Emilie : - Sors d'ici. Laisse-moi m'occuper de ma sœur. Je suppose que t'es pas étranger à la raison de son état ?

Daryl : - Mes mots ont encore dépassé ma raison, j'étais en colère, et...

Emilie : - Qu'est-ce que tu lui as encore dit ?

Daryl : - Je te jure que je le pensais pas, mais je l'attends depuis 17 heures, elle est allée boire un verre avec sa cliente, et...

Emilie : - Et elle t'a pas prévenu ? T'as pas besoin d'être étonné, si elle est dans cet état c'est que vous vous êtes encore pris la tête, et méchamment, normal qu'elle te dise pas qu'elle voit une cliente ! Et estime-toi heureux que ce soit pas un homme !

Daryl : - Laisse-moi lui parler, c'est ma femme !

Emilie : - Et c'est ma sœur, ok ?! Notre relation dépasse n'importe laquelle, je veux simplement savoir ce que tu lui as dit !

Je réprime un nouveau sanglot, me retournant pour prendre appui sur mes coudes. Je m'assieds à côté de Mushu qui a posé une main sur la mienne, tandis que je fusille mon homme du regard.

Myriam : - Il... Il a simplement dit qu'il demanderait le divorce si je faisais pas passer mon boulot au second plan.

Un nouveau sanglot menace d'éclater, je me lève furieusement et fonce m'enfermer à double tour dans la salle de bains. J'entends Daryl qui tambourine derrière la porte.

Daryl : - Ouvre, Myriam, s'il te plait !

Myriam : - Laisse-moi !

Daryl : - Trésor...

Emilie : - C'est une blague, j'espère ?

Daryl : - Nan, s'te plait, t'y mets pas aussi...

Emilie : - Mais d'où tu peux lui dire ça ?! Tu sais très bien que Myriam est hyper sensible, ce n'est pas moi, Daryl ! Je peux encaisser n'importe quelle parole, certes je te rentre dans le lard après, mais Myriam n'est pas comme ça !

Daryl : - JE SAIS !

Emilie : - NE COMMENCE PAS A ME CRIER DESSUS, PARCE QUE JE PEUX AUSSI LE FAIRE !

Matt : - Mais arrêtez, tous les deux, vous faites peur à Nana ! Qu'est-ce qui se passe ?

Emilie : - Oh, ben tu vas peut-être pouvoir raisonner ton abruti de frangin ! Il a pas trouvé mieux que de balancer à Zazou qu'il allait demander le divorce si les choses ne s'arrangeaient pas entre eux !

Je me recroqueville sur moi-même, me laissant glisser le long de la porte. Mes larmes coulent toujours, mais je me suis calmée. Je reste attentive aux moindres paroles dites entre les personnes les plus importantes de ma vie.

Matt : - Je pensais que t'avais arrêté d'être con !

Daryl : - T'as jamais dit des choses qui sont sorties toutes seules à Emilie, peut-être ?

Matt : - Pas ce genre de choses ! Au cas où t'aurais oublié, lors de ton mariage, t'as promis à Myriam d'être là dans les bons comme les pires moments de la vie ! Là, vous faites face à un obstacle, vous êtes censé le combattre ensemble, et certainement pas vous monter l'un contre l'autre !

Daryl : - Je fais des efforts, je te signale !

Matt : - Mais t'as toujours été impulsif, Myriam commence à être comme toi, et deux caractères comme les vôtres poussés à leur maximum, ça fait forcément des dégâts !

J'entends trois petits coups contre la porte. C'est notre code, avec Mushu. Quand l'une de nous s'enfermait dans la salle de bains, l'autre demandait l'autorisation pour entrer.

Je soupire, me relevant, ouvrant le verrou. Je recule de quelques pas, laissant Emilie entrer, avant qu'elle ne referme la porte derrière elle.

Emilie : - Zazou... J'aime pas te voir comme ça...

Ma sœur se rapproche et me serre dans ses bras, où j'explose en larmes.

Emilie : - Calme-toi, il ne le pensait pas...

Myriam : - Et s'il avait raison ?

Emilie : - A propos de quoi ?

Myriam : - Si je continue ainsi, on va se séparer...

Mushu agrippe mes épaules pour me faire reculer, et plante ses prunelles bleues dans les miennes.

Emilie : - Je t'interdis de dire ça !

Myriam : - Mais Mushu... Déjà que sa phrase sur le fait que je sois enceinte m'a fait l'effet d'un coup de couteau, là, je dois ressentir quoi à ton avis, hein ?! Je...

Emilie : - Myriam, doucement, tu t'emportes là...

Myriam : - JE COMMENCE A DEVENIR FOLLE, JE SUIS PLUS QUOI FAIRE, QUAND JE FAIS QUELQUE CHOSE MAINTENANT J'AI CONSTAMMENT PEUR QUE DARYL ME TOMBE DESSUS ET QU'IL ME FASSE ENCORE LA MORALE ET...

Emilie : - OK, AUX GRANDS MAUX, LES GRANDS REMÈDES !

Avant que je ne comprenne, elle me pousse dans la douche à l'italienne derrière moi, et allume l'eau. Je lâche un cri lorsque l'eau froide déferle sur moi.

Myriam : - MUSHUUUUUU, SÉRIEUX !!!

Je me laisse tomber au sol, trempée de la tête aux pieds. Mushu s'accroupit devant moi.

Emilie : - Tu es calmée ?

Je relève la tête, souriant malicieusement, avant de tirer ses épaules vers moi. Elle se laisse tomber à mes côtés.

Emilie : - Ça, tu me le paieras !

Myriam : - Y'a pas de raisons qu'il n'y ait que mon maquillage qui soit ruiné !

Emilie : - Je t'ai foutu sous la douche pour te calmer, tu commençais à être hystérique !

Myriam : - T'abuse !

Matt : - Mais vous faites quoi, là ?!

Nous tournons aussitôt la tête, vers les garçons qui sont bouche bée. Je croise le regard interrogateur de Daryl, et finis par exploser de rire quand ma sœur tire sur mes cheveux.

Emilie : - C'est sa faute !

Myriam : - Tu parles, c'est toi qui m'as poussée sous l'eau !

Emilie : - Ah fallait que je trouve une solution !

Matt : - Bravo, vous ressemblez à deux pandas maintenant !

Je tourne la tête vers Emilie et constate que son mascara n'est pas si waterproof que ça, en effet...

Mina : - OH OUIIIII, DOUCHE TOUTE HABILLÉE !

Matt : - Nana, non, reste l...

Le beau brun n'a pas le temps de finir sa phrase que la petite grenouille est déjà devant nous, serrant ses petits bras autour de nos cous.

Mina : - C'EST TROP COOOOOOOOL !

Daryl : - Au lieu de faire une soirée cuisine, va falloir nous occuper de nos femmes...

Je relève la tête, ne savant pas comment prendre cette remarque. Matt donne soudainement un coup de coude dans les côtes de son frère.

Matt : - Ça te fera pas de mal. T'as intérêt à t'excuser, sinon c'est mon poing dans la figure que tu auras !

Mina : - Ouiiii, papa qui combat !

Emilie : - Eh, n'encourage pas ton père ! Il va sentir des ailes lui pousser !

Mina : - Mais après, il pourra voler, comme un ange !

Matt sourit en hochant la tête, avant de se pencher et d'éteindre l'eau qui continuait de nous couler dessus. Il attrape une serviette et s'accroupit.

Matt : - Allez chouquette, viens. On va te changer.

La petite court dans ses bras, suivie d'Emilie qui s'enroule à son tour dans une serviette.

Daryl : - Fermez la porte derrière vous.

Matt : - Comme d'hab', réconciliation en bais...

Emilie : - Pschut, ta fille est là, idiot !

Mina : - Il va faire quoi parrain ? Pourquoi marraine ne vient pas ? On a pas fini le tirsamichou !

Matt : - Ils arrivent, ils arrivent...

Aussitôt la porte fermée que Daryl se précipite sur moi, me plaquant contre la paroi glacée de la douche. J'actionne le robinet, laissant à nouveau couler l'eau sur nous. Daryl happe ma bouche avec douceur, puis son baiser devient plus brutal.

Daryl : - Je suis un vrai connard, Myriam, je le sais. Excuse-moi... Tu sais que je pourrais jamais me passer de toi...

Mes jambes s'enroulent autour de ses hanches alors que ses mains me soulèvent sous les fesses.

Daryl : - Je t'aime à en crever, et j'suis ptetre trop égoïste et protecteur, mais faut vraiment qu'on trouve un terrain d'entente...

Myriam : - Redis-moi encore une chose comme ce que t'as dit, et tes couilles, tu les oublies.

Daryl : - Promis, trésor... Et cette fois, ce sont pas des paroles en l'air...

Myriam : - J'ai pris congés demain. Je laisserai mon dossier de côté, et on passera un bon Thanksgiving.

Daryl : - C'est tout ce que je demande...

A suivre...

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[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. On bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres, vous seriez adorables ! Idem pour des idées provenant de notre histoire... ❤️]

XOXO ❤️

Myriam & Emilie ❤️

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