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Chapitre 2 - La découverte


Petit à petit, l'idée de me rendre à une soirée masquée s'imprègne en moi. Influencée par les arguments d'Andréa, j'avoue avoir de plus en plus hâte de porter le masque, et jouer à l'enquêtrice pour mon patron.

Je trouve la tenue adéquate le lendemain, dans une boutique de luxe. J'ai essayé plusieurs modèles, mais aucun ne m'a donné cette sensation. Celle où je me sens élégante et sexy à la fois, celle où le tissu que je porterai ne me donne pas l'impression d'en faire trop tout en restant très élégant. En effet, la robe que j'ai choisie, est longue noire et fendue sur la cuisse. Des strass dorés subliment mon décolleté en V.

Il ne me reste plus qu'à dégoter un masque. Forcément.
Je trouve une boutique où le choix est presque illimité. Après un long moment d'hésitation, je penche pour un masque doré, détaillé d'arabesques pailletées et assorti de plumes noires d'un côté. Ultra glamour, ultra mystérieux. C'est ce qu'on attend de moi non ? Devant une glace prévue à cet effet, je le positionne sur mon visage et essaye de m'imaginer à cette soirée. À quoi cela peut bien ressembler ? Les premières choses qui me viennent à l'esprit, ce sont de grandes robes d'époques, des perruques extravagantes et du champagne qui coule à flots.

— Vous avez choisi ? me questionne le vendeur en interrompant mon imagination.

— Oui, je réponds sûre de moi.

Je dégaine la carte bleue de mon entreprise, mon patron me l'a gentiment prêtée pour couvrir mes achats. Il pourra me remercier, j'ai choisi, sans le vouloir, des articles avec un prix raisonnable. Mes sacs de shoppings en main, je rentre chez moi. La soirée débute tard ce soir, ce qui me laisse le temps de me préparer.

Andréa, toujours aussi envieuse de me voir invitée à cette soirée, ne me quitte pas d'une semelle. Soudain, elle se met à fouiller dans mon tiroir à sous-vêtements :

— Hey, mais tu fais quoi petite fouineuse ?!

— On ne sait jamais ! me répond-elle en tirant la langue tant elle est appliquée dans ses recherches.

— C'est une soirée professionnelle, Andréa !

— Raison de plus pour être très classe. Même en dessous.

Elle met sur le lit, ma plus belle parure de lingerie.

Et si elle avait raison ? Je n'y crois pas une seconde, mais... dans l'éventualité d'une belle rencontre, au moins je serais parée. Et puis porter de la fine lingerie permet de se sentir belle et en confiance, non ?

***

L'heure fatidique est là. Mes poumons se gonflent, histoire de me donner un peu de courage, un peu d'audace.

Apprêtée et masquée, je me trouve devant l'immense Palace Céron.

L'extérieur est sublime, qu'est-ce que ce doit être à l'intérieur... J'arrive malgré moi, un peu en retard, cela doit expliquer pourquoi il n'y a personne dehors. Personne, mis à part un homme de la sécurité, posté à l'entrée. Je lui montre mon carton d'invitation, et l'homme s'empresse de m'ouvrir la porte. Encore seule, je me trouve maintenant dans un long couloir où j'entends de la musique. 'Shape of you' d'Ed Sheeran résonne au loin.
Bon début, j'adore cette chanson. Approchant la salle de réception, je prends quelques secondes, rien que pour moi, pour me rendre à l'aise. Je ferme les yeux, et me vide l'esprit. Tentative déplorable, je dois juste avoir l'air bête.

Je force alors mes jambes à avancer, et enfin, j'aperçois une gigantesque salle qui doit accueillir une bonne centaine de personnes. Toutes masquées. Je touche fébrilement le mien pour être sûre de le porter.

J'ai bien fait de choisir une robe élégante, car tout le monde ici est clairement sur son trente-et-un. Il n'y a pas de costumes d'époques, ni de perruques farfelues, non, il s'agit d'un bal masqué un peu plus moderne, comme l'indiquait l'invitation. Néanmoins, l'ambiance est très mystérieuse et intense. Toute la décoration s'accorde avec la magie du lieu, ça fait rêver. Par exemple, des guirlandes lumineuses suivent les courbes des rideaux de velours jaunes, des banquets regorgent de mets, et des serveurs proposent des verres sur des plateaux d'argent.

Ce n'est pas du champagne, je serais presque déçue... Mais lorsque je bois le liquide rosé, je m'imprègne du délicieux arrière-goût de fruit et reviens immédiatement sur mon regret. Je ne sais pas ce que c'est, mais c'est délicieux !

Autour de moi, les gens discutent, s'admirent, ou bien se délectent de tout ce qui peut leur passer sous la main. C'est amusant et intriguant à la fois de ne pas voir leurs visages. Comme des anonymes, leurs masques recouvrent leurs visages ou plus encore. Ici, les premiers traits de leurs personnalités ne ressortent qu'avec leurs gestes, leur voix, ou leur regard.

Brusquement, quelqu'un me bouscule. C'est le serveur qui s'est pris les pieds, dans je sais trop quoi. Il remet en place les verres vides sur son plateau. Il faut dire que toutes les personnes autour se sont retournées vers nous à cause du bruit cinglant. Il s'excuse et me demande si tout va bien. Alors que je le rassure, à mes côtés, trois hommes me dévisagent longuement. Le bruit les a sûrement interpellés, mais ils ne se décrochent pas de moi.

Prise au jeu, je leur réponds avec un sourire indécent. J'ose étirer mes lèvres et maintiens mes yeux sur celui qui a une silhouette à se damner.

Je ne vois que lui.

Sans savoir pourquoi, il m'interpelle. Rapidement, il me répond de la même façon et esquisse le sourire le plus irrésistible que je n'ai jamais vu.

Sans m'en rendre compte, je mords le bout de mon verre, et y laisse une vilaine trace rouge.
Oups, j'ai peut-être loupé mon coup en faisant lamentablement baver mon rouge à lèvres partout. Je tremble à l'idée d'avoir une traînée de maquillage sur le menton. Tout en tenant mon verre contre ma bouche pour cacher une éventuelle trace, je lance un discret coup d'œil à l'homme en question, histoire de mémoriser son masque et son costume. Même s'il ne dévoile que le bout de son nez, sa mâchoire bien dessinée, virile, et cette bouche, si sensuelle, aucun souci, je le reconnaîtrai.

Les deux hommes qui se tenaient à ses côtés il y a quelques instants ne sont plus là, mais l'homme au sourire d'enfer discute maintenant avec quelqu'un. Ok, c'est le moment, je file vérifier que tout aille bien pour moi, et je tâcherai de le retrouver. Je dois chercher les toilettes un long moment tant l'endroit est immense.

Ouf, pas besoin de retouche maquillage. Je réajuste néanmoins mon masque par-dessus ma chevelure brune. Je n'ai pas de coiffure trop compliquée ou trop sophistiquée. Mes cheveux sont simplement ondulés sur la longueur, mais l'attache du masque glisse et je dois souvent le réajuster. Une fois que c'est fait, je prends le temps d'observer cette pièce où les femmes discutent entre elles. En effet, à côté de grands miroirs ronds, des tabourets sont totalement prévus à cet effet. Tout est minutieusement calculé pour que l'on se sente à l'aise et dans le confort le plus total. La tapisserie rose pastel comporte des dessins floraux aux connotations baroques. D'ailleurs, on retrouve ce motif sur les fameux tabourets où s'assoient à l'instant deux jeunes femmes. Je peux les voir sur le reflet de mon miroir, et je les entends parler comme si elles étaient tout proches.

— C'était noté sur l'invitation ?

— Non non, ce n'est jamais noté. Tu le découvres par toi-même, si tu restes jusqu'à la fin.

— Mais comment ça se passe alors, on te choisit ?

Sur cette dernière phrase de la blonde en robe turquoise, la savonnette me glisse des mains tombe en fracas contre les parois du lavabo. Me laver les mains me servait de prétexte pour rester là, à les écouter, mais là je suis grillée. Les deux femmes tournent la tête vers moi en même temps. Mince, cela a coupé leur conversation. J'étais pourtant intriguée... de quoi parlaient-elles ? Vu la tête qu'elles m'adressent, il ne vaut mieux pas leur poser la question. Tant pis !

Une fois les mains sèches, je retourne dans la salle bondée de monde, en quête de l'homme rencontré un peu plus tôt. Sauf que je n'ai pas le temps de prendre ma décision que, en quelques instants seulement, on m'intègre dans un petit comité. La foule dispersée de tout à l'heure s'est transformée en petits groupes, et je fais partie sans le vouloir, de l'un d'eux.

Un homme assez âgé, portant un masque blanc, me tend sa carte de visite.

— Tenez, Mademoiselle.

Il la distribue à tous ceux qui se trouvent dans la ronde, et part énergiquement à la rencontre des autres invités. Un autre homme, cette fois un peu plus jeune, rit à cette énergie débordante qui contraste avec l'allure du vieil homme.

— Et vous alors ? Est-ce que vous avez une carte à me remettre ? me dit-il.

— Non, mais je peux vous présenter mon entreprise en quelques mots, si vous le souhaitez.

— Je vous en prie, me répond-il poliment.

Je commence par réciter par cœur le discours que m'a fait apprendre mon patron, et à la fin de ces quelques lignes, l'homme me transmet de délicats applaudissements. Fière de moi, je me dis que c'est le moment opportun pour en savoir plus, et accomplir la mission qui m'a été confiée. Après avoir parlé de mon entreprise, je sais que je dois me renseigner incognito sur ce bal masqué. Au culot, je me lance :

— Mais au fait, savez-vous qui organise cette soirée ?

— Mademoiselle, on ne dévoile jamais un tel secret.

Je reste surprise. Cet homme n'est donc pas curieux ? Ne pas savoir qui l'a invité ne le démange pas ?

— Ah bon ? Mais pourquoi ? Au contraire, les personnes concernées devraient être fières !

— Oh je suis sûre qu'elles le sont. Mais d'abord, nous n'en savons rien... et ensuite, c'est justement ça qui fait tout le charme.

Et il me laisse plantée là, sans doute attiré par la voix grave qui s'élève dans les haut-parleurs, et pour cause, un homme que je qualifie d'important prend la parole. Je n'écoute pas ce qu'il essaye de dire, je reste plutôt plongée dans mes pensées... Je cherche comment je pourrai en savoir plus... Par quel moyen rencontrer les organisateurs ?

En pleine réflexion, je sens des mains glisser sur mes hanches.

La musique a baissé d'un ton pour que l'on puisse mieux entendre l'homme au micro. Mais encore une fois, ce n'est pas sa voix qui m'importe, plutôt les frissons qui me parcourent en quelques secondes. Je fais face à la personne qui a l'audace de toucher, et ma vision se trouble un instant. Le silence s'installe dans ma tête quand je me rends compte que c'est bien lui. Son masque doré toujours en place, je peux enfin affronter son regard de plus près. Il a des yeux marron puissants, très déstabilisants. Je ne bronche pas, et pourtant, comme si je plongeais à l'intérieur de lui, je vois son visage se rapproche du mien. Ses cheveux bruns épousent parfaitement le masque qui le transforme en une sublime créature masquée. Mystérieux et sexy à souhait.

Comment rester de marbre ? Je sens une vague de chaleur m'envahir et elle est tellement intense que je n'en avais eu connaissance que dans les livres. Alors cette sensation n'est pas une légende ? C'est sans doute la magie du lieu qui accentue toutes les sensations.

Il murmure soudain à mon oreille :

— Restez jusqu'à la fin. S'il vous plaît.

Mais pourquoi parlent-ils tous de la fin ? Je me force à ne pas montrer mon trouble, même si de ce fait, je ne sais pas quoi répondre. Il me voit hésiter et réplique :

— Que faites-vous ici, si ce n'est pas par audace ?

— C'est purement professionnel.

Il a un petit rire, et réplique tout de suite :

— Mhhh, pourtant je peux lire l'aplomb dans vos yeux.

Sa bouche est si proche de la mienne... Je n'ose pas parler trop fort, alors je lui dis en chuchotant :

— Donnez-moi une bonne raison de rester.


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