39 - Newt - L'inconnue
Fouler le sol bitumé de la Cité après m'être habitué à celui, bien plus meuble, de la forêt, me donnait une impression très étrange. Comme si d'un coup j'étais redevenu cet enfant qui avait grandi là...
C'était stupide et je le savais, mais pourtant je me sentais observé. La dernière fois que je m'étais trouvé ici, j'étais chez moi. À présent je me sentais totalement étranger à ce décor gris, et j'avais même du mal à croire qu'un jour pas si lointain, je m'y étais senti à l'aise.
J'accélérai un peu le pas pour me retrouver à la hauteur de Ella et Alex, qui marchaient silencieusement côte à côte sur le trottoir.
Si j'avais su que ça irait si vite... Il avait seulement fallu trois jours pour que je devienne officiellement Poursuiveur. J'avais d'abord dû affronter Ella à mains nues devant plusieurs adultes. La brune se battant pour une fois normalement et modérant ses coups, je ne m'en étais pas trop mal sorti.
Ensuite j'avais eu le droit à un test de tir, bien plus compliqué pour moi malgré ma petite mise en bouche forcée à l'Infirmerie. Heureusement, la grande majorité des Sylvains n'était pas meilleure que moi.
Pour finir, j'avais dû faire une démonstration de mon Habilité. En prenant garde à ne toucher personne après Alex, je dus subir les pouvoirs de plusieurs Marqués qui essayaient de rentrer en même temps dans ma tête, et je ne pensais pas que ça pourrait faire aussi mal... mais je ne le montrai pas, et quelques heures plus tard Miss Lumina venait m'annoncer de sa voix chevrotante que j'étais intégré à l'équipe d'Ella et Alex.
Même si j'en étais très heureux, je ne pouvais m'empêcher de me sentir mal à l'idée de remplacer Alice... Comme si je pourrais un jour l'égaler. Son absence pesait sur le groupe, bien plus que lorsque nous nous trouvions encore dans la Société. C'était ici que nous l'avions vue la dernière fois, et je savais que c'était la première mission qui échouait à Alex depuis la mort de sa petite-amie.
Des ordres très simples, heureusement. Une patrouille avait repéré une Marquée dans ce coin du Cercle Dix quelques jours plus tôt, et nous devions la retrouver et l'amener discrètement en sécurité avec nous. Rien de bien compliqué normalement, c'était le genre de mission que mes coéquipiers réalisaient le plus souvent. Celle lorsqu'ils étaient venu me chercher était considérée comme compliquée puisque j'habitais dans le Cercle Deux et qu'ils avaient dû s'infiltrer dans l'Infirmerie puis l'Académie.
Malgré tout, attaquer le gouvernement pour libérer Rachel n'était pas prévu. Se détourner ainsi des ordres était normalement interdit et si je n'avais pas donné cette idée stupide, Alice serait encore en vie.
Le pire était peut-être que je ne pouvais même pas parler de ce que je ressentais... Si je disais à quelqu'un que je me sentais coupable, il aurait l'impression que je regrettais d'avoir aidé à la libération des Marqués prisonniers. Et ce n'était pas le cas. Quentyn, Harmony... Après tout, il n'y avait pas eu énormément de perte par rapport à toutes les vies que nous avions sauvées...
Mais me dire ça ne m'aidait pas à aller mieux.
Alex ne le montrait pas mais je sentais à quel point retourner ici sans Alice le faisait suffoquer. Quant à Ella, comme presque toujours, j'étais incapable de discerner ses pensées.
Ça pourrait être sympathique de copier le pouvoir d'un télépathe une fois, juste pour savoir... Il faudrait que je me renseigne sur les Habilités des autres Sylvains. Juste pour comprendre ce qui se passait réellement derrière ses palissades de froideur et d'arrogance.
La jeune fille avait relevé ses longs cheveux noirs ondulés en queue de cheval, pour raison de praticité sans doute, dégageant son beau visage.
Elle m'avait à peine jeté un coup d'œil depuis le moment où, accompagnée du blond, elle était entrée dans ma salle de classe en plein milieu du premier cours de la matinée pour me dire que nous devions partir.
Une grande partie des élèves m'avaient regardé encore plus étrangement que le jour où j'étais arrivé, quand je m'étais levé pour les suivre dehors.
Ensuite nous étions passés par le portail pour atterrir dans la zone la plus proche de la Société. Et après avoir salué le gardien, la déambulation dans les rues grises avait commencée.
Je faisais mine de rien, mais ne pouvais pas m'empêcher d'observer les bâtiments et les passants avec attention, pour tout graver dans ma mémoire. Des centaines de questions fleurissaient à chaque minute.
J'aurais dû mieux connaître la Cité que mes camarades, pour y être né, et pourtant je me rendis rapidement compte que ce n'était pas le cas.
Eux avaient ratissé des milliers de rues depuis qu'ils étaient Poursuiveurs. Et il y avait de grandes chances qu'Ella ait passé les deux années où elle avait disparu ici. Alors que moi... Je n'étais jamais allé plus loin que le Cercle Huit et encore, c'était simplement pour visiter ma famille ou des amis de ma tante avant l'apparition dans mon dos de ma Marque, puisque j'avais dû couper les ponts avec tout le monde ensuite.
En parlant de celle-ci... J'étais bien content à ce moment qu'elle ne soit pas située sur mon bras comme elle l'aurait dû. Alex comme Ella étaient obligés de porter des vêtements à manches longues et de toujours prendre garde à ce qu'un peu de couleur n'apparaisse pas dans un moment d'inattention. Au moins, moi je n'avais pas cette inquiétude.
De tout façon ils ne risquaient pas beaucoup de se faire voir... Les rues que nous traversions étaient vides à l'exception de quelques enfants qui jouaient sur les trottoirs et de rares voitures qui semblaient âgées d'un demi-siècle. Cette sortie commençait à me mettre sérieusement mal à l'aise. Il fallait dire que j'avais toujours vécu dans l'un des Cercles les plus riches de la Cité, ma mère comme ma tante étant des éléments importants dans la recherche scientifique pour le gouvernement.
J'avais toujours su que la plupart des adolescents que je côtoyais à l'Académie n'avaient pas un train de vie aussi aisé que le mien, déjà simplement car je ne mettais pas dix minutes à arriver en cours le matin alors que certains avaient plus d'une heure de bus. Mon meilleur ami, Kale, vivait dans le Cercle Cinq. Là-bas, les immeubles étaient moins hauts et les déchets n'étaient pas incinérés directement.
Mais je n'avais pas imaginé la misère du Cercle Dix. Ici, les bâtiments étaient délabrés et les rues sales. Mêmes les rares passants mal habillés marchaient la tête basse, l'air pressé d'arriver à leur destination, et ne nous jetaient pas un regard.
Je comprenais à présent pourquoi Ella m'avait forcé à enfiler de vieux vêtements avant de partir. Avec nos habits habituels, nous nous serions immédiatement fait remarquer.
Nous nous étions tant enfoncé entre les bâtiments presque silencieux que le Mur n'était plus visible, malgré son impressionnante hauteur. Moi qui n'avait encore jamais eu l'occasion de le voir, j'avais été assez ébahi de constater qu'il formait une enceinte réellement impénétrable. Sans les portails, nous ne serions jamais parvenu à le traverser, notamment avec tous les soldats qui patrouillaient au-dessus, tels des corbeaux prêts à fondre sur nos carcasses.
Au moment où je comptais briser le lourd silence pour demander où nous allions, Ella tourna brusquement dans une ruelle étroite et insalubre, et nous l'y suivîmes.
- La prochaine maison est le dernier endroit où l'on a vu la Marquée, il y a quelques jours, annonça la brune. Espérons qu'elle y est toujours.
Je ne répliquai pas et nous marchâmes encore quelques minutes dans le silence.
Finalement, après avoir vérifié que la rue était vide, Ella frappa à la porte d'une petite bâtisse délabrée. Mais personne ne vint ouvrir. Pas une seul bruit émergea de la fenêtre brisée. La brune désigna cette dernière du doigt.
- Passons par là.
- Tu ne trouves pas que ça ressemble à un peu à un piège ? intervins-je avant qu'elle ait pu entrer. Fait exprès pour nous attirer ?
- Tu ne peux pas savoir comme j'espère que c'en est un, répliqua laconiquement la jeune fille avant de passer d'un bond à l'intérieur.
Devant mon air surpris, Alex haussa les épaules avant de la suivre, et malgré ma réticence je fis de même.
Bien qu'il ne fasse pas très clair à l'extérieur, et que le ciel semblait prêt à craquer à tout moment, mes yeux mirent quelques instants à s'adapter à la pénombre qui régnait dans le salon décrépi où j'avais atterri.
Les meubles étaient vieux et du rembourrage sortait du canapé par une large déchirure. Mais malgré cela, la pièce était bien rangée, comme si quelqu'un d'ordonné vivait ici depuis quelques jours.
Seul élément étrange dans ce décor, des morceaux de verre trainaient à terre autour de la vitre brisée d'où émanait le froid de l'extérieur. Mon instinct me soufflait que c'était sans doute la Marquée qui avait profité d'une fissure pour entrer, mais... en même temps j'avais l'impression que l'effraction avait eu lieu très récemment par l'absence de poussière, ce qui était assez contradictoire si quelqu'un habitait ici depuis un petit moment...
Restait la possibilité que la fille vivait là, et que l'effraction avait été réalisée par des soldats du gouvernement. J'espérais de tout cœur qu'Ella s'était préparée à cette éventualité, mais à voir la façon dont elle balayait la pièce du regard elle devait être arrivée à la même conclusion que moi.
Sans un mot, elle me fit signe de la suivre dans le couloir, ce que je fis donc tandis qu'Alex restait là, certainement pour monter la garde.
Nous traversâmes silencieusement plusieurs pièces dans le même état délabré mais rangé que le salon. À mon étonnement les placards de la cuisine contenaient des provisions, et des cartons de pizza se trouvaient à côté de la poubelle. Mais la brune y jeta à peine un coup d'œil avant de s'engager dans les escaliers.
- Il y a de l'énergie en haut, me chuchota-t-elle à la moitié des marches.
Je remarquai que malgré son impassibilité elle semblait légèrement perturbée par quelque chose... À moins que ce ne soit que mon imagination. C'était toujours difficile à dire avec Ella.
Elle nous guida directement vers la première porte à gauche, où elle avait dû détecter que la Marquée se trouvait. Sans hésitation, elle frappa doucement trois coups sur la vieille porte en bois. Mais encore une fois, il n'y eut pas de réaction à l'intérieur.
Quoiqu'en tendant un peu l'oreille... J'eus l'impression d'entendre des marmonnements. J'échangeai un regard sceptique avec la brune, qui appuya doucement sur la poignée et poussa la porte grinçante.
Une fille un peu plus vieille que nous était allongée sur le dos sur le lit défait, les yeux clos et les bras écartés. Des paroles incompréhensibles sortaient de sa bouche qui remuait faiblement.
Ella s'avança jusqu'à elle et lui toucha l'épaule, mais la Marquée ne sembla pas le remarquer, alors la brune la secoua légèrement.
- Son visage me dit quelque chose... lui chuchotai-je tandis que la fille restait dans sa transe malgré les efforts de ma coéquipière pour l'en sortir. J'ai déjà dû la croiser à l'Académie.
Ella hocha la tête pour signifier qu'elle avait enregistré l'information, mais n'insista pas et se concentra sur sa tâche tandis que j'essayais de me remémorer où et quand j'avais pu rencontrer la Marquée.
Soudain celle-ci ouvrit brusquement les yeux, fixant le plafond d'un air fou.
- Rachel ! s'exclama-t-elle d'une voix cassée.
Je me figeai en même temps qu'Ella, fixant la fille avec surprise. Parlait-elle de ma Rachel ?
- Dany. Ella Ella Ella. Noémie, Newt, Nicolas. Liana. Thom...
- Eh oh ! l'interrompit la brune. Qu'est-ce que c'est que tous ces noms ?
- Rachel, répondit l'inconnue.
Soudain la lumière se fit dans mon esprit. Ses cheveux châtain sombre, ses yeux marrons... L'étoile à son poignet.
- Es-tu Octavia ? demandai-je en ignorant l'air suspicieux d'Ella.
La fille se figea, fronça les sourcils, puis tourna le visage vers moi en me dévisageant de ses yeux écarquillés.
- Newt, lâcha-t-elle.
- C'est moi. Mais comment connais-tu mon nom ?
Cela me rappela le jour, quelques semaines plus tôt, où Alice m'avait appelé ainsi à l'Infirmerie. Ma vie était bien plus simple, à l'époque...
- Rachel. Lumina.
- Bon, ça me saoule, souffla Ella d'un air agacé avant de sortir de la pièce.
Quelques minutes plus tard, elle revient avec un grand verre d'eau. Avant que j'aie le temps de réagir, elle m'écarta d'un geste du lit et versa sèchement le contenu sur le visage de la jeune fille.
Celle-ci sursauta, sans pour autant crier comme une personne normale l'aurait sûrement fait. Ses yeux se plissèrent et elle sembla reprendre légèrement ses esprits.
- Où suis-je ? demanda-t-elle d'une voix faiblarde.
- Mieux comme ça, ricana Ella. Tu es dans une maison abandonnée du Cercle Dix, et je voudrais bien savoir ce que tu fais là, d'ailleurs.
- Je ne comprends pas... J'habite dans le Cercle Six. Avec mes parents... Ils doivent être morts d'inquiétude !
L'inconnue se redressa brusquement et voulut se lever, mais en la voyant vaciller je la rattrapai avant qu'elle ne s'écroule. Elle me remercia du regard.
- Premièrement ma puce, annonça Ella, tes géniteurs ne risquent pas de s'inquiéter vu qu'ils doivent être Immaculés, contrairement à toi. Ensuite il faut que tu manges quelque chose sinon tu vas t'effondrer avant d'arriver.
- Avant d'arriver où ?
J'échangeai un regard avec Ella, et nous nous comprîmes. Il valait mieux faire manger la jeune fille et lui expliquer pendant le repas. Et c'est ce que nous fîmes.
Vingt minutes plus tard, nous étions tous attablés dans la cuisine, Octavia devant une assiette de pâtes qu'elle dévorait à grands coups de fourchette. Je ne m'étais effectivement pas trompé en la désignant comme la grande sœur de Rachel.
Sa mémoire revenue, elle nous expliqua entre deux bouchées qu'après l'apparition de sa Marque elle avait été forcée de prendre les gélules de l'Infirmerie. Étrangement elle n'avait pas été embarquée comme les autres mais cachait l'étoile à son poignet sous des pansements et des bandages et passait les barrages de dépistage sans jamais être arrêtée. Sa vie avait continué comme avant, à l'exception près du fait qu'elle rendait des visites régulières à un groupe du gouvernement qui se donnait pour nom la "Sphère".
Mais toute cette partie de son passé était rendue floue à cause des médicaments. Elle n'était plus consciente de rien.
Puis du jour au lendemain Rachel avait disparu. Et même si personne de son entourage ne semblait s'en inquiéter car le gouvernement était derrière et qu'elle était "soignée" à l'Infirmerie, ça avait été comme un déclic pour Octavia. Dans un instant de lucidité, elle avait arrêté de prendre ses médicaments et, comprenant qu'elle n'était plus maîtresse d'elle-même, s'était enfuie de chez elle.
Elle n'avait aucun souvenir de ce qui s'était passé ensuite, et Ella expliqua que c'était sans doute son Habilité qui avait brusquement ressurgi. Le fait qu'elle ait pris des gélules pendant tant de temps repoussait son pouvoir, et dès qu'elle avait cessé il s'était libéré dans toute son ampleur.
La seule chose dont Octavia se rappelait, était qu'avant de perdre connaissance elle essayait de revoir sa sœur.
- Peut-être que tu as le pouvoir de retrouver les personnes que tu cherches, supposa la brune. Ça reste à prouver mais... Ça expliquerait ce que tu fais ici, puisque je sens des traces de l'énergie de Blake depuis qu'on est arrivés et que Rachel était avec lui.
Le fait que la petite blonde soit chez nous aida beaucoup... Car déjà il fallut que la jeune fille aux cheveux châtains accepte l'existence de nos dons et le fait qu'elle ne pourrait plus jamais retourner chez elle. Au moins, nous n'eûmes pas trop de mal à la convaincre de nous suivre puisque ça lui permettrait de rejoindre sa sœur.
Mais quand, après une marche d'une vingtaine de minutes, nous fûmes de retour au portail, Ella me retint à l'écart tandis qu'Alex et le gardien prenaient Octavia en charge.
- Je ne rentre pas avec vous, m'annonça la belle brune en levant les yeux vers moi.
Je fronçai les sourcils, sans comprendre, me perdant l'espace d'un instant dans ses iris noirs.
- Quoi ?
- Ne fais pas l'imbécile, grommela-t-elle en roulant des yeux. On dirait que je viens de t'annoncer ma mort. Je reviendrai rapidement, d'ici quelques jours. Alex est au courant, mais je voulais t'en parler avant que tu fasses une bêtise dont toi seul a le secret.
- Mais pourquoi ? Où est-ce que tu vas ?
Elle détourna les yeux une seconde avant de recréer le contact visuel, glissant une mèche de cheveux échappée de sa queue de cheval derrière son oreille.
Était-elle mal à l'aise ?...
- Tu vois le Nicolas dont nous avons parlé l'autre soir ? finit-elle par expliquer. Je veux aller le retrouver.
- Toute seule ? m'insurgeai-je. Pourquoi est-ce que je ne peux pas venir ?
- Voilà pourquoi je ne voulais pas de cette discussion, soupira Ella en faisant mine de repartir.
Mais je la rattrapai par le bras pour la forcer à se retourner vers moi, et malgré le tissu de son tee-shirt entre nos peaux, sentis un frisson me parcourir.
- Je ne comprends pas.
- Je ne te demandes pas de comprendre, simplement de ne pas faire l'imbécile, lâcha-t-elle d'un ton plus dur en se dégageant d'un tour de bras de ma poigne. J'ai besoin d'y aller toute seule parce que ça risque d'être compliqué et je ne veux mettre personne en danger comme je l'ai fait avec ma sœur, c'est ça que tu veux entendre ?
Elle me fusillait du regard, et je déglutis, incapable de répondre. Elle avait presque crié la fin de sa phrase.
J'étais stupide... Je m'octroyais toute la responsabilité de la mort d'Alice, mais au fond la brune ne devait pas aller mieux que moi du tout. C'était tout ce qui lui restait de sa famille... Et j'étais tellement concentré sur moi que je ne voyais même pas à quel point elle devait aller mal. Quel pitoyable ami je faisais.
Sauf que je n'étais pas son ami. En fait je n'étais absolument rien pour elle.
- Logiquement je devrais être de retour très rapidement, poursuivit Ella après avoir repris son calme. Mais même si ce n'est pas le cas, promets-moi de ne rien faire de stupide. Je sais très bien me débrouiller seule.
Assurément... Je le savais bien. Pourtant j'éprouvais une étrange mais profonde réticence à l'idée de la laisser partir.
- D'accord, je te le promets, finis-je par lâcher. Mais reviens vite.
Elle hocha la tête puis se détourna, et cette fois malgré mon malaise je ne la retins pas, et la regardai s'éloigner sans se retourner, la gorge nouée.
Je regrettais déjà ma promesse...
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Des avis ?
Des fautes ?
Des incohérences ?
Désolé pour ce très long retard... Par manque de temps et à cause de mes trop nombreux projets je vais réduire le rythme de publication à une fois par semaine, le mercredi logiquement, et je ne peux pas vous assurer qu'il sortira ce jour-là... Mais je préfère ralentir que cesser totalement, je ne sais pas ce que vous en pensez.
Merci à ceux qui votent et commentent...
Mais surtout merci de lire !
AFleurDeMot
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