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Chapitre 6

"Ma première fois ne pouvait pas se passer comme ça !"

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Lorsque j'étais arrivée au bal, j'avais senti le regard de chaque personne présente dans la salle se poser sur moi. J'avais d'abord songé qu'il y avait un défaut sur ma tenue ou quelque chose dans ce genre, mais j'étais allée vérifier : tout était parfait.

Les chansons s'enchaînèrent les unes après les autres. Noa m'avait accordé une danse, puis depuis, j'étais assise à côté du buffet en mangeant les jolis cupcakes.

Je regardais les gens danser. C'était beau à voir, ça pourrait faire un beau tableau.

J'aurai bien fait un dessin, si j'avais amené un crayon et des feuilles, hélas ce n'était pas le cas et nous ne pouvions pas retourner dans nos chambres car les professeurs avaient pour ordre de ne laisser aucun élève remonter pour qu'on reste ici, afin d'éviter que la fête ne s'arrête.

Les robes de chaque fille brillaient sous la lumière du lustre. On aurait dit un univers magique. J'avais l'impression de sortir tout droit d'une scène de film où les personnages étaient issus de familles riches, organisant des bals.

Je voyais Hannah me faire signe de loin, auquel je répondis. Elle allait bien avec Tegan, ils formaient un beau couple tous les deux.

Je remarquai alors que j'avais l'impression que tout le monde allait avec tout le monde. J'étais la seule personne qui n'allait avec personne. Je ne me sentais pas à ma place dans ce décor.

Je pris une assiette et empilai dessus que de la nourriture pas très diététique et je sortis, par les grandes fenêtres donnant sur la forêt. Il y avait plusieurs élèves dehors. Ils étaient sûrement sortis pour prendre un peu d'air.

J'avais besoin d'un peu de tranquillité. De vrai tranquillité. Pas la tranquillité au côté d'un buffet devant des gens qui s'amusaient. Je savais que cette soirée allait être une catastrophe.

De plus, toutes ces personnes qui dansaient avaient fait augmenter la température de la pièce et je commençais à réellement avoir chaud.

Je décidai de faire un tour dans les bois afin de me rafraîchir les idées. Je ne m'étais encore jamais promenée dans cette forêt.

En réalité, je ne sortais pas beaucoup du bâtiment, je venais juste de m'en rendre compte. J'étais très prisée par mes cours et je ne pensais donc pas à sortir. L'air frais me fit donc le plus grand bien.

À chaque pas que je faisais, je découvrais un peu plus le lycée où j'étudiais.

Je suivais le chantier de terre battue. Je m'arrêtai devant une maison. Elle était jolie, très fleurie, petite. C'était bizarre, les professeurs n'étaient pas censés dormir dans des dortoirs au rez-de-chaussée du bâtiment ? À qui pouvait bien appartenir cette maison ?

Je pourrai bien demander à mes amis qui étudiaient là depuis longtemps, mais j'étais sûre qu'ils n'allaient pas me répondre.

En ce moment, ils ne répondaient à aucune de mes questions. Ils laissaient des dizaines de mystères autour d'eux, ne daignant aucunement m'informer de leurs actions et ça avait tendance à m'énerver.

Je me sentais exclue, même non désirée parfois. Par contre, peut-être que Hannah savait à qui appartenait cette maison. Je lui demanderai.

Je continuai ma petite promenade. Mes pieds commençaient à me faire terriblement mal. Je n'étais pas habituée à mettre des talons.

À vrai dire, j'étais quand même assez fière de moi de ne pas m'être encore cassé la figure sachant que c'était la première fois que j'en portais. Je devais avoir un don pour porter des talons.

Ça n'empêchait pas que j'avais quand même mal aux pieds et que je décidai de continuer pieds nus dans la terre.

Un peu plus loin, une nouvelle construction apparue. Ça ressemblait à un temple grecque. Il y avait des piliers de part et d'autre du monument. Il n'y avait pas de murs, seulement des fenêtres.

Je m'approchai pour voir ce qu'il pouvait y avoir à l'intérieur. Il y avait de l'eau. De l'eau ? C'était peut-être une piscine ! Pourquoi personne ne m'en avait parlé ?

Ce n'était pas un secret qu'il y ait une piscine dans la forêt. Je supposais que peut de personne avait le temps d'y aller avec les tonnes de devoirs que nous avions chaque jour.

J'entendis un bruit, probablement un craquement de branche. Je me retournai, il faisait noir, je ne voyais rien. Je ne voyais plus aucune lumière du bal. Je n'entendais plus aucun son provenant de la fête.

J'avais un mauvais pressentiment, mes poils se hérissèrent sur ma peau et j'eus un frisson. Je décidai alors de remonter le chemin en sens inverse, pour retourner dans le bâtiment. Je ne savais même pas quelle heure il était.

J'entendais des échos à mes pas, ce qui n'était pas du tout normal, il n'y en avait pas tout à l'heure, je me retournai. Je ne voyais rien.

Je marchai de plus en plus vite. Les pas accéléraient eux aussi. Je commençais à avoir peur. Qui pouvait bien me suivre en pleine nuit, en pleine forêt ? Des tas de scénarios me passaient en tête, meurtre, kidnapping, agression. Je devais regarder trop de films ou lire trop de livres.

Je me mis à courir. J'avais l'impression que jamais je n'allais revoir la lumière. Je ne savais pas que j'avais marché aussi loin. Une main m'agrippa le bras, je poussai un cri et je commençai à me débattre. La main ne me lâchait pas. Qui était-ce ? Que me voulait-il ?

La personne commença à passer ses mains sur mon corps. Je sentis ses lèvres sur ma peau. Je commençais à sangloter, je n'arrivais pas à me défendre.

Je le repoussais mais il avait plus de force que moi. J'étais bien trop faible face à la personne au-dessus de moi. Je savais ce qui allait se passer, et j'avais horreur de ça.

« Je ne veux pas. Je ne veux pas. Je ne veux pas ! » hurlai-je à l'intérieur de moi, espérant que quelqu'un puisse m'entendre et venir me sauver.

Mon agresseur remonta sa main le long de ma cuisse. Cette main me dégoûtait, elle me donnait la nausée. Ma première fois ne pouvait pas se passer comme ça !

Alors que je fermais les yeux le plus fort possible pour éviter de voir ce qui allait se passer. Une de ses mains empoigna ma poitrine sans aucune douceur, me faisant mal. J'essayai de retirer tant bien que mal ses mains de mon corps mais je n'y arrivais pas.

Il continuait de balader ses membres sur mon corps sans aucune restriction. J'avais envie de vomir. J'avais l'impression de vivre un cauchemar. Je priais fortement pour que quelqu'un me vienne en aide. Je ne voulais pas que cet événement ait lieu.

Soudain, j'entendis un gros bruit sourd. Plus rien ne me touchait. J'ouvris les yeux doucement pour voir ce qui se passait, ce qui avait arrêté mon agresseur. Quelqu'un m'avait sauvé, quelqu'un m'avait entendu.

Il avait sauté sur la personne qui m'avait poursuivi et il l'avait mis au sol. Ils étaient en train de se battre. J'étais en état de choc, je ne pouvais plus bouger. Si cet homme n'était pas venu à temps, Dieu sait ce qui aurait pu se passer.

Quelqu'un était arrivé à côté de moi, la personne déposa un gilet, un manteau, je ne savais pas, sur mes épaules. Elle me prit par la main et me ramena à la fête.

On n'entra pas par les grandes fenêtres mais par une petite porte de l'autre côté du bâtiment pour éviter d'interrompre la soirée. On monta directement dans ma chambre. Tous mes amis étaient là, Hannah, Tegan, Carter, Coraline. Je tournai la tête vers la personne qui m'avait ramené : Armande.

- Tout va bien ? Ça va ? Tu te sens bien ? me demandèrent les personnes présentes dans ma chambre.

- Où est Aymeric ? demandai-je à mon tour.

- C'est lui qui a sauté au cou de ton agresseur, m'informa Armande. Tu sais qui c'était ?

- Non, je n'en ai pas la moindre idée.

Je m'assis sur mon lit et on attendit le retour d'Aymeric. Les minutes me semblaient longues. Coraline était partie me chercher un verre d'eau et Armande me tenait fermement dans ses bras, comme si j'étais fragile et qu'à n'importe quel moment je pouvais me briser en mille morceaux.

- Je suis désolée de vous avoir causé des ennuis, je voulais juste me promener un peu..., m'excusai-je.

- Ne t'en fait pas, ce n'est pas de ta faute. Dès que je connaîtrais l'identité du gars qui t'as fait ça, j'irai le cogner, dit Carter en frappant son poing dans la paume de sa main.

Je souris. Ça me faisait plaisir de voir qu'ils tenaient tous à moi. Aymeric arriva à ce moment précis. Il avait la pommette gonflée et rougie. Je me précipitai sur lui.

- Ça va ? Tu t'es blessé ? Tu as mal ?

Il se mit à rire avant d'ajouter :

- C'est plutôt à moi de te poser la question.

C'était la première fois que je le voyais rire. Il devrait le faire plus souvent, ça illuminait son visage et il était réellement mignon lorsqu'il découvrait ses dents.

- Qu'est-ce que tu faisais dans les bois ? me questionna Aymeric.

- Je voulais prendre l'air et me dégourdir les jambes puisque je ne dansais pas. Du coup j'ai décidé de me promener un peu. Et toi ? Pourquoi t'étais là-bas ?

- Ça faisait quarante-cinq minutes que plus personne ne t'avait vu. On a commencé à s'inquiéter et on est parti à ta recherche. On s'était donné rendez-vous dans ta chambre. Armande et moi devions te chercher à l'extérieur. Et j'ai entendu tes cris, alors je suis arrivé.

- Tu es arrivé à temps... Merci...

En guise de réponse, il me sourit et m'ébouriffa gentiment les cheveux. Ma coiffure ne devait plus ressembler à rien suite à ça.

- Hum hum, alors tu sais qui c'est, Aymeric ? demanda Coraline.

- Oui, c'était Noa Fitzgerald.

- Je pourrais être étonné mais je ne le suis pas, intervint Carter.

- Pourquoi ça ? demandai-je, incrédule.

- Tu sais pourquoi tout le monde te fixait quand tu es entrée dans la salle de bal avec Noa ?

Je secouai la tête pour donner une réponse négative à sa question. Je m'étais aussi posée la question mais je n'avais trouvé aucune réponse.

- Noa est réputé pour être un coureur de jupons. Il s'amuse toujours avec les nouvelles venues, puisqu'elles ne sont pas au courant pour sa réputation. Plusieurs filles ont dit avoir été forcées à faire des choses avec lui, mais comme il n'y avait aucune preuve, personne ne pouvait l'accuser.

- Tout du moins, jusqu'à maintenant, ajouta Aymeric. Je l'ai emmené chez le proviseur. Andrew voudrait te voir, pour que tu lui expliques ce qu'il s'est passé.

Je hochai la tête. Je supposais que c'était nécessaire et qu'il fallait que je le fasse.

- Je dois y aller maintenant ou je peux y aller demain ?

- Tu peux y aller demain, repose-toi en attendant, tu en as bien besoin, mais va te doucher avant, tu es toute sale.

J'acquiesçai. Mes amis commencèrent à sortir.

- Si tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas, me lança Armande.

Je retins Aymeric lorsque tout le monde sortit de ma chambre pour le remercier de nouveau.

- Merci, si tu n'étais pas arrivé, je pense qu'une chose horrible se serait passé.

Je fus parcourue par un frisson de dégoût en pensant à ce qui aurait pu arriver.

- Tu m'as sauvé, ajoutai-je.

- Tout le plaisir est pour moi, on a enfin pu coincer cette enflure, tu es saine et sauve, et ça m'a fait du bien de me battre un peu. Mes muscles en avaient grand besoin, me dit-il en me montrant ses fameux muscles en question.

- Euh... Et, elle appartient à qui cette maison fleurie, au milieu de la forêt ?

Il parut surpris par ma question mais il répondit tout de même :

- Au jardinier il me semble.

- Et la piscine ? Pourquoi personne n'en parle ?

- Peu d'élève y vont, du coup ce n'est pas un grand lieu de rendez-vous.

- On pourra y aller demain ? demandai-je, plus qu'excitée.

- Si tu veux, il fait encore beau pour un mois d'octobre, puis elle est chauffée je crois.

Je tapai dans mes mains, heureuse de cette nouvelle, oubliant momentanément ce qu'il s'était passé précédemment.

- Tu devrais aller te reposer, demain tu dois aller voir le proviseur.

Je hochai la tête. Il me souhaita bonne nuit et il partit. Je pris mon pyjama et allai prendre une douche. Avant de rentrer dans la douche, je me regardai dans le miroir, lui aussi accroché derrière la porte des douches communes.

Ma robe était couverte de terre, tout mon maquillage avait coulé à cause de mes pleurs, ma peau était presque marron. Je ne ressemblais plus à rien. Je faisais peur à voir.

Je me sentais tellement sale que j'avais utilisé toute la bouteille de savon une fois sous l'eau. Je frottais, frottais, frottais.

Mon corps était couvert de marques rouges à cause des frottements. J'avais l'impression que plus je frottais, plus j'effaçais ce qu'il s'était passé cette nuit-là.

Je passai une bonne heure à frotter chaque parcelle de ma peau. Elle me brûlait et l'eau chaude n'arrangeait pas les choses, mais cela me permettait de me sentir mieux.

Aymeric... Il avait l'air renfermé mais au fond, c'était quelqu'un de tendre avec ses amis. Il m'avait quand même sauvé d'un viol.

Je me séchai les cheveux à l'aide de ma serviette. En m'essuyant je frottai encore et encore, dans l'espoir que ça efface les événements de cette soirée. Une fois satisfaite, je retournai dans ma chambre et je m'endormis d'un sommeil de plomb.

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