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Chapitre 4

"Je ne me voyais pas mais mes vêtements étaient couverts de sang." 

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Aujourd'hui, je m'étais levée tôt une nouvelle fois parce que je voulais entendre de nouveau la belle mélodie que Carter avait joué la veille.

J'étais la seule à savoir qu'il jouait du piano alors je voulais en profiter pour l'écouter. Je pris une rapide douche puis je filai directement au foyer.

Comme hier, Carter était assis devant le piano et ses doigts jouaient. Il effleurait à peine les touches. Ses mains étaient souples et fluides. Il était réellement doué. J'aimais le morceau qu'il était en train de jouer.

L'image devant moi était belle. Il y avait Carter, habillé de son uniforme composé d'un pantalon, d'une chemise, d'une veste et d'une cravate, aussi bleu marine et blanc comme le mien. Il était assis devant le piano noir qui brillait tellement il était propre.

À droite du piano il y avait une baie vitrée par où passait la lumière du soleil et qui donnait sur le jardin de l'école, celui composé de magnifiques carrés fleuris ainsi que d'un bassin où régnait une magnifique statue.

J'avais eu l'occasion d'aller la voir de plus près et elle représentait Polymnie, une des neuf muses de la mythologie grecque, muse du chant et de la rhétorique. Elle possédait une couronne de fleur ainsi qu'une lyre à la main, l'armoirie de l'école.

Autour de nous, il y avait des fauteuils et canapés en cuir ainsi que la cheminée au fond de la salle. J'avais presque l'impression de rêver.

À la fin du morceau, je le rejoignis et il me fit une place sur le tabouret.

- Tu connais un morceau à quatre mains ? me questionna-t-il.

- J'ai travaillé avec ma grand-mère la marche militaire de Schubert. Tu connais ?

Sans me donner de réponse, il entama le morceau. Je souris malgré moi et je le suivis dans la mélodie. Ça me libérait de jouer au piano, et, accompagnée de Carter, c'était juste magique.

Quand on eut fini de jouer toutes les notes, on partit rejoindre les autres au réfectoire. Jouer chaque matin allait devenir une habitude je pense. Ce qui n'était pas plus mal que ça, j'aimais jouer et j'aimais la compagnie de Carter. Les deux assemblés, c'était juste génial.

Cette fois-ci, je commençais par les mathématiques. J'entrai dans la salle et je m'installai à la troisième rangée. Je vis Armande entrer peu de temps après et je lui fis signe pour qu'elle vienne s'installer à côté de moi.

On discuta de nos vies respectives. Les liens se tissaient petit à petit. C'était une fille pleine d'énergie et qui avait un humour à faire rire même le plus malheureux être sur Terre. C'était une fille pétillante de vie.

- Tu sais que les vaches ne peuvent pas descendre les escaliers ? me demanda Armande, l'air soudain sérieux.

- Ah bon ? Pourquoi ça ?

- Parce que l'articulation des genoux de la vache se fléchit lorsqu'elle monte mais pas lorsqu'elle descend !

- Wow, je ne savais pas, je suis impressionnée.

- Et tu sais que les chevaux ne vomissent pas ?

- Non je ne savais pas, tu regardes beaucoup de reportages sur les animaux ou ... ?

- Non, c'est dans un livre qu'on m'avait offert, il y avait pleins de questions de ce genre et il y en avait des assez rigolotes que j'ai retenu.

- Il faudra que tu me le prêtes un de ces jours alors !

- Volontiers !

- Armande et sa voisine, je vous prierai de cesser de parler immédiatement, nous reprit le professeur.

Les cours se succédèrent aussi vite que la veille. Cette école devait avoir un pouvoir qui faisait que les élèves ne voyaient pas le temps passer lorsqu'ils étaient à l'intérieur de l'établissement. Ce qui n'était pas plus mal que ça après tout.

J'aimais être en cours ici, je ne regrettais aucunement d'être venue ici. De plus, les professeurs, comme les élèves, étaient aimables et accueillants. Je n'aurais pas pu rêver mieux.

La routine s'était vite installée. Cours, bibliothèque, dîner, foyer, dodo. Voilà à quoi se résumait et allait se résumer mes journées. Comme me l'avait dit Aymeric, on s'y habituait vite une fois qu'on avait trouvé sa méthode de travail et sa propre organisation.

J'allais me coucher, la Lune éclairait une nouvelle fois le bâtiment. Dès que je fus allongée dans mon lit, le sommeil me vint directement.

Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais dans une pièce sans fenêtre et sans lumière. J'étais assise sur le sol dur et froid. J'étais très amochée. Je ne me voyais pas mais mes vêtements étaient couverts de sang, je portais une robe légère blanche à bretelle.

De grandes plaies marquaient mes bras et mes jambes. Une personne entra dans la cellule. Je n'arrivais pas à distinguer les traits de son visage. Il me posa toute une série de questions auxquelles je ne comprenais rien et dont je n'avais aucune idée de la réponse.

À chaque réponse qu'il considérait comme mauvaise, je me prenais un coup. Je me sentais de plus en plus faible. J'avais mal partout. Qui était cet homme ? Et que me voulait-il ?

Je me réveillai en sursaut. Je constatai que je transpirais à fortes gouttes. Il était seulement minuit. Je n'avais pas pour habitude de faire des cauchemars, alors pourquoi en avais-je fait un ? Et que signifiait-il ? J'essayai de chasser au loin ces horribles images créées par mon imagination.

Je me levai et me dirigeai vers mon armoire pour changer de pyjama lorsque je vis quelque chose bouger par la fenêtre. Surprise, je m'approchai de la lucarne. Je voyais des gens courir et s'enfoncer dans la forêt.

« Ils essaient de fuguer ? S'ils se font prendre, ils seront exclus. Ils sont nombreux tout de même. Comment se fait-il ? »

Je décidai de faire abstraction de tout ça car ça ne me regardait pas et je me changeai. Je regardai une nouvelle fois par la fenêtre et j'aperçus Carter à la lisière de la forêt et un peu plus loin, je vis le professeur de sciences, parfaitement éclairé par la pleine Lune.

Qu'est-ce qu'il se passait ici ? Carter leva les yeux vers moi et je me baissai directement pour me cacher derrière le mur. C'était quoi ce bazar ? Pourquoi Carter et le professeur de sciences étaient-ils dehors, à minuit, avec plusieurs autres personnes ?

Je jetai un dernier coup d'œil par la fenêtre mais je ne vis rien d'autre que de la végétation. Bizarre...

Je me rallongeai dans mon lit. Ce rêve intriguant. Ces gens étranges. Il se passait vraiment des choses bizarres cette nuit. C'était quoi ce rêve d'ailleurs ? J'étais prisonnière ? Prise en otage ? Séquestrée ? Ça me paraissait si réel. J'avais l'impression que mon corps avait réellement reçu les coups donnés par cet homme.

Je me forçai à m'endormir mais je n'y n'arrivai pas. Je partis alors m'asseoir à mon bureau, j'allumai la petite lampe se situant à côté et je commençai à faire mes exercices de maths.

Étant donné que je ne peux pas m'endormir, autant utiliser mon temps à bon escient, alors quoi de mieux que de m'avancer dans mes cours ?

Les minutes passèrent et les exercices s'enchaînèrent. Des coups frappés à ma fenêtre me firent sursauter. Je voyais une masse noire derrière la vitre. J'éteignis la lumière pour voir ce que c'était.

Lorsque mes yeux furent habitués à l'obscurité, je remarquai que la personne était Carter. Il me fit signe d'ouvrir la fenêtre, ce que je fis.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? chuchotai-je. Puis comment t'es arrivé là ?

- Qu'est-ce que tu as vu tout à l'heure ?

- Des personnes courir vers les arbres.

Il hocha la tête.

- Donc, qu'est-ce que tu fais là et comment es-tu monté ? redemandai-je.

- Ma chambre est celle juste au-dessus de la tienne. Je suis venu te voir pour te dire que tu ne dois parler en aucun cas de ce que tu as vu ce soir, est-ce clair ? Puis pourquoi es-tu levée ?

Il posait des questions alors qu'il ne répondait pas aux miennes. J'étais déterminée à attendre en premier sa réponse mais son regard insistant me fit comprendre qu'il allait encore moins lâcher l'affaire que moi, alors autant gagner du temps en lui répondant.

- Cauchemar. Et je n'arrivais plus à me rendormir.

- Il racontait quoi ton cauchemar ?

- C'est assez flou. Je me souviens que j'étais enfermée dans une pièce sans fenêtre. Ça devait faire longtemps que j'étais là. Il y a un monsieur qui est venu me poser des questions et il me donnait des coups. J'avais beaucoup de blessures.

- C'est bizarre comme rêve, répondit-il en fronçant les sourcils. Vas te coucher, tu vas être fatiguée demain.

- Je n'y arrive pas je t'ai dit.

- Je reste à côté, vas dormir.

J'obéis. Il allait veiller sur moi. C'était gentil. Je m'étendis sur le lit, mais j'étais mal à l'aise d'être allongée alors que lui était debout. Il dut s'en apercevoir car il s'assit sur le sol. Sa tête était à la même hauteur que la mienne. Il était adossé à la petite table de nuit située à côté de mon lit.

On se fixait, yeux dans les yeux, pendant de longues minutes, sans rien dire. Puis je l'imaginais me chanter une berceuse, ce qui me fit rire en silence.

- Qu'est-ce qu'il y a ? me demanda-t-il.

- Je t'imaginais juste me chanter une berceuse.

- Je m'en vais dans ce cas, si c'est pour que tu te moques de moi.

Il semblait vexé. Il était vraiment susceptible comme personne. Il se leva puis commença à partir vers la fenêtre mais je le retins. Je ne veux pas rester seule dans le noir ce soir. Ce rêve m'avait réellement fait peur. Les images étaient encore fraîches dans ma mémoire.

- Non attends, excuse-moi. Tu peux rester encore un peu s'il te plaît ?

Il acquiesça et il se rassit à côté du lit. On commença à parler petit à petit. J'appris que ses parents vivaient en Australie mais, lui, il avait voulu rester dans cette école, en Angleterre car il se sentait chez lui ici. Il me raconta sa vie et des petites anecdotes de quand il était petit du genre :

- Quand j'avais cinq ans, ma mère avait dit un gros mot, et ma réaction avait été de lui dire ''Ce n'est pas bien, je vais te confisquer un jouet'' et je lui avais pris un pince à linge.

Il souriait lorsqu'il me racontait ces petites histoires. On aurait dit que ces yeux brillaient rien qu'à se remémorer ces moments passés. C'était agréable. Il avait l'air de beaucoup tenir à sa mère. Ça m'étonnait donc qu'il n'était pas aller la voir pendant les vacances scolaires comme il était déjà présent à mon arrivée.

À moins qu'il ne soit simplement revenu en avance par rapport à nous. Je n'osais cependant pas approfondir le sujet.

Je me souvenais encore de la gaffe que j'avais fait dans le train lorsque j'avais évoqué les parents d'Armande, Aymeric et Tegan. Pour répondre à son anecdote, je n'avais rien trouvé d'autre que de lui raconter :

- Quand j'étais petite, ma mère me poussait alors que j'étais sur un tricycle, et au bout de cinq minutes, je me suis endormie dessus.

Je sombrai dans le sommeil peu de temps après. Le présence de Carter m'avait vraiment apaisée.

À mon réveil, il n'était plus dans la chambre. Il avait dû partir lorsque je m'étais endormie. Je regardai l'heure, il était 6h00, j'avais largement le temps pour me préparer avant l'heure du petit-déjeuner.

Je fis ma routine matinale puis je descendis une demi-heure en avance. Je me dirigeai vers le foyer. Pas de Carter. Ni personne d'autre. La salle était vide. Je me mis alors en face de la baie vitrée.

L'automne approchait, la pelouse pourrait être remplie de feuilles mortes, avoir un parterre d'une couleur de feu, mais au lieu de ça, la pelouse était d'un vert éclatant. Pas étonnant puisque la forêt du lycée était composée que d'épicéas, donc pas de feuilles.

De plus, le jardin avait l'air d'être magnifiquement bien entretenu de façon régulière car il n'avait jamais aucun défaut.

Je laissai les minutes passer en regardant dehors. Lorsque j'entendis les premiers élèves arriver au réfectoire, je sortis du foyer et allai les rejoindre. Je ne connaissais personne, ou alors que de vue, en tout cas, aucun d'eux ne me donnait envie de commencer la discussion.

Les portes s'ouvrirent. J'entrai alors et m'installai à la table habituelle. Il n'y avait toujours personne. Les serveurs arrivèrent pour nous servir de grandes tasses de chocolats chaud, comme chaque matin, mais aucun de mes amis n'étaient là. J'étais seule à table.

Une fille, blonde aux yeux bleus, à l'air timide, vint se positionner à côté de moi, me sauvant de la solitude. Elle avait probablement eu pitié de me voir seule face à toutes ces chaises vides.

- Je peux ? demanda-t-elle en désignant la place libre à ma droite.

Je hochai simplement la tête. Elle était plus jeune que moi d'un ou deux ans.

- Je m'appelle Hannah, je suis d'origine américaine. Mes parents vivent aux États-Unis d'ailleurs.

C'était à ce moment-là que son accent américain me frappa aux yeux même s'il restait tout de même discret.

- Je suis venue dans cette école car elle est prestigieuse, continua-t-elle de se présenter. Je suis ici depuis maintenant deux ans. Et toi ? Comment t'appelles-tu ? D'où viens-tu ? Pourquoi as-tu choisi cette école ?

Elle était bavarde et cela permettait donc de ne pas laisser de blanc gênant. Je lui fis une brève présentation. On continua la conversation. Carter, Tegan, Armande, Coraline, Aymeric, personne n'était venu déjeuner. On finit le repas, et on partit chacune dans nos chambres respectives avant le début des cours.

Hannah était une fille sympa et drôle. Elle était pleine de vie. J'appréciais sa compagnie d'après l'impression que j'avais eu ce matin. Elle avait été gentille de venir me tenir compagnie.

Je pris mes affaires et ressortis immédiatement pour aller en cours. À ma grande surprise, et grande joie aussi, Hannah m'attendait en haut des escaliers pour se rendre aux salles de cours ensemble. On discuta de choses banales, comme par exemple, le professeur de sciences qui était super sévère.

- Tu as quel cours là ?

- Histoire-géographie, me répondit-elle avec une grimace.

Je regardai mon emploi du temps et, nouvelle surprise, j'avais histoire-géo ! On décida donc d'aller en cours ensemble. Quand j'entrai en classe, je compris pourquoi Hannah avait fait cette grimace en m'annonçant qu'elle avait histoire.

Le professeur avait un calvitie très avancée : tout le haut de son crâne était chauve. Il portait des lunettes et il criait après les élèves pour n'importe quelle raison.

Je sentis que cette heure allait être longue. Plusieurs fois il m'avait crié dessus. J'aurai pu lui rendre la pareille, si je n'étais pas dans une école privée renommée.

Trente minutes après le début du cours, Aymeric arriva dans la salle, donna un papier au professeur, qui hocha la tête en lui indiquant une place libre au fond de la classe.

Je le regardai fixement. Pourquoi lui et tous les autres n'étaient pas là au petit-déjeuner ? Et pourquoi était-il autant en retard ? Puis le professeur était strict, il n'aurait pas accepté un aussi long retard. Qu'était-il écrit sur le papier ? Carter et les autres étaient aussi en cours maintenant ? Pleins de questions me submergeaient l'esprit, mais aucune d'elles n'avaient de réponse.

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