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Chapitre 2

"Et tu pourras avoir un bisou de Carter."

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J'ouvris les yeux et je regardai le réveil posé à côté de mon lit. 18h58. Mince ! Il fallait que je descende manger avant d'arriver en retard !

Je me souvins très bien que le directeur m'avait averti du fait que les professeurs avaient horreur des retards. Je voulais à tout prix éviter de me faire repérer dès le premier jour.

Je courus le long du couloir. Pourquoi fallait-il que ma chambre soit au fond de ce stupide couloir !? Je descendis les escaliers le plus rapidement possible mais je loupai une marche.

Pourquoi ce genre de chose n'arrivait qu'à moi ? J'allais finir par croire que j'étais porteuse d'une malédiction.

Au lieu de finir la face écrasée dans l'escalier en marbre blanc parfaitement ciré, une main agrippa mon bras, m'empêchant de tomber. Ouf j'avais eu chaud.

Je me retournai pour remercier la personne mais les mots ne franchirent pas le seuil de ma bouche lorsque je remarquai de qui il s'agissait.

Carter.

Je devais définitivement avoir aucune chance.

- Tu ne fais jamais attention ou c'est comment !? me hurla-t-il dessus.

Je me retournai rapidement pour continuer ma course jusqu'au réfectoire, décidant de l'ignorer totalement, mais c'était peine perdue, il me tenait fermement le bras, m'empêchant de m'enfuir.

- Lâche-moi, grognai-je entre mes dents.

- Si tu entres au réfectoire maintenant, tu es sûre de te faire repérer. Attends l'arrivée des cuisiniers et tu te faufiles parmi eux pour entrer et t'installer en discrétion.

- Oh monsieur peut être aimable de temps en temps.

Il me fusilla du regard et je levai les bras, comme pour montrer mon innocence. Lorsque les serveurs arrivèrent, Carter tira sur mon bras pour m'entraîner à leur suite.

On entra dans le réfectoire entre deux serveurs. Carter me tirait toujours par le bras. Il m'amena jusqu'à une table dans un coin de la pièce.

- Assis toi, m'ordonna-t-il.

- Mais je ne veux pas man..

- Tais toi et assieds toi.

Qu'est-ce qu'il pouvait être grognon celui-là. Je m'assis à la place qu'il m'indiquait sans plus protester. De toute façon, je n'avais personne d'autre avec qui manger étant donné que je ne connaissais encore personne ici.

Le réfectoire était grand. Au milieu il y avait un buffet avec des entrées et des desserts divers. Les tables étaient rondes, autour, il y avait cinq chaises.

Je tournai la tête vers la table à laquelle j'étais assise. Une nappe blanche était posée sur la table et des assiettes blanches ainsi que des couverts en argent étaient disposés en face des chaises.

Un serveur arriva et déposa un énorme plat de poulet accompagné de pommes de terres sautées au centre de la table. Miam. J'allais me régaler.

On était seuls à la table, ce qui était plutôt bizarre. Carter n'avait pas d'amis avec qui il avait l'habitude de manger ?

Nous étions donc réellement seuls, face à cette table prévue pour cinq personnes. Seuls ? Seuls !? Ça voulait dire que je mangeais en tête à tête avec Carter !? Non, non, non, ce n'était pas possible.

Comme pour confirmer ma pensée, Tegan, le retardataire, vint s'installer à notre table.

- Tu manges avec nous ? demanda le nouvel arrivant.

- Sinon elle ne serait pas assise ici, tu ne crois pas ? répondit Carter à ma place.

Tegan ne fit pas attention à sa remarque. Il tira la chaise à gauche de la mienne et s'y installa. Il était installé entre Carter et moi.

- Mon cousin arrive bientôt normalement.

- On n'est pas censé arriver à 19h pile ? demandai-je.

- Si mais pas pour nous. Nous sommes considérés comme les Aînés.

- C'est-à-dire ? continuai-je curieuse.

- Tegan tu parles trop. Apprends à la fermer, répliqua Carter sèchement.

Sa phrase m'avait intriguée. ''Nous sommes considérés comme les Aînés''. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Qu'entendait-il par là ?

Me coupant dans mes pensées, Aymeric, le cousin de Tegan, vint s'installer à gauche de Carter.

Seule la place à ma droite, celle entre Aymeric et moi, était libre. Qui sera l'heureux gagnant qui viendra s'asseoir à cette table sacrée ? J'espère que ce sera une fille, je n'étais pas très à l'aise entourée de tous ces garçons.

- Alors l'école te plaît ? me demanda Tegan, toujours aussi aimable.

- Oui j'aime beaucoup c'est immense et c'est beau ici. Je suis impressionnée par l'architecture dont l'école fait preuve.

- Tiens Carter, ça faisait longtemps ! lança une voix joyeuse derrière moi.

- Juste les deux mois de vacances, répondit l'intéressé sans aucun enthousiasme dans la voix.

La personne s'assit à la place restante. Sa chevelure rousse m'indiqua que cette personne était Armande, la fille qui était à côté de moi dans le train.

Une autre voix s'éleva derrière mon dos.

- Tiens une nouvelle a pris ma place. Quelle surprise !

Cette fille avait des cheveux bleus foncé arrivant aux épaules. Elle avait le teint pâle et des yeux gris, presque blancs. On aurait presque dit un fantôme.

- C'est moi qui l'ait fait s'asseoir ici, me défendit Carter, ce qui m'étonna grandement. Prends toi une chaise et un couvert et viens t'asseoir.

Ce qu'elle fit... En râlant tout de même.

- Alyssia, j'ai l'honneur de te présenter Coraline, Coraline, voici Alyssia. Coraline a une sœur jumelle que tu vois là-bas, me montra Tegan, qui, elle, s'appelle Joséphine, pour les intimes, appelée Jo.

Je hochai vaguement la tête, les yeux fixés sur Joséphine. Il était vrai que c'était le portrait craché de Coraline. Elle avait cependant les cheveux rouges. Décidément, ils aiment les couleurs dans leurs familles.

- Bien maintenant que tout le monde est là. ON MANGE !! Bon appétit, lança Armande.

- Bon appétit à toi aussi, on répondit ensemble.

J'avais donc en face de moi un groupe d'amis qui se côtoyaient depuis, je supposais, pas mal de temps. Ils avaient l'air de bien se connaître.

Lorsque je me servis des pommes de terre, je relevai le regard et je croisai celui de Carter, qui me fixait intensément. Je regardai de nouveau mes pommes de terre puis Carter. Cela plusieurs fois. Je finis par exploser de rire.

- Qu'est-ce qui te fait rire ? demanda Carter en fronçant les sourcils ce qui me fit rire d'avantage.

Toute la table s'était retournée vers moi en me dévisageant. Je me calmai petit à petit de mon fou rire et je réussis à articuler :

- Carter, ta tête, elle ressemble aux pommes de terre, dis-je.

Et je repartis dans mon fou rire, accompagnée des autres membres de la table, sauf monsieur grognon, évidemment.

- Ah. Ah. Très drôle... Euh... C'est quoi déjà ton prénom ? demanda-t-il en se frottant la nuque, visiblement gêné.

- Alyssia, répondis-je en enfonçant une tête de Carter dans ma bouche, plus communément appelée pomme de terre.

♪♪♪♪♪

Nous avions fini le repas dans les rires. J'avais appris à connaître les gens. Je les aimais bien. Ils étaient accueillants, drôles et sympas. Même Coraline, Aymeric et Carter n'étaient pas aussi terrifiants que la première impression que je m'étais faite d'eux. Ils étaient aussi gentils les uns que les autres.

Nous nous dirigions vers le foyer, toujours dans la même ambiance. Mon attention fut, une nouvelle fois, attirée par ce tableau. Ce tableau où une femme était représentée debout en robe longue bleue. Ses cheveux et ses yeux m'hypnotisaient toujours autant.

- Allô Alyssia. Ici Preston, me dit Armande en secouant la main devant mon visage.

Preston était le nom du lycée où j'étudiais à présent.

- Oui, excusez-moi. J'étais ailleurs, dans mes pensées.

- On avait remarqué, tu pensais à quoi ?

- Vous savez qui est cette femme peinte sur le tableau ?

- C'est la fondatrice de Preston. Morgane Gerrandi. Née en 940, morte en 977 dans un incendie.

- Incendie accidentel ou volontaire ?

Je ne remarquai pas tout de suite que Aymeric, Tegan, Armande, Coraline et Carter me dévisageaient. Quoi ? J'avais dit quelque chose de mal ? J'avais un bouton sur le nez ?

- Arrêtez de me fixer. C'est perturbant, fis-je remarquer.

- Oui pardon.

- Alors on y va à ce foyer ?

- Oui, allons-y.

On traversa les lourdes portes en bois puis on pénétra dans la salle déjà bien remplie en cette heure avancée de la soirée. Des canapés et des fauteuils en cuir étaient placés autour de plusieurs tables basses.

Au fond du foyer se trouvait une cheminée gigantesque où un feu avait été allumé. Près de la baie vitrée qui donnait sur le jardin de l'école, un piano à queue noir était disposé. Il était vraiment beau.

Les élèves discutaient entre eux, rigolaient ou encore jouaient à des jeux de société situés sur les étagères qui se trouvaient de part et d'autre de la porte.

Je suivis le groupe qui s'assirent dans des fauteuils près de la cheminée. C'était peut-être une place réservée, comme au réfectoire. Je pense que chacun des élèves étudiant à Preston avaient leurs petites habitudes.

- Tu joues du piano, Alyssia, non ? me demanda Armande.

- Euh... Oui depuis petite, ma grand-mère me donnait des cours.

- Va nous jouer un morceau ! Pas de protestation possible !

- Je n'ai pas de partitions sur moi.

- Oh fais le par cœur, ça suffira.

Devant ma réticence, Armande ajouta avec un grand sourire :

- Et tu pourras avoir un bisou de Carter.

Carter quoi ? Moi bisou Carter ? Ah non non non ! Ce n'était pas envisageable ! Elle était folle ! Et puis d'où lui venait cette idée que je veuille un bisou de Carter ?!

Je tournai la tête pour voir le concerné. Un sourire en coin apparaissait sur son visage. Ne me dites pas qu'il savait qu'elle allait sortir ça quand même ?

Après tout, ils se connaissaient depuis longtemps, peut-être que c'était prévisible venant de sa part.

- C'est bon, c'est bon, j'y vais, dis-je vaincue en levant les mains.

Je me dirigeai vers le piano suivie des autres. Quel morceau pourrais-je jouer ?

Nocture en Mi bémol de Chopin.

Mes doigts se posèrent délicatement sur le piano et je plaquai les premiers accords suivis de la mélodie. Je jouais et cela m'emportait ailleurs. Mes doigts jouaient par eux même.

Des souvenirs affluaient en même temps. Je me souvins de ma grand-mère qui était assise à côté du piano, en train de suivre la partition pour vérifier que je ne me trompais pas. Elle était tellement fière de moi, de me voir progresser de cette façon. J'étais attristée du fait qu'elle soit partie trop tôt.

Lorsque j'eus fini mon morceau, je remarquai que tout le monde s'était tu. Plus un bruit survolait la salle. Ça me suffisait à me mettre mal à l'aise.

- Bon sinon..., commençai-je.

- C'était génial Alyssia ! s'exclama Armande en applaudissant suivie des autres personnes de la salle.

- Je dois dire que tu ne joues pas si mal que ça, ajouta Aymeric.

Toujours aimable celui-là. Ça devait être sa façon de complimenter les gens.

- Euh... Eh bien merci.

Les élèves retournèrent à leurs occupations et on regagna nos places près de la cheminée.

- Maintenant Carter peut te faire un bisou. Et puis comme tu as bien joué, il te fera un câlin. N'est-ce pas Carter ? s'extasia Armande.

Je devins rouge comme une pivoine. Carter avait tout aussi l'air surpris que moi. Il devait penser qu'elle rigolait au début et que les actes n'accompagneraient jamais ses paroles.

- Fais le lui toi si tu y tiens tant, bougonna Carter.

- Mais la petite Alyssia ne veut pas un bisou de moi, mais de toi.

Quoi ? Il se passait quoi ici au juste ? À quel moment avais-je dit que je voulais une quelconque preuve d'affection de la part de quelqu'un ?

- Euh... Non... C'est bon... Ne vous inquiétez pas... Je n'ai pas... Besoin de bisou, bégayai-je.

- Carter ! Tout de suite ! ordonna Armande sur un ton sans appel.

Voyant qu'elle n'allait pas lâcher l'affaire, Carter se leva et s'approcha de moi.

- Lève toi, m'ordonna Carter à son tour.

- Non mais c'est bon, ne le fait pas si tu ne veux pas, répondis-je en secouant la tête de droite à gauche.

Pour toute réponse, il agrippa mes épaules et me leva. Ses bras s'enlacèrent autour de mon corps.

- Tu as bien jouer, me chuchota-t-il à l'oreille.

- Le bisou ! s'exclama Armande.

Carter lui lança un regard noir avant de me déposer un bisou sur la joue. Je devins encore plus rouge. Si c'était possible.

J'avais soudainement chaud et la salle me semblait réellement petite à cet instant-là. J'aurais voulu disparaître sous terre. C'était la situation la plus gênante à laquelle j'avais dû avoir à faire de toute ma vie.

On pouvait dire qu'Armande avait un tempérament de feu et rentre-dedans. Elle n'avait pas l'air de tourner autour du pot non plus. Elle était plutôt explosive et pleine d'énergie.

- Armande n'aurait pas lâché son envie de nous voir nous enlacer tant que je ne l'aurais pas fait. Elle est têtue.

Il se détacha de moi et il dit :

- Voilà contente Donrivan ?

- Parfait, répondit l'intéressée en frappant dans ses mains comme une enfant à la fin d'un spectacle.

- Bon sinon, vous voulez faire un jeu ? proposa Tegan.

Oh mince ! J'avais oublié qu'ils étaient tous là ! J'avais l'impression qu'il n'y avait que Armande, Carter et moi. Oh mon dieu ! La situation était encore plus gênante que précédemment.

- Oui, ce sera moins ennuyeux que de regarder Alyssia et Carter se câliner, répondit Coraline.

Je devins encore une fois rouge. Si ça continue, je vais finir avec un malaise et on devra me transporter à l'infirmerie.

Tegan partit chercher un monopoly. Le vieux jeu auquel tout le monde avait déjà joué au moins une fois dans sa vie. Un grand classique des jeux de société.

On passa la soirée à jouer lorsque, un homme hurla depuis le hall d'entrée :

- Couvre feu ! Il est 22h !

- Nous devons retourner à nos chambres, m'expliqua Tegan.

Je hochai la tête et, suivant les élèves, je me dirigeai vers les portes du foyer.

J'avais dit bonne nuit aux autres. Je me dirigeai vers ma chambre et je m'écroulai sur le lit. Je m'endormis presque instantanément malgré la sieste que j'avais fait plus tôt.

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