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Chapitre 18

"Sais-tu qui est mon père ? Connais-tu son identité ?" 

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- Alyssia, tu ne peux pas aller la voir, tu as subi une transformation, essaya de me dissuader Andrew.

- Je croyais qu'elle était au courant pour la magie, ça ne devrait pas trop la choquer non ?

- Je ne pense pas que voir ta mère soit une bonne idée.

- C'est bien toi qui as dit que c'était à ma mère de me dire ce genre de chose et pas à toi, n'est-ce pas ? Je veux lui poser des questions.

- Envoie lui une lettre.

- Je veux lui parler face à face, je ne veux pas attendre une semaine avant d'avoir une réponse. Et elle aurait le temps d'inventer un mensonge. Je veux voir les expressions de son visage.

L'atmosphère était tendue. On se défiait du regard, personne ne voulait le détourner, ce qui signifiait avoir perdu. Mais j'étais bien décidée à voir ma mère, qu'il le veuille ou non. Voyant que je n'allais pas lâcher l'affaire, il soupira et me dit :

- Très bien, tu partiras après le déjeuner. Je veux que Carter et Armande t'accompagnent.

- Pourquoi ?

- Tu n'iras pas seule alors que Nicolas rôde dans les parages et qu'il en veut après toi.

Ce fut à mon tour de soupirer. Je ne voulais pas d'une escorte. Je voulais être seule un moment avec ma mère. Je voulais lui parler comme je le faisais avant, sans barrière.

Je hochai tout de même la tête. C'était mieux que rien.

Je sortis du bureau et je partis en cours en réfléchissant à ce que je pourrais demander à ma mère. Je dressai une liste de questions dans ma tête que je pris soin de bien mémoriser pour ne pas les oublier durant le moment opportun.

On aurait dit que je préparai un interview pour une personne célèbre. Armande et Carter seraient-ils d'accord pour m'accompagner ? Surtout pour voir ma mère, il n'y avait rien de plus ennuyant.

Les cours passèrent lentement. C'était la deuxième fois que je trouvais qu'ils ne passaient pas à vitesse grand V. La première fois, c'était parce que j'allais rencontrer mon père, il y a deux jours. Et aujourd'hui parce que j'allais revoir ma mère et que j'allais connaître la vérité.

♪♪♪♪♪

On était tous les quatre, Carter, Armande, Andrew et moi dans le hall d'entrée. Les cours avaient sonné depuis une bonne dizaine de minutes. Il n'y avait plus aucun bruit dans le bâtiment.

Carter et Armande avaient pris des sacs avec des affaires alors que moi, j'espérai trouver ce dont j'allais avoir besoin chez moi.

- Faites attention, s'il y a un quelconque problème, contactez-moi et rentrez immédiatement à l'école.

Andrew nous salua et on monta dans la voiture qui nous attendait à l'entrée et qui démarra aussitôt que les portières furent fermées. C'était la première fois que j'allais revoir ma mère depuis que j'étais entrée dans ce lycée. J'étais impatiente. Elle me manquait beaucoup.

- À quoi ressemble ta mère ? me demanda Carter.

- Elle est terrifiante ! Elle est très sévère et crie beaucoup. Elle ne laisse rien passer.

Je rigolai en le voyant devenir blême face à ma blague.

- Je plaisante elle est douce et très gentille. Elle aussi hyper affectueuse. Je suis sûre qu'elle vous aimera dès l'instant où elle vous verra.

On arriva chez moi en début de soirée. Je descendis de la voiture suivie de mes amis. Je contemplais ma maison. Ça faisait un bien d'être de retour chez soi.

C'était une maison banale, ni trop grande ni trop petite, juste comme il fallait. Je toquai à la porte et lorsqu'elle me vit, elle me sauta dans les bras.

- Ma chérie tu m'as tellement manqué ! Que fais-tu ici ? Tu as des problèmes ? Pourquoi tu as changé de physique ? Tu n'étais pas censée venir qu'en février ?

Elle se détacha de moi après plusieurs secondes d'étreinte. Je ne répondis rien. Je ne pensais pas que le perron soit un endroit approprié pour dire ce genre de chose. Elle ne remarqua qu'à ce moment-là que j'étais accompagnée.

- Oh quelle malpolie je suis ! Je ne me suis pas présentée, je suis Katia Piétrowiak, la mère d'Aly, mais ça vous devez le savoir. Entrez, entrez, je vous en prie.

Elle prit les deux sacs de Carter et Armande et les posa à l'entrée. Elle nous fit installer au salon puis s'éclipsa quelques secondes pour revenir avec des petits gâteaux et du thé fraîchement préparé.

- Alors qui êtes-vous jeunes gens ?

- Armande Donrivan.

- Carter Kingsley.

C'était la première fois que j'entendais son nom de famille. Je ne l'avais jamais su et je n'y avais jamais fait attention. Carter Kingsley donc... Ça sonne très bourgeois, fils issu d'une grande famille riche.

Mais ça ne m'étonnait pas, comme Aymeric me l'avait dit, les élèves de Preston sont tous issus de grandes lignées. Carter ne faisait pas exception à la règle.

- Nous sommes des amis de votre fille. Nous voulions vous rencontrer, Aly nous a beaucoup parlé de vous, ajouta-t-il.

Pourquoi disait-il ça ? Je n'avais quasiment jamais parlé de ma mère et ils n'avaient jamais voulu rencontrer mes parents.

- Nous sommes ravis de faire votre connaissance, dirent Carter et Armande à l'unisson.

- Qu'ils sont charmants et polis ! Merci de prendre soin de ma fille pendant mon absence. D'ailleurs chérie, tu ne m'as toujours pas dit pourquoi tu as tant changé. Tu t'es lancée dans un nouveau look ?

- Je suis venue pour parler de ça, maman.

Elle me dévisagea. Elle ne voyait pas où je voulais en venir, cependant, j'avais toutes mes questions prêtes dans ma tête.

- Carter, Armande, vous pouvez nous laisser cinq minutes s'il vous plaît ?

Ils hochèrent la tête puis partirent dans une pièce voisine. J'espérai que Carter ne lirait pas dans mes pensées ou dans celles de ma mère pour savoir de quoi nous allions parler. Mais je lui faisais confiance.

- Sais-tu qui est mon père ? Connais-tu son identité ?

Elle me regarda, interloquée. Souvent je lui avais demandé l'identité de mon père mais jamais de cette façon. Elle savait que je n'ignorais pas toute l'histoire et que j'en connaissais même une bonne partie, et surtout, que je connaissais la réponse à ma question.

C'était pourquoi elle décida de me répondre honnêtement.

- Il m'a dit s'appeler Nicolas Jackerter.

Jackerter. Il avait sûrement changé de nom pour éviter que ma mère en sache trop sur son sujet en faisant des recherches ou en tombant sur lui dans un livre à la bibliothèque.

- Le directeur m'a dit que tu étais au courant pour la magie. Comment ? Mon père a dit qu'il était parti pour éviter que saches.

- Tu as vu ton père !? s'exclama-t-elle.

- Comment connais-tu l'existence de la magie ? insistai-je.

- Ton père en avait parlé à certains moments de façon succincte. Je pensais qu'il délirait, qu'il faisait des rêves la nuit. Mais quand il est parti, j'ai fait des recherches sur les propos dont il m'avait parlé et j'ai su.

- Pourquoi m'as-tu envoyé dans cette école ?

- Ton père te menaçait ! Dans mes recherches, j'avais appris l'existence de cette école et j'ai jugé que ce serait une meilleure protection que ma maison.

- Mon père a dit qu'il vit chez d'anciens amis depuis qu'il a quitté la maison. Est-ce que tu connaîtrais le lieu de résidence de ces fameux amis ?

- Si c'est ceux auxquels je pense, oui. On était souvent allés manger chez eux lorsque nous vivions ensemble ton père et moi. Ils habitent dans la ville la plus proche de ton école. Ils ont une grande maison blanche avec une pelouse verte magnifique et une immense fontaine.

J'avais posé toutes mes questions et j'avais obtenu les réponses que je voulais. Comme elle avait été honnête, sans poser de question, je décidai de répondre à la question qu'elle m'avait posé précédemment :

- Un soir, durant le bal de début d'année, je me suis faite agresser sexuellement, mais il ne s'est rien passé, quelqu'un m'a sauvé.

Ma mère me regarda éberluée mais je décidai de ne pas m'arrêter et de finir avant qu'elle ne m'interrompte :

- Le lendemain je m'étais transformée. Je suis une personne spéciale.

- Carter et Armande aussi font partis de ce monde ?

Je hochai la tête. Ma mère se leva, comme pour signifier que cette conversation était finie et partit chercher mes amis dans la salle voisine.

- Je suppose que vous allez manger ici et que vous allez aussi dormir. Je vais préparer le dîner.

- Laissez-moi vous aider ! s'exclama Armande. On m'a souvent dit que j'étais douée en cuisine.

- Ce serait avec plaisir, rigola ma mère.

Ma mère et Armande partirent en cuisine pour préparer le repas tandis que Carter et moi nous affalions sur le canapé.

- Alors, tu as eu les réponses à tes questions ?

Je hochai la tête. Je posai mon crâne sur son torse. Sa chaleur m'apaisait, comme hier lorsqu'il m'avait pris dans ses bras.

On mangea tous ensemble puis on partit dormir rapidement car le lendemain, nous reprenions la route. Carter et Armande occupaient la chambre d'ami. Je m'étendis sur mon lit. Il s'était passé beaucoup de chose en si peu de temps.

Demain, je rentrerai déjà à l'école. J'aimais le réconfort et la chaleur de ma maison. Elle me manquait, tout comme ma mère. Je m'endormis dans mon lit.

Ce cauchemar, encore. J'étais assise par terre, vêtue du pyjama que j'avais enfilé avant de me coucher. J'entendis à nouveau ces bruits de pas, puis la porte s'ouvrit. Zara était une nouvelle fois apparue.

- Une nouvelle catastrophe va encore frapper cette nuit. Et ce sera de ta faute. Tout ce qui se passera sera toujours de ta faute à présent.

Je me réveillai, une catastrophe allait se produire cette nuit, à cause de moi ?

J'entendis un bruit de verre se brisant sur le sol. Je me levai en vitesse et descendis les escaliers. Dans le salon, ma mère était étendue par terre, la gorge tranchée, les yeux exorbités.

Un homme, ou bien une femme, je n'arrivais à distinguer correctement, était debout à côté d'elle, un couteau à la main. Il y avait un tatouage sur cette main. Lorsque j'arrivai, il disparut instantanément.

- Non... Ce n'est pas possible, dis-je dans un murmure étouffé.

Je me jetai sur ma mère. Je serrai son cou ouvert. Non ! Non ! Elle ne pouvait pas être morte ! Le sang coulait à flot de sa gorge pour créer une flaque en dessous de son corps. Je lui fis un massage cardiaque, même si je savais pertinemment que ça ne la fera jamais revenir.

Les larmes coulaient abondamment sur mes joues. Non ! Il ne pouvait pas me prendre ma mère, pas elle ! Tout allait s'y bien hier !

Elle était morte parce que j'étais venue la voir. Elle était morte parce que j'étais sa fille. Elle était morte à cause de moi. Par ma faute, une deuxième personne était morte ! Je commençai à crier.

- Maman réveille toi ! J'ai besoin de toi ! Tu n'as pas le droit de partir comme ça ! Maman je t'aime tellement ! Ne me laisse pas ! Réveille toi s'il te plaît ! Je ne veux pas être seule! Reviens ! S'il te plait ! S'il te plait...

Alors qu'au début je criais, ma voix se faisait de moins en moins forte au fur et à mesure que je parlais, à la fin, elle n'était plus qu'un murmure. J'étais abattue.

Je n'avais plus de force dans mon corps. J'entendis des pas dans l'escalier puis plus rien. Je perdis conscience. C'était le noir total dans ma tête.

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