Le lendemain de la mission de sauvetage, la demeure d'Alexandre était en effervescence. Les membres de la famille et les gardes se préparaient pour renforcer la sécurité, conscients que l'enlèvement de Julien n'était qu'un signe avant-coureur de tensions plus grandes. Léna se promenait dans les couloirs, son esprit encombré de questions et de préoccupations.

Alors qu'elle passait devant le bureau d'Alexandre, elle entendit une conversation animée. Intriguée, elle s'approcha discrètement et écouta à travers la porte entrebâillée.

— Nous devons prendre des mesures plus drastiques, Alexandre, disait Jean d'une voix ferme. Ils ne s'arrêteront pas tant qu'ils n'auront pas obtenu ce qu'ils veulent.

— Je suis d'accord, mais je ne veux pas mettre davantage de vies en danger, répliqua Alexandre, visiblement tendu.

— Nous ne pouvons pas rester sur la défensive indéfiniment. Il faut attaquer, avant qu'ils ne le fassent, insista Jean.

Léna se redressa, inquiète. Elle frappa doucement à la porte avant d'entrer. Les deux hommes se tournèrent vers elle.

— Léna, tu devrais te reposer, dit Alexandre en s'approchant d'elle.

— Je veux aider, répondit-elle avec détermination. Nous sommes dans cette situation ensemble, rappelle-toi.

Jean hocha la tête en signe de respect pour sa détermination.

— Nous devons renforcer notre sécurité et élaborer un plan d'attaque contre nos ennemis, dit-il. Mais cela nécessite des informations que nous n'avons pas encore.

Léna se tourna vers Alexandre.

— Peut-être que je peux aider. Parfois, une perspective extérieure peut apporter de nouvelles idées, proposa-t-elle.

Alexandre sourit, touché par sa volonté d'aider.

— Très bien, asseyons-nous et discutons de nos options, dit-il.

Ils s'assirent autour du bureau d'Alexandre, et Jean exposa la situation en détail. Les menaces provenaient principalement d'un groupe rival dirigé par un homme nommé Vincent, un ancien associé de la famille qui avait retourné sa veste après une trahison passée.

— Vincent est dangereux et imprévisible, expliqua Jean. Il a des alliés puissants et des ressources considérables. Nous devons trouver un moyen de le neutraliser avant qu'il ne puisse nous attaquer de nouveau.

Léna réfléchit un moment avant de parler.

— Peut-être que nous pouvons utiliser sa propre stratégie contre lui, suggéra-t-elle. Si nous trouvons un moyen de semer le doute parmi ses alliés, cela pourrait affaiblir sa position.

Jean hocha la tête, considérant l'idée.

— C'est une bonne approche, Léna. Mais pour cela, nous devons obtenir des informations de l'intérieur, dit-il.

Alexandre fronça les sourcils, pensant à haute voix.

— Nous avons peut-être quelqu'un qui pourrait nous aider, dit-il. Un ancien allié de Vincent qui a des comptes à régler avec lui. Si nous pouvons le convaincre de coopérer, nous pourrions obtenir des informations cruciales.

Léna sentit une lueur d'espoir.

— Qui est cette personne ? demanda-t-elle.

— Un homme nommé Marc, répondit Alexandre. Il était autrefois proche de Vincent, mais ils se sont disputés violemment. Depuis, Marc vit caché, mais il pourrait être notre meilleur atout.

Jean se leva, déterminé.

— Je vais chercher Marc. En attendant, Alexandre, prépare une équipe pour l'opération. Nous devons agir vite, dit-il.

Alexandre acquiesça et se tourna vers Léna.

— Tu devrais te reposer, Léna. Nous aurons besoin de toutes nos forces pour ce qui vient, dit-il avec douceur.

Léna hocha la tête, même si elle savait qu'elle ne pourrait pas trouver le repos tant que la situation n'était pas résolue. Elle se retira dans leur chambre, son esprit en ébullition.

Plus tard dans la journée, Jean revint avec Marc, un homme à l'air renfrogné et méfiant. Alexandre, Léna et Jean l'accueillirent dans le salon privé.

— Merci d'être venu, Marc, dit Alexandre. Nous avons besoin de ton aide pour mettre fin aux menaces de Vincent.

Marc croisa les bras, les yeux plissés.

— Je n'ai pas de raison de vous faire confiance. Mais je déteste Vincent encore plus que je ne vous méfie de vous, répondit-il.

Léna s'avança, ses yeux cherchant à capter ceux de Marc.

— Nous ne cherchons pas à te manipuler, Marc. Nous voulons juste protéger nos familles et mettre fin à cette violence. Aide-nous, et tu auras une chance de te venger de Vincent, dit-elle.

Marc la regarda, semblant peser ses options. Finalement, il hocha la tête.

— Très bien, je vais vous aider. Mais je veux des garanties, dit-il.

Alexandre acquiesça.

— Tu auras notre protection et notre soutien. Mais nous devons agir vite, répondit-il.

Avec l'aide de Marc, ils élaborèrent un plan pour infiltrer le groupe de Vincent et semer la discorde parmi ses alliés. Marc leur fournit des informations précieuses sur les faiblesses de Vincent et les points de tension au sein de son organisation.

Le soir venu, Alexandre, Léna, Jean, et leur équipe se préparèrent pour l'opération. Léna insista pour participer, malgré les protestations d'Alexandre.

— Je suis avec toi, Alexandre. Nous sommes plus forts ensemble, rappela-t-elle.

Alexandre céda finalement, reconnaissant la détermination de Léna.

Ils se rendirent à l'endroit où Vincent et ses hommes se réunissaient, un entrepôt abandonné similaire à celui où Julien avait été retenu. Grâce aux informations de Marc, ils purent s'infiltrer discrètement et placer des dispositifs pour écouter les conversations.

Alors qu'ils écoutaient les discussions tendues de Vincent et de ses hommes, une opportunité se présenta. Un des hommes de Vincent, mécontent de la situation, commença à remettre en question les décisions de son chef. Léna eut une idée.

— Nous devons amplifier cette dissension, chuchota-t-elle. Si nous pouvons faire croire que Vincent a trahi certains de ses alliés, cela pourrait déclencher une révolte.

Alexandre acquiesça, reconnaissant la perspicacité de Léna. Avec l'aide de Marc, ils parvinrent à manipuler les communications et à semer le doute parmi les hommes de Vincent.

En quelques heures, le groupe de Vincent commença à se désintégrer. Les hommes se disputaient, se méfiant les uns des autres. Vincent, furieux, tenta de rétablir l'ordre, mais il était trop tard. Une bagarre éclata, et Vincent se retrouva isolé.

Profitant du chaos, Alexandre et son équipe intervinrent. Vincent, réalisant qu'il avait été piégé, tenta de fuir, mais il fut rapidement capturé.

— C'est fini, Vincent, dit Alexandre en le regardant droit dans les yeux. Tu as perdu.

Vincent, menotté et furieux, ne pouvait que se débattre inutilement.

— Vous pensez avoir gagné, mais ce n'est pas fini, cracha-t-il.

Alexandre le fixa avec détermination.

— Nous verrons. Mais pour l'instant, tu es hors d'état de nuire, répondit-il.

Avec Vincent capturé et son groupe désintégré, la menace immédiate était écartée. Léna et Alexandre retournèrent à la demeure, épuisés mais soulagés.

Cette nuit-là, alors qu'ils se tenaient ensemble sur le balcon, regardant les étoiles, Alexandre prit la main de Léna.

— Merci d'avoir cru en nous, Léna. Grâce à toi, nous avons pu surmonter cette épreuve, dit-il doucement.

Léna sourit, se sentant plus proche d'Alexandre que jamais.

— Nous sommes une équipe, Alexandre. Et ensemble, nous pouvons affronter n'importe quel défi, répondit-elle.

Alexandre la serra contre lui, reconnaissant de l'avoir à ses côtés.

— Oui, ensemble, répéta-t-il.

Et tandis qu'ils se tenaient là, main dans la main, ils savaient que, malgré les épreuves à venir, ils étaient prêts à les affronter ensemble.